
Juan Falcon verra bientôt un faucon plus aérien que lui au stade Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
Le carré grenat propose, chaque semaine, de suivre le FC Metz autrement. Aujourd’hui, une livraison très volatile avec des faucons, un Serin, des Canaris, des Aiglons et des jeunes Grenats qui ont des ailes.
Tir aux pigeons
Bernard Serin n’a pas un nom de famille nécessairement compatible avec les oiseaux de proie mais il semble raffoler des rapaces cette saison. Après avoir attiré l’attaquant vénézuélien Juan Falcon, cet été, Metz va s’offrir les services d’un autre faucon, un vrai, en chair et en plumes, pour dissuader les pigeons de confondre les tribunes du stade avec un lieu d’aisance. Cette recrue arrivera « en septembre ». L’animal a, paraît-il, été séduit par le discours du président et le projet sportif des Grenats… « A partir de là , a-t-il déclaré, l’important, c’est d’être costaud défensivement et de prendre les pigeons les uns après les autres. »
Main coulante
Avant, Saint-Symphorien passait pour un bastion solide, mais ça, c’était avant le pénalty de Yeni Ngbakoto samedi et le mouvement des supporters de la tribune Ouest qui a coûté la vie à… la main courante. Sous la pression de ces fans heureux, la barrière s’est effondrée.
Tweets and foot
Il s’en est décidément passé de belles, samedi soir, côté Ouest. Serge Gakpé a en effet amusé la galerie avec son corner insolite. L’attaquant des Canaris a dû s’y reprendre à deux fois car il a dégommé le malheureux poteau sur sa première tentative. « Bon la dinguerie du week-end c’est pour moi », reconnaît le fautif sur son compte Twitter, vidéo à l’appui.
Au cours de ce « match pas fameux », écrit son coéquipier Lucas Deaux, deux actions litigieuses ont fait débat. Le pénalty accordé à Metz était en effet injustifié, car le Vénézuélien Falcon est bien tombé tout seul, sans l’aide de Djilobodji. En revanche, Metz aurait dû bénéficier d’un autre tir de réparation pour une main d’Issa Cissokho dans la surface. « Main ?? Non y a pas main mon ami » , a twitté le fautif. Bah si, il y avait main l’ami.
Escalope provençale
Comme Metz, l’OM a choisi une pelouse hybride pour son stade Vélodrome, mais le revêtement a été victime d’une boucherie, ce week-end, avec Marseille-Montpellier. De magnifiques escalopes jonchaient le terrain à la fin du match. La faute à un délai d’enracinement non-respecté, révèle L’Equipe.fr, en citant une source proche du dossier : « On n’entretient pas une Ferrari comme une 2CV ».
Petits mais costauds
Le FC Metz est capable de faire autorité devant des clubs comme Montpellier ou Marseille. La preuve : les U17 de Christophe Walter ont remporté le tournoi d’Arles-Avignon, ce week-end, en restant invaincus et en s’offrant le scalp des Aiglons de Nice (1-0) en finale. C’est qui les patrons ?
Plus belge la vie
Semaine faste pour Seraing et ses éléments messins en prêts (Didillon, Popoola et Kehli). Le club belge sous pavillon grenat a battu le club de Saint-Trond en D2, pour sa première victoire en championnat, avant de récidiver en Coupe, sur le terrain de l’Union Saint-Gilloise (0-1). Aucun Mosellan n’a marqué.
Christian JOUGLEUX.
Duverne, c’est officiel

Federico Andrada est facile à reconnaître : il sourit en permanence. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz a présenté, hier, sa recrue argentine Federico Andrada et officialisé la signature, pour deux ans, de Robert Duverne, l’ancien préparateur physique de Lyon et de l’équipe de France.
Jusqu’ici, c’est la plus belle prise ferrée, cet été, par le FC Metz et l’intéressé ne renierait pas ce vocabulaire halieutique. En fin pêcheur à la mouche, Robert Duverne ne regrettait qu’une chose hier : l’oubli de ses cannes dans le Rhône… Du reste et comme annoncé hier dans ces colonnes, l’ancien préparateur physique des Bleus et de l’Olympique Lyonnais est « fier » de poursuivre sa carrière sur les berges de la Moselle. Il s’est engagé pour deux ans et succède à Emmanuel Desgeorges parti subitement la semaine dernière.
A entendre Philippe Gaillot hier, Metz n’avait pas imaginé un instant pouvoir attirer un garçon de ce calibre. « Nous avions un déficit sur la préparation physique ici et Robert va amener son expérience puisqu’il a participé au développement de Lyon depuis la deuxième division , admire le recruteur. P eu de préparateurs physiques ont un palmarès aussi riche que le sien. »
En fin de contrat à Lyon et témoin navré de la fameuse grève des Bleus à Knysna, Duverne a recadré quiconque s’aventurait sur le terrain de ce passé : « Le plus important, c’est de parler foot ». A Metz, son rôle ne se cantonnera aux seuls professionnels d’ailleurs, car, dixit encore Gaillot, « il est prêt à chapeauter le travail physique de l’ensemble du club ». A priori la jeunesse messine sera donc, aussi, à bonne école.
