[FF] Bussmann : «La place du FC Metz est en Ligue 1»
Publié : 11 sept. 2014, 14:24
A 23 ans, il est déjà l'un des piliers du FC Metz. Formé au club, Gaëtan Bussmann a été l'un des principaux artisans de la remontée des Grenats du National en Ligue 1 en deux ans. Pour francefootball.fr, il raconte.

«Gaëtan, après deux montées successives, Metz a retrouvé l’élite cet été et réalise un début de saison plutôt encourageant. Quel regard portez-vous sur cette ascension fulgurante ?
L’arrivée au club d’Albert Cartier (le coach, en juin 2012) a fait énormément de bien. Il a insufflé un nouvel état d’esprit au sein du groupe, celui qui était le sien quand il était joueur, à savoir ne rien lâcher. Jamais. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis de revenir deux fois au score cette saison alors qu’on était menés (1-1 contre Nantes, 2e journée, et 2-1 contre Lyon, 4e journée). Ensuite, il y a le travail, forcément, et l’esprit d’équipe.
Le collectif semble passer avant tout avec lui…
Oui, il passe avant les individualités. Comme il le dit si bien, «si le collectif brille, les individualités brilleront forcément». Depuis trois ans, on garde ces valeurs qui nous permettent de gagner des matches, et de franchir les étapes les unes après les autres.
Il fait aussi beaucoup confiance aux jeunes…
C’est vrai, et il y a un bon amalgame entre les jeunes du centre de formation et les joueurs d’expérience. Il y a d’abord eu Grégory Proment, en National, puis Sylvain Marchal, Romain Rocchi ou encore Modibo Maïga et Guirane N’Daw cette saison. Ils comblent notre manque d’expérience et nous permettent de progresser.
Pour vous qui êtes un enfant du club, ces deux montées doivent avoir un goût particulier non ?
Oui, forcément. Je suis arrivé ici à 13 ans, comme beaucoup de mes coéquipiers, et on a connu le club en Ligue 1. Quand on a intégré le groupe pro, l’équipe était alors en Ligue 2, et on se disait qu’elle n’était pas à sa place. La place du FC Metz est en Ligue 1. Malheureusement, on est descendu en National, et là on n’avait pas le choix. Il fallait remonter, c’était vital pour le club, on ne pouvait pas rester deux ans en National. On est remonté en Ligue 2 puis en Ligue 1 en deux ans, c‘est quand même costaud.
Les recrues estivales (Maïga, N’Daw, Andrada, Falcon, Krivets…) se sont bien intégrées ?
Oui, ça se passe super bien. C’est aussi ce qui fait notre force, tout le groupe est concerné à 100%. Il n’y a jamais un élément qui lâche parce qu’il ne joue pas. Tout le monde est à fond dans le projet, on vient tous les jours à l’entraînement pour gagner notre place, et ça nous permet aussi de progresser.
A titre personnel, après un prêt à Epinal en 2011-12, vous êtes revenu au club pour en devenir un titulaire indiscutable. Cette expérience en National vous a-t-elle aidé ?
Oui, beaucoup. Je ne jouais plus à Metz et j’avais perdu totalement confiance. A Epinal, j’ai pu retrouver mes sensations et le plaisir de jouer au foot. Je vois pas mal de joueurs de Ligue 1 ou de Ligue 2 qui refusent d’aller en National même s’ils ne jouent pas, et je trouve ça plutôt stupide. Moi, j’ai pu m’aguerrir et prendre de l’expérience. Cette aventure a été très bénéfique.
Comment jugez-vous vos débuts en Ligue 1 ?
Je n’aime pas trop parler de moi. Mais je suis à l’image de l’équipe, on fait un début de saison assez bon. En tout cas, je me donne toujours à 100%. L’essentiel est de ne rien regretter à la fin du match. Il y aura toujours des erreurs techniques, mais le principal est d’avoir été irréprochable dans l’état d’esprit. Après, je profite de chaque moment, surtout quand on sait d’où on vient… Pour nous, c’est du pain béni. Mais j’ai de bonnes sensations, je prends du plaisir à jouer.
