Certes, Zlatan Ibrahimovic n’a pas pris son envol à Saint-Symphorien. Mais Kévin Lejeune, l’un des rares Messins constant vendredi soir, et le FC Metz non plus... Photo Anthony PICORÉ
Le Paris Saint-Germain a mis un terme, vendredi soir, à l’invincibilité messine à Saint-Symphorien. Battus (3-2) après être revenus au score, les hommes d’Albert Cartier ont longtemps été dans la réaction plus que dans l’action.
des regrets. Enveloppés de quelques éléments de satisfaction. Mais des regrets tout de même. « Cette équipe a montré qu’elle avait du cœur, de l’orgueil et qu’elle était généreuse, mais ça, on le savait déjà », glisse Albert Cartier.
Le promu messin a tenu tête au grand PSG. Pourtant, à l’heure de souffler ses cinquante-quatre bougies, hier, l’entraîneur messin, n’a sans doute pas pu complètement se consoler avec cette seule part du cadeau. « Revenir à deux partout face à une équipe parisienne de cette qualité et finalement perdre le match entraîne forcément de la déception », glisse le technicien lorrain, qui regrette surtout que ses joueurs n’aient pas « abordé la rencontre dans de bonnes conditions ».
Une introduction bâclée, bourrée de scories et trop timorée pour espérer trouver la trame d’une histoire extraordinaire. Si le scénario de la soirée a laissé entrevoir, un temps, l’espoir d’un happy-end, Lavezzi s’est chargé, juste avant l’épilogue, de voiler la pellicule. « Paris a fait preuve de cohérence et s’est arraché pour chercher les trois points », reconnaît encore Albert Cartier.
« Je m’en veux… »
Le FC Metz, lui, s’est donc tiré non pas une, mais bien deux balles dans le pied : « Le premier quart d’heure a été difficile à vivre. On a souffert et on s’est mis en difficulté tout seul en offrant deux buts au PSG , prolonge l’entraîneur messin. Je m’en veux de ne pas être parvenu à donner la sérénité nécessaire à mes joueurs, alors que tout semblait en place. »
Javier Pastore a ainsi profité d’une perte de balle (très évitable) au milieu du terrain et d’une défense messine attentiste pour ouvrir le score, avant que le malheureux Gaëtan Bussmann ne prolonge le coup franc de Lavezzi dans ses propres filets.
Ces deux erreurs ne sauraient masquer la première période globalement timide réalisée par des Messins empruntés. La sérénité qui avait accompagné Romain Métanire (excellent vendredi) et ses partenaires toute la semaine, s’est donc liquéfiée au contact de l’air parisien. Résultat, alors que cela ne lui était encore jamais arrivé depuis l’ouverture du championnat, le staff grenat a lancé deux joueurs dès l’entame de la seconde mi-temps. Yeni Ngbakoto a remplacé Bouna Sarr et Florent Malouda a cédé sa place à Sergeï Krivets. « Avec du sang frais en deuxième période, cela a mieux fonctionné et mis plus d’énergie , constate Albert Cartier. Peut-être que mon discours à la pause a été meilleur que celui de l’avant-match… »
Paris s’est alors mis à la faute en même temps que les Messins se montraient plus entreprenants et plus agressifs, ce qui leur a permis, dixit leur entraîneur, « de provoquer la chance » sur les deux penaltys obtenus pas Krivets et Métanire, auteur du centre déviée de la main par Van Der Wiel.
Une saine réaction – matérialisée par le sang-froid de Maïga, auteur de son deuxième doublé –, mais qui montre aussi les limites actuelles d’un promu messin, fragile défensivement (8 buts encaissés lors de ses trois derniers matches) et pas toujours très rassurant dans l’entre-jeu. Il l’a payé cash face à l’armada parisienne. Qu’en sera-t-il face à Lens, mais surtout contre des écuries telles que Bordeaux, Marseille ou Monaco dans les prochaines semaines ?
Jean-Sébastien GALLOIS.
Metz stoppe l’hémorragie (CFA)
Andrada et les Messins sont restés muets. Photo Anthony PICORÉ
Face à un adversaire direct, en queue de classement, les Messins ont mis fin à leur série de défaites. Un léger mieux...
A près trois défaites de suite, la réserve de Metz a tenu bon, hier soir, pour prendre deux points à Yzeure (0-0). Plutôt dominés dans le jeu, les hommes de José Pinot ont eu quelques situations intéressantes. Mais, comme leur adversaire du soir, ils ne décollent pas.
Les jeunes Messins ne sont pas venus pour fermer le jeu au stade de Bellevue, et cela a d’abord donné un rythme intéressant au match. Agressifs, les visiteurs ont surpris les Yzeuriens par leur vitesse, même si les locaux ont eu les meilleures situations.
La tête de Sohier, après un coup franc de Chastan, a trouvé Oberhausser dès la 5e minute. Puis Chastan a tiré à côté, après avoir éliminé trois joueurs (35e ). Dans la foulée, sa frappe à ras de terre a obligé le gardien messin à intervenir en deux fois.
Sans un Colard qui a coupé plusieurs centres (28e , 44e ), les joueurs du FC Metz auraient peut-être tenté plus souvent leur chance. Celles d’Andrada (34e ) et de Doukouré (39e ) n’ont pas trouvé le cadre.
Après la pause, il a fallu une énorme intervention de la défense messine pour empêcher El Hajri de marquer (49e ). Bien servi par Chastan, l’attaquant yzeurien a frappé mais un défenseur de Metz s’est jeté. Puis Dady N’Goye, bien lancé, a manqué le cadre de très peu (55e ).
Metz a tout de même eu du répondant, par Vion qui a frappé juste à côté (61e ). Le même Vion qui a ensuite raté sa tête, seul face à Colard (69e ). Mais les Messins ont encore eu chaud sur une frappe de Rousseau revenue sur Chastan, puis captée par Oberhausser (65e ).
Au deuxième poteau, Ndol a ensuite été rattrapé de justesse par Chastan (80e ). Puis Dady N’Goye, idéalement servi par Jous, a encore buté sur le gardien (82e ).
Laurent CALMUT.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage et soins pour les joueurs de Metz - PSG en matinée. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 15 h. Mardi : une séance à 10 h. Mercredi : une séance à 10 h. Jeudi : une séance à 10 h. Vendredi : une séance à 15 h (à huis clos). Samedi : Lens - Metz à Amiens (stade de la Licorne) à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Paris Saint-Germain (14e journée de Ligue 1), vendredi 21 novembre : 2-3. Prochain match : Lens - Metz (15e journée de Ligue 1), samedi 29 novembre à 20 h. À suivre : Metz - Bordeaux (16e journée de Ligue 1), mercredi 3 décembre à 19 h ; Marseille - Metz (17e journée de Ligue 1), dimanche 7 décembre à 21 h ; Lorient - Metz (18e journée de Ligue 1), samedi 13 décembre à 20 h ; Nantes - Metz (8es de finale de la Coupe de la Ligue), mardi 16 décembre à 21 h ; Metz - Monaco (19e journée de Ligue 1), samedi 20 décembre à 20 h.
À l’infirmerie. Habib Diallo (pied) et Kwame Nsor (genou) sont en phase de reprise.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. En Ligue 1 : Falcon, Maïga ( 4 buts ) ; Ngbakoto ( 2 ) ; Bussmann, Kashi, Krivets, Malouda, Milan ( 1 ).
