R.L. 16/05 : Metz n’est pas encore en vacances
Publié : 16 mai 2014, 07:29
Metz n’est pas encore en vacances

Romain Inez. Photo Anthony PICORÉ
A priori sans enjeu, cette ultime sortie du FC Metz sur la pelouse de Laval ne sera néanmoins pas prise à la légère par l’aréopage messin. Pas le genre de la maison. D’autant que quelques défis restent à relever.
D’un côté, une équipe lavalloise qui joue sa survie en Ligue 2. De l’autre, une formation messine assurée depuis belle lurette de fouler les pelouses de l’élite la saison prochaine. Pour autant, si les enjeux de ce dernier rendez-vous de la saison sont évidemment bien différents, la motivation, elle, habitera bien les deux camps. « Le résultat déterminera l’avenir de Laval. Nous sommes donc contraints de faire abstraction du nom de l’adversaire et de son statut », assure Denis Zanko, l’entraîneur mayennais. Son homologue messin, lui, assure que ses hommes ont « envie de se faire plaisir et de confirmer [leur] belle fin saison par une victoire. »
D’autant qu’Albert Cartier exècre la défaite et que les défis ne manquent pas : le FC Metz est, en effet, invaincu depuis dix journées (7 victoires, 3 nuls) et veut le rester ; ensuite, le technicien lorrain espère « faire mieux qu’en 2007 » et donc dépasser les 76 points acquis alors par Francis De Taddeo et ses troupes ; enfin Diafra Sakho peut encore espérer terminer en tête du classement des buteurs et Kévin Lejeune endosser la panoplie du passeur le plus prolifique de Ligue 2.
D’ailleurs, le staff messin ne devrait procéder qu’à quelques menues retouches pour cette ultime sortie. Si Sylvain Marchal (adducteurs) et Ahmed Kashi (béquille) sont logiquement remplacés par Romain Inez et Mayoro N’Doye, pour le reste le classicisme est de mise. À deux exceptions près : Bouna Sarr pourrait débuter la rencontre en lieu et place de Yeni Ngbakoto, alors que Johann Carrasso cédera sa place dans les buts au jeune Thomas Didillon. « On a envie de le voir , explique Albert Cartier. Ce n’est pas simplement une récompense, c’est surtout une façon de valider le travail effectué tout au long de la saison par un garçon qui est bien dans sa tête. S’il est fort, et je suis persuadé qu’il l’est, il abordera ce match comme il le faut », face à des Lavallois qui n’ont d’autre choix que de solliciter un maximum de fois ce pur produit – encore un – de la formation messine.
À noter qu’Albert Cartier n’a convoqué que quinze joueurs pour ce dernier déplacement, afin de laisser des éléments tels que Cornet, Vion ou Sido à la disposition de l’équipe réserve, toujours en lice pour la montée en CFA avant les deux dernières journées (à Biesheim demain et contre Amnéville le 24 mai).
Reprise le 24 juin. Les Messins ne sont pas encore en vacances, mais ils connaissent déjà la date de la rentrée 2014-2015. La reprise a, en effet, été fixée au mardi 24 juin à 18h. Comme la saison dernière l’ensemble des joueurs et du staff se retrouvera pour une première prise de contact avant de rechausser les crampons dès le lendemain. Avec Albert Cartier aux commandes ? Ce dernier rencontrera à nouveau le président Bernard Serin ce lundi. Pour enfin finaliser la prolongation du contrat du "meilleur entraîneur de Ligue 2" ? Une issue qui semble légitime et logique et que beaucoup espèrent du côté de Saint-Symphorien.
J.-S. G.
Didillon : « Faire le vide dans ma tête »

Presque un an jour pour jour après avoir signé son premier contrat professionnel (jusqu’en 2018), Thomas Didillon va connaître sa première titularisation en Ligue 2. Photo Pascal BROCARD
À dix-huit ans, Thomas Didillon va humer, ce soir à Laval, le parfum si particulier d’une première titularisation chez les pros. Une belle reconnaissance pour le jeune gardien messin, bien dans sa tête et dans ses crampons.
