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RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 07:42
par Séb
Dominateur trop pépère, Metz a fini par laisser Brest l’inquiéter. S’il ne constitue pas une très bonne opération, le point du match nul a quelque chose d’équitable.

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La générosité et les inspirations de Vincent Bessat n’ont pas été suffisantes pour prendre à défaut Oscar Ewolo et les Brestois. Metz doit se contenter du partage des points. Photo Pascal BROCARD

Surplace pour tout le monde. Comme les autres équipes alentour, Metz et Brest n’ont pas réussi à se départager, hier soir, à l’occasion du premier match abrité par Saint-Symphorien depuis quarante-six jours, une éternité. C’était aussi une journée à interrompre les séries de cinq, comme le nombre de victoires domestiques de Metz, comme le nombre de victoires tout court de Brest, nouveau candidat déclaré à la montée. C’est un verdict assez juste, tant cette confrontation pépère n’aurait pas spécialement justifié de désigner un vainqueur. On verra ça plus tard.

Au début, les très courageux fidèles venus installer leurs séants dans les travées fraîches et clairsemées de Saint-Symphorien ont dû se dire : la voilà, l’idée ! Pour ramener le spectacle en Ligue 2, espaçons les matches ; au rythme d’un toutes les six semaines, peut-être que oui, finalement, ce championnat vaudra le détour. Metz ne s’était plus produit devant ce qui lui reste de public depuis le 4 décembre 2009 ? Eh bien, les rescapés de l’an 2010 n’ont eu qu’à se réjouir de leur imagination, assistant à un débat rendu alerte et inspiré par la propension des Messins à proposer un jeu direct, vivant, simple, tourné vers l’avant, énergique à l’image des prouesses d’un Vincent Bessat dont l’idée pourrait finalement consister à lui permettre d’enchaîner les matches, plutôt qu’à le brancher sur courant alternatif.


Impuissance messine


Le tout donnait un ensemble séduisant, quoi qu’un peu démuni sur les bords où Mario Mutsch et Frédéric Biancanali n’étaient pas toujours au diapason. Devant, dans le rôle naguère dévolu à Papiss Cissé, Victor Mendy se démenait, quant à lui, avec l’énergie qu’on lui connaît, au cœur d’une défense brestoise suffisamment attentive. Parfait dans les manœuvres d’approche, promenant parfois son vis-à-vis breton avec un bel aplomb, Metz peinait en revanche dans la finition : un coup à relancer le débat totalement disproportionné sur les conséquences du départ hivernal de Papiss Cissé, et nourrir les commentaires béotiens qui font l’impasse sur les tonnes d’occasions régulièrement manquées par le toujours meilleur buteur de la saison messine ! Pourtant, cette domination des Lorrains, devenue impuissance, portait un qualificatif déjà bien connu, tout au long d’une première mi-temps agréable sans plus : stérile, terriblement stérile.

En pareils cas, il arrive que l’équipe qui domine regrette rapidement son incapacité à parvenir à ses fins. Hier soir, les regrets auraient pu survenir à l’heure de jeu quand, lancé par Bruno Grougi, Benoît Lesoimier a devancé la défense messine pour se présenter face à Christophe Marichez et frapper de peu au-dessus du but messin.

Maîtres des débats, jusqu’alors, les Lorrains se sont mis soudain à déjouer et à laisser aux Brestois les espaces qu’ils leur avaient refusés pendant une heure, permettant par exemple à Grougi de tenter sa chance mais de manquer le cadre (63 e) ou à Nolan Roux de venir, en pleine surface, accomplir trois fois le tour de Matheus Vivian avant de tirer dans le vide (79 e). En gros, il était temps que ça se termine, en espérant que Metz ait conservé son efficacité pour lundi prochain et la venue du leader caennais. En espérant, aussi, que les moyens tout juste moyens de Metz gagnent en épaisseur, d’ici là, c’est-à-dire très vite et très bientôt.

Sylvain VILLAUME.

Un débat sans conclusion

Publié : 20 janv. 2010, 07:45
par Séb
Volontaires, parfois séduisants à la construction, les Messins ont manqué de poids et de précision à l’approche du but brestois.

LA DÉFENSE

Marichez. De retour de suspension, il a négocié la première période sans difficulté majeure. Il n’a, il est vrai, été que très peu sollicité. Et rien n’a changé après la pause : une petite frayeur sur la frappe de Lesoimier (62 e) et le tir puissant, mais non cadré, de Grougi (67 e) ont balisé la suite des événements pour le capitaine messin.

Mutsch. Lesoimier lui a parfois donné le tournis. Sur un flanc droit habituellement occupé par Gueye, le Luxembourgeois a, du coup, revu ses intentions offensives à la baisse. Il s’est montré plus à son avantage après la pause, même si on l’a connu plus fringuant.

Borbiconi. Incisif dans ses interventions et propre dans ses relances, il a livré une première demi-heure convaincante. Il a ensuite accusé une légère baisse de régime, sans conséquence au tableau d’affichage.

