Trois jours après l’échec d’Arles-Avignon, Romain Rocchi et les Messins retrouvent Saint-Symphorien. Où ils sont invaincus cette saison.
Vainqueur poussif face à Clermont, la semaine passée, vaincu logiquement à Avignon, avant-hier, Metz affronte aujourd’hui Ajaccio. Avec comme un doute à effacer…
Le contexte. C’est une forme de continuité à laquelle il conviendrait de ne pas s’habituer. Auteurs, pour reprendre les mots de leur entraîneur, de leur « prestation la moins aboutie de la saison à domicile », la semaine passée face à Clermont, les Messins ont livré l’équivalent à l’extérieur, mardi, en terre avignonnaise. A cette différence près : la production bancale qui avait suffi à venir à bout des Auvergnats a, cette fois, été sanctionnée par la défaite, la quatrième de la saison. Celle-ci intervient il est vrai après une série de sept matches consécutifs sans le moindre revers en championnat. C’est ce qui a sans doute permis aux protagonistes de relativiser, jusqu’ici, l’éventuelle gravité de l’accident. Ça, et la venue d’Ajaccio. Trois jours à peine après s’être ramassé dans le Vaucluse, Metz a en effet l’occasion d’accélérer la cicatrisation de sa plaie. Il lui faudra pour cela montrer un tout autre visage que celui observé lors de ses deux derniers rendez-vous. Autrement dit, l’heure est venue de rallumer le jeu. Yvon Pouliquen le dit, avec ses mots à lui : « Nous devons retrouver nos basiques, ceux que nous avons oubliés à Avignon. Là-bas, nous n’avons pas montré le pouvoir de réaction qui avait été le nôtre face à Laval ou encore à Sedan. Nous n’y étions pas, tout simplement. Quoi qu’il en soit, je sens les joueurs désireux d’effacer leur non-match. » Le contraire serait pour le moins inquiétant.
L’enjeu. Expulsé du podium par son bourreau, Metz reste malgré tout dans la roue des trois équipes de tête. Sixième, par le jeu de la différence de buts, il est à égalité parfaite avec Brest et Tours, qui le devancent, et ne possède qu’une longueur de retard sur le troisième avignonnais et le dauphin havrais. L’heure n’est donc pas au catastrophisme – « on ne va pas se mettre à douter à cause d’un échec » – mais à un simple éclaircissement. A trois marches de la trêve hivernale, Metz aurait bon goût de ne pas s’enliser dans la contre-performance, là où le doute n’est jamais très loin. La réponse qui sera donnée ce soir, face à un adversaire ajaccien réputé pour sa solidité à l’extérieur et l’étanchéité de sa défense, sera indicative à plus d’un titre sur l’état de santé actuel des troupes messines. « Ajaccio est peut-être habile à l’extérieur, nous le sommes à domicile », précise Yvon Pouliquen.
Les acteurs. L’absence combinée de Pascal Johansen (blessé) et Papiss Cissé (malade), mardi, n’a pas été utilisée par Yvon Pouliquen pour expliquer la défaite. « Il y avait onze joueurs sur le terrain. » Ils seront aussi nombreux ce soir : voilà l’une des rares certitudes qui a pu être tirée de la séance de veille de match. Si Johansen et Cissé figurent tous deux dans le groupe, rien ne dit qu’ils retrouveront leur place. Hier encore, les deux joueurs se sont entraînés à l’écart d’un groupe où manquaient notamment Matheus Vivian et Cheikh Gueye. Le premier, fébrile, suivra aujourd’hui le match au chaud. Le second, lui, pourrait débuter sur le banc et faire ainsi partie des « changements » envisagés par le staff messin « pour amener de la fraîcheur. » En défense centrale, Stéphane Borbiconi devrait être associé à Nuno Frechaut. Sur les côtés, Mario Mutsch pourrait basculer à droite et laisser à Frédéric Biancalani la charge du flanc gauche. La suite du schéma dépendra en grande partie de la disponibilité, ou non, de Johansen. Mais avec ou sans lui, Metz n’aura pas le choix : il lui faudra jouer, cette fois. Un minimum.
Cédric BROUT.
Publié le 04/12/2009