
Romain Rocchi et les Messins cherchent le bon équilibre. Photo Pascal BROCARD
Dans l’attente d’une première victoire, le promu messin, invaincu après deux journées, se veut optimiste sur la suite des événements. Même s’il est conscient de la difficulté de la tâche.
Les visages étaient détendus hier, en fin de matinée, quand les Messins sont sortis des vestiaires sous un ciel tristounet, à peine plus de douze heures après le premier match de la saison à domicile, conclu par un match nul devant Nantes (1-1). Certains, comme Sylvain Marchal, Jérémy Choplin ou Johann Carrasso, ont effectué une sortie en vélo quand d’autres, à l’image de Yeni Ngbakoto, Bouna Sarr, Romain Métanire ou encore Gaëtan Bussmann, se sont fendus d’un footing. Moussa Gueye et Fadil Sido, qui sont entrés en jeu face aux Canaris, accompagnés par Mayoro N’Doye, resté sur le banc, Thibaut Vion et le gardien numéro trois David Oberhauser, ont eu droit à une séance animée par José Jeunechamps et Christophe Marichez, sous l’œil vigilant d’Albert Cartier.
L’heure reste plus que jamais au travail après deux rencontres, à Lille (0-0) puis contre Nantes, qui ont permis aux Grenats d’amasser deux points. Et le discours se veut optimiste à l’issue de ces rendez-vous. Car les Lorrains ont pu évacuer une certaine dose de stress, eu égard au retour du club à la croix de Lorraine dans l’élite après six ans d’absence et à la découverte de la Ligue 1 pour une majorité de joueurs. Ils ont aussi débloqué le compteur buts par l’intermédiaire de Yeni Ngbakoto, qui a transformé le penalty obtenu par Juan Falcon, samedi soir. « Je crois que face à une bonne équipe de Nantes, qui n’avait pris que deux buts lors de ses cinq derniers matches, une équipe très costaude défensivement, on a réussi quand même, en étant mené, à revenir au score et ça, c’est déjà quelque chose de positif pour les garçons », explique Albert Cartier.
« Ajouter quelque chose à chaque fois »
La prochaine étape à franchir, et que tous les supporters appellent de leurs vœux, c’est de décrocher rapidement un succès, indispensable pour lancer le FC Metz sur les bons rails. « On espérait tous mieux (contre Nantes) , on avait tous l’idée de travailler pour une victoire, elle n’est pas venue. Mais si on continue dans cet état d’esprit-là, à enchaîner et surtout ajouter quelque chose à chaque fois, j’espère que ce sera le cas à Montpellier. Alors on va progresser et on va pouvoir avancer », estime l’entraîneur messin.
Conscient des progrès à accomplir, Sylvain Marchal, le capitaine messin, ne se montre pas plus inquiet. « Il va falloir être plus performant défensivement et offensivement, se créer plus d’occasions, en concéder moins […] Il y a un chantier, mais c’était mieux qu’à Lille », rappelle le défenseur central. « Je suis confiant. »
Maxime RODHAIN.
L’hypothèse Duverne

Robert Duverne a aussi occupé furtivement le poste d’entraîneur-adjoint à Arles-Avignon. Photo AFP
Le FC Metz aurait entamé des discussions avec Robert Duverne, l’ancien préparateur physique de Lyon et de l’équipe de France. Ce dernier était justement à Saint-Symphorien samedi soir…
Et si c’était lui, le recrutement le plus médiatique de l’été messin ? Le pied de nez serait cocasse : le club lorrain n’a attiré aucun footballeur susceptible, à ce jour, d’affoler les gazettes nationales, mais il pourrait capter la lumière en recrutant un homme de l’ombre. Un préparateur physique en l’occurrence. Les Grenats en sont justement orphelins depuis le départ d’Emmanuel Desgeorges, la semaine dernière, officiellement pour « contraintes personnelles ».
Un cousin à Metz
Robert Duverne à Metz ? Un premier indice conforte cette hypothèse : il a été aperçu samedi dans les tribunes de Saint-Symphorien. En réalité, il serait arrivé plus tôt en Moselle pour discuter d’un possible rapprochement. Selon nos informations, l’ancien préparateur physique de l’équipe de France et de Lyon serait moins appâté par le gain qu’aimanté par l’envie profonde de renouer avec les fondements de son métier. A Metz, il travaillerait, de surcroît, en terrain de connaissances : son cousin, Sébastien Muet, est entraîneur au centre de formation grenat…
Robert Duverne, 47 ans, a fait référence dans son domaine, lorsqu’il officiait à l’OL et chez les Bleus. Le grand public se souviendra aussi de son fameux jet de sifflet en Afrique du Sud, devant Patrice Evra, peu de temps avant la non moins célèbre grève de l’entraînement des Bleus. Evincé de Lyon, en mai dernier, le préparateur avait aussi égratigné le président Aulas dans les médias (« S’il pensait que je l’aimais, c’est qu’il n’est pas intelligent »), mais cette image est trompeuse. Duverne passe certes pour un homme exigeant et de caractère, mais ce garçon cultive, en général, une grande discrétion dans ses sorties médiatiques.
