[RL 15/05] Sakho : « Je n’ai pas de comptes à rendre »
Publié : 15 mai 2014, 08:38
Sakho : « Je n’ai pas de comptes à rendre »

Diafra Sakho, dans les bras du président Bernard Serin, le jour de la montée, à Auxerre. Photo Karim SIARI.
Fraîchement élu meilleur joueur de Ligue 2, Diafra Sakho explique ses envies de départ. L’attaquant du FC Metz en profite pour régler ses comptes avec les supporters qui l’ont blessé.
Diafra Sakho, quand avez-vous pris la décision de quitter Metz ? « On en avait déjà parlé avec le président l’année dernière. Les choses étaient claires. Même si j’avais signé une prolongation jusqu’en 2017, je savais que ce serait ma dernière saison à Metz. Lui aussi le savait. Il m’a donné sa parole et il va la respecter. J’ai fait le tour. »
• Connaissez-vous votre future destination ? « Non, je ne sais pas où je vais aller. Je laisse le destin faire. Je suis croyant. Le vent va me guider. Ce sera à moi de tout faire pour mériter ma place. »
• Vous n’avez vraiment aucune piste ? « Des échos, des rumeurs, j’ai tout entendu sur des clubs en Russie, au Qatar, en Turquie. Moi, j’attends qu’il se passe un truc concret. »
« Tourner la page »
• On vous sait sensible aux championnats allemand et anglais. « C’est vrai. Ces championnats me plaisent. J’ai d’ailleurs entendu certains dire : "Il n’a joué qu’en Ligue 2, est-ce qu’il aura le niveau ?" Ils auront la réponse dans un an. J’aimerais rappeler que ces mêmes supporters pensaient que je n’aurais pas le niveau pour la Ligue 2 mais personne ne pourra m’enlever ce que je viens de faire. »
• A votre avis, quelle est votre valeur sur le marché ? « Ça ne me regarde pas trop. L’aspect le plus important, c’est le sportif. La somme, tout le monde la connaît. C’est 5 millions. Je ne sais pas si je vaux 5 millions ou moins mais je me rappelle que je valais 300 000 euros il y a deux ans. Et aucun club ne me voulait. »
• Votre départ semble irrévocable. « C’est une décision qui me semble correcte vis-à-vis de tout le monde. Que les supporters comprennent ou pas, j’ai fait mon choix. Je n’ai pas de comptes à leur rendre. Moi, j’ai toujours cru en moi. J’ai toujours eu cette volonté d’en arriver là et, maintenant, je veux tourner la page. La naissance de ma fille, la mort de mon père il y a deux ans, m’ont fait changer aussi. Pour moi, il est temps d’aller vivre une nouvelle vie. »
« Ils n’aiment pas le club plus que moi »
• Pourquoi tant de rancœur envers ces supporters ? « J’ai lu des trucs. J’ai entendu parler. Des choses m’ont blessé. C’est comme ça. Je connais les gens qui m’ont soutenu et je connais les autres aussi. J’estime avoir fait ce que j’avais à faire pendant deux ans pour défendre le maillot. Ces gens-là n’aiment pas le club plus que moi. »
• Quelle est cette blessure qui vous anime ? « Ces mêmes supporters qui aimeraient que je reste aujourd’hui trouvaient que je n’avais pas le niveau en 2011 avec (Dominique) Bijotat. Je me rappelle par exemple la façon dont ils m’ont sifflé lors de la présentation de l’équipe. J’étais jeune, ça m’a surpris, ça m’a touché. Ces choses-là, je les garde en moi. Je les ai toujours gardées. J’ai envie de dire à ces personnes qu’elles doivent apprendre à respecter les jeunes du centre de formation. »
• Alors, vous partez en colère ? « Non. Il y a aussi de la fierté d’avoir accompli tout ça avec mes potes du centre de formation, avec les vrais. Je veux aussi remercier le président Molinari et les supporters qui m’ont toujours soutenu. Je n’oublie pas le coach non plus. Albert Cartier et son staff m’ont beaucoup appris pendant ces deux années. »
• Jouerez-vous le dernier match à Laval demain ? « Je ne sais pas. Le coach décidera. Je suis à sa disposition. »
• Comment imaginez-vous vos adieux à Metz ? « Je suis triste de laisser mes potes. On a grandi ensemble mais c’est comme ça. C’est la vie. On ne peut pas rester en couple pendant dix, quinze ans. Il faut faire son chemin. Plus tard, on se rappellera tous nos bons moments. Parce qu’on va garder de bons souvenirs. »

Diafra Sakho, dans les bras du président Bernard Serin, le jour de la montée, à Auxerre. Photo Karim SIARI.
