
Jérémy Choplin piaffe d’impatience à l’idée de retrouver le terrain. Photo Anthony PICORÉ
Appelé à revenir aux affaires demain, face à Brest, le défenseur messin Jérémy Choplin raconte ce dernier mois sans jouer et cette déception de ne pas avoir participé au déplacement à Bastia, contre son ancien club.
Jérémy Choplin, comment abordez-vous ce match de Coupe de France face à Brest ? « Avec une grosse envie. Cela fait un mois que je ne joue plus et que j’attends mon tour. Apparemment, le coach va me faire rejouer. Alors à moi de faire un bon match et de répondre à ses attentes. »
• Comment avez-vous vécu cette période ? « Mal. J’ai de l’expérience, j’ai joué dans plusieurs clubs et j’ai déjà connu ça, mais c’est la première fois que cela dure aussi longtemps. Bon, il y a pire dans la vie mais, en attendant, j’ai bossé à l’entraînement. Et je suis resté le même joueur que d’habitude. »
• Rater le déplacement à Bastia, contre votre ancien club, a semblé vous toucher… « Bastia ? C’était très dur, oui. J’aurais aimé être au moins sur le banc… Je l’ai très mal vécu. Je crois que c’est ce que j’ai vécu de plus triste dans ma carrière. »
• Avez-vous compris ce choix ? « Non. Je n’ai pas demandé d’explication. J’ai digéré cette déception et je suis revenu lundi à l’entraînement. Mais je sais ce que le coach a dit. Il voulait me redonner du temps de jeu avec la réserve. »
« Notre problème majeur, c’est le jeu »
• Plus globalement, comment expliquez-vous la perte de cette place de titulaire ? « Le coach a simplement voulu mettre une charnière différente. Je ne pense pas avoir fait plus d’erreurs que les autres. Maintenant, s’il me refait confiance, c’est surtout à moi de ne pas prendre de buts. »
• Comment analysez-vous les difficultés de Metz aujourd’hui ? « Notre problème majeur, c’est le jeu. On a du mal à en produire, à l’extérieur ou à la maison. Pourtant, on travaille toujours dans la même dynamique, la même bonne humeur, malgré notre dernière place. »
• Votre salut n’est-il pas, justement, derrière ce vestiaire qui ne se désolidarise pas ? « On a toujours dit qu’il y avait une bonne ambiance ici. Je sais bien que chaque équipe dit toujours ça, mais c’est le cas. Personne ne se tire dans les pattes. On reste soudé. »
• Cette dégringolade est terrible tout de même… « En début de saison, nous étions sur la dynamique de la montée. Ensuite, on a commencé à payer cash nos erreurs et à perdre beaucoup de points. Après, c’est le doute. Inconsciemment, on a perdu confiance. Il faudrait un résultat positif pour se remettre dans le coup. »
• Ce match face à Brest est-il susceptible de relancer la machine ? « On sait que cette semaine sera très importante pour nous, le staff, le club. On s’est dit des choses dans le vestiaire. On a parlé entre joueurs. On est prêt. En ce moment, on est en bas du classement et Brest est bien classé en Ligue 2. On est dans le même championnat, entre guillemets. C’est une bonne équipe qui a des résultats. Deux victoires, si on bat Guingamp ensuite, nous permettraient de repartir de l’avant. On sera toujours relégable mais il faut ce déclic. »
• Doutez-vous du maintien ? « Non, je ne m’inquiète vraiment pas, moi. Pas du tout. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10h30. Aujourd’hui : une séance à 15h30 (huis clos). Demain : Coupe de France. Vendredi : une séance à 10h30. Samedi : une séance à 10h30 (huis clos).
D’un match à l’autre. Dernier match : Bastia-Metz (24e journée de Ligue 1), samedi 7 février : 2-0. Prochain match : Metz-Brest (8es de finale de la Coupe de France), jeudi 12 février à 19h45. A suivre : Metz - Guingamp (25e journée), dimanche 15 février à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (ischio-jambiers) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) sont toujours indisponibles. Victime d’une entorse à la cheville, hier à l’entraînement, Thibaut Vion rejoint l’infirmerie à son tour.
Suspendus. Exclu à Bastia et sous le coup d’un sursis, Guido Milan fera déjà l’impasse sur Metz-Brest, jeudi, comme Bouna Sarr qui a reçu trois avertissements dans une période incluant dix matches officiels.
L’info : Battus à Nancy, lundi soir, en championnat (2-1), les Brestois sont restés en Lorraine pour préparer le huitième de finale de Coupe de France à Metz. Les Bretons ont d’ailleurs prévu de s’entraîner cet après-midi à Amnéville.
Thill veut faire partie du milieu

Vincent Thill, future idole de Saint-Symphorien ? Photo Marc WIRTZ
Metz couve une pépite : Vincent Thill, 15 ans. N°10 à l’ancienne, le Luxembourgeois s’est engagé pour les cinq prochaines saisons.
La dernière fois que le FC Metz a organisé une conférence pour présenter un joueur de son centre de formation, c’était il y a dix ans. Le jeune en question se nommait Miralem Pjanic, qui réalise une belle carrière à l’AS Rome après être passé par Lyon. « Vincent Thill, c’est dans la même gamme », affirme Denis Schaeffer, heureux d’avoir convaincu le jeune Luxembourgeois de prolonger son aventure en grenat alors qu’il était sollicité par des ténors européens. Au club depuis trois saisons, le milieu de terrain, 15 ans depuis le 4 février, a signé un contrat d’apprenti de trois années, assorti de deux ans à définir.
Le directeur du centre de formation lorrain est formel : « C’est un des joueurs les plus talentueux qu’on ait eus chez nous. » Pour ne pas dire plus. Luc Holtz, le sélectionneur de l’équipe nationale du Luxembourg, acquiesce. « C’est un vrai n°10 à l’ancienne, avec une technique individuelle au-dessus de la moyenne. Il sent le jeu et est aussi très fort sur coup franc », détaille Denis Schaeffer.
Actuellement dans les rangs U15, Vincent Thill va prochainement intégrer l’équipe U17 avec qui il jouera l’an prochain. Devrait suivre une saison en U19 avant de découvrir le groupe professionnel. « C’est un parcours plus rapide que la moyenne », explique le patron du centre de formation, soucieux de faire progresser ce fan de Lionel Messi. « Je ne prétends pas jouer comme lui mais je pense que mon jeu lui ressemble. J’aime dribbler, je vois vite les choses, mais je dois améliorer mon jeu défensif tandis que mon jeu de tête demande à être travaillé », estime le jeune Luxembourgeois, ravi après sa signature.
M. R.