Vous allez connaître votre première titularisation en équipe pro, ce soir, à Laval. C omment abordez-vous ce rendez-vous ? « En dehors de l’entraînement, je tente au maximum de faire le vide dans ma tête, de ne pas y penser. Il n’est pas question de faire le match avant de l’avoir joué. J’espère rentrer sur le terrain sans pression particulière. »
• Comment avez-vous appris que vous débuteriez cette rencontre ? « En lisant le journal chez mes beaux-parents avec un croissant dans la bouche ( rire ). Quelques heures plus tard, Christophe Marichez ( l’entraîneur des gardiens ) me l’a annoncé officiellement. »
• Vous avez été totalement intégré à l’effectif d’Albert Cartier en juin dernier. Comment avez-vous vécu cette saison ? « Comme une année de transition entre la période de formation et la découverte du monde pro. Le niveau, l’intensité des entraînements sont totalement différents. Pour espérer franchir un cap, il est nécessaire de se mettre dans cette nouvelle logique de travail. Le plus difficile étant certainement le travail à effectuer sur soi-même. »
• En juin 2013, après l’obtention du Bac (série S, mention Bien), vous envisagiez de poursuivre vos études (de biologie) parallèlement au football. Qu’en est-il ? « J’ai finalement mis ce projet entre parenthèses afin de me concentrer uniquement sur le foot. Peut-être plus tard… En attendant, j’ai passé mon permis de conduire ( il saura aujourd’hui s’il est l’heureux titulaire du précieux sésame ) et je me suis installé avec ma copine. De ce point de vue, il s’agit aussi d’une année de transition ( sourire ). »
• Sur le terrain, comment se passe la cohabitation avec Johann Carrasso et Anthony M’Fa ? « Ailleurs, je ne sais pas comment cela se passe entre les gardiens. Mais ici, nous avons une approche super-amicale. C’est sans doute l’un des éléments qui m’ont permis de progresser. La concurrence ne se lit pas dans nos séances de travail, mais tous les trois nous avons donné le meilleur de nous-mêmes : la preuve, Johann fait une excellente saison et Anthony a su répondre présent quand on a fait appel à lui. »
« Envie de se remettre très vite au travail »
• Et le rôle de Christophe Marichez ? « Super important. Il adapte évidemment son discours en fonction de la hiérarchie, mais il m’a très bien accompagné dans mes premiers pas chez les pros. »
• Contrairement à Anthony M’Fa, vous avez disputé une vingtaine de matches avec l’équipe réserve… « Cela m’a permis de garder un contact direct avec la compétition, de mettre en pratique ce que je travaille quotidiennement à l’entraînement. Après, comme n’importe quel compétiteur, j’aspire à évoluer plus haut. »
• Ce groupe pro, vous l’avez côtoyé, sur le banc, à cinq reprises en championnat. Est-ce bénéfique avant le match à Laval ? « Oui car j’ai déjà pu ressentir cette ambiance bien différente du CFA 2. C’est spécial, on est dans une bulle. Je pense que c’est important d’avoir déjà vécu ça au milieu du groupe avant ce premier rendez-vous. J’espère que ça va me servir. »
• C’est également au milieu du groupe que vous avez vécu la fête à Saint-Symphorien vendredi dernier. Qu’avez-vous ressenti ? « On s’imagine qu’on a joué les 90 minutes avant… C’était super. J’avais des étoiles dans les yeux. Ça donne vraiment envie de se remettre très vite au travail pour être complètement acteur de ce genre de moment. Car lors de l’officialisation de la montée et du titre de champion, j’ai pris un peu de distance : je n’ai pas totalement été au cœur de l’action. Mais l’émotion et la joie étaient tout de même très fortes. »
• Et la médaille de champion de France de Ligue 2 ? « Elle est au-dessus de mon lit. J’espère qu’elle me portera chance. J’espère surtout que mon chien ne la mangera pas… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
« Un moment incroyable »
« Si je dois retenir un match de cette fabuleuse saison à titre personnel, il s’agit du 3-0 contre Nancy à Saint-Symphorien. Ce fut un moment incroyable. Sans aucun doute l’un des moments les plus incroyables de ma vie d’homme et d’entraîneur. Les victoires face à Angers ou à Châteauroux sont également très importantes, mais plus d’un point de vue collectif. Par contre,
le succès contre l’ASNL, à domicile, m’a procuré énormément d’émotion, mais toujours dans un esprit sportif. »
Soit l’image la plus forte de cette saison 2013-2014 pour Albert Cartier , l’entraîneur du FC Metz.

