
Ferjani Sassi et Fakhreddine Ben Youssef : les deux recrues du FC Metz présentées hier. Photo Marc WIRTZ
Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi, un attaquant et un milieu, sont arrivés en provenance de Tunisie pour aider le FC Metz à se maintenir en Ligue 1. Tous deux sont convaincus de relever le défi.
Bon dernier de la classe en championnat, le FC Metz continue à croire en des lendemains qui chantent. Pour cela, le club à la croix de Lorraine peut s’appuyer sur Fakhreddine Ben Youssef et Ferjani Sassi, les deux Tunisiens recrutés durant le mercato de janvier, qui, dans un français encore approximatif, ont fait état, hier, de leur certitude : « On va rester en Ligue 1 », ont-ils dit, à tour de rôle, lors de leur présentation à la presse.
Il faudra toutefois encore attendre pour voir à l’œuvre le premier, qui se remet d’une blessure musculaire à une cuisse. Une blessure qui a empêché l’ex-attaquant du CS Sfaxien de participer à la Coupe d’Afrique des Nations au cours de laquelle le second, qui évoluait dans le même club, a disputé trois rencontres. L’élimination de la Tunisie rapidement digérée, Ferjani Sassi postule d’ores et déjà, lui, à une place de milieu relayeur. « Je suis prêt à jouer », a-t-il annoncé.
La venue commune sur les bords de la Moselle de ces deux amis, qui ont signé des contrats de trois ans et demi, aurait déjà pu avoir lieu l’été dernier, quand Dominique D’Onofrio, le conseiller de Bernard Serin, les avait repérés. Mais le président du CS Sfaxien, actuel troisième du championnat tunisien, tenait absolument à les conserver « pour aller le plus loin possible » en Coupe de la confédération, l’équivalent de la Ligue Europa, qu’ils avaient remportée en 2013.
Pour s’attacher leurs services, le club messin a déboursé 1,7 million d’euros, selon les médias tunisiens, dont près d’1,3 pour Ben Youssef, le buteur de 23 ans. « Il était très convoité », a expliqué Dominique D’Onofrio. « Anderlecht et le Benfica Lisbonne suivaient Ferjani Sassi (22 ans) », a-t-il rappelé au passage.
« Jouer vers l’avant »
Dans une période singulièrement délicate, Fakhreddine Ben Youssef représente une solution supplémentaire sur le front de l’attaque. « Je peux jouer à droite, à gauche, en neuf et en neuf et demi », a assuré ce grand gabarit (1,92 m) dont la chevelure rousse lui a valu le sobriquet du "rouge" de l’autre côté de la Méditerranée. Au milieu de terrain, « le volume de jeu » et « l’envie de jouer vers l’avant » décelés par Albert Cartier chez Ferjani Sassi ne sont pas non plus négligeables par les temps qui courent. « Nous avons réalisé une opération qui peut avoir des conséquences très, très positives dans notre situation », a estimé Dominique D’Onofrio.
Impatients de pouvoir démontrer leurs qualités sur la pelouse de Saint-Symphorien, ils arrivent avec le sourire pour égayer le triste quotidien de la lanterne rouge. « On va tout faire pour atteindre l’objectif du club », a insisté Fakhreddine Ben Youssef quand Ferjani Sassi, de son côté, a fait part de son « honneur » de rejoindre le FC Metz. « Maintenant, on est concentré sur notre nouveau club. Pour gagner. Inch Allah… »
• FAKHREDDINE BEN YOUSSEF
Date de naissance : 21 juin 1991. Pays : Tunisie. Poste : attaquant. Club précédent : CS Sfaxien (2012-2015 ; 113 matches, 23 buts). Sélections : 20 (3 buts). Palmarès : champion de Tunisie 2013, Coupe de la Confédération 2013.
