RL du 15/4 : Metz reste au point.
Publié : 15 avr. 2014, 07:26
Grâce à un doublé de Sakho et un but au bout de la nuit, le FC Metz a obtenu un point dans la douleur à Dijon (2-2) qui le rapproche encore de la Ligue 1.

Diafra Sakho a souvent donné le tournis à la défense dijonnaise. Photo Vincent POYER
Si Dijon a de l’orgueil, Metz a du caractère. Ces deux formations ont offert un spectacle ébouriffant, hier, au stade Gaston-Gérard pour se quitter sur deux scores de parité : un expulsé et deux buts partout. Le résultat, évidemment, ne fait pas les affaires de Dijon qui peut renoncer à ses derniers espoirs de montée mais il saura combler le leader car il a été obtenu au bout de la nuit et, surtout, dans la difficulté.
Le scénario est forcément plus souriant pour les Mosellans car ce point les rapproche encore de la Ligue 1 et prolonge une série de cinq sorties sans défaite. C’est Diafra Sakho qui a soulagé les siens dans le temps additionnel, en captant, de la tête, un corner tiré par Lejeune (90e +1). Le meilleur buteur de Ligue 2, revenu à hauteur de Duhamel (Caen) et Bekamenga (Laval), avait déjà ouvert le score d’un coup de boule, à la réception d’une merveille de centre de Ngbakoto (19e ). Avec 18 réalisations au compteur, le Franco-Sénégalais a rappelé, hier, qu’il avait l’étoffe d’un patron.
Promu contre Bastia ?
Le leader, de toute façon, n’était pas venu au stade Gaston-Gérard, pour se contenter d’un point. D’entrée, les Lorrains ont montré un visage aussi saignant que conquérant. Les éléments ont même semblé jouer en leur faveur.
Entre la sortie précoce de Paulle, sonné par un choc avec Vion (10e ), et l’expulsion de Souprayen, coupable d’un tirage de maillot sur Sakho (53e ), Olivier Dall’Oglio, l’entraîneur de Dijon, n’a pas disposé d’une grande marge de manœuvre dans son coaching. Il aurait même pu regretter ces événements si Lecomte n’avait pas dégagé une tête de Sakho (45e ) et si Vion ou Ngbakoto avaient pu toucher le ballon sur un centre parfait de Bussmann (48e ).
Metz a aussi un groupe qui a du mal à se mettre à l’abri cette saison et, cette fois, il en a été puni. Tavares, d’abord, a enroulé Marchal et mystifié Carrasso, d’un missile sous la transversale, pour remettre les compteurs à égalité (1-1, 26e ). Puis un second tournant est survenu à la 68e minute, avec une faute de Choplin sur Bérenguer, dans la surface de réparation. Expulsion, pénalty converti par le même Bérenguer (69e ) et retour à l’espoir pour le DFCO qui pensait alors mettre fin à une séquence de sept matches sans succès (2-1). Or, les Bourguignons ont aussi eu le tort de rater le break. Carrasso en est un peu responsable. Ses arrêts devant Bérenguer (19e ) et surtout Tavares (30e , 66e , 89e ) ont permis à Metz de rester dans la partie. Jusqu’au bout. Jusqu’au fameux corner de Lejeune…
Par un jeu de mathématiques compliqué, le promu se retrouve donc en mesure d’obtenir sa montée dès vendredi, face au CA Bastia. Il faudrait qu’il s’impose face aux Corses et que Nancy, Niort et Angers s’inclinent pour satisfaire à ce noble projet. Metz n’est pas encore en L1. Mais il ira. Car il a survécu à une soirée poisseuse pour se remettre dans le sens de la marche. C’est un signe qui ne trompe pas. Une fois encore, les Grenats y vont tout droit.
De notre envoyé spécial à Dijon, Christian JOUGLEUX.
Sakho aime les têtes
Le Messin est revenu à hauteur des meilleurs buteurs de L2 grâce à son doublé de la tête.
L’ homme-clef. En tête du classement des buteurs (18 réalisations), grâce à deux têtes. Ce fut une soirée thématique pour Diafra Sakho qui a trompé Lecomte, à deux reprises, sur un centre de Ngbakoto (19e ) et un corner de Lejeune (90e +1). Le Franco-Sénégalais s’est aussi signalé par une troisième tête, captée par le gardien bourguignon (45e ), et il a provoqué l’expulsion de Souprayen (53e ), qui a retenu le Messin par le maillot alors qu’il filait vers les buts. Un match plein, tout simplement.