De toute façon, le peuple messin saura très vite si les discussions ont abouti favorablement, alors que la semaine s’annonce riche en rebondissements. Car il reste peu de temps avant la fermeture du marché des transferts (1er septembre) et le club s’active en parallèle sur le chantier prioritaire de son attaque. Il espère, notamment, un second prêt de River Plate et l’arrivée rapide d’un milieu offensif d’expérience.
La piste David N’Gog
Auparavant, un premier attaquant devrait rapidement poser ses crampons en Moselle. Albert Cartier s’est d’ailleurs amusé avec BeIn Sport, samedi soir, en expliquant que l’heureux élu était en tribune à Saint-Symphorien mais qu’il ne s’appelait pas (Cédric) Bakambu. Par élimination, il reste Tulio de Melo, l’ex-attaquant brésilien de Lille, et, surtout, David N’Gog, qui est sans contrat depuis son départ de Swansea. Le successeur de Diafra Sakho serait bien l’ancien joueur de Liverpool (25 ans), formé au Paris Saint-Germain. Il a la grande taille (1,90 m) et l’expérience de la Ligue 1 souhaitées par le staff, mais aussi l’avantage d’être libre, un critère très prisé dans la politique de recrutement messine.
Evidemment, aucun nom ne filtre pour l’heure. Au FC Metz, la discrétion est une religion et le temps de la communication n’empiète jamais sur celui des affaires. Au contraire : le club a seulement officialisé hier l’arrivée en prêt de l’attaquant Federico Andrada. Le jeune Argentin de River Plate (20 ans) découvre pourtant la Moselle depuis mercredi dernier.
Christian JOUGLEUX. (avec M. R.)
Metz démarre mal (CFA)

Palomino et Philipps n’ont pas réussi à remettre les Messins sur les bons rails. Photo Pascal BROCARD
Pour leur retour en CFA, les Messins et leur entraîneur José Pinot recevaient Jura Sud. Un retour raté.
Les Mosellans débutaient pourtant bien leur saison en se montrant entreprenants d’entrée. Ils obtenaient dès la première minute un coup franc exécuté par Nouvier mais le ballon terminait dans le petit filet. Alors que les Grenats dominaient cette entame, ce sont les Jurassiens qui parvenaient à ouvrir la marque sur un corner d’Oliveri, repris par Grampeix (0-1, 27e ). Menés, les hommes de José Pinot poussaient pour égaliser mais ni le coup franc de Nouvier terminant dans les bras de Brocard, le portier adverse (55e ), ni la frappe de Doukouré passant au dessus (67e ) ne faisaient mouche. Diallo, qui partait seul au but, était ensuite poussé par Guichard à l’entrée de la surface. Monsieur Esneu, l’arbitre de la rencontre, renvoyait le Franc-Comtois, dernier défenseur, aux vestiaires (80e ). Le coup franc qui suivait ne permettait toujours pas aux Mosellans de revenir. Jura Sud se retrouvait en infériorité numérique mais profitait des risques pris par leurs rivaux pour se créer de belles occasions. Sur la première, la tête d’Oliveri s’écrasait sur le poteau (82e ), sur la seconde M’Fa remportait son duel avec Haguy (85e ). Les dernières occasions de Pierrot (90e ) et Hein (91e ) ne changeaient rien au résultat final.
Metz-Algrange assure
Les filles de Metz-Algrange ont rendu visite à leurs homologues masculins samedi soir. Les protégées de Gérôme Henrionnet étaient en effet présentes dans les travées de Saint-Symphorien pour assister au match nul entre Messins et Nantais (1-1).
Pas le temps de vraiment souffler car les Lorraines étaient du côté de Dijon hier pour leur deuxième rencontre amicale. Et un succès facile (6-2) qui n’a pourtant pas enchanté l’entraîneur mosellan. « On a vécu une première période compliquée, les filles étaient fatiguées par le stage de préparation, elles ont eu du mal à mettre en place leur jeu , notait Henrionnet. On prend un but à la 14e minute et on égalise en fin de première période. En seconde, on était un peu mieux. »
Encore deux matches amicaux
Metz-Algrange aura l’occasion de se tester à deux reprises avant le début de son championnat : dès mercredi en affrontant le MIFA (Metz International Football Academy) puis samedi contre Issy. « Nous ne sommes pas encore prêts pour le championnat. » Ces deux matches tombent donc à pic pour rectifier le tir et emmaganiser de la confiance.
N. K.