RL du 4/4 : Mayoro N’Doye a refait surface
Publié : 04 avr. 2014, 07:37
Le FC Metz n’a pas souffert des récentes absences de Kashi et Rocchi au milieu. Dans l’ombre des titulaires, un petit soldat, Mayoro N’Doye, se tenait prêt. C‘est déjà lui qui avait fait basculer le derby à Nancy...

Mayoro N’Doye, une présence discrète dans le vestiaire mais précieuse surle terrain. Photo Pascal BROCARD.
Président, on vous remercie ! » Il est rare d’entendre un entraîneur plaider publiquement pour une prolongation de contrat. Albert Cartier l’a fait à Nancy, juste avant de refermer le rideau du derby (0-1). Face aux médias, le technicien avait insisté sur l’influence de Mayoro N’Doye sur ce résultat et rappelé, pour finir, que le jeune Sénégalais (22 ans) serait libre en juin. « C’est la première fois que j’entends un coach dire ça , apprécie le garçon. Ça m’a fait plaisir. Il a pensé à moi. » N’Doye marque une pause, puis reprend : « Je l’aime beaucoup. Je pense qu’il faut être honnête avec les gens et le coach est comme ça. Il dit les choses. »
La saison complexe de Mayoro N’Doye a pris un petit virage en ce 1er mars à Marcel-Picot. Ce jour-là, il est devenu un héros du peuple grenat. Son fait d’armes : un marquage individuel sur Jeff Louis, qui a finalement été expulsé avant la demi-heure de jeu pour deux fautes sur sa sangsue attitrée. Un vrai match sacrificiel car le Messin a quitté le terrain dans la foulée. A la 35e minute, Cartier l’a rappelé sur le banc pour revenir vers une organisation plus classique. D’aucuns auraient vécu la manœuvre comme une sanction. N’Doye semblait en concevoir une certaine satisfaction. « Je n’étais pas déçu de sortir , expliquait-il. J’avais fait ma part de travail. »
Cette image du petit soldat restera. Elle est le reflet d’un garçon qui « se bat discrètement », avait relevé Romain Métanire. La perception est incomplète pourtant. Techniquement, la panoplie de Mayoro N’Doye ne se résume pas au seul costume de sentinelle. « C’était mon premier marquage individuel , précise-t-il, mais ce n’est pas mon jeu. Ce que j’aime avant tout, c’est aller vers l’avant. » Il l’a prouvé récemment par une merveille de relais pour Sakho, peu avant la mi-temps face à Brest. N’Doye a un goût assumé pour la chose offensive. Il n’est pas un fan inconditionnel de « Robinho » pour rien.
« Numéro 3 au milieu »
Le match retour à Nancy a surtout relancé ce joueur dans le circuit. Tour à tour, il a remplacé Rocchi contre Brest (1-0) puis Kashi à Angers (2-2) sans que l’équilibre d’ensemble n’en souffre. « Je sais que je suis n°3 au milieu, dit-il, mais je me tiens toujours prêt à répondre présent. Même sur cinq ou dix minutes. » C’est son lot. Son rôle. Discipliné, il s’y tient. Car N’Doye sait aussi qu’il revient de loin.
Titulaire dès la deuxième journée à Créteil (3-2), le Sénégalais avait progressivement disparu des cartes. Une blessure au ménisque en novembre n’arrangera rien. Le doute viendra lentement s’installer. « Il y a eu des moments difficiles , admet-il du bout des lèvres. Avec la fatigue, des baisses de concentration et ma blessure, je suis un peu tombé. Je n’étais pas bien, je me demandais si je reviendrais tôt ou tard. » Il a refait surface.
Quid de son contrat alors ? Aucune approche de la direction pour l’heure. « Je n’y pense pas et ça ne m’inquiète pas non plus , évacue-t-il. Je pourrais rester ici parce que c’est une famille et je n’ai connu que Metz. J’entends aussi que des clubs s’intéressent à moi mais je veux d’abord remplir l’objectif. » La montée avant son maintien en Grenat. N’Doye ne se met jamais en avant.