Romain Inez. Photo Anthony PICORÉ
A priori sans enjeu, cette ultime sortie du FC Metz sur la pelouse de Laval ne sera néanmoins pas prise à la légère par l’aréopage messin. Pas le genre de la maison. D’autant que quelques défis restent à relever.
D’un côté, une équipe lavalloise qui joue sa survie en Ligue 2. De l’autre, une formation messine assurée depuis belle lurette de fouler les pelouses de l’élite la saison prochaine. Pour autant, si les enjeux de ce dernier rendez-vous de la saison sont évidemment bien différents, la motivation, elle, habitera bien les deux camps. « Le résultat déterminera l’avenir de Laval. Nous sommes donc contraints de faire abstraction du nom de l’adversaire et de son statut », assure Denis Zanko, l’entraîneur mayennais. Son homologue messin, lui, assure que ses hommes ont « envie de se faire plaisir et de confirmer [leur] belle fin saison par une victoire. »
D’autant qu’Albert Cartier exècre la défaite et que les défis ne manquent pas : le FC Metz est, en effet, invaincu depuis dix journées (7 victoires, 3 nuls) et veut le rester ; ensuite, le technicien lorrain espère « faire mieux qu’en 2007 » et donc dépasser les 76 points acquis alors par Francis De Taddeo et ses troupes ; enfin Diafra Sakho peut encore espérer terminer en tête du classement des buteurs et Kévin Lejeune endosser la panoplie du passeur le plus prolifique de Ligue 2.
D’ailleurs, le staff messin ne devrait procéder qu’à quelques menues retouches pour cette ultime sortie. Si Sylvain Marchal (adducteurs) et Ahmed Kashi (béquille) sont logiquement remplacés par Romain Inez et Mayoro N’Doye, pour le reste le classicisme est de mise. À deux exceptions près : Bouna Sarr pourrait débuter la rencontre en lieu et place de Yeni Ngbakoto, alors que Johann Carrasso cédera sa place dans les buts au jeune Thomas Didillon. « On a envie de le voir , explique Albert Cartier. Ce n’est pas simplement une récompense, c’est surtout une façon de valider le travail effectué tout au long de la saison par un garçon qui est bien dans sa tête. S’il est fort, et je suis persuadé qu’il l’est, il abordera ce match comme il le faut », face à des Lavallois qui n’ont d’autre choix que de solliciter un maximum de fois ce pur produit – encore un – de la formation messine.
À noter qu’Albert Cartier n’a convoqué que quinze joueurs pour ce dernier déplacement, afin de laisser des éléments tels que Cornet, Vion ou Sido à la disposition de l’équipe réserve, toujours en lice pour la montée en CFA avant les deux dernières journées (à Biesheim demain et contre Amnéville le 24 mai).
Reprise le 24 juin. Les Messins ne sont pas encore en vacances, mais ils connaissent déjà la date de la rentrée 2014-2015. La reprise a, en effet, été fixée au mardi 24 juin à 18h. Comme la saison dernière l’ensemble des joueurs et du staff se retrouvera pour une première prise de contact avant de rechausser les crampons dès le lendemain. Avec Albert Cartier aux commandes ? Ce dernier rencontrera à nouveau le président Bernard Serin ce lundi. Pour enfin finaliser la prolongation du contrat du "meilleur entraîneur de Ligue 2" ? Une issue qui semble légitime et logique et que beaucoup espèrent du côté de Saint-Symphorien.
J.-S. G.
Didillon : « Faire le vide dans ma tête »

Presque un an jour pour jour après avoir signé son premier contrat professionnel (jusqu’en 2018), Thomas Didillon va connaître sa première titularisation en Ligue 2. Photo Pascal BROCARD
À dix-huit ans, Thomas Didillon va humer, ce soir à Laval, le parfum si particulier d’une première titularisation chez les pros. Une belle reconnaissance pour le jeune gardien messin, bien dans sa tête et dans ses crampons.