Andrada l’enthousiaste
Pour rester dans la jeunesse, Metz a également présenté Federico Andrada, 20 ans, hier. Ou le premier acte de collaboration entre les Argentins de River Plate et leurs partenaires Grenats. « Il était notre objectif prioritaire , explique l’autre recruteur, Dominique d’Onofrio. Son entraîneur Marcelo Gallardo comptait beaucoup sur lui mais le club a déjà beaucoup d’attaquants. Son départ a été largement commenté dans la presse argentine. On parle quand même d’un international qui détient le record de buts, environ 150, dans les jeunes catégories et qui a fait 19 à 20 apparitions en championnat. »
Albert Cartier a vu, lui, « un joueur véloce, technique, qui recherche toujours le jeu vers l’avant. En plus, son enthousiasme est significatif ». C’est un fait unanimement reconnu : Andrada sourit tout le temps ! Et il sourira davantage lorsqu’il sera qualifié. Ce point administratif, justement, pourrait traîner. En attendant, le joueur voit en Metz « une étape importante dans (sa) carrière » et brûle d’envie de « s’imposer en Europe ».
Et maintenant, quel renfort offensif suivra ? Cédric Bakambu (Sochaux) nous a informés hier qu’il n’était qu’une « rumeur ». David N’Gog est bien pisté, « mais on n’aura pas de réponse avant quatre ou cinq jours », dit Dominique d’Onofrio. Tulio De Melo ? « C’est difficile », reconnaît le Belge qui a enfin tourné les talons et répondu par un silence, quand le nom de Kim Källström lui a été soumis. Chacun l’interprétera comme il l’entend…
Christian JOUGLEUX.
« Faire partie de cette aventure me plaît »
Après plus de vingt ans à Lyon, Robert Duverne clame son plaisir d’arriver au FC Metz, club qu’il connaît déjà bien.
C’est quoi la méthode Duverne ? « Dire que j’ai ma propre méthode, c’est un grand mot ! Je ne suis qu’un entraîneur-adjoint à la disposition d’Albert Cartier. Mon job, c’est de permettre aux joueurs d’exprimer leurs qualités le plus longtemps possible pendant un match, de retarder les effets de la fatigue. »
• Après Lyon, pourquoi avoir accepté de venir à Metz ? « Dans l’histoire de la Ligue 1, Metz a un passé et en a toujours été un acteur très fort, même si ça ne se traduit pas en terme de palmarès, par des titres. Mais ça, c’est un projet qu’on peut construire, viser. C’est contribuer et faire partie de cette aventure qui me plaît. Aller quelque part où tout le monde va gagner, ça ne m’intéresse pas vraiment. Quand j’ai commencé à Lyon en 1990, le club montait de D2 et n’avait jamais gagné de titre de champion de France, c’est-à-dire moins que le FC Metz aujourd’hui. »
• Vous avez l’air de bien connaître l’histoire du football messin… « Oui car je suis passionné de foot depuis l’âge de six ans. Je la connais certainement plus que certains joueurs qui évoluent ici. Je me rappelle que le FC Metz a gagné la Coupe de la Ligue contre l’Olympique Lyonnais (en 1996) , je me rappelle que je suis venu ici chercher une qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, alors que Metz était déjà qualifié (en 1998)... Il y a un vrai public ici, une vraie ferveur. »
« Lyon ? J’ai fermé le livre »
• Et vous avez de la famille dans le coin, non ? « D’abord, j’avais un cousin qui était fan du FC Metz et qui habitait du côté d’Haguenau (en Alsace). Un autre cousin, Sébastien Muet, est responsable du centre de formation. J’ai aussi travaillé avec Robert Pirès à Aston Villa, j’ai croisé Albert (Cartier) dans des formations, j’ai parlé avec Gérald Baticle à Lyon… Pour moi, c’est un très beau projet qui se construit à Metz. »
• Où votre rôle ne sera pas uniquement confiné à l’équipe pro visiblement… « Je vais pouvoir partager mon expérience, la transmettre à des éducateurs, peut-être à un préparateur physique ici pour l’avenir. J‘ai été dans d’autres clubs, en équipe de France, j’ai connu des grands joueurs, je sais comment ils fonctionnent. »
• Un mot sur Lyon où votre séjour s’est mal terminé ? « J’ai fermé le livre. J’étais en fin de contrat et n’ai pas été prolongé. »
• Enfin, si cela se passe mal à un entraînement avec un joueur, jetterez-vous votre sifflet comme en Afrique du Sud ? ! ( visage fermé ) « Ça ne se passera pas mal. »
T. G.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : repos et soins. Aujourd’hui : deux séances d’entraînement à 9h30 et 17h. Demain : une séance à 17h. Jeudi : une séance à 10h. Vendredi : une séance à 17h. Samedi : match à Montpellier à 20h. Dimanche : un décrassage à 11h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz-Nantes (2e journée de Ligue 1), samedi 16 août : 1-1. Prochain match : Montpellier - Metz (3e journée), samedi 23 août à 20h. À suivre : Metz-Lyon (4e journée), dimanche 31 août à 17h, puis Nice-Metz (5e journée), samedi 13 septembre à 20h.
À l’infirmerie. Kwame Nsor (genou) et Ahmed Kashi (pubalgie) sont à l’arrêt, respectivement pour des périodes de trois et deux mois.
L’info : Dans sa volonté de créer un véritable pôle d’excellence du football féminin dans la région et de mettre en place une école de foot dédiée, le FC Metz organise, demain et le mercredi 27 août, des portes ouvertes aux filles de 6 à 11 ans, débutantes ou non, à la Plaine Saint-Symphorien. Aucune inscription n’est nécessaire, il suffit de venir en tenue de sport.