R.L. 25/06 : Cartier : « Il faut entretenir ce feu sacré »
Publié : 25 juin 2014, 07:17
Cartier : « Il faut entretenir ce feu sacré »

Guido Milan, Ahmed Kashi et José Palomino, mannequins d’un jour, pour la présentation des nouveaux maillots du FC Metz. Photo Pascal BROCARD.
Les joueurs messins se sont retrouvés hier soir, avant une batterie de tests physiques aujourd’hui et le retour au terrain programmé lundi. Albert Cartier, leur entraîneur, fait le point.
Albert Cartier, actualité oblige, que pensez-vous du nouveau maillot messin ? « Certains vont peut-être trouver que le symbole grenat s’estompe un peu… Pour moi, il est très joli. Il fait un peu maillot à l’anglaise et je trouve que le blanc l’illumine. Après, c’est bien d’avoir un joli maillot, mais je veux surtout voir comment les joueurs vont le mouiller et le valoriser. »
• Dans quel état d’esprit abordez-vous cette reprise ? « Il y a une grande attente un peu partout. On ressent bien cette dynamique que nous avons lancée depuis plusieurs mois et on a envie de continuer à prendre et donner du plaisir. Ce sera encore notre leitmotiv : il y a un nouveau maillot, mais c’est toujours le même club. Il faut entretenir ce feu sacré. »
« Hâte de faire vivre cette Ligue 1 »
• Sentez-vous déjà une pression populaire ? « Pas une pression, plutôt une attente, un enthousiasme. Le président l’a dit récemment : la Ligue 1 a changé, elle s’est mondialisée, avec des joueurs de très haut niveau. Il y avait du haut niveau avant, mais nous sommes entrés dans une dynamique de marketing et c’est le passage de Beckham à Paris qui a fait passer le foot français dans cette nouvelle dimension. Maintenant, on a hâte de la vivre cette Ligue 1. Et de la faire vivre aussi. »
• Kévin Lejeune, en fin de saison, expliquait que Metz devrait s’habituer à gagner moins de matches à ce niveau. « Il est lucide. Mais il ne dit pas non plus qu’il a envie d’arrêter de gagner. »
• Est-ce que cette perspective (gagner moins) fera partie de votre discours avant d’aborder le championnat ? « Non, ce ne sera pas mon message. Cela voudrait dire que l’on connaît nos limites… Je vais plutôt travailler sur la prise d’informations et de décisions sur le terrain. Car on sait tous que le jeu va plus vite en Ligue 1. »
• Votre prolongation de contrat (deux ans) a légèrement traîné. Qu’en pensez-vous avec le recul ? « Je suis content. Je ne pouvais pas imaginer que cela se passe autrement. C’est bien. »
• Avez-vous déjà rencontré les nouveaux joueurs de ce groupe ? « On va rapidement faire connaissance avec tout le monde. J’ai déjà vu José Palomino dimanche. C’est un garçon sérieux, j’ai eu de très bons échos sur lui, mais il ne parle qu’espagnol pour le moment. On va lui confier un parrain qui s’appellera Guido Milan. Je n’ai pas encore vu (Juan) Falcon pour le moment. Il y a des problèmes administratifs qui retardent son arrivée. »
• Quels renforts attendez-vous aujourd’hui ? « On portera une attention particulière sur le secteur offensif et s’il y a des opportunités intéressantes, bien sûr, mais je sais déjà que les garçons qui sont déjà là ne vont pas me décevoir. Mes joueurs ont le potentiel. Je connais l’envie qu’ils ont montrée pour monter en Ligue 1 et je sais qu’ils garderont la même pour rester à ce niveau. »
• Pour finir, puisque vous avez votre petite réputation en la matière : peut-on écrire que ce groupe va en baver physiquement dès la reprise ? « On va travailler, c’est sûr. Mais ce groupe aime travailler. »
Christian JOUGLEUX.
Omnisports implantation d’un pôle sportif à metz frescaty - BA 128, ça redécolle

Si le projet voit le jour, le centre de formation du FC Metz pourrait déménager à Frescaty. Photo Anthony PICORÉ
Non, la piste n’est pas abandonnée ! L’implantation d’un pôle de ressources et d’excellence sportive sur l’ancienne base aérienne, fortement courtisée, avance. Une étude d’opportunité va voir le jour.
On pourrait taquiner et se lancer dans de sordides jeux de mots : ce projet est comme un avion sans ailes. Ou la paperasse a atterri dans un tiroir oublié. Et encore : beaucoup de bruit pour rien sur cette base aérienne de Metz-Frescaty, si ce n’est un crash administratif, voire politique !
