RL 25/3: Metz reprend le large
Publié : 25 mars 2014, 09:02
En s’imposant face à Brest (1-0) grâce à un but de Yeni Ngbakoto, hier à Saint-Symphorien, les Messins ont fait un pas supplémentaire vers la Ligue 1.
Sylvain Marchal et ses partenaires se sont réveillés, ce matin, sur un matelas particulièrement douillet. En renouant avec la victoire dans leur antre de Saint-Symphorien, les Messins comptent, en effet, onze points d’avance sur le quatrième, Angers, qu’ils iront défier samedi à Jean-Bouin. A neuf journées de la fin du championnat, le FC Metz navigue donc en père peinard sur la grande mare de la Ligue 2. Avec à l’horizon, la terre de l’élite qui se dessine de plus en plus distinctement.
Pour s’offrir une telle vision, les hommes d’Albert Cartier avaient pour mission de faire chavirer une embarcation brestoise qui restait sur une série de six matches sans défaite. S’il n’a jamais vraiment tangué, l’équipage lorrain a tout de même dû faire preuve de patience face à des Finistériens sans génie mais qui n’ont jamais renoncé.
Globalement, le leader a eu la maîtrise des opérations même si, par instants et notamment au beau milieu de la seconde période, il a semblé un brin plus fébrile. Et ce, peu de temps après avoir ouvert le score sur une superbe frappe signée Yeni Ngbakoto après une remise d’Eduardo (1-0, 46e ). Un avantage somme toute assez logique qui aurait dû intervenir bien avant. Mais Diafra Sakho, idéalement servi dans la profondeur par Mayoro N’Doye, manquait son contrôle et perdait, du même coup, son duel avec Thébaux (19e ).
Une occasion en or qui mettait en lumière une réelle volonté de créer du jeu côté messin. Certes, cela s’est avéré parfois brouillon ou précipité, mais au final ce sont bien les Mosellans qui se montraient les plus actifs devant la surface adverse. Mayoro N’Doye (28e ) et Bouna Sarr (32e ) tentaient ainsi leur chance de loin, alors que Yeni Ngbakoto, après un premier essai de Diafra Sakho, voyait sa frappe à bout portant contrée par Traoré (32e ).
Carrasso vigilant
De leur côté, les Brestois auraient pu bénéficier d’une hésitation entre Gaëtan Bussmann et Guido Milan pour plonger Saint-Symphorien dans l’embarras. Mais Alphonse n’en profitait pas, repris de justesse par Sylvain Marchal (13e ). À l’inverse, le capitaine messin était à deux doigts, quelques minutes plus tard, d’offrir sur un plateau le premier but de la partie à Verdier. C’était sans compter sur la vigilance et le talent de Johann Carrasso (35e ).
L’ancien Rennais, qui a passé une soirée relativement tranquille, était, après la pause, à l’origine de l’ouverture du score de son équipe mais surtout gardien d’un temple grenat qui a curieusement vacillé sur ses fondations en fin de rencontre. Attentif sur les nombreux corners concédés par ses partenaires, il accompagnait du regard (avec soulagement) une reprise de Lesoimier, intervenait ensuite sur une frappe excentrée de Moimbé (75e ) avant de capter l’ultime tentative signée Ayité (88e ).
Et Metz dans tout ça ? Après l’ouverture du score, la prestation des hommes de Cartier fut assez laborieuse, malgré un doublé refusé à Ngbakoto pour une position de hors-jeu (55e ). Albert Cartier qui avait prévenu avant ce rendez-vous que son équipe n’était pas, à ce stade de la compétition, « là pour fignoler ». De fait, ses joueurs ont assuré l’essentiel hier soir. Et même un petit plus. Une place de leader confortée et onze points d’avance sur le quatrième : quelle que soit la manière, cela ne se refuse pas !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Ngbakoto frappe au bon moment
C’est au retour des vestiaires que le milieu de terrain messin, auteur de son huitième but en championnat,
a trouvé le chemin des filets pour libérer les siens
L’HOMME CLÉ
N G B A K O T O .
Remuant d’entrée de jeu, il a fini par trouver la faille dans la défense brestoise. Après un coup franc enroulé (6e) puis un tir contré, tel un renard des sur faces (30e), sa frappe de plus de vingt mètres a terminé sa course au fond des filets de Thébaux. Sur une relance de Carrasso, il a bénéficié du bon t r a v a i l e n r emi s e d’Eduardo pour donner la victoire aux Grenats (47e). Son huitième but de la saison pour couronner une prestation aboutie de sa part.