La différence avec la Ligue 2 est-elle vraiment si importante ?
Quand même, oui. Surtout techniquement. En Ligue 1, la moindre erreur se paye cash.
Vous étiez très offensif l’an dernier, les consignes ont-elles changé cette saison ?
Pas du tout, les consignes sont les mêmes, je dois jouer mon jeu. Avec Romain Métanire, l’autre latéral, on essaie d’apporter au maximum offensivement. Mais on doit être irréprochables derrière avant de penser à attaquer. Si l’un monte, l’autre doit rester derrière.
Quels sont vos objectifs personnels et collectifs pour cette saison ?
Ils sont avant tout collectifs. On vise le maintien, et le but est de l’assurer le plus rapidement possible. Il faut stabiliser le club en Ligue 1, parce que c’est sa place.
Et pour l’avenir ? Y’a-t-il un club ou un Championnat en particulier qui vous fasse rêver ?
Les Championnats anglais et allemands me font rêver. Quand on voit l’ambiance, les stades remplis, ça donne envie. Et ces Championnats correspondent plus à mon profil. Pour moi, c’est un objectif de jouer un jour dans l’un des deux.
Vous avez été champion d’Europe avec les U19 en 2010 aux côtés des Grenier, Lacazette et autre Griezmann. Quand vous regardez leur parcours, vous avez des regrets ?
Aucun. Chacun a progressé de son côté, à son rythme. Si Metz n’était pas descendu en National, je n’aurais peut-être jamais joué à ce niveau, parce que c’est là que j’ai pu gravir les étapes. Aujourd’hui, je ne regrette rien, je suis content de mon parcours. Et ce n’est peut-être pas fini…
Le poste de latéral gauche n’est pas forcément bouché en équipe de France. Les Bleus, vous y pensez dans un coin de votre tête ?
Non, du moins pas à court terme. Bien sûr, tout joueur professionnel rêve de jouer en équipe de France. Mais la route est longue, il faut prouver au plus haut niveau. Si je fais plusieurs bonnes saisons, que je joue la Coupe d’Europe, peut-être que ça viendra un jour. Mais aujourd’hui, je pense au FC Metz, et à son maintien en Ligue 1.»
http://www.francefootball.fr/news/Bussm ... -l1/498086

«Gaëtan, après deux montées successives, Metz a retrouvé l’élite cet été et réalise un début de saison plutôt encourageant. Quel regard portez-vous sur cette ascension fulgurante ?
L’arrivée au club d’Albert Cartier (le coach, en juin 2012) a fait énormément de bien. Il a insufflé un nouvel état d’esprit au sein du groupe, celui qui était le sien quand il était joueur, à savoir ne rien lâcher. Jamais. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis de revenir deux fois au score cette saison alors qu’on était menés (1-1 contre Nantes, 2e journée, et 2-1 contre Lyon, 4e journée). Ensuite, il y a le travail, forcément, et l’esprit d’équipe.
Le collectif semble passer avant tout avec lui…
Oui, il passe avant les individualités. Comme il le dit si bien, «si le collectif brille, les individualités brilleront forcément». Depuis trois ans, on garde ces valeurs qui nous permettent de gagner des matches, et de franchir les étapes les unes après les autres.
Il fait aussi beaucoup confiance aux jeunes…
C’est vrai, et il y a un bon amalgame entre les jeunes du centre de formation et les joueurs d’expérience. Il y a d’abord eu Grégory Proment, en National, puis Sylvain Marchal, Romain Rocchi ou encore Modibo Maïga et Guirane N’Daw cette saison. Ils comblent notre manque d’expérience et nous permettent de progresser.
Pour vous qui êtes un enfant du club, ces deux montées doivent avoir un goût particulier non ?
Oui, forcément. Je suis arrivé ici à 13 ans, comme beaucoup de mes coéquipiers, et on a connu le club en Ligue 1. Quand on a intégré le groupe pro, l’équipe était alors en Ligue 2, et on se disait qu’elle n’était pas à sa place. La place du FC Metz est en Ligue 1. Malheureusement, on est descendu en National, et là on n’avait pas le choix. Il fallait remonter, c’était vital pour le club, on ne pouvait pas rester deux ans en National. On est remonté en Ligue 2 puis en Ligue 1 en deux ans, c‘est quand même costaud.