Effaçons toute cette logorrhée négative, pourtant entretenue par des cris et chuchotements. Biens réels ceux-ci. Peut-être justifiés par la crainte du "combien ça va coûter ?", par la peur des risques pour la santé : « Aux dernières nouvelles, ce terrain n’est pas si pollué que ça », affirme Jean François.
Souvenez-vous, en septembre dernier, le vice-président du Conseil général de la Moselle (Sports, Jeunesse et Suivi des Politiques Contractuelles) avait lancé un pavé dans la mare en évoquant la possible naissance d’un vaste pôle sportif et d’une Arena de 10 000 places au cœur de cette base aérienne qui est en train de devenir la propriété de Metz Métropole.
Le temps n’est plus à la polémique
Cette annonce de l’envahissement de terrain avait quelque peu étonné, crispé, fâché… « Pour l’instant, la grande salle n’est pas la priorité immédiate même si la future réforme territoriale peut faire accélérer le projet des grands équipements, révèle Jean François. Ce n’est pas farfelu d’y penser. Mais place, d’abord, à l’impla ntation de ce pôle sportif. »
Les choses ont l’air de prendre une tournure un peu plus concrète. Il est temps. L’arrêt du fonctionnement militaire date de six ans déjà. L’élu mosellan annonce une marche en avant effective. « Personne ne peut laisser 400 hectares au milieu de 300 000 habitants à l’abandon ! Et loin de nous de réclamer l’exclusivité du projet. Plus que jamais, il faut travailler dans un esprit de coopération. ce serait complètement ridicule de se comporter de la sorte. On souhaite seulement que cela avance ! »
Prolonger un travail commun
Des paroles aux actes, le Conseil général mosellan a pris l’initiative de lancer un appel d’offres pour une étude d’opportunité. Le but ? Parvenir à un chiffrage exact du coût de l’opération afin de prouver que celle-ci peut devenir rentable économiquement. Du bla-bla ? En aucune façon. La démarche n’affiche pas le côté spectaculaire de la pose d’une première pierre mais elle permettra aux investisseurs privés de se découvrir. Une très importante société internationale vient d’annoncer son vif intérêt.
Parce que la course contre le temps est engagée. Pour bénéficier des 40 millions, ou moins, promis dans le Pacte Lorraine, contrat entre l’État et la Région, il faut déposer un dossier solidement ficelé et remportant l’adhésion de l’ensemble des collectivités. Or, les relations, entre élus, oscillent entre échanges improductifs et travail commun de base (2012). Celui-ci, pourtant, a fait l’unanimité. Il a été retenu par l’Etat soulignant « la pertinence » de ce projet ambitieux.
Par ailleurs, Metz Métropole, dans son plan de la gestion foncière de la base aérienne, a prévu un emplacement pour le projet sportif (50 hectares environ avec possibilité d’une réserve équivalente). Des signes encourageants pour Jean François : « Il faut résister au scepticisme, nous ne sommes pas mégalos. Ce projet est inscrit dans le temps, il concerne la jeunesse de notre région, comble un manque évident de formation. Le sport est fédérateur. » Rendez-vous en décembre ou janvier pour la conclusion de l’étude. À ce moment-là, le tour de table s’avérera décisif. Plus personne ne pourra se cacher derrière le traditionnel "on ne sait pas où l’on va…"
Alain THIÉBAUT.
Metz Métropole fait les visites
Propriétaire des lieux, il est normal que Metz Métropole, soucieuse également d’optimiser la BA 128, accueille les visiteurs intéressés ! Pas plus tard que mardi, la Ligue Lorraine de tennis s’est rendue sur l’ancienne base aérienne. « Il est important pour nous, révèle le président Lionel Ollinger, d’avoir une vision du bâti qui peut être réhabilité dans un cadre sportif. On tient à savoir si ce sera plus aisé pour nous aussi pour des raisons financières car nous avons déjà un projet de rénovation du centre de Ligue à Metz (au Smec) où nous sommes de toute façon bloqués par le plan de prévention des risques d’inondation. Cela nous intéresse, en ce sens, de mutualiser. Regrouper tous les sports de raquette, par exemple, aurait un réel sens. On ne tient pas à passer à côté d’une telle opportunité car cette visite a montré de belles possibilités au niveau des hangars, des bureaux, des espaces qui sont tellement vastes que l’on a du mal à s’imaginer ce que cela peut donner ! » Avant le tennis, le FC Metz, avait déjà jeté un œil averti. Preuve que le projet est bien vivace dans toutes les têtes.

