
Yeni Ngbakoto estime que son équipe est freinée par « son envie de bien faire » à l’extérieur. Photo Anthony PICORÉ
La panne offensive du FC Metz, les difficultés à l’extérieur, le retour du 4-4-2, la concurrence : Yeni Ngbakoto opère son petit tour d’horizon avant un match importantissime, samedi, à Bastia.
Co-meilleur buteur du FC Metz, avec quatre réalisations, Yeni Ngbakoto s’est arrêté, hier, sur les difficultés qui plombent la marche vers le maintien de son équipe. Il reconnaît les difficultés en attaque et la pression de la concurrence mais plaide surtout pour un jeu décomplexé à l’extérieur et une solidarité à préserver.
Le contexte de Furiani
« On connaît Furiani et le contexte corse. C’est un stade très difficile. Je pense que la pression sera du côté de Bastia. Ils sont à domicile, ils n’ont que trois points de plus que nous… Il faudra aller chercher la victoire là-bas. Pour ça, il faudra faire abstraction du public, des insultes, et se concentrer sur nous. De toute façon, il faut prendre des points maintenant. »
Le complexe du voyageur
« C’est vrai qu’on a des difficultés en déplacement. C’est dur pour toutes les équipes à l’extérieur, c’est le foot qui veut ça, mais nous, on est un peu trop crispé par l’enjeu. C’est une question d’état d’esprit. On veut trop bien faire. Il faut se lâcher plus. Dès que l’on va gagner un match, on va prendre confiance. »
Un système refait surface
« Le système du 4-4-2 était un peu trop prévisible. Nos adversaires savaient comment jouer contre nous. Il fallait donc changer quelque chose et le coach a essayé le 4-3-3, le 4-2-3-1, avant de revenir, face à Nice (0-0), au 4-4-2. L’avantage, c’est qu’on connaît bien ce système et qu’on s’y sent à l’aise. »
Une attaque en panne
« Il y a un manque de confiance qui se ressent aujourd’hui puisque nos offensives sont moins tranchantes. On travaille beaucoup dans ce domaine en ce moment. Contre Nice, par exemple, on n’a pas apporté assez de centres devant le but. Le coach nous l’a reproché. Il avait raison. Il faut réussir à mettre un maximum de ballons dans la surface et, une fois qu’on aura marqué, cela va nous libérer. »
Une vive concurrence
« Les choix du coach sont plus difficiles en ce moment et on essaie de lui faire mal à la tête. Il n’y a pas d’équipe-type. Il faut faire avec, l’accepter et gagner sa place tous les jours à l’entraînement. D’autant que ceux qui étaient là en Ligue 2 font partie du passé maintenant. On a dû faire avec les départs de Diaf (Sakho), Eduardo et Nico (Fauvergue) et s’adapter à ça. »
Un esprit à préserver
« Nous, les jeunes formés au club, on avait l’habitude de gagner des matches. Ce n’est plus le cas et on a aussi beaucoup de joueurs d’expérience, dans le vestiaire, qui connaissent cette situation. Il faut rester ensemble, mobilisé. Ce sera la clef. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Samedi : déplacement à Bastia. Dimanche : une séance à 11 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Nice (23e journée de Ligue 1), samedi 30 janvier : 0-0. Prochain match : Bastia - Metz (24e journée de L1), samedi 7 février à 20 h. À suivre : Metz - Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45 ; Metz - Guingamp (25e journée de L1), dimanche 15 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont indisponibles. Kévin Lejeune (genou) et Kwame Nsor (genou) ont pu participer à l’entraînement hier, au contraire de Thibaut Vion qui a ménagé une cheville endolorie. Son retour est attendu aujourd’hui ou demain.
En sélection. Cheick Doukouré (Côte d’Ivoire) est le dernier Messin retenu par la Coupe d’Afrique. Aux dernières nouvelles, le Tunisien Fakhreddine Ben Youssef était attendu aujourd’hui en Moselle. Aucune date n’est en revanche communiquée pour son compatriote Ferjani Sassi.
Hooliganisme : la chasse active

La majorité des faits recensés concerne l’utilisation de fumigènes dans les stades. Photo Anthony PICORÉ
A mi-saison, la répression du hooliganisme bat son plein dans le championnat de France. Plus de 350 personnes ont déjà été interpellées.
Plus de 350 interpellations de supporters ont eu lieu depuis le début de la saison en Ligue 1 et Ligue 2. Ce bilan enregsitre donc « une augmentation significative », a indiqué, mardi, la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), réunie à Paris.
Au total, 361 personnes (338 en Ligue 1 et 23 en Ligue 2) ont été interpellées à mi-saison. Ces arrestations ont eu lieu à la fois dans et hors des stades, a détaillé Antoine Boutonnet, chef de la DNLH. Cette unité, créée en 2009 et dépendant de la police nationale, a enregistré une hausse de 100 interpellations par rapport à l’an dernier. Le principal motif est l’utilisation d’engins pyrotechniques.
Le SC Bastia triplement concerné
Par ailleurs, 373 personnes sont, à ce jour, sous le coup d’une interdiction de stade, dont 233 par mesure administrative. Là aussi, il s’agit d’une « augmentation considérable », selon Antoine Boutonnet.
« Le bilan à mi-saison est relativement satisfaisant par rapport à l’évolution sur les quatre dernières années », défendait Antoine Boutonnet en marge d’un séminaire consacré à la lutte contre le hooliganisme dans les locaux de la Fédération française de football (FFF).
Ce dernier a toutefois souligné que trois matches de Ligue 1, impliquant tous le SC Bastia, avaient été marqués, cette saison, par des violences entre supporters : la réception de Marseille en ouverture du championnat le 9 août, le déplacement à Nice le 18 octobre et, enfin, Lyon-Bastia fin novembre.
« Cinq ans après (la mise en place de la DNLH), on peut être satisfait. Il y a eu une amélioration assez sensible des chiffres, mais il y a quelques signes d’inquiétude depuis quelques mois », a reconnu le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez. Qui conclut : « Le combat n’est jamais gagné, il ne faut jamais baisser la garde. Je suis décidé à poursuivre la politique de tolérance zéro envers la violence. Je crois au triptyque identification, interpellation, sanction. ».