CARRASSO. Peu sollicité en première période, le gardien messin a sauvé les siens en s’interposant avec autorité devant Verdier pour compenser une erreur de Marchal (35e). Sa première relance, juste après la pause, est à l’origine de l’ouverture du score des siens (47e).
METANIRE. S’est beaucoup démené dans son couloir droit, essayant notamment d’apporter le surnombre sur les contreattaques messines. En vain.
MARCHAL. Associé à Milan pour la quatrième fois de la saison, l’expérimenté défenseur a commis une erreur de
jeunesse en voulant éliminer Verdier dans sa surface de réparation. Heureusement, l’attaquant brestois n’a pas profité
de l’aubaine, se heurtant à Carrasso (35e).
MILAN. Précieux dans le jeu aérien, le défenseur argentin a également aidé son équipe par son sens du placement, toujours judicieux. Averti au début de la deuxième mi-temps, il a traversé celle-ci sans encombre, si ce n’est sur une reprise
devant Lesoimier. Sans conséquence (53e).
BUSSMANN. Malheureux dans ses choix, il a passé une soirée compliquée sur le flanc gauche de la défense messine.
Trop d’imprécisions.
N’DOYE. De retour dans le onze de départ après la mission parfaitement accomplie dans le derby à Nancy pour suppléer
Romain Rocchi, suspendu, le Sénégalais a encore fait étalage de ses qualités, au marquage comme dans ses transmissions.
Sa passe lumineuse pour Sakho aurait dû être décisive (19e).
KASHI. C’est une bonne habitude : dans l’entrejeu, il s’est emparé du travail ingrat pour rendre une copie propre.
A la récupération comme dans la relance, il est infatigable et incontournable. Remplacé parChoplin (90e+3).
SARR. Cette fois, il a saisi sa chance. Pour sa dixième titularisation de la saison en championnat, le milieu offensif a
percuté à souhait et s’est créé des occasions, comme sur cette frappe au premier poteau sur laquelle le gardien breton
s’est couché (32e).
SAKHO. Le meilleur buteur lorrain (quinze réalisations) est resté muet. Pourtant, il a eu l’opportunité de gonfler ses
statistiques, à l’image de ce contrôle manqué sur une passe en profondeur de N’Doye qui aurait dû aboutir à un tête-àtête
avec le gardien brestois (19e). Une reprise sur le poteau (55e), symbole de cette soirée sans réussite. Remplacé par Vion (90e).
EDUARDO. Effacé durant les quarante-cinq premières minutes, l’attaquant brésilien s’est avéré décisif dès le retour
des vestiaires en remisant le ballon pour Ngbakoto (47e), une semaine après avoir ouvert son compteur but sous ses nouvelles couleurs. Remplacé par Fauvergue (89e).
Maxime RODHAIN
«Solide, à défaut d’être brillant »
Alex Dupont (entraîneur de Brest) : « On prend un but au mauvais moment : sur un corner pour nous, on est contré. On a fait une première mi-temps timorée, on est bien revenu en deuxième. On a bousculé cette équipe de Metz, mais on n’a
pas assez pesé offensivement pour arracher le nul. »
Sylvain Marchal (capitaine de Metz) : « On a essayé de chercher des solutions face à une équipe en pleine confiance, et on a eu la chance de marquer rapidement en deuxième mi-temps. Après l’ouverture du score, on a un peu subi en gérant le match. On a fait un match solide, à défaut d’être brillant. »
Bouna Sarr (milieu de Metz) : « Il nous reste neuf matches pour conforter notre matelas de points. »
Yeni Ngbakoto (milieu de Metz) : « Je ne me suis pas posé de question et j’ai frappé. C’est bon pour le moral et pour l’équipe. On avait une revanche à prendre par rapport à notre défaite face à Lens. On voulait à nouveau dicter notre loi à
Saint-Symphorien. C’est chose faite ! On enchaîne avec une deuxième victoire après celle obtenue à Châteauroux. Pour la montée, évidemment que c’est bien parti. Mais il nous faut rester vigilant car derrière, ça pousse… »
Albert Cartier (entraîneur de Metz) : « Nous n’avons pas réalisé un grand match, mais un match solide, un match de leader. Le tout face à une équipe brestoise qui avait clairement affiché son ambition de prendre les trois points ici. Nous avons
la possession, les principales occasions et, en fin de rencontre, nous avons imposé notre force mentale et notre courage.