• FERJANI SASSI
Date de naissance : 18 mars 1992. Pays : Tunisie. Poste : milieu de terrain. Club précédent : CS Sfaxien (2011-2015, 122 matches, 11 buts). Sélections : 16 (1 but). Palmarès : champion de Tunisie 2013, Coupe de la confédération 2013.
Maxime RODHAIN.
« Le match de la dernière chance »

Bernard Serin. Photo Anthony PICORÉ
Le président du FC Metz ne nie pas l’importance du match face à Guingamp, dimanche, et réclame du changement dans le jeu.
Bernard Serin, comment abordez-vous la réception de Guingamp, dimanche prochain ? « C’est un match que l’on peut presque qualifier de match de la dernière chance, sachant qu’on enchaînera avec Reims qui traverse une mauvaise passe puis Evian. C’est le moment de prendre des points, de renouer avec la victoire et d’enchaîner avec une série. »
• Qu’entendez-vous par dernière chance ? « Cela ne veut pas dire que tout sera fait, si on gagne mais, au moins, on restera en vie. »
• Et en cas de défaite ? « Cela deviendra de plus en plus compliqué… On rentrerait alors dans des calculs mathématiques et plus on avancera, plus il deviendra nécessaire de compter sur des miracles. »
« Que tout le monde essaie de se libérer »
• Avant la venue de Nice, vous aviez parlé de vous rapprocher de l’équipe… « Je l’ai fait. Que ce soit auprès du coach, du staff , j’ai essayé de montrer plus de présence, de parler. Je n’ai pas senti qu’il y avait un problème majeur, à part le manque de confiance. Il faut justement retrouver l’enthousiasme qui a permis à cette équipe de gagner des matches en début de saison car nous entrons dans trois mois de compétition qui seront importants pour l’avenir du club. Chacun en a conscience, mais il ne faut pas que les esprits soient paralysés, mais plutôt que tout le monde essaie de se libérer. C’est ça, il faut que l’état d’esprit change. Et, évidemment, une victoire nous aiderait. »
• Préconisez-vous une solution ? « Il faut trouver les ingrédients à la fois dans la composition d’équipe pour avoir un jeu qui permettra de décrocher cette victoire. C’est aussi une question d’animation car il faudrait avoir plus de percussion et arriver à amener plus souvent le ballon dans les seize derniers mètres. Mais est-ce vraiment le problème des attaquants ? Pour moi, c’est surtout au milieu de terrain et dans l’animation sur les côtés. Il faut des centres, des ballons qui arrivent dans la surface, bref, trouver la façon de modifier les choses pour aller chercher cette première victoire. »
• Les recrues tunisiennes de ce mercato auront-elles un rôle à jouer dans cette course au maintien ? « Ces deux joueurs sont internationaux et ils ont tout de même un peu de vécu et des références. Ben Youssef, qui est le plus âgé et qui compte le plus de sélections, peut justement nous aider dans un domaine qui nous pénalise en ce moment : l’efficacité, le réalisme. Malheureusement, sa blessure retarde sa contribution d’une quinzaine de jours. Sassi, lui, pourra apporter de la mobilité, de la maîtrise et un jeu vers l’avant, mais pour faire des enchaînements, il faut avoir le ballon. Nos 35 % de possession par match ne sont pas suffisants. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 15h30. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 15h30. Jeudi : Coupe de France. Vendredi : une séance à 10h30. Samedi : une séance à 10h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Bastia-Metz (24e journée de Ligue 1), samedi 7 février : 2-0. Prochain match : Metz-Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45. A suivre : Metz - Guingamp (25e journée), dimanche 15 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont indisponibles.
Suspendus. Exclu à Bastia et sous le coup d’un sursis, Guido Milan fera déjà l’impasse sur Metz-Brest, jeudi, comme Bouna Sarr qui a reçu trois avertissements dans une période incluant dix matches officiels.
L’info. Au club depuis trois saisons, le milieu de terrain luxembourgeois Vincent Thill, 15 ans, s’est engagé, hier, pour les cinq prochaines années avec le FC Metz.