DNA du 10/12/2009 : « On a mûri »
Publié : 10 déc. 2009, 06:35
Seul rescapé de l'épopée de la Coupe de France 2005/2006 qui avait vu Rennes stopper l'épopée des SRC en 8es de finale, Régis Kittler évoque un contexte complètement différent cette saison. Dimanche, Colmar jouera pour la gagne.

Régis Kittler : « On travaille sur ce qui doit être notre force : nous... » (Photo DNA - Christian Motsch)
Les yeux écarquillés, les Colmariens avaient tous sauté de joie quand ils avaient appris qu'il recevraient Monaco en 16es de finale de cette Coupe de France 2005/2006. Défier Gaël Givet, neutraliser Christian Vieri : la tâche semblait insurmontable.
Grâce à un penalty de François Bader, les Verts avaient franchi la montagne, avant de céder un tour plus tard devant Rennes et John Utaka, rebaptisé "Utakatre" par Dominique Lihrmann après son quadruplé. Un pur bonheur.
« On a joué deux équipes
de L 1, c'est inoubliable »
« Forcément, cela laisse de bons souvenirs », sourit Régis Kittler presque quatre ans plus tard. « La Coupe procure des joies d'une intensité que ne permet pas la longueur du championnat. On a eu la chance de rencontrer deux équipes de Ligue 1, c'est inoubliable », poursuit le seul rescapé de cette épopée.
Dimanche, sur cette même pelouse du Stadium qui avait accueilli les stars monégasques, les Colmariens rencontreront à nouveau une équipe professionnelle. Mais le contexte ne sera pas le même, et la différence de division entre l'ASM et le FC Metz n'y est pas pour grand-chose.
« Il aura une saveur particulière, concède Kittler. Metz est une équipe de haut de tableau de L2, qui oscille entre L1 et L2, cette rencontre va marquer les esprits. C'est super pour notre public, de plus en plus nombreux. Mais nous, joueurs, ne l'aborderons pas de manière différente d'un match de championnat ».
Les Colmariens n'ont d'ailleurs rien changé à la semaine de préparation - si ce n'est un réaménagement des horaires pour tenir compte du décalage au dimanche. « Comme d'habitude, on n'a pas abordé l'adversaire, le contenu reste le même. On parlera de Metz à la veille du match, pas avant. En attendant, on travaille sur ce qui doit être notre force : nous ».
Et de ce côté-là, les Colmariens disposent d'une base solide. Depuis la deuxième mi-temps contre Baume-les-Dames, au 7e tour de la Coupe, les Verts ont inscrit douze buts, alors qu'ils restaient sur deux nuls et une défaite.
« On avait fixé l'objectif
aux 32es de finale »
« Ce match nous a fait du bien. Dans la foulée, on est allé gagner à Nancy, invaincu à domicile puis à Besançon. Les deux fois, on a joué deux gros matchs de CFA et le résultat était au bout. C'est aussi ce qui nous permet d'être sereins, de travailler en confiance, d'avancer. On sait de quoi on est capable, de quoi on n'est pas capable ».
Et franchir l'obstacle messin entre visiblement dans la première catégorie. « Il ne faut pas inverser les choses, nuance le capitaine. Si on gagne, c'est un exploit parce qu'eux ne nous prendront certainement pas à la légère. Ils nous respecterons comme nous avons respecté tous nos adversaires hiérarchiquement inférieurs. Ce qui nous a permis de nous hisser jusqu'à ce 8e tour. »
« Mais en même temps, on avait fixé l'objectif aux 32es de finale, donc on a besoin de passer ce tour pour l'atteindre », glisse malicieusement un capitaine auteur d'un but et deux passes à Besançon samedi dernier.
