R.L. 27/06 : Même pas peur !
Publié : 27 juin 2014, 07:31
Même pas peur !

Sylvain Marchal, 34 ans, connaît la Ligue 1 et ses pièges. Photo Anthony PICORE
La L1 demeure une grande inconnue pour la majorité des joueurs du FC Metz, pressée de s’y mesurer. « Il faudra être meilleur dans tous les domaines », prévient Sylvain Marchal, qui l’a déjà fréquentée pendant douze saisons.
Le National et la Ligue 2 enfin derrière lui, le FC Metz s’apprête à retrouver avec gourmandise l’élite du football français. Les joueurs, reposés après un mois de vacances, ont pris du plaisir à se retrouver cette semaine pour commencer à préparer cette saison attendue avec impatience dans l’environnement du club. Une impatience qui a également envahi Sylvain Marchal et ses coéquipiers, dont la plupart ne connaissent pas la Ligue 1.
Dans les jours à venir, ils vont jeter les bases de cette année capitale dans la reconstruction du club à la croix de Lorraine. « La trame de travail est la même pour la préparation , explique Sylvain Marchal en joueur chevronné. Là, il y a une excitation différente avec le retour en L1 et l’effervescence qu’il y a autour. On sait qu’il faudra être meilleur dans tous les domaines, mais les fondamentaux restent similaires. »
« Le droit à l’erreur existe moins »
Du haut de ses 261 matches de L1 avec Metz, Lorient, Saint-Etienne et Bastia, le défenseur central sait mieux que quiconque, dans le vestiaire de Saint-Symphorien, comment appréhender cette élite toujours dangereuse pour un ex-pensionnaire de L2. « Il faut aborder cette saison avec l’humilité d’un promu, mais aussi l’ambition de bien figurer et l’envie de montrer nos qualités , prévient Sylvain Marchal, 34 ans. Il ne faudra pas être inhibé par l’enjeu, mais, au contraire, avoir confiance en nous. Et ne pas être timoré dès le début parce qu’on ne peut pas se permettre d’avoir un temps d’adaptation trop long. Il faudra être prêt tout de suite. »
Le message est passé. Dès la fin de saison dernière déjà, ses jeunes coéquipiers avaient posé des questions sur cette élite qui restera une inconnue jusqu’au 9 août, date de la première journée de championnat à Lille, contre un adversaire qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. « En n’ayant affaire qu’à des grandes équipes, on aura des matches difficiles tous les week-ends , retient Yeni Ngabakoto, 22 ans. On est outsider, mais on va travailler pour atteindre notre objectif : le maintien. »
Les jeunes issus du centre de formation, comme lui, sont conviés à franchir un palier pour répondre aux exigences du haut niveau national. Pour autant, ces joueurs en devenir, qui ont démontré leur savoir-faire à l’étage inférieur, ne sont pas effrayés par le défi qui les attend. « Je ne crains pas la L1, mais je suis pressé de voir à quel niveau on peut être, à titre personnel aussi. Il y a l’envie d’évoluer dans ce championnat, mais aucune peur ni appréhension , confie le milieu de terrain lorrain. Je pense qu’on a une équipe capable de faire de belles choses. »
La L1 est, cependant, truffée de pièges. « Le droit à l’erreur existe moins , rappelle Sylvain Marchal. Dans chaque équipe, il y a de meilleures individualités. Il faut aussi faire attention à l’environnement autour, médiatique notamment. Le moindre fait de jeu, accrochage, prend des proportions démesurées. » A ses yeux, l’état d’esprit, l’une des forces du groupe messin, s’annonce aussi crucial dans cette aventure. « On risque d’avoir des moments plus compliqués que ces deux dernières saisons. Il faudra donc bien les gérer. »
Ce championnat a tant changé depuis que le FC Metz l’a quitté. Paris et Monaco ont élargi sa dimension avec leurs stars internationales. Cela n’empêche pas les Grenats, empreints de modestie, de vouloir s’y confronter nantis d’une foi à soulever des montagnes. « Il faudra essayer de prendre des points dès les premiers matches , insiste Yeni Ngbakoto. A Lille, on sera dans le vif du sujet. Ce sera très compliqué. Mais avec un bon mois de préparation et beaucoup de travail, on pourra réussir à accrocher quelque chose. »
Maxime RODHAIN.