Sylvain Marchal et ses partenaires se sont réveillés, ce matin, sur un matelas particulièrement douillet. En renouant avec la victoire dans leur antre de Saint-Symphorien, les Messins comptent, en effet, onze points d’avance sur le quatrième, Angers, qu’ils iront défier samedi à Jean-Bouin. A neuf journées de la fin du championnat, le FC Metz navigue donc en père peinard sur la grande mare de la Ligue 2. Avec à l’horizon, la terre de l’élite qui se dessine de plus en plus distinctement.
Pour s’offrir une telle vision, les hommes d’Albert Cartier avaient pour mission de faire chavirer une embarcation brestoise qui restait sur une série de six matches sans défaite. S’il n’a jamais vraiment tangué, l’équipage lorrain a tout de même dû faire preuve de patience face à des Finistériens sans génie mais qui n’ont jamais renoncé.
Globalement, le leader a eu la maîtrise des opérations même si, par instants et notamment au beau milieu de la seconde période, il a semblé un brin plus fébrile. Et ce, peu de temps après avoir ouvert le score sur une superbe frappe signée Yeni Ngbakoto après une remise d’Eduardo (1-0, 46e ). Un avantage somme toute assez logique qui aurait dû intervenir bien avant. Mais Diafra Sakho, idéalement servi dans la profondeur par Mayoro N’Doye, manquait son contrôle et perdait, du même coup, son duel avec Thébaux (19e ).
Une occasion en or qui mettait en lumière une réelle volonté de créer du jeu côté messin. Certes, cela s’est avéré parfois brouillon ou précipité, mais au final ce sont bien les Mosellans qui se montraient les plus actifs devant la surface adverse. Mayoro N’Doye (28e ) et Bouna Sarr (32e ) tentaient ainsi leur chance de loin, alors que Yeni Ngbakoto, après un premier essai de Diafra Sakho, voyait sa frappe à bout portant contrée par Traoré (32e ).
Carrasso vigilant
De leur côté, les Brestois auraient pu bénéficier d’une hésitation entre Gaëtan Bussmann et Guido Milan pour plonger Saint-Symphorien dans l’embarras. Mais Alphonse n’en profitait pas, repris de justesse par Sylvain Marchal (13e ). À l’inverse, le capitaine messin était à deux doigts, quelques minutes plus tard, d’offrir sur un plateau le premier but de la partie à Verdier. C’était sans compter sur la vigilance et le talent de Johann Carrasso (35e ).
L’ancien Rennais, qui a passé une soirée relativement tranquille, était, après la pause, à l’origine de l’ouverture du score de son équipe mais surtout gardien d’un temple grenat qui a curieusement vacillé sur ses fondations en fin de rencontre. Attentif sur les nombreux corners concédés par ses partenaires, il accompagnait du regard (avec soulagement) une reprise de Lesoimier, intervenait ensuite sur une frappe excentrée de Moimbé (75e ) avant de capter l’ultime tentative signée Ayité (88e ).
Et Metz dans tout ça ? Après l’ouverture du score, la prestation des hommes de Cartier fut assez laborieuse, malgré un doublé refusé à Ngbakoto pour une position de hors-jeu (55e ). Albert Cartier qui avait prévenu avant ce rendez-vous que son équipe n’était pas, à ce stade de la compétition, « là pour fignoler ». De fait, ses joueurs ont assuré l’essentiel hier soir. Et même un petit plus. Une place de leader confortée et onze points d’avance sur le quatrième : quelle que soit la manière, cela ne se refuse pas !
Jean-Sébastien GALLOIS.
Ngbakoto frappe au bon moment
C’est au retour des vestiaires que le milieu de terrain messin, auteur de son huitième but en championnat,
a trouvé le chemin des filets pour libérer les siens
L’HOMME CLÉ
N G B A K O T O .
Remuant d’entrée de jeu, il a fini par trouver la faille dans la défense brestoise. Après un coup franc enroulé (6e) puis un tir contré, tel un renard des sur faces (30e), sa frappe de plus de vingt mètres a terminé sa course au fond des filets de Thébaux. Sur une relance de Carrasso, il a bénéficié du bon t r a v a i l e n r emi s e d’Eduardo pour donner la victoire aux Grenats (47e). Son huitième but de la saison pour couronner une prestation aboutie de sa part.