Les recrues estivales (Maïga, N’Daw, Andrada, Falcon, Krivets…) se sont bien intégrées ?
Oui, ça se passe super bien. C’est aussi ce qui fait notre force, tout le groupe est concerné à 100%. Il n’y a jamais un élément qui lâche parce qu’il ne joue pas. Tout le monde est à fond dans le projet, on vient tous les jours à l’entraînement pour gagner notre place, et ça nous permet aussi de progresser.
A titre personnel, après un prêt à Epinal en 2011-12, vous êtes revenu au club pour en devenir un titulaire indiscutable. Cette expérience en National vous a-t-elle aidé ?
Oui, beaucoup. Je ne jouais plus à Metz et j’avais perdu totalement confiance. A Epinal, j’ai pu retrouver mes sensations et le plaisir de jouer au foot. Je vois pas mal de joueurs de Ligue 1 ou de Ligue 2 qui refusent d’aller en National même s’ils ne jouent pas, et je trouve ça plutôt stupide. Moi, j’ai pu m’aguerrir et prendre de l’expérience. Cette aventure a été très bénéfique.
Comment jugez-vous vos débuts en Ligue 1 ?
Je n’aime pas trop parler de moi. Mais je suis à l’image de l’équipe, on fait un début de saison assez bon. En tout cas, je me donne toujours à 100%. L’essentiel est de ne rien regretter à la fin du match. Il y aura toujours des erreurs techniques, mais le principal est d’avoir été irréprochable dans l’état d’esprit. Après, je profite de chaque moment, surtout quand on sait d’où on vient… Pour nous, c’est du pain béni. Mais j’ai de bonnes sensations, je prends du plaisir à jouer.
La différence avec la Ligue 2 est-elle vraiment si importante ?
Quand même, oui. Surtout techniquement. En Ligue 1, la moindre erreur se paye cash.
Vous étiez très offensif l’an dernier, les consignes ont-elles changé cette saison ?
Pas du tout, les consignes sont les mêmes, je dois jouer mon jeu. Avec Romain Métanire, l’autre latéral, on essaie d’apporter au maximum offensivement. Mais on doit être irréprochables derrière avant de penser à attaquer. Si l’un monte, l’autre doit rester derrière.
Quels sont vos objectifs personnels et collectifs pour cette saison ?
Ils sont avant tout collectifs. On vise le maintien, et le but est de l’assurer le plus rapidement possible. Il faut stabiliser le club en Ligue 1, parce que c’est sa place.
Et pour l’avenir ? Y’a-t-il un club ou un Championnat en particulier qui vous fasse rêver ?
Les Championnats anglais et allemands me font rêver. Quand on voit l’ambiance, les stades remplis, ça donne envie. Et ces Championnats correspondent plus à mon profil. Pour moi, c’est un objectif de jouer un jour dans l’un des deux.
Vous avez été champion d’Europe avec les U19 en 2010 aux côtés des Grenier, Lacazette et autre Griezmann. Quand vous regardez leur parcours, vous avez des regrets ?
Aucun. Chacun a progressé de son côté, à son rythme. Si Metz n’était pas descendu en National, je n’aurais peut-être jamais joué à ce niveau, parce que c’est là que j’ai pu gravir les étapes. Aujourd’hui, je ne regrette rien, je suis content de mon parcours. Et ce n’est peut-être pas fini…
Le poste de latéral gauche n’est pas forcément bouché en équipe de France. Les Bleus, vous y pensez dans un coin de votre tête ?
Non, du moins pas à court terme. Bien sûr, tout joueur professionnel rêve de jouer en équipe de France. Mais la route est longue, il faut prouver au plus haut niveau. Si je fais plusieurs bonnes saisons, que je joue la Coupe d’Europe, peut-être que ça viendra un jour. Mais aujourd’hui, je pense au FC Metz, et à son maintien en Ligue 1.»
http://www.francefootball.fr/news/Bussm ... -l1/498086