Sakho sur le départ
Cette saison devrait être la dernière de Diafra Sakho sous le maillot du FC Metz. L’attaquant franco-sénégalais a évoqué, hier, ses envies d’ailleurs. Après avoir pris le soin de prévenir sa direction.
Si on monte, j’aimerais partir. Cela fait un moment que je suis à Metz et j’ a i envie de découvrir autre chose. » Diafra Sakho emprunte la voie du conditionnel mais l’affaire laisse peu de place au doute. L’accession des Grenats en Ligue 1 semble surtout une question de temps aujourd’hui et la perspective du départ de leur attaquant-vedette deviendra une réalité concrète cet été.
La nouvelle risque d’être accueillie avec tristesse dans les chaumières des fidèles de Saint-Symphorien mais cette information n’en est pas vraiment une pour le vestiaire messin et encore moins pour la direction. Voici un mois, le co-meilleur buteur de Ligue 2 a déjà fait part de ses intentions au président du club, Bernard Serin.
Plutôt l’étranger
Hormis cette parenthèse furtive de six mois à Boulogne-sur-Mer, début 2012, l’attaquant Franco-Sénégalais n’a connu qu’une seule couleur dans son parcours européen. Grenat. Aujourd’hui, il a atteint un volume et une dimension qui lui permettent de prétendre à d’autres horizons. Il suffit de considérer le nombre grandissant d’observateurs autour des matches messins pour prendre la mesure de sa nouvelle stature. Selon nos informations, le garçon pense à l’étranger et ne fait pas de la Ligue 1 une priorité. Peut-il seulement s’imaginer jouer contre Metz dès l’année prochaine sous un autre maillot ? Rien n’est moins sûr pour un jeune homme qui a fait construire une maison grenat dans la banlieue de Dakar… Sakho voue un attachement viscéral à sa ville d’accueil, à son club formateur.
Diafra Sakho a coutume de faire ce qu’il dit. Voici deux saisons qu’il se fixe des objectifs de buts et qu’il s’échine à les atteindre. En L2, il en voulait quinze et la barre est tombée à Nancy. Il avait d’ailleurs célébré ce quinzième pion en tombant dans les bras du président. L’attaquant avait surtout cette volonté farouche de contribuer au redressement d’un club laminé et il s’est avéré un chef de file redoutable d’efficacité. Ne pas s’y tromper : Metz a reconquis son public en équipe et signé deux saisons impressionnantes avec ses vertus de solidarité mais Sakho s’est montré un puissant aiguillon. Fiable par sa constance et inspirant dans sa détermination. Comme une petite poignée de ses coéquipiers, il a tenu un rang de leader.
Metz va donc perdre un élément de poids mais sa direction a eu le nez fin en prolongeant Sakho jusqu’en juin 2017. Au regard de sa valeur et du contrat, un transfert dopera les finances du club. Et plombera sans doute les supporters. Charge à eux d’accompagner les derniers pas d’un garçon qui aura rendu d’immenses services à la maison.
Christian JOUGLEUX.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord.
Hier : une séance à 10 h. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance à 10 h. Dimanche : une séance à 16 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Angers - Metz (30e journée de Ligue 2), samedi 29 mars : 2-2. Prochain match : Metz - Istres (31e journée de Ligue 2), lundi 7 avril à 20h30. À suivre : Dijon - Metz (32e journée de Ligue 2), lundi 14 avril à 20h30.
À l’infirmerie. Romain Métanire (ischio-jambiers) et Ahmed Kashi (adducteurs) effectueront un travail de course en ce jour sans entraînement et doivent retrouver le groupe demain. Ils postuleront vraisemblablement pour une place dans le groupe face à Istres, lundi. Luciano Teixeira, lui, sera opéré du tendon d’achille samedi matin et devrait être ensuite absent pour une période de deux à trois semaines. Enfin, tandis que Thibaut Bourgeois (genou) continue son travail progressif de reprise, Abdallah N’Dour (pubalgie) reste à l’arrêt, comme Kwame Nsor (genou) dont la saison est terminée.