Vivian. Un tacle bienvenu dans la surface de réparation pour empêcher Roux d’armer sa frappe (21 e). A l’aise dans les airs, il a, par instants, montré quelques signes de fébrilité ballon au pied.

Biancalani. Quelques imprécisions l’ont conduit à plusieurs pertes de balle contrariantes pour ses coéquipiers. Il a su mettre tout cela de côté, signant une frappe passée à côté (23 e) et un centre intéressant qui n’a, malheureusement pour lui, pas trouvé preneur.

LE MILIEU

Pied. Une première période en demi-teinte. Volontaire, il a eu du mal à aller au bout de ses intentions. Il a joué plus juste par la suite.

Cardy. Ses deux matches consécutifs, à Lyon et Istres, ont pesé dans son rendement. Cantonné à un rôle de premier défenseur, il a cédé sa place à un autre récupérateur, Nuno Frechaut, à l’heure de jeu. Ce dernier n’en a pas profité pour se montrer à son avantage.


Johansen.
Il a quémandé le ballon. Auteur d’une frappe vicieuse captée par le gardien brestois (19 e), il a joué son rôle de distributeur en essayant de s’appliquer. Sa longue ouverture à destination de Mendy (71 e) aurait peut-être mérité meilleur sort.

Rocchi. Titularisé pour la troisième fois en moins d’une semaine, il a livré une copie satisfaisante. Il aurait pu lui donner plus d’éclat s’il n’avait pas manqué sa reprise sur le centre Pied dans les derniers instants. La fatigue venait peut-être de parler pour lui.

Bessat. Trois jours après sa sortie à Istres ponctuée d’un doublé, il a encore montré de belles choses. Sa générosité a fait plaisir à voir. Inspiré, il a donné le ton de la production messine tout au long de la première période, avant de céder progressivement sous le poids des efforts. Un attaquant, Diafra Sakho, lui a succédé à un quart d’heure du coup de sifflet final.

L’ATTAQUE


Mendy.
Le Sénégalais a eu beaucoup de mérite hier. Esseulé à la pointe de l’attaque – jusqu’à l’arrivée de Sakho – il n’a jamais bénéficié du soutien nécessaire pour faire fructifier les ballons qui lui sont parvenus. Au final, énormément d’efforts pour très peu de bénéfice… Thibaut Bourgeois l’a remplacé, trop tard pour avoir le temps de se distinguer (83 e).

Cédric BROUT.

« Pour l’instant, on est bien »

Publié : 20 janv. 2010, 07:46
par Séb
Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « Je quitte le match avec un sentiment mitigé, même si le résultat me semble logique. Nous sommes tombés sur une belle équipe. Nous n’avons pas trouvé la faille, mais je tiens à féliciter mes garçons. Quand je vois la manière avec laquelle ils se sont dépouillés jusqu’au bout… Malheureusement, nous avons manqué de présence et de percussion devant le but. Si je suis inquiet ? Il y a des jeunes, nous allons les lancer, même si on attend toujours un renfort. On ne peut pas demander à un groupe qui a été réduit de rester aussi performant pendant dix-neuf journées. On attendra d’avoir mis notre calendrier à jour pour tirer des enseignements. Pour l’instant, au classement, on est bien. »

Romain Rocchi (milieu de Metz). « On peut être satisfait de notre première période, même si nous avons manqué de précision. C’est dommage, nous n’avons pas réussi à forcer le verrou. A défaut de le gagner, il fallait surtout ne pas perdre. »

Jérémy Pied (milieu de Metz). « Il faut encore que je retrouve du rythme, mais ça va venir. Je me suis senti mieux qu’à Istres. Au niveau collectif, nous avons mis beaucoup d’engagement. Si nous avions marqué tout de suite, les choses se seraient sans doute passé différemment. C’est dommage… »

Alex Dupont (entraîneur de Brest). « Sur la physionomie du match, je pense que le nul est équitable. En seconde période il y avait peut-être la place pour aller au bout. Mais, quand on connaît le parcours de Metz chez lui, je considère que c’est un bon point. »

Frédéric Biancalani (défenseur de Metz). « Nous produisons pas mal de bonnes choses, même si c’était un peu plus désordonné en deuxième mi-temps. Mais lorsque l’on n’est pas décisif, c’est forcément difficile et c’est donc un sentiment d’impuissance qui domine. »

Stéphane Borbiconi (défenseur de Metz). « Nous réussissons une bonne première mi-temps, il manque un but, nous aurions pu être plus incisifs, plus dangereux dans les vingt ou trente derniers mètres. Nous avions lâché beaucoup de forces et les Brestois ont bien tenu. Ils vont vite, sont redoutables en contre, il fallait se méfier… »

Re: « Pour l’instant, on est bien »

