
Florent Malouda. Photo Anthony PICORÉ
Grâce à son probant succès face à Bastia (3-1), le promu messin pointe le bout de son nez à la neuvième place du classement de la Ligue 1 avant de se rendre à Guingamp mercredi. Une récompense collective.
Ce n’est sans doute pas le match le plus accompli de la saison. Mais nous avons été efficaces. » Évidemment satisfait de la victoire (3-1) face à Bastia, Albert Cartier sait que son équipe doit encore faire preuve de plus de régularité.
Samedi, les Messins ont ainsi, par instants, notamment en début de seconde période, paru se chercher encore. Mais dans l’ensemble – exception faite du but d’Ayité – ils ont su rester suffisamment solides pour contrarier les plans corses. Et même à faire déjouer leur adversaire. Mieux, Romain Métanire et ses partenaires ont fait preuve de cette détermination qui leur colle si bien à la peau. « Notre envie d’aller vers l’avant nous a permis de remporter ce match », précise l’entraîneur du FC Metz.
Symbole de cet état d’esprit, Sergeï Krivets – sans aucun doute la vraie bonne pioche du mercato estival messin –, a ainsi sans cesse provoqué et surtout il n’a jamais hésité à tenter sa chance. Le Biélorusse s’est dépensé sans compter, en soutien de Juan Falcon à qui il a offert le troisième but après avoir ouvert la marque d’une magnifique frappe dans la lucarne… sur une nouvelle passe décisive de Kévin Lejeune. Autre bonne nouvelle, la complicité qui semble naître entre l’ex-joueur du BATE Borisov et l’attaquant vénézuélien, auteur de sa deuxième réalisation de la saison.
« J’ai été assez prudent en première période »
Mais évidemment, l’événement de cette troisième sortie des Lorrains dans leur antre de Saint-Symphorien, était – aussi – les premiers pas de Florent Malouda sous la tunique grenat. Verdict d’Albert Cartier : « Dans le pressing et le replacement, c’est un starter pour l’équipe. Les autres se mettent au diapason. C’est un vrai plus pour nous. »
« J’ai été assez prudent en première période car je voulais vraiment me concentrer sur mes tâches défensives , explique, de son côté, l’ancien milieu de terrain de Chelsea. Après la pause, j’ai tenté de conserver un peu plus le ballon, de plus m’impliquer dans le jeu. Je me suis vraiment bien senti dans mon rôle de soutien. » La nouvelle recrue messine a ainsi imprimé le tempo. Mais au final, c’est bien l’ensemble de l’orchestre messin qui a joué sa partition à l’unisson. Un travail collectif comme le staff lorrain les aime. Que la Ligue 1 découvre de match en match.
Il faut désormais que le promu puisse valider ces devoirs à la maison par la réussite de ses exercices à l’extérieur. Car si les hommes du président Serin ont toujours marqué à domicile cette saison, ils sont, jusqu’ici, resté totalement muets loin de Saint-Symphorien. Pourquoi ne pas commencer, dès mercredi au Roudourou, l’ancienne résidence d’un certain Florent Malouda…
J.-S. G.
Milan : « Cela ne m’arrivera qu’une seule fois »

Toute la joie mais aussi la hargne de Guido Milan après son premier but sous les couleurs messines, samedi face à Bastia. Photo Anthony PICORÉ
Une semaine après sa mésaventure niçoise, Guido Milan, le défenseur du FC Metz, a endossé la panoplie de héros de Saint-Symphorien face à Bastia (3-1). Grâce à un but "zlatanesque".