Phillips : « Je n’ai jamais eu ma chance »
par Julien MOLLEREAU (Le Quotidien).

Chris Phillips s’interroge sur son avenir messin. Photo Pascal BROCARD
L’international luxembourgeois Chris Philipps a retrouvé ses coéquipiers messins, mais il sait que son avenir se joue dans les quatre semaines à venir. L’enjeu : prouver qu’il peut se faire sa place dans une équipe de L1.
Chris Philipps, vous avez retrouvé tout le monde, mardi, autour d’un pot, y compris staff et dirigeants. Avez-vous abordé la question de votre avenir ? « On m’a fait comprendre que j’avais tout le temps de prouver que j’avais le niveau pour évoluer en Ligue 1. Mais je sais bien que cela dépend aussi des recrues qu’ils sont susceptibles de faire encore. S’il y a quatre ou cinq mecs devant moi au poste de récupérateur, j’irai voir ailleurs ! »
• A l’heure actuelle, comment voyez-vous la chose ? « Il y a déjà les titulaires de la saison passée, Rocchi et Kashi. Et puis N’Doye. Plus Doukouré, qui vient d’arriver et qui sort d’une saison en Ligue 1. Donc je pense que dans l’esprit du coach… »
L’option Seraing
• Il est titulaire potentiel… « Ça me semble logique. Avec moi, ça fait cinq. Je pense que Metz en gardera quatre, mais pas cinq. Donc, entre moi et N’Doye, il y en a un qui sera prêté. Je ne le vois pas autrement. Et, en plus, Albert Cartier m’a dit qu’il ne me voyait plus comme un cinq. De toute façon, à ce poste-là aussi, il y a une grosse concurrence. »
• Vous êtes-vous soucié, pendant vos vacances, de préparer votre avenir en cas d’échec à intégrer ce groupe ? « Je n’ai rien préparé, non. Il y a toujours l’option de ce club satellite qu’est Seraing. Cette réflexion, je la mènerai si on veut que je parte. Mais dans ce cas-là, avant qu’on ne me prête, je me poserai la question : est-ce que ça va me servir pour mon futur ? Mes dirigeants vont-ils voir ça comme une progression pour moi si je pars faire une saison pleine en D2 belge ? Quand je reviendrai après un an, serai-je considéré comme apte au service à leurs yeux ? Ou devrai-je encore repartir de zéro ? Il faut que je me demande à quoi ça sert… »
« Fin juillet, je saurai »
• Quel est votre timing ? « D’ici fin juillet, je saurai. Au pot, j’ai croisé Samy Kehli (prêté à Virton la saison passée) qui m’a dit que le niveau général de la D2 belge n’était pas terrible, mais qu’il y avait cinq ou six équipes qui jouaient bien au ballon. Maintenant, si tu me laisses le choix entre jouer en CFA à Metz et en D2 belge, le choix est vite fait : c’est la D2 belge. »
• Optimiste quand même avant la reprise de lundi ? « Si une nouvelle recrue arrive à mon poste, je me poserai des questions. On parlait de Gillet (Anderlecht) récemment, alors… Moi, j’ai 20 ans, bientôt 21, il me faut du temps de jeu. À Metz, finalement, je n’ai jamais eu ma chance. Or, à chaque fois que je me suis retrouvé sur le terrain, je n’ai jamais été mauvais. À partir d’un certain moment, si dans ce club on ne change pas d’avis sur moi, je ne pourrai plus rien faire d’autre. Mais là, c’est clair, c’est la saison qui va faire basculer beaucoup de choses pour moi… »
Julien MOLLEREAU (Le Quotidien).
Sakho vers l’Allemagne ?
Diafra Sakho pourrait bien poursuivre sa carrière en Allemagne. L’attaquant franco-sénégalais du FC Metz ferait l’objet d’un vif intérêt du club de Wolfsburg. Selon nos informations, les négociations devraient être menées autour d’un transfert que le club lorrain ne souhaite pas inférieur à cinq millions d’euros. Schalke 04, un autre pensionnaire de Bundesliga, serait aussi à l’affût, pour attirer le meilleur joueur de Ligue 2.