L’absent. Maxwel Cornet a fait le déplacement à Dijon mais il a assisté à la rencontre en tribune puisque son entraîneur a dû trancher dans un groupe de 17 joueurs. Thibaut Vion, finalement remis de sa béquille, a été titularisé hier, au même titre que Mayoro N’Doye, qui a été préféré à Rocchi au coup d’envoi. Enfin, Jérémy Choplin a été choisi par Albert Cartier pour tenir le poste d’arrière droit.
En tribune. L’ASNL a dépêché deux émissaires, Eric Martin et Vincent Hognon, hier au stade Gaston-Gérard, pour superviser le prochain adversaire des Nancéiens.
L’hommage. Les Messins portaient hier un petit bandeau noir sur la manche de leur maillot, pour honorer la mémoire de Jean Zaretski, l’employé du club décédé dans la nuit de lundi à mardi.
La suite. Les joueurs messins retrouvent déjà l’entraînement aujourd’hui. Ils sont attendus à midi du côté de Saint-Symphorien. Demain, le club poursuit ses séances délocalisées pour fuir les terrains habituels, dont l’état laisse à désirer. Diafra Sakho et ses partenaires profiteront, cette fois, des installations du FC Devant-les-Ponts, au stade Baron-Dufour (10 h).
L’info. Metz et Nike vont poursuivre l’aventure ensemble, la saison prochaine. Le club et l’équipementier ont reconduit leur partenariat. Quelques modifications seront d’ailleurs apportées au maillot grenat.
Paroles, paroles. Olivier Dall’Oglio, entraîneur de Dijon : « Je suis frustré. Les joueurs n’ont pas été récompensés de leurs efforts. Les matches se répètent hélas. On a tendance parfois à se relâcher. La preuve sur le but de l’égalisation… »
Yeni Ngbakoto, milieu offensif de Metz : « On a fait une seconde mi-temps médiocre. On n’a été dangereux que sur coups de pied arrêtés. […] Ce qui peut empêcher Metz de monter ? Six défaites… »
Ch. J.

Diafra Sakho a souvent donné le tournis à la défense dijonnaise. Photo Vincent POYER
Si Dijon a de l’orgueil, Metz a du caractère. Ces deux formations ont offert un spectacle ébouriffant, hier, au stade Gaston-Gérard pour se quitter sur deux scores de parité : un expulsé et deux buts partout. Le résultat, évidemment, ne fait pas les affaires de Dijon qui peut renoncer à ses derniers espoirs de montée mais il saura combler le leader car il a été obtenu au bout de la nuit et, surtout, dans la difficulté.
Le scénario est forcément plus souriant pour les Mosellans car ce point les rapproche encore de la Ligue 1 et prolonge une série de cinq sorties sans défaite. C’est Diafra Sakho qui a soulagé les siens dans le temps additionnel, en captant, de la tête, un corner tiré par Lejeune (90e +1). Le meilleur buteur de Ligue 2, revenu à hauteur de Duhamel (Caen) et Bekamenga (Laval), avait déjà ouvert le score d’un coup de boule, à la réception d’une merveille de centre de Ngbakoto (19e ). Avec 18 réalisations au compteur, le Franco-Sénégalais a rappelé, hier, qu’il avait l’étoffe d’un patron.
Promu contre Bastia ?
Le leader, de toute façon, n’était pas venu au stade Gaston-Gérard, pour se contenter d’un point. D’entrée, les Lorrains ont montré un visage aussi saignant que conquérant. Les éléments ont même semblé jouer en leur faveur.
Entre la sortie précoce de Paulle, sonné par un choc avec Vion (10e ), et l’expulsion de Souprayen, coupable d’un tirage de maillot sur Sakho (53e ), Olivier Dall’Oglio, l’entraîneur de Dijon, n’a pas disposé d’une grande marge de manœuvre dans son coaching. Il aurait même pu regretter ces événements si Lecomte n’avait pas dégagé une tête de Sakho (45e ) et si Vion ou Ngbakoto avaient pu toucher le ballon sur un centre parfait de Bussmann (48e ).