Publié : 20 janv. 2010, 09:12
par adrianevens
Séb a écrit :Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « Je quitte le match avec un sentiment mitigé, même si le résultat me semble logique. Nous sommes tombés sur une belle équipe. Nous n’avons pas trouvé la faille, mais je tiens à féliciter mes garçons. Quand je vois la manière avec laquelle ils se sont dépouillés jusqu’au bout… Malheureusement, nous avons manqué de présence et de percussion devant le but. Si je suis inquiet ? Il y a des jeunes, nous allons les lancer, même si on attend toujours un renfort. On ne peut pas demander à un groupe qui a été réduit de rester aussi performant pendant dix-neuf journées. On attendra d’avoir mis notre calendrier à jour pour tirer des enseignements. Pour l’instant, au classement, on est bien. »
Sur ma chaine Sport lors de l'interview de fin de match la notion de renfort à été clairement évoquée. C'est un appel direct au président.
Je me rappel plus mot pour mot mais il a dit que voilà en 2ème mi-temps on était cramé parce qu'il n'avait pas l'effectif pour faire tourner (3 match en 1 semaine) et que voilà il attendait vraiment du renfort. Le message était vraiment plus net que là et même les journalistes l'ont relevé.

Re: « Pour l’instant, on est bien »

Publié : 20 janv. 2010, 09:57
par slimak
On était cuit en 2eme période a cause de ce calendrier merdique :-@
Pied a été transparent. Quand il dit qu'il va mieux par rapport a Istre, j'imagine sa prestation la-bas :chut;

Appel très net de Pouliquen a du renfort dans l'interview d'apres match.

Re: RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 11:03
par Chris
Il a bon dos le manque de renforts. Le départ de Cisse est un joker que Pouliquen va nous sortir après chaque mauvais résultat. Les vrais problèmes de ces 3 derniers matches sont le calendrier, le manque de flexibilité de notre système de jeu et le manque d’intégration des jeunes. On ne peut pas se plaindre de ne pas avoir l’effectif pour faire tourner alors que des joueurs comme Bourgeois ou N’Diaye ne jouent pas. Notre infirmerie est vide et Razak (un mec qu’on a fait venir justement pour pallier le départ de Cisse cet été) est sur le retour.

Re: RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 11:05
par DCD
Chris a écrit :Il a bon dos le manque de renforts. Le départ de Cisse est un joker que Pouliquen va nous sortir après chaque mauvais résultat. Les vrais problèmes de ces 3 derniers matches sont le calendrier, le manque de flexibilité de notre système de jeu et le manque d’intégration des jeunes. On ne peut pas se plaindre de ne pas avoir l’effectif pour faire tourner alors que des joueurs comme Bourgeois ou N’Diaye ne jouent pas. Notre infirmerie est vide et Razak (un mec qu’on a fait venir justement pour pallier le départ de Cisse cet été) est sur le retour.
+ 1 !

Re: RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 12:04
par metz59
Je trouve lamentable de jouer tellement défensivement un match comme celui là, à domicile. Mendy était bien trop esseulé en attaque et quand il avait besoin de soutien, de faire des remises en retrait, il n'y avait personne.

Et puis que dire de la decision de faire rentrer Bourgeois en fin de match, à 10 minutes du coup de sifflet final. C'est un jeune qui a besoin de jouer!
Faire sortir Bessat alors qu'il a encore du jus... pfff, il aurait mieux fait de sortir Johansen qui plombe le jeu par moment. Est ce que tous les mouvements offensifs doivent passer par lui?

Re: RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 12:06
par geo alambic
On a beaucoup donné sur la première mi-temps, pas mal de mouvements intéressants, mais il manquait toujours quelque chose, notamment du soutien, Mendy ou Bessat qui faisaient déjà un énorme taf se retrouvaient écelés...Pied n'avait pas la percussion habituelle, il est dans une phase de méforme, mais je pense que ça va revenir. Faut accepter que des fois ça ne marche pas, physiquement...d'ailleurs on est revenu sur la pelouse clairement en-dessous de la première période sur le plan physique, et ça s'est traduit aussi sur beaucoup d'approximations techniques, plus de longs ballons devant, ce qui ne fonctionnait pas.

Re: RL du 20/01/2010 : Metz à vitesse réduite

Publié : 20 janv. 2010, 21:29
par Toni Truand
Séb a écrit : *à l’image des prouesses d’un Vincent Bessat dont l’idée pourrait finalement consister à lui permettre d’enchaîner les matches, plutôt qu’à le brancher sur courant alternatif.

*un coup à relancer le débat totalement disproportionné sur les conséquences du départ hivernal de Papiss Cissé, et nourrir les commentaires béotiens qui font l’impasse sur les tonnes d’occasions régulièrement manquées par le toujours meilleur buteur de la saison messine !

C'est tellement rare que j'approuve ce que dis SV, que je vais le citer :slip:
Ses vacances au ski lui ont fait un bien fou... je suis sûr que même en cas de match reporté il n'aurait pas eu la dent dure contre la Ligue! Y a pas à dire, la montagne ça vous gagne! (contrairement à Metz)