Fraîchement élu meilleur joueur de Ligue 2, Diafra Sakho explique ses envies de départ. L’attaquant du FC Metz en profite pour régler ses comptes avec les supporters qui l’ont blessé.
Diafra Sakho, quand avez-vous pris la décision de quitter Metz ? « On en avait déjà parlé avec le président l’année dernière. Les choses étaient claires. Même si j’avais signé une prolongation jusqu’en 2017, je savais que ce serait ma dernière saison à Metz. Lui aussi le savait. Il m’a donné sa parole et il va la respecter. J’ai fait le tour. »
• Connaissez-vous votre future destination ? « Non, je ne sais pas où je vais aller. Je laisse le destin faire. Je suis croyant. Le vent va me guider. Ce sera à moi de tout faire pour mériter ma place. »
• Vous n’avez vraiment aucune piste ? « Des échos, des rumeurs, j’ai tout entendu sur des clubs en Russie, au Qatar, en Turquie. Moi, j’attends qu’il se passe un truc concret. »
« Tourner la page »
• On vous sait sensible aux championnats allemand et anglais. « C’est vrai. Ces championnats me plaisent. J’ai d’ailleurs entendu certains dire : "Il n’a joué qu’en Ligue 2, est-ce qu’il aura le niveau ?" Ils auront la réponse dans un an. J’aimerais rappeler que ces mêmes supporters pensaient que je n’aurais pas le niveau pour la Ligue 2 mais personne ne pourra m’enlever ce que je viens de faire. »
• A votre avis, quelle est votre valeur sur le marché ? « Ça ne me regarde pas trop. L’aspect le plus important, c’est le sportif. La somme, tout le monde la connaît. C’est 5 millions. Je ne sais pas si je vaux 5 millions ou moins mais je me rappelle que je valais 300 000 euros il y a deux ans. Et aucun club ne me voulait. »
• Votre départ semble irrévocable. « C’est une décision qui me semble correcte vis-à-vis de tout le monde. Que les supporters comprennent ou pas, j’ai fait mon choix. Je n’ai pas de comptes à leur rendre. Moi, j’ai toujours cru en moi. J’ai toujours eu cette volonté d’en arriver là et, maintenant, je veux tourner la page. La naissance de ma fille, la mort de mon père il y a deux ans, m’ont fait changer aussi. Pour moi, il est temps d’aller vivre une nouvelle vie. »
« Ils n’aiment pas le club plus que moi »
• Pourquoi tant de rancœur envers ces supporters ? « J’ai lu des trucs. J’ai entendu parler. Des choses m’ont blessé. C’est comme ça. Je connais les gens qui m’ont soutenu et je connais les autres aussi. J’estime avoir fait ce que j’avais à faire pendant deux ans pour défendre le maillot. Ces gens-là n’aiment pas le club plus que moi. »
• Quelle est cette blessure qui vous anime ? « Ces mêmes supporters qui aimeraient que je reste aujourd’hui trouvaient que je n’avais pas le niveau en 2011 avec (Dominique) Bijotat. Je me rappelle par exemple la façon dont ils m’ont sifflé lors de la présentation de l’équipe. J’étais jeune, ça m’a surpris, ça m’a touché. Ces choses-là, je les garde en moi. Je les ai toujours gardées. J’ai envie de dire à ces personnes qu’elles doivent apprendre à respecter les jeunes du centre de formation. »
• Alors, vous partez en colère ? « Non. Il y a aussi de la fierté d’avoir accompli tout ça avec mes potes du centre de formation, avec les vrais. Je veux aussi remercier le président Molinari et les supporters qui m’ont toujours soutenu. Je n’oublie pas le coach non plus. Albert Cartier et son staff m’ont beaucoup appris pendant ces deux années. »
• Jouerez-vous le dernier match à Laval demain ? « Je ne sais pas. Le coach décidera. Je suis à sa disposition. »
• Comment imaginez-vous vos adieux à Metz ? « Je suis triste de laisser mes potes. On a grandi ensemble mais c’est comme ça. C’est la vie. On ne peut pas rester en couple pendant dix, quinze ans. Il faut faire son chemin. Plus tard, on se rappellera tous nos bons moments. Parce qu’on va garder de bons souvenirs. »