CARRASSO. Peu sollicité en première période, le gardien messin a sauvé les siens en s’interposant avec autorité devant Verdier pour compenser une erreur de Marchal (35e). Sa première relance, juste après la pause, est à l’origine de l’ouverture du score des siens (47e).
METANIRE. S’est beaucoup démené dans son couloir droit, essayant notamment d’apporter le surnombre sur les contreattaques messines. En vain.
MARCHAL. Associé à Milan pour la quatrième fois de la saison, l’expérimenté défenseur a commis une erreur de
jeunesse en voulant éliminer Verdier dans sa surface de réparation. Heureusement, l’attaquant brestois n’a pas profité
de l’aubaine, se heurtant à Carrasso (35e).
MILAN. Précieux dans le jeu aérien, le défenseur argentin a également aidé son équipe par son sens du placement, toujours judicieux. Averti au début de la deuxième mi-temps, il a traversé celle-ci sans encombre, si ce n’est sur une reprise
devant Lesoimier. Sans conséquence (53e).
BUSSMANN. Malheureux dans ses choix, il a passé une soirée compliquée sur le flanc gauche de la défense messine.
Trop d’imprécisions.
N’DOYE. De retour dans le onze de départ après la mission parfaitement accomplie dans le derby à Nancy pour suppléer
Romain Rocchi, suspendu, le Sénégalais a encore fait étalage de ses qualités, au marquage comme dans ses transmissions.
Sa passe lumineuse pour Sakho aurait dû être décisive (19e).
KASHI. C’est une bonne habitude : dans l’entrejeu, il s’est emparé du travail ingrat pour rendre une copie propre.
A la récupération comme dans la relance, il est infatigable et incontournable. Remplacé parChoplin (90e+3).
SARR. Cette fois, il a saisi sa chance. Pour sa dixième titularisation de la saison en championnat, le milieu offensif a
percuté à souhait et s’est créé des occasions, comme sur cette frappe au premier poteau sur laquelle le gardien breton
s’est couché (32e).
SAKHO. Le meilleur buteur lorrain (quinze réalisations) est resté muet. Pourtant, il a eu l’opportunité de gonfler ses
statistiques, à l’image de ce contrôle manqué sur une passe en profondeur de N’Doye qui aurait dû aboutir à un tête-àtête
avec le gardien brestois (19e). Une reprise sur le poteau (55e), symbole de cette soirée sans réussite. Remplacé par Vion (90e).
EDUARDO. Effacé durant les quarante-cinq premières minutes, l’attaquant brésilien s’est avéré décisif dès le retour
des vestiaires en remisant le ballon pour Ngbakoto (47e), une semaine après avoir ouvert son compteur but sous ses nouvelles couleurs. Remplacé par Fauvergue (89e).
Maxime RODHAIN
«Solide, à défaut d’être brillant »
Alex Dupont (entraîneur de Brest) : « On prend un but au mauvais moment : sur un corner pour nous, on est contré. On a fait une première mi-temps timorée, on est bien revenu en deuxième. On a bousculé cette équipe de Metz, mais on n’a
pas assez pesé offensivement pour arracher le nul. »
Sylvain Marchal (capitaine de Metz) : « On a essayé de chercher des solutions face à une équipe en pleine confiance, et on a eu la chance de marquer rapidement en deuxième mi-temps. Après l’ouverture du score, on a un peu subi en gérant le match. On a fait un match solide, à défaut d’être brillant. »
Bouna Sarr (milieu de Metz) : « Il nous reste neuf matches pour conforter notre matelas de points. »
Yeni Ngbakoto (milieu de Metz) : « Je ne me suis pas posé de question et j’ai frappé. C’est bon pour le moral et pour l’équipe. On avait une revanche à prendre par rapport à notre défaite face à Lens. On voulait à nouveau dicter notre loi à
Saint-Symphorien. C’est chose faite ! On enchaîne avec une deuxième victoire après celle obtenue à Châteauroux. Pour la montée, évidemment que c’est bien parti. Mais il nous faut rester vigilant car derrière, ça pousse… »
Albert Cartier (entraîneur de Metz) : « Nous n’avons pas réalisé un grand match, mais un match solide, un match de leader. Le tout face à une équipe brestoise qui avait clairement affiché son ambition de prendre les trois points ici. Nous avons
la possession, les principales occasions et, en fin de rencontre, nous avons imposé notre force mentale et notre courage.