Cette confiance - à ne pas confondre avec de l'arrogance ! -, Kittler la justifie par un changement fondamental opéré au cours de ces quatre dernières saisons. « On a mûri... Quand on a joué Monaco, on était en CFA 2. On avait failli descendre en DH peu de temps auparavant. »
« Aujourd'hui, on est en CFA, l'équipe dispose de joueurs d'expérience, qui en ont connus d'autres. Cédric Faivre a joué en L1, ça ne le perturbera pas de jouer Metz... On ne peut pas se satisfaire de la défaite. Qu'on joue Metz, un club de National, de CFA, on n'a pas envie de s'arrêter là ! »
Cyril Tromson

Régis Kittler : « On travaille sur ce qui doit être notre force : nous... » (Photo DNA - Christian Motsch)
Les yeux écarquillés, les Colmariens avaient tous sauté de joie quand ils avaient appris qu'il recevraient Monaco en 16es de finale de cette Coupe de France 2005/2006. Défier Gaël Givet, neutraliser Christian Vieri : la tâche semblait insurmontable.
Grâce à un penalty de François Bader, les Verts avaient franchi la montagne, avant de céder un tour plus tard devant Rennes et John Utaka, rebaptisé "Utakatre" par Dominique Lihrmann après son quadruplé. Un pur bonheur.
« On a joué deux équipes
de L 1, c'est inoubliable »
« Forcément, cela laisse de bons souvenirs », sourit Régis Kittler presque quatre ans plus tard. « La Coupe procure des joies d'une intensité que ne permet pas la longueur du championnat. On a eu la chance de rencontrer deux équipes de Ligue 1, c'est inoubliable », poursuit le seul rescapé de cette épopée.
Dimanche, sur cette même pelouse du Stadium qui avait accueilli les stars monégasques, les Colmariens rencontreront à nouveau une équipe professionnelle. Mais le contexte ne sera pas le même, et la différence de division entre l'ASM et le FC Metz n'y est pas pour grand-chose.
« Il aura une saveur particulière, concède Kittler. Metz est une équipe de haut de tableau de L2, qui oscille entre L1 et L2, cette rencontre va marquer les esprits. C'est super pour notre public, de plus en plus nombreux. Mais nous, joueurs, ne l'aborderons pas de manière différente d'un match de championnat ».
Les Colmariens n'ont d'ailleurs rien changé à la semaine de préparation - si ce n'est un réaménagement des horaires pour tenir compte du décalage au dimanche. « Comme d'habitude, on n'a pas abordé l'adversaire, le contenu reste le même. On parlera de Metz à la veille du match, pas avant. En attendant, on travaille sur ce qui doit être notre force : nous ».
Et de ce côté-là, les Colmariens disposent d'une base solide. Depuis la deuxième mi-temps contre Baume-les-Dames, au 7e tour de la Coupe, les Verts ont inscrit douze buts, alors qu'ils restaient sur deux nuls et une défaite.
« On avait fixé l'objectif
aux 32es de finale »
« Ce match nous a fait du bien. Dans la foulée, on est allé gagner à Nancy, invaincu à domicile puis à Besançon. Les deux fois, on a joué deux gros matchs de CFA et le résultat était au bout. C'est aussi ce qui nous permet d'être sereins, de travailler en confiance, d'avancer. On sait de quoi on est capable, de quoi on n'est pas capable ».
Et franchir l'obstacle messin entre visiblement dans la première catégorie. « Il ne faut pas inverser les choses, nuance le capitaine. Si on gagne, c'est un exploit parce qu'eux ne nous prendront certainement pas à la légère. Ils nous respecterons comme nous avons respecté tous nos adversaires hiérarchiquement inférieurs. Ce qui nous a permis de nous hisser jusqu'à ce 8e tour. »
« Mais en même temps, on avait fixé l'objectif aux 32es de finale, donc on a besoin de passer ce tour pour l'atteindre », glisse malicieusement un capitaine auteur d'un but et deux passes à Besançon samedi dernier.
Cette confiance - à ne pas confondre avec de l'arrogance ! -, Kittler la justifie par un changement fondamental opéré au cours de ces quatre dernières saisons. « On a mûri... Quand on a joué Monaco, on était en CFA 2. On avait failli descendre en DH peu de temps auparavant. »
« Aujourd'hui, on est en CFA, l'équipe dispose de joueurs d'expérience, qui en ont connus d'autres. Cédric Faivre a joué en L1, ça ne le perturbera pas de jouer Metz... On ne peut pas se satisfaire de la défaite. Qu'on joue Metz, un club de National, de CFA, on n'a pas envie de s'arrêter là ! »
Cyril Tromson