À l’instar de Bouna Sarr et Gaëtan Bussmann, symbole de la jeunesse messine, le FC Metz doit s’appuyer sur les valeurs ayant permis au club de passer du National à l’élite en deux saisons. Photo Pascal BROCARD
Contrariés par des conditions de jeu difficiles et un terrain à la limite du praticable, les Messins sont restés muets face à Nice (0-0), samedi. Si, dans l’état d’esprit, c’est mieux, il faut maintenant vite passer à l’offensive.
août 2012. Le FC Metz entame une opération de reconquête dans l’anonymat du National. Deux ans et demi plus tard, ce même FC Metz, qui a retrouvé les strass de la Ligue 1, est à nouveau appelé au combat. Les enjeux sont peut-être différents, mais la mission reste la même : sauver le soldat grenat.
Un fantassin qui, depuis début novembre, a bien du mal à mettre un pied devant l’autre. Samedi, les hommes d’Albert Cartier se devaient de renouer avec la victoire face à Nice. Le président Serin l’appelait de ses vœux en même temps que tout un peuple grenat naviguant depuis trois mois entre désarroi, incompréhension et peur du lendemain… Las, Sylvain Marchal et ses partenaires n’ont pas su aller au bout de leur mission, concédant le nul (0-0) face à des Aiglons pourtant peu voraces. Conséquence, le FC Metz reste englué à la dernière place.
Certes, les conditions de jeu à Saint-Symphorien n’ont pas joué en sa faveur. La neige a refroidi les ardeurs de Lorrains par ailleurs incapables de provoquer une avalanche offensive digne de ce nom. Un manque de réalisme devant le but adverse qui devient problématique. « Nous avons quelques ballons dans la profondeur que nous aurions dû mieux négocier , a reconnu Albert Cartier. Avec plus de justesse, nous aurions pu être plus dangereux. »
Sans les recrues
Et donc concrétiser ce vent de révolte entrevu samedi soir. L’état d’esprit affiché par les Messins fut, en effet, souvent digne d’un dernier de la classe bien décidé à s’en sortir. Celui-là même qui avait permis au FC Metz de se sortir du piège du National puis de retrouver l’élite dans la foulée. D’ailleurs, comme un signe du destin – ou à dessein – le staff messin s’est appuyé, face à Nice, sur une ossature composée de joueurs impliqués dans le renouveau du club à la Croix de Lorraine. Si Florent Malouda, Federico Andrada (blessés), Cheick Doukouré et Modibo Maïga (sélections) étaient logiquement absents, les autres recrues – exception faite de Guirane N’Daw et Jose Luis Palomino – n’ont pas été invitées à débuter cette partie ô combien importante.
Comme un retour aux sources… Avec sept titulaires issus du centre de formation, mais, aussi, une succession en attaque qui tarde à venir. Certes, Juan Falcon, Yeni Ngbakoto et Modibo Maïga ont inscrit quatre buts chacun. Mais aucun d’entre eux, n’est, pour l’heure, parvenu à faire oublier Diafra Sakho. Kwame Nsor, lancé au feu à Lyon puis face à Nice, s’est démené. En vain.
C’est évidemment l’un des chantiers que le staff messin doit vite mener à bien. Reste à un garçon comme Falcon à retrouver rythme et efficacité (le plus vite sera le mieux) ou à Maïga de redevenir ce buteur qui a fait, en son temps, le bonheur de Sochaux. Dans l’intérêt du FC Metz tout autant que dans le sien.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Marchal : « L’état d’esprit était le bon »
Sylvain Marchal : « Un point dans notre situation, ce n’est pas terrible. » Photo Pascal BROCARD
Sylvain Marchal ne se satisfait pas du point du match nul face à Nice. Mais le capitaine veut garder les choses qui ont fonctionné.
Comment qualifier la prestation de samedi soir ? « Je pense qu’on s’est montré solide et que l’état d’esprit affiché était le bon. L’entame de match était correcte avec du jeu vers l’avant, des intentions, mais une domination stérile. Nice ne nous a jamais mis en danger. Ensuite, les conditions météorologiques ont rendu la partie difficile pour créer du jeu. »
• Le match nul vous convient-il, au regard de ces conditions de jeu compliquées ? « Un point, dans notre situation, ce n’est pas terrible. On reste englué à cette dernière place. Mais pas mal de choses étaient bonnes en première période, tout n’est pas à jeter. Et puis, un jeune comme Chris Philipps s’est montré. Si on renouvelle ça à Bastia, on peut espérer mieux. Mais on ne peut pas se satisfaire d’un match nul. »
• Il y avait donc de la déception dans le vestiaire… « Oui, car on s’est créé deux-trois situations qui auraient pu nous permettre de prendre l’avantage. Je pense notamment à cette tête de Guirane (N’Daw) que le gardien sort. Compte tenu des moyens du moment et des conditions, on a fait le maximum. Malheureusement, on n’est pas payé. »
• L’arbitre n’aurait-il pas dû mettre un terme à cette partie ? « Il est difficile d’arrêter un match en cours. C’est certain que ça ne nous a pas aidés pour emballer le match et tenter de le gagner. C’était un peu du hourra football, on a essayé de jouer avec de la générosité, sur les deuxièmes ballons. »
« On grossit de 3 à 4 kg »
• Aviez-vous déjà vécu pareil scénario ? « Non, pas vraiment. C’était super compliqué, il fallait faire très attention aux appuis, aux passes. On grossit de 3 à 4 kg... J’espère que je n’ai pas montré que c’était plus compliqué pour moi (rires). On aurait pu prendre du plaisir si on avait gagné ce match, mais ce n’était vraiment pas le cas. »
• Un mot sur le geste de Neal Maupay qui lui a valu un carton rouge… « Il s’est énervé bêtement, un péché de jeunesse sûrement. C’est un mauvais réflexe, il ne se contrôle pas et me pousse avec ses mains, mais je ne lui en veux pas. C’est un joueur que j’apprécie. »
Nicolas KIHL.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : une séance d’entraînement à 10h30. Mercredi : une séance à 10h30. Jeudi : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 15 h. Samedi : Bastia - Metz à 20 h. Dimanche : une séance d’entraînement à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nice (23e journée de Ligue 1), samedi 30 janvier : 0-0. Prochain match : Bastia - Metz (24e journée de L1), samedi 7 février à 20 h. À suivre : Metz - Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45 ; Metz - Guingamp (25e journée de L1), dimanche 15 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont indisponibles. Federico Andrada (cheville) devrait reprendre normalement l’entraînement cette semaine.
En sélections. Qualifié avec la Côte d’Ivoire, hier, Cheick Doukouré est le dernier Messin encore en lice à la CAN . Anthony Mfa (Gabon) a déjà regagné la Lorraine. Le gardien sera imité dans les heures et jours à venir par Mobido Maïga (Mali), espéré aujourd’hui, Ferjani Sassi (Tunisie) et Ahmed Kashi (Algérie).