Guido Milan, Ahmed Kashi et José Palomino, mannequins d’un jour, pour la présentation des nouveaux maillots du FC Metz. Photo Pascal BROCARD.
Les joueurs messins se sont retrouvés hier soir, avant une batterie de tests physiques aujourd’hui et le retour au terrain programmé lundi. Albert Cartier, leur entraîneur, fait le point.
Albert Cartier, actualité oblige, que pensez-vous du nouveau maillot messin ? « Certains vont peut-être trouver que le symbole grenat s’estompe un peu… Pour moi, il est très joli. Il fait un peu maillot à l’anglaise et je trouve que le blanc l’illumine. Après, c’est bien d’avoir un joli maillot, mais je veux surtout voir comment les joueurs vont le mouiller et le valoriser. »
• Dans quel état d’esprit abordez-vous cette reprise ? « Il y a une grande attente un peu partout. On ressent bien cette dynamique que nous avons lancée depuis plusieurs mois et on a envie de continuer à prendre et donner du plaisir. Ce sera encore notre leitmotiv : il y a un nouveau maillot, mais c’est toujours le même club. Il faut entretenir ce feu sacré. »
« Hâte de faire vivre cette Ligue 1 »
• Sentez-vous déjà une pression populaire ? « Pas une pression, plutôt une attente, un enthousiasme. Le président l’a dit récemment : la Ligue 1 a changé, elle s’est mondialisée, avec des joueurs de très haut niveau. Il y avait du haut niveau avant, mais nous sommes entrés dans une dynamique de marketing et c’est le passage de Beckham à Paris qui a fait passer le foot français dans cette nouvelle dimension. Maintenant, on a hâte de la vivre cette Ligue 1. Et de la faire vivre aussi. »
• Kévin Lejeune, en fin de saison, expliquait que Metz devrait s’habituer à gagner moins de matches à ce niveau. « Il est lucide. Mais il ne dit pas non plus qu’il a envie d’arrêter de gagner. »
• Est-ce que cette perspective (gagner moins) fera partie de votre discours avant d’aborder le championnat ? « Non, ce ne sera pas mon message. Cela voudrait dire que l’on connaît nos limites… Je vais plutôt travailler sur la prise d’informations et de décisions sur le terrain. Car on sait tous que le jeu va plus vite en Ligue 1. »
• Votre prolongation de contrat (deux ans) a légèrement traîné. Qu’en pensez-vous avec le recul ? « Je suis content. Je ne pouvais pas imaginer que cela se passe autrement. C’est bien. »
• Avez-vous déjà rencontré les nouveaux joueurs de ce groupe ? « On va rapidement faire connaissance avec tout le monde. J’ai déjà vu José Palomino dimanche. C’est un garçon sérieux, j’ai eu de très bons échos sur lui, mais il ne parle qu’espagnol pour le moment. On va lui confier un parrain qui s’appellera Guido Milan. Je n’ai pas encore vu (Juan) Falcon pour le moment. Il y a des problèmes administratifs qui retardent son arrivée. »
• Quels renforts attendez-vous aujourd’hui ? « On portera une attention particulière sur le secteur offensif et s’il y a des opportunités intéressantes, bien sûr, mais je sais déjà que les garçons qui sont déjà là ne vont pas me décevoir. Mes joueurs ont le potentiel. Je connais l’envie qu’ils ont montrée pour monter en Ligue 1 et je sais qu’ils garderont la même pour rester à ce niveau. »
• Pour finir, puisque vous avez votre petite réputation en la matière : peut-on écrire que ce groupe va en baver physiquement dès la reprise ? « On va travailler, c’est sûr. Mais ce groupe aime travailler. »
Christian JOUGLEUX.
Omnisports implantation d’un pôle sportif à metz frescaty - BA 128, ça redécolle

Si le projet voit le jour, le centre de formation du FC Metz pourrait déménager à Frescaty. Photo Anthony PICORÉ
Non, la piste n’est pas abandonnée ! L’implantation d’un pôle de ressources et d’excellence sportive sur l’ancienne base aérienne, fortement courtisée, avance. Une étude d’opportunité va voir le jour.
On pourrait taquiner et se lancer dans de sordides jeux de mots : ce projet est comme un avion sans ailes. Ou la paperasse a atterri dans un tiroir oublié. Et encore : beaucoup de bruit pour rien sur cette base aérienne de Metz-Frescaty, si ce n’est un crash administratif, voire politique !