Vous allez connaître votre première titularisation en équipe pro, ce soir, à Laval. C omment abordez-vous ce rendez-vous ? « En dehors de l’entraînement, je tente au maximum de faire le vide dans ma tête, de ne pas y penser. Il n’est pas question de faire le match avant de l’avoir joué. J’espère rentrer sur le terrain sans pression particulière. »
• Comment avez-vous appris que vous débuteriez cette rencontre ? « En lisant le journal chez mes beaux-parents avec un croissant dans la bouche ( rire ). Quelques heures plus tard, Christophe Marichez ( l’entraîneur des gardiens ) me l’a annoncé officiellement. »
• Vous avez été totalement intégré à l’effectif d’Albert Cartier en juin dernier. Comment avez-vous vécu cette saison ? « Comme une année de transition entre la période de formation et la découverte du monde pro. Le niveau, l’intensité des entraînements sont totalement différents. Pour espérer franchir un cap, il est nécessaire de se mettre dans cette nouvelle logique de travail. Le plus difficile étant certainement le travail à effectuer sur soi-même. »
• En juin 2013, après l’obtention du Bac (série S, mention Bien), vous envisagiez de poursuivre vos études (de biologie) parallèlement au football. Qu’en est-il ? « J’ai finalement mis ce projet entre parenthèses afin de me concentrer uniquement sur le foot. Peut-être plus tard… En attendant, j’ai passé mon permis de conduire ( il saura aujourd’hui s’il est l’heureux titulaire du précieux sésame ) et je me suis installé avec ma copine. De ce point de vue, il s’agit aussi d’une année de transition ( sourire ). »
• Sur le terrain, comment se passe la cohabitation avec Johann Carrasso et Anthony M’Fa ? « Ailleurs, je ne sais pas comment cela se passe entre les gardiens. Mais ici, nous avons une approche super-amicale. C’est sans doute l’un des éléments qui m’ont permis de progresser. La concurrence ne se lit pas dans nos séances de travail, mais tous les trois nous avons donné le meilleur de nous-mêmes : la preuve, Johann fait une excellente saison et Anthony a su répondre présent quand on a fait appel à lui. »
« Envie de se remettre très vite au travail »
• Et le rôle de Christophe Marichez ? « Super important. Il adapte évidemment son discours en fonction de la hiérarchie, mais il m’a très bien accompagné dans mes premiers pas chez les pros. »
• Contrairement à Anthony M’Fa, vous avez disputé une vingtaine de matches avec l’équipe réserve… « Cela m’a permis de garder un contact direct avec la compétition, de mettre en pratique ce que je travaille quotidiennement à l’entraînement. Après, comme n’importe quel compétiteur, j’aspire à évoluer plus haut. »
• Ce groupe pro, vous l’avez côtoyé, sur le banc, à cinq reprises en championnat. Est-ce bénéfique avant le match à Laval ? « Oui car j’ai déjà pu ressentir cette ambiance bien différente du CFA 2. C’est spécial, on est dans une bulle. Je pense que c’est important d’avoir déjà vécu ça au milieu du groupe avant ce premier rendez-vous. J’espère que ça va me servir. »
• C’est également au milieu du groupe que vous avez vécu la fête à Saint-Symphorien vendredi dernier. Qu’avez-vous ressenti ? « On s’imagine qu’on a joué les 90 minutes avant… C’était super. J’avais des étoiles dans les yeux. Ça donne vraiment envie de se remettre très vite au travail pour être complètement acteur de ce genre de moment. Car lors de l’officialisation de la montée et du titre de champion, j’ai pris un peu de distance : je n’ai pas totalement été au cœur de l’action. Mais l’émotion et la joie étaient tout de même très fortes. »
• Et la médaille de champion de France de Ligue 2 ? « Elle est au-dessus de mon lit. J’espère qu’elle me portera chance. J’espère surtout que mon chien ne la mangera pas… »
Jean-Sébastien GALLOIS.
« Un moment incroyable »
« Si je dois retenir un match de cette fabuleuse saison à titre personnel, il s’agit du 3-0 contre Nancy à Saint-Symphorien. Ce fut un moment incroyable. Sans aucun doute l’un des moments les plus incroyables de ma vie d’homme et d’entraîneur. Les victoires face à Angers ou à Châteauroux sont également très importantes, mais plus d’un point de vue collectif. Par contre,
le succès contre l’ASNL, à domicile, m’a procuré énormément d’émotion, mais toujours dans un esprit sportif. »
Soit l’image la plus forte de cette saison 2013-2014 pour Albert Cartier , l’entraîneur du FC Metz.