Sylvain Marchal, 34 ans, connaît la Ligue 1 et ses pièges. Photo Anthony PICORE
La L1 demeure une grande inconnue pour la majorité des joueurs du FC Metz, pressée de s’y mesurer. « Il faudra être meilleur dans tous les domaines », prévient Sylvain Marchal, qui l’a déjà fréquentée pendant douze saisons.
Le National et la Ligue 2 enfin derrière lui, le FC Metz s’apprête à retrouver avec gourmandise l’élite du football français. Les joueurs, reposés après un mois de vacances, ont pris du plaisir à se retrouver cette semaine pour commencer à préparer cette saison attendue avec impatience dans l’environnement du club. Une impatience qui a également envahi Sylvain Marchal et ses coéquipiers, dont la plupart ne connaissent pas la Ligue 1.
Dans les jours à venir, ils vont jeter les bases de cette année capitale dans la reconstruction du club à la croix de Lorraine. « La trame de travail est la même pour la préparation , explique Sylvain Marchal en joueur chevronné. Là, il y a une excitation différente avec le retour en L1 et l’effervescence qu’il y a autour. On sait qu’il faudra être meilleur dans tous les domaines, mais les fondamentaux restent similaires. »
« Le droit à l’erreur existe moins »
Du haut de ses 261 matches de L1 avec Metz, Lorient, Saint-Etienne et Bastia, le défenseur central sait mieux que quiconque, dans le vestiaire de Saint-Symphorien, comment appréhender cette élite toujours dangereuse pour un ex-pensionnaire de L2. « Il faut aborder cette saison avec l’humilité d’un promu, mais aussi l’ambition de bien figurer et l’envie de montrer nos qualités , prévient Sylvain Marchal, 34 ans. Il ne faudra pas être inhibé par l’enjeu, mais, au contraire, avoir confiance en nous. Et ne pas être timoré dès le début parce qu’on ne peut pas se permettre d’avoir un temps d’adaptation trop long. Il faudra être prêt tout de suite. »
Le message est passé. Dès la fin de saison dernière déjà, ses jeunes coéquipiers avaient posé des questions sur cette élite qui restera une inconnue jusqu’au 9 août, date de la première journée de championnat à Lille, contre un adversaire qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. « En n’ayant affaire qu’à des grandes équipes, on aura des matches difficiles tous les week-ends , retient Yeni Ngabakoto, 22 ans. On est outsider, mais on va travailler pour atteindre notre objectif : le maintien. »
Les jeunes issus du centre de formation, comme lui, sont conviés à franchir un palier pour répondre aux exigences du haut niveau national. Pour autant, ces joueurs en devenir, qui ont démontré leur savoir-faire à l’étage inférieur, ne sont pas effrayés par le défi qui les attend. « Je ne crains pas la L1, mais je suis pressé de voir à quel niveau on peut être, à titre personnel aussi. Il y a l’envie d’évoluer dans ce championnat, mais aucune peur ni appréhension , confie le milieu de terrain lorrain. Je pense qu’on a une équipe capable de faire de belles choses. »
La L1 est, cependant, truffée de pièges. « Le droit à l’erreur existe moins , rappelle Sylvain Marchal. Dans chaque équipe, il y a de meilleures individualités. Il faut aussi faire attention à l’environnement autour, médiatique notamment. Le moindre fait de jeu, accrochage, prend des proportions démesurées. » A ses yeux, l’état d’esprit, l’une des forces du groupe messin, s’annonce aussi crucial dans cette aventure. « On risque d’avoir des moments plus compliqués que ces deux dernières saisons. Il faudra donc bien les gérer. »
Ce championnat a tant changé depuis que le FC Metz l’a quitté. Paris et Monaco ont élargi sa dimension avec leurs stars internationales. Cela n’empêche pas les Grenats, empreints de modestie, de vouloir s’y confronter nantis d’une foi à soulever des montagnes. « Il faudra essayer de prendre des points dès les premiers matches , insiste Yeni Ngbakoto. A Lille, on sera dans le vif du sujet. Ce sera très compliqué. Mais avec un bon mois de préparation et beaucoup de travail, on pourra réussir à accrocher quelque chose. »
Maxime RODHAIN.