Mayoro N’Doye, une présence discrète dans le vestiaire mais précieuse surle terrain. Photo Pascal BROCARD.
Président, on vous remercie ! » Il est rare d’entendre un entraîneur plaider publiquement pour une prolongation de contrat. Albert Cartier l’a fait à Nancy, juste avant de refermer le rideau du derby (0-1). Face aux médias, le technicien avait insisté sur l’influence de Mayoro N’Doye sur ce résultat et rappelé, pour finir, que le jeune Sénégalais (22 ans) serait libre en juin. « C’est la première fois que j’entends un coach dire ça , apprécie le garçon. Ça m’a fait plaisir. Il a pensé à moi. » N’Doye marque une pause, puis reprend : « Je l’aime beaucoup. Je pense qu’il faut être honnête avec les gens et le coach est comme ça. Il dit les choses. »
La saison complexe de Mayoro N’Doye a pris un petit virage en ce 1er mars à Marcel-Picot. Ce jour-là, il est devenu un héros du peuple grenat. Son fait d’armes : un marquage individuel sur Jeff Louis, qui a finalement été expulsé avant la demi-heure de jeu pour deux fautes sur sa sangsue attitrée. Un vrai match sacrificiel car le Messin a quitté le terrain dans la foulée. A la 35e minute, Cartier l’a rappelé sur le banc pour revenir vers une organisation plus classique. D’aucuns auraient vécu la manœuvre comme une sanction. N’Doye semblait en concevoir une certaine satisfaction. « Je n’étais pas déçu de sortir , expliquait-il. J’avais fait ma part de travail. »
Cette image du petit soldat restera. Elle est le reflet d’un garçon qui « se bat discrètement », avait relevé Romain Métanire. La perception est incomplète pourtant. Techniquement, la panoplie de Mayoro N’Doye ne se résume pas au seul costume de sentinelle. « C’était mon premier marquage individuel , précise-t-il, mais ce n’est pas mon jeu. Ce que j’aime avant tout, c’est aller vers l’avant. » Il l’a prouvé récemment par une merveille de relais pour Sakho, peu avant la mi-temps face à Brest. N’Doye a un goût assumé pour la chose offensive. Il n’est pas un fan inconditionnel de « Robinho » pour rien.
« Numéro 3 au milieu »
Le match retour à Nancy a surtout relancé ce joueur dans le circuit. Tour à tour, il a remplacé Rocchi contre Brest (1-0) puis Kashi à Angers (2-2) sans que l’équilibre d’ensemble n’en souffre. « Je sais que je suis n°3 au milieu, dit-il, mais je me tiens toujours prêt à répondre présent. Même sur cinq ou dix minutes. » C’est son lot. Son rôle. Discipliné, il s’y tient. Car N’Doye sait aussi qu’il revient de loin.
Titulaire dès la deuxième journée à Créteil (3-2), le Sénégalais avait progressivement disparu des cartes. Une blessure au ménisque en novembre n’arrangera rien. Le doute viendra lentement s’installer. « Il y a eu des moments difficiles , admet-il du bout des lèvres. Avec la fatigue, des baisses de concentration et ma blessure, je suis un peu tombé. Je n’étais pas bien, je me demandais si je reviendrais tôt ou tard. » Il a refait surface.
Quid de son contrat alors ? Aucune approche de la direction pour l’heure. « Je n’y pense pas et ça ne m’inquiète pas non plus , évacue-t-il. Je pourrais rester ici parce que c’est une famille et je n’ai connu que Metz. J’entends aussi que des clubs s’intéressent à moi mais je veux d’abord remplir l’objectif. » La montée avant son maintien en Grenat. N’Doye ne se met jamais en avant.