Nice, l’après-match. « C’est un moment difficile à vivre. Le lendemain, je n’étais vraiment pas bien. Lundi, jour de repos, ce n’était pas encore ça. J’avais toujours cette action en tête. Et puis mardi, pour la reprise de l’entraînement, je suis naturellement passé à autre chose. Il fallait oublier cette erreur et se reconcentrer sur la venue de Bastia. »
La morale de la mésaventure niçoise. « Dans le football, comme dans la vie d’ailleurs, il faut sans cesse se remettre en question. Il est nécessaire de réagir très rapidement, d’autant qu’il ne s’agit pas que de mon cas personnel. Cette erreur a été préjudiciable à toute l’équipe. Nous avons d’ailleurs analysé les images de la rencontre à Nice et cette malheureuse action : mettre le doigt sur les erreurs pour mieux les corriger, c’est primordial. »
De la soupe à la grimace au premier but avec le FC Metz. « Inscrire ce premier but est évidemment un grand moment pour moi. J’en suis très heureux. Mais je le suis surtout car il remet l’équipe sur de bons rails et récompense le travail de tout un groupe. C’est un moment spécial que j’ai pu partager avec mes coéquipiers et le public de Saint-Symphorien. »
Du Zlatan dans Milan. « Contrairement à Ibrahimovic, marquer un tel but, cela ne m’arrivera qu’une seule fois dans ma carrière ( rire ). Il n’était d’ailleurs pas prévu que je monte sur ce corner. Mais, cette fois, j’ai eu l’autorisation de Jérémy. Je l’ai remercié évidemment. Quant à la comparaison avec Zlatan… Le geste peut-être. Pour le reste, c’est un joueur magnifique et moi un mec normal. Mais c’est vrai que je me suis fait gentiment chambrer dans les vestiaires. »
Une défense de fer. « Face à Bastia, c’est vrai que dans l’ensemble nous avons été solides mais surtout solidaires. C’est notre marque de fabrique depuis deux ans. Toute l’équipe fait le boulot défensivement même si, évidemment, nous avons encore quelques détails à améliorer. »
Le cas Malouda. « L’arrivée de Florent fait du bien à tout le collectif. Dès son premier match, on a pu s’apercevoir qu’il marquait déjà le tempo. Il parle beaucoup et à tout le monde. C’est une excellente chose que d’avoir un tel joueur. »
« Poursuivre sur cette lancée »
La communication. « Certains joueurs s’expriment plus que d’autres sur un terrain. Ma position m’oblige à communiquer. C’est très important. J’ai le sentiment qu’on s’améliore dans ce domaine. »
Du National à la Ligue 1. « À l’image de l’équipe, j’ai progressé et grandi. Durant la première saison, il m’a fallu prendre mes marques, m’adapter à un nouveau pays, une nouvelle ville, une culture, une langue et un football différents. L’an passé, on a vécu un truc magnifique et cela m’a permis de prendre encore plus confiance. Aujourd’hui, au sein d’un groupe qui a peu bougé et qui s’est renforcé avec de très bons joueurs, je tente, comme tout le monde, de poursuivre sur cette lancée. »
La vie à Metz. « Pour moi, il était absolument nécessaire que toute ma famille s’adapte parfaitement à cette nouvelle vie. Je suis arrivé à Metz alors que mes enfants avaient trois ans et six mois, et aujourd’hui, le grand vient de faire sa rentrée en CP et la petite en maternelle. Ils parlent mieux le français que l’espagnol ( sourire ). Du coup, le fait que ma famille se sente bien ici m’a vraiment aidé à m’épanouir sur le terrain. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Metz chute une nouvelle fois (CFA)
La réserve messine s’est montrée une nouvelle fois incapable de l’emporter à domicile. C’est à la troisième défaite du genre.
Après le bon match nul ramené de Belfort (1-1) la semaine dernière, les Messins avaient à cœur de continuer la belle série débutée par une large victoire face à Raon (3-0).
Une autre équipe réserve se présentait hier face à eux, celle de Sochaux. Les Sochaliens avaient, quant à eux, l'envie d'effacer la lourde défaite subie sur leur terrain devant Troyes (1-4). On sentait donc les deux équipes désireuses d'aller de l'avant. Nouvier (7e ) et Doukouré (11e ) tentaient leur chance et trouvaient Konate, le portier sochalien, sur leur trajectoire. Sochaux répondait rapidement par Robinet mais Junker était vigilant et sortait le ballon en corner au ras de son poteau (13e ).