Phillips : « Je n’ai jamais eu ma chance »
par Julien MOLLEREAU (Le Quotidien).

Chris Phillips s’interroge sur son avenir messin. Photo Pascal BROCARD
L’international luxembourgeois Chris Philipps a retrouvé ses coéquipiers messins, mais il sait que son avenir se joue dans les quatre semaines à venir. L’enjeu : prouver qu’il peut se faire sa place dans une équipe de L1.
Chris Philipps, vous avez retrouvé tout le monde, mardi, autour d’un pot, y compris staff et dirigeants. Avez-vous abordé la question de votre avenir ? « On m’a fait comprendre que j’avais tout le temps de prouver que j’avais le niveau pour évoluer en Ligue 1. Mais je sais bien que cela dépend aussi des recrues qu’ils sont susceptibles de faire encore. S’il y a quatre ou cinq mecs devant moi au poste de récupérateur, j’irai voir ailleurs ! »
• A l’heure actuelle, comment voyez-vous la chose ? « Il y a déjà les titulaires de la saison passée, Rocchi et Kashi. Et puis N’Doye. Plus Doukouré, qui vient d’arriver et qui sort d’une saison en Ligue 1. Donc je pense que dans l’esprit du coach… »
L’option Seraing
• Il est titulaire potentiel… « Ça me semble logique. Avec moi, ça fait cinq. Je pense que Metz en gardera quatre, mais pas cinq. Donc, entre moi et N’Doye, il y en a un qui sera prêté. Je ne le vois pas autrement. Et, en plus, Albert Cartier m’a dit qu’il ne me voyait plus comme un cinq. De toute façon, à ce poste-là aussi, il y a une grosse concurrence. »
• Vous êtes-vous soucié, pendant vos vacances, de préparer votre avenir en cas d’échec à intégrer ce groupe ? « Je n’ai rien préparé, non. Il y a toujours l’option de ce club satellite qu’est Seraing. Cette réflexion, je la mènerai si on veut que je parte. Mais dans ce cas-là, avant qu’on ne me prête, je me poserai la question : est-ce que ça va me servir pour mon futur ? Mes dirigeants vont-ils voir ça comme une progression pour moi si je pars faire une saison pleine en D2 belge ? Quand je reviendrai après un an, serai-je considéré comme apte au service à leurs yeux ? Ou devrai-je encore repartir de zéro ? Il faut que je me demande à quoi ça sert… »
« Fin juillet, je saurai »
• Quel est votre timing ? « D’ici fin juillet, je saurai. Au pot, j’ai croisé Samy Kehli (prêté à Virton la saison passée) qui m’a dit que le niveau général de la D2 belge n’était pas terrible, mais qu’il y avait cinq ou six équipes qui jouaient bien au ballon. Maintenant, si tu me laisses le choix entre jouer en CFA à Metz et en D2 belge, le choix est vite fait : c’est la D2 belge. »
• Optimiste quand même avant la reprise de lundi ? « Si une nouvelle recrue arrive à mon poste, je me poserai des questions. On parlait de Gillet (Anderlecht) récemment, alors… Moi, j’ai 20 ans, bientôt 21, il me faut du temps de jeu. À Metz, finalement, je n’ai jamais eu ma chance. Or, à chaque fois que je me suis retrouvé sur le terrain, je n’ai jamais été mauvais. À partir d’un certain moment, si dans ce club on ne change pas d’avis sur moi, je ne pourrai plus rien faire d’autre. Mais là, c’est clair, c’est la saison qui va faire basculer beaucoup de choses pour moi… »
Julien MOLLEREAU (Le Quotidien).
Sakho vers l’Allemagne ?
Diafra Sakho pourrait bien poursuivre sa carrière en Allemagne. L’attaquant franco-sénégalais du FC Metz ferait l’objet d’un vif intérêt du club de Wolfsburg. Selon nos informations, les négociations devraient être menées autour d’un transfert que le club lorrain ne souhaite pas inférieur à cinq millions d’euros. Schalke 04, un autre pensionnaire de Bundesliga, serait aussi à l’affût, pour attirer le meilleur joueur de Ligue 2.