Effaçons toute cette logorrhée négative, pourtant entretenue par des cris et chuchotements. Biens réels ceux-ci. Peut-être justifiés par la crainte du "combien ça va coûter ?", par la peur des risques pour la santé : « Aux dernières nouvelles, ce terrain n’est pas si pollué que ça », affirme Jean François.
Souvenez-vous, en septembre dernier, le vice-président du Conseil général de la Moselle (Sports, Jeunesse et Suivi des Politiques Contractuelles) avait lancé un pavé dans la mare en évoquant la possible naissance d’un vaste pôle sportif et d’une Arena de 10 000 places au cœur de cette base aérienne qui est en train de devenir la propriété de Metz Métropole.
Le temps n’est plus à la polémique
Cette annonce de l’envahissement de terrain avait quelque peu étonné, crispé, fâché… « Pour l’instant, la grande salle n’est pas la priorité immédiate même si la future réforme territoriale peut faire accélérer le projet des grands équipements, révèle Jean François. Ce n’est pas farfelu d’y penser. Mais place, d’abord, à l’impla ntation de ce pôle sportif. »
Les choses ont l’air de prendre une tournure un peu plus concrète. Il est temps. L’arrêt du fonctionnement militaire date de six ans déjà. L’élu mosellan annonce une marche en avant effective. « Personne ne peut laisser 400 hectares au milieu de 300 000 habitants à l’abandon ! Et loin de nous de réclamer l’exclusivité du projet. Plus que jamais, il faut travailler dans un esprit de coopération. ce serait complètement ridicule de se comporter de la sorte. On souhaite seulement que cela avance ! »
Prolonger un travail commun
Des paroles aux actes, le Conseil général mosellan a pris l’initiative de lancer un appel d’offres pour une étude d’opportunité. Le but ? Parvenir à un chiffrage exact du coût de l’opération afin de prouver que celle-ci peut devenir rentable économiquement. Du bla-bla ? En aucune façon. La démarche n’affiche pas le côté spectaculaire de la pose d’une première pierre mais elle permettra aux investisseurs privés de se découvrir. Une très importante société internationale vient d’annoncer son vif intérêt.
Parce que la course contre le temps est engagée. Pour bénéficier des 40 millions, ou moins, promis dans le Pacte Lorraine, contrat entre l’État et la Région, il faut déposer un dossier solidement ficelé et remportant l’adhésion de l’ensemble des collectivités. Or, les relations, entre élus, oscillent entre échanges improductifs et travail commun de base (2012). Celui-ci, pourtant, a fait l’unanimité. Il a été retenu par l’Etat soulignant « la pertinence » de ce projet ambitieux.
Par ailleurs, Metz Métropole, dans son plan de la gestion foncière de la base aérienne, a prévu un emplacement pour le projet sportif (50 hectares environ avec possibilité d’une réserve équivalente). Des signes encourageants pour Jean François : « Il faut résister au scepticisme, nous ne sommes pas mégalos. Ce projet est inscrit dans le temps, il concerne la jeunesse de notre région, comble un manque évident de formation. Le sport est fédérateur. » Rendez-vous en décembre ou janvier pour la conclusion de l’étude. À ce moment-là, le tour de table s’avérera décisif. Plus personne ne pourra se cacher derrière le traditionnel "on ne sait pas où l’on va…"
Alain THIÉBAUT.
Metz Métropole fait les visites
Propriétaire des lieux, il est normal que Metz Métropole, soucieuse également d’optimiser la BA 128, accueille les visiteurs intéressés ! Pas plus tard que mardi, la Ligue Lorraine de tennis s’est rendue sur l’ancienne base aérienne. « Il est important pour nous, révèle le président Lionel Ollinger, d’avoir une vision du bâti qui peut être réhabilité dans un cadre sportif. On tient à savoir si ce sera plus aisé pour nous aussi pour des raisons financières car nous avons déjà un projet de rénovation du centre de Ligue à Metz (au Smec) où nous sommes de toute façon bloqués par le plan de prévention des risques d’inondation. Cela nous intéresse, en ce sens, de mutualiser. Regrouper tous les sports de raquette, par exemple, aurait un réel sens. On ne tient pas à passer à côté d’une telle opportunité car cette visite a montré de belles possibilités au niveau des hangars, des bureaux, des espaces qui sont tellement vastes que l’on a du mal à s’imaginer ce que cela peut donner ! » Avant le tennis, le FC Metz, avait déjà jeté un œil averti. Preuve que le projet est bien vivace dans toutes les têtes.