Chaque offensive lorraine trouvait un pied franc-comtois pour la réduire à néant que ce soit sur le corner de la 17e minute ou celui de la 27e notamment. A la pause, la marque était toujours nulle et vierge.
Alors que Metz s'était procuré deux corners consécutifs (47e ), c'est peu avant l'heure de jeu que la rencontre basculait. Sur un centre de la gauche de Diallo, Robinet réussissait une reprise imparable qui terminait au fond des filets de Junker (0-1; 59e ). Menés, les joueurs de José Pinot poussaient alors pour revenir.
Dans un premier temps, Pierrot croisait trop sa frappe (66e ) puis la tête de Millimono passait à côté (71e ) et enfin Nouvier voyait son tir sauvé par un doubien (76e ). Sochaux jouait vite et Junker devait encore s'employer sur des actions de Ruiz (84e ) et Ilgaz (88e ). Le tableau d'affichage ne bougeait plus. Une nouvelle fois le manque d'efficacité avait été néfaste à Metz qui s'inclinait pour la troisième fois sur son terrain et sur le plus petit des scores.
L. J.
Un nouveau naufrage

Juliane Gathrat tête baissée avec son entraîneur, Gérôme Henrionnet. Metz/Algrange vient de manger son pain noir. DR
En déplacement sur le terrain du PSG, ogre du championnat au même titre que Lyon et à un degré moindre Juvisy, Metz/Algrange a bu la tasse. Après l’ouragan Lyon (0-15), les Lorraines s’inclinent 7 à 0.
On savait que cela allait être difficile. Il faut dire que les Messines n’ont pas été gâtées par le calendrier en ce début de saison. Deux semaines après s’être lourdement inclinées face aux Championnes de France de l’OL (15-0), les joueuses de Jérôme Henrionnet ont retrouvé hier la deuxième grosse armada du championnat de France féminin, le PSG.
Et si les Mosellanes ont plutôt bien résisté en début de match, elles ont concédé une nouvelle défaite qui fait mal, dans la capitale. Mais, heureusement, tout n’est pas à jeter. La défense à cinq mise en place par le coach et soutenue par un milieu à quatre pas trop avancé a certes isolé Julie Wojdyla en pointe mais cela a permis aux visiteuses de tenir tête aux Parisiennes pendant une demi-heure.
Malheureusement, c’est sur un but "casquette" qu’elles ont lâché prise. Sur un ballon dans la profondeur parisien, Barlogis tente une passe en retrait pour Laar qui est contrainte de sortir. La tête de la latérale gauche lobe la gardienne lorraine, laissant le soin à Seger de propulser le ballon dans le but vide (1-0, 31e ). Sur leur lancée, les Parisiennes accélèrent et doublent la mise par Cruz, cinq minutes plus tard, à la suite d’une frappe d’Horan repoussée par Laar (2-0, 37e ).
En deuxième période comme en première, Metz/Algrange n’aura par contre pas réussi à se montrer dangereux.
Une dernière demi-heure difficile
Les Mosellanes ont d’ailleurs eu du mal à investir le camp parisien. Et à force de défendre, elles ont à nouveau cédé devant Alushi, servie en retrait par Houara (3-0, 58ee ), trois minutes avant qu’Horan crucifie Laar sur corner (4-0, 61e ). A l’arrivée, le score est lourd surtout qu’Asllani s’offrira un doublé (5-0, 76e et 6-0, 81e ) et que les visiteuses se troueront sur un corner en fin de match (7-0, 88e ). Le constat est terrible : le FC Metz a encaissé 22 buts en deux matchs. Heureusement, il n’affrontera pas des adversaires de ce calibre tous les week-end !
Arthur LANUSSE.