Attaquant axial reconverti milieu excentré, Yeni Atito Ngbakoto est depuis deux saisons l'homme fort de l'attaque du FC Metz avec Diafra Sakho. Le vainqueur de la Gambardella en 2010 fait partie de ces joueurs qui s'apprêtent à découvrir la Ligue 1 avec appétit.
Derrière Diafra Sakho et ses 39 buts en deux saisons, pas évident d’attirer les projecteurs à Metz. Pourtant, Yeni Atito Ngbakoto a fait bien mieux que de la figuration avec 25 réalisations en deux ans (11 en National, 14 en L2) et une activité débordante sur son aile droite ou gauche. Mais évoluer dans l’ombre de son avant-centre ne dérange pas le numéro 23 grenat. «Ce qu’a fait Diaf’, c’est vraiment bien, mais il faut valoriser l’équipe. Tout ce qu’on fait c’est à travers le collectif. Je suis dans le même état d’esprit. Sans l’équipe, on n’en serait pas là, donc il ne faut pas changer d’optique. Les performances personnelles viennent ensuite toutes seules…» Sublimées par le collectif, les performances de Ngbakoto (5,75*, la huitième meilleure moyenne de L2) ont confirmé l’éclosion d’un talent made in FC Metz.
Quatre ans après la victoire en Coupe Gambardella, l’attaquant définitivement converti milieu offensif par Albert Cartier est devenu un élément essentiel de son club formateur. Et il s’apprête à tester son statut dans un tout nouvel univers : la Ligue 1. «C’est un autre monde, ça n’a rien à voir avec la Ligue 2 ou le National. Forcément on se prépare différemment, on est encore plus motivé. Il ne reste plus que quelques jours avant cette première journée contre Lille, je suis impatient !» A 22 ans, Ngbakoto a conscience d’être un joueur attendu au tournant : «Les anciens nous ont donné quelques tuyaux, notamment sur le niveau d’exigence. Je suis prêt, j’ai pris un peu de bouteille en Ligue 2 et en National. Je veux montrer ce dont je suis capable, et m’évaluer par rapport à ce niveau.»
«L'Euro Espoirs 2015 est un très gros objectif»
A l’heure d’aborder un premier tournant dans sa carrière, le natif de Croix a fait un choix réfléchi cet été : prolonger son contrat alors qu’il aurait pu partir libre. «Ma volonté était vraiment de rester à Metz, assure-t-il. J’ai encore une grande marge de progression, et le temps de jeu était un facteur important. Il ne faut pas griller les étapes, prendre le temps de grandir.» En poursuivant son éclosion, Yeni Atito («c’est un prénom composé, mon père y tient») espère retrouver le maillot bleu, lui qui ne l’a plus porté depuis décembre 2009 et sa sixième sélection U18. «J’ai eu deux, trois contacts avec la RD Congo, mais je privilégie l’équipe de France. Après, si ça bloque, pourquoi pas se pencher vers cette sélection ? Pour l'instant, l’Euro Espoirs 2015 est un très gros objectif. Il va falloir être bon et aligner les stats pour créer la surprise…»
)