Sakho sur le départ
Cette saison devrait être la dernière de Diafra Sakho sous le maillot du FC Metz. L’attaquant franco-sénégalais a évoqué, hier, ses envies d’ailleurs. Après avoir pris le soin de prévenir sa direction.
Si on monte, j’aimerais partir. Cela fait un moment que je suis à Metz et j’ a i envie de découvrir autre chose. » Diafra Sakho emprunte la voie du conditionnel mais l’affaire laisse peu de place au doute. L’accession des Grenats en Ligue 1 semble surtout une question de temps aujourd’hui et la perspective du départ de leur attaquant-vedette deviendra une réalité concrète cet été.
La nouvelle risque d’être accueillie avec tristesse dans les chaumières des fidèles de Saint-Symphorien mais cette information n’en est pas vraiment une pour le vestiaire messin et encore moins pour la direction. Voici un mois, le co-meilleur buteur de Ligue 2 a déjà fait part de ses intentions au président du club, Bernard Serin.
Plutôt l’étranger
Hormis cette parenthèse furtive de six mois à Boulogne-sur-Mer, début 2012, l’attaquant Franco-Sénégalais n’a connu qu’une seule couleur dans son parcours européen. Grenat. Aujourd’hui, il a atteint un volume et une dimension qui lui permettent de prétendre à d’autres horizons. Il suffit de considérer le nombre grandissant d’observateurs autour des matches messins pour prendre la mesure de sa nouvelle stature. Selon nos informations, le garçon pense à l’étranger et ne fait pas de la Ligue 1 une priorité. Peut-il seulement s’imaginer jouer contre Metz dès l’année prochaine sous un autre maillot ? Rien n’est moins sûr pour un jeune homme qui a fait construire une maison grenat dans la banlieue de Dakar… Sakho voue un attachement viscéral à sa ville d’accueil, à son club formateur.
Diafra Sakho a coutume de faire ce qu’il dit. Voici deux saisons qu’il se fixe des objectifs de buts et qu’il s’échine à les atteindre. En L2, il en voulait quinze et la barre est tombée à Nancy. Il avait d’ailleurs célébré ce quinzième pion en tombant dans les bras du président. L’attaquant avait surtout cette volonté farouche de contribuer au redressement d’un club laminé et il s’est avéré un chef de file redoutable d’efficacité. Ne pas s’y tromper : Metz a reconquis son public en équipe et signé deux saisons impressionnantes avec ses vertus de solidarité mais Sakho s’est montré un puissant aiguillon. Fiable par sa constance et inspirant dans sa détermination. Comme une petite poignée de ses coéquipiers, il a tenu un rang de leader.
Metz va donc perdre un élément de poids mais sa direction a eu le nez fin en prolongeant Sakho jusqu’en juin 2017. Au regard de sa valeur et du contrat, un transfert dopera les finances du club. Et plombera sans doute les supporters. Charge à eux d’accompagner les derniers pas d’un garçon qui aura rendu d’immenses services à la maison.
Christian JOUGLEUX.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord.
Hier : une séance à 10 h. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance à 10 h. Dimanche : une séance à 16 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Angers - Metz (30e journée de Ligue 2), samedi 29 mars : 2-2. Prochain match : Metz - Istres (31e journée de Ligue 2), lundi 7 avril à 20h30. À suivre : Dijon - Metz (32e journée de Ligue 2), lundi 14 avril à 20h30.
À l’infirmerie. Romain Métanire (ischio-jambiers) et Ahmed Kashi (adducteurs) effectueront un travail de course en ce jour sans entraînement et doivent retrouver le groupe demain. Ils postuleront vraisemblablement pour une place dans le groupe face à Istres, lundi. Luciano Teixeira, lui, sera opéré du tendon d’achille samedi matin et devrait être ensuite absent pour une période de deux à trois semaines. Enfin, tandis que Thibaut Bourgeois (genou) continue son travail progressif de reprise, Abdallah N’Dour (pubalgie) reste à l’arrêt, comme Kwame Nsor (genou) dont la saison est terminée.