Metz a aussi un groupe qui a du mal à se mettre à l’abri cette saison et, cette fois, il en a été puni. Tavares, d’abord, a enroulé Marchal et mystifié Carrasso, d’un missile sous la transversale, pour remettre les compteurs à égalité (1-1, 26e ). Puis un second tournant est survenu à la 68e minute, avec une faute de Choplin sur Bérenguer, dans la surface de réparation. Expulsion, pénalty converti par le même Bérenguer (69e ) et retour à l’espoir pour le DFCO qui pensait alors mettre fin à une séquence de sept matches sans succès (2-1). Or, les Bourguignons ont aussi eu le tort de rater le break. Carrasso en est un peu responsable. Ses arrêts devant Bérenguer (19e ) et surtout Tavares (30e , 66e , 89e ) ont permis à Metz de rester dans la partie. Jusqu’au bout. Jusqu’au fameux corner de Lejeune…
Par un jeu de mathématiques compliqué, le promu se retrouve donc en mesure d’obtenir sa montée dès vendredi, face au CA Bastia. Il faudrait qu’il s’impose face aux Corses et que Nancy, Niort et Angers s’inclinent pour satisfaire à ce noble projet. Metz n’est pas encore en L1. Mais il ira. Car il a survécu à une soirée poisseuse pour se remettre dans le sens de la marche. C’est un signe qui ne trompe pas. Une fois encore, les Grenats y vont tout droit.
De notre envoyé spécial à Dijon, Christian JOUGLEUX.
Sakho aime les têtes
Le Messin est revenu à hauteur des meilleurs buteurs de L2 grâce à son doublé de la tête.
L’ homme-clef. En tête du classement des buteurs (18 réalisations), grâce à deux têtes. Ce fut une soirée thématique pour Diafra Sakho qui a trompé Lecomte, à deux reprises, sur un centre de Ngbakoto (19e ) et un corner de Lejeune (90e +1). Le Franco-Sénégalais s’est aussi signalé par une troisième tête, captée par le gardien bourguignon (45e ), et il a provoqué l’expulsion de Souprayen (53e ), qui a retenu le Messin par le maillot alors qu’il filait vers les buts. Un match plein, tout simplement.
L’absent. Maxwel Cornet a fait le déplacement à Dijon mais il a assisté à la rencontre en tribune puisque son entraîneur a dû trancher dans un groupe de 17 joueurs. Thibaut Vion, finalement remis de sa béquille, a été titularisé hier, au même titre que Mayoro N’Doye, qui a été préféré à Rocchi au coup d’envoi. Enfin, Jérémy Choplin a été choisi par Albert Cartier pour tenir le poste d’arrière droit.
En tribune. L’ASNL a dépêché deux émissaires, Eric Martin et Vincent Hognon, hier au stade Gaston-Gérard, pour superviser le prochain adversaire des Nancéiens.
L’hommage. Les Messins portaient hier un petit bandeau noir sur la manche de leur maillot, pour honorer la mémoire de Jean Zaretski, l’employé du club décédé dans la nuit de lundi à mardi.
La suite. Les joueurs messins retrouvent déjà l’entraînement aujourd’hui. Ils sont attendus à midi du côté de Saint-Symphorien. Demain, le club poursuit ses séances délocalisées pour fuir les terrains habituels, dont l’état laisse à désirer. Diafra Sakho et ses partenaires profiteront, cette fois, des installations du FC Devant-les-Ponts, au stade Baron-Dufour (10 h).
L’info. Metz et Nike vont poursuivre l’aventure ensemble, la saison prochaine. Le club et l’équipementier ont reconduit leur partenariat. Quelques modifications seront d’ailleurs apportées au maillot grenat.
Paroles, paroles. Olivier Dall’Oglio, entraîneur de Dijon : « Je suis frustré. Les joueurs n’ont pas été récompensés de leurs efforts. Les matches se répètent hélas. On a tendance parfois à se relâcher. La preuve sur le but de l’égalisation… »
Yeni Ngbakoto, milieu offensif de Metz : « On a fait une seconde mi-temps médiocre. On n’a été dangereux que sur coups de pied arrêtés. […] Ce qui peut empêcher Metz de monter ? Six défaites… »
Ch. J.