
Mfa et Choplin (à gauche) ne font pas partie du groupe commando retenu par Albert Cartier. Photo Pascal BROCARD
L’entraîneur du FC Metz a décidé de s’entraîner, cette semaine, avec un noyau resserré de vingt joueurs pour préparer le déplacement à Reims. Kashi, Choplin et Ngbakoto, notamment, ne font pas partie des plans.
On a décidé, de manière temporaire, de resserrer le groupe autour de vingt joueurs opérationnels mentalement et physiquement, afin de préparer de manière optimale le déplacement à Reims. » Capitaine d’un bateau qui coule, Albert Cartier a choisi de lâcher du lest humain pour éviter le naufrage. Le technicien a tranché dans le vif. Conforté le week-end dernier par son président, malgré ce revers face à Guingamp (0-2), l’entraîneur du FC Metz a voulu travailler, cette semaine, en petit comité. Comme une mesure choc pour inverser une spirale de matches sans victoire qui n’en finit plus de s’étirer.
Anthony Mfa, Ahmed Kashi, Jérémy Choplin et Yeni Ngbakoto font partie des malheureux élus qui ne présentaient pas les garanties « mentales ou physiques » pour l’opération commando à venir. Albert Cartier a toutefois précisé : « Il n’est pas question d’écarter des joueurs ». Selon le technicien vosgien, ces garçons n’étaient simplement « pas prêts pour ce week-end ».
Le tweet de Mfa
En général, Metz restreint son groupe d’entraînement 48 heures avant un match. En étirant cette période, l’encadrement sportif a pris une mesure symbolique et forte. Car certains Grenats laissés sur le côté faisaient partie du noyau d’artisans de la remontée en L1. Choplin (36 matches en L2), Ngbakoto (37) et Kashi (33) étaient d’ailleurs des titulaires en puissance la saison passée.
Déjà invité, par son entraîneur, à « se reconcentrer » avant la venue de Guingamp, Ngbakoto doit vivre cette mise à l’écart comme une punition. Ce n’est sans doute pas le cas de Choplin ou Kashi. Le défenseur, par exemple, est victime d’une hiérarchie. Voici plusieurs journées qu’Albert Cartier lui préfère Palomino, Marchal et Milan. Le Franco-Algérien pâtit, lui, d’une concurrence très dense au milieu, sachant qu‘il est parti à la Coupe d’Afrique des Nations et peut accuser un retard physique également. Fait curieux : N’Daw est épargné par la coupe franche. Le Sénégalais sera pourtant suspendu pour ce match à Reims.
Le grand virage, dimanche, dira si cette mesure est suivie d’effets et si le groupe retenu par Albert Cartier se montre à la hauteur du défi. Si ce commando mène une campagne victorieuse à Reims, il validera le choix du staff. Sinon, il faudra composer avec quelques aigreurs supplémentaires. La première a surgi hier sur le compte twitter d’Anthony Mfa. « Tout se paye un jour… », écrit le gardien remplaçant. Qui regardera partir ce convoi en serrant les dents.
Christian JOUGLEUX.
Et s’ils la jouaient comme Sochaux ?

Modibo Maïga avait connu l’incroyable redressement de Sochaux en 2012. Photo d’archives Fred MARVAUX.
Sochaux avait obtenu un maintien miraculeux à l’issue de la saison 2011/2012. Pour Metz, c’est un exemple à suivre.
La situation
Au soir de la 25e journée de Ligue 1, lors de la saison 2011/2012, Sochaux était la lanterne rouge du championnat, avec un bilan misérable de 20 points (4 victoires, 8 nuls, 13 défaites). Comme le FC Metz, les Doubistes n’avaient d’ailleurs remporté qu’une seule victoire à l’extérieur. Et comme les Grenats (19 buts marqués, 36 encaissés), ils présentaient un goal average déjà très inquiétant (22 marqués, 40 encaissés), avant d’opérer un sursaut inespéré et salvateur.
Le redressement
Treize journées plus tard, Sochaux avait validé son maintien. Cette équipe a certes continué à perdre et a encore marqué moins de buts (18) qu’elle n’en encaissait (18), mais ce groupe a surtout recommencé à gagner. Ses trois succès consécutifs pour finir la saison avaient été décisifs. Bilan sur les treize derniers matches : 7 victoires, 1 nul, 5 défaites. Avec 42 points, le FCSM bouclait cet exercice à la 14e place, laissant à Caen (39 unités), Dijon (36) et Auxerre (34) la place qui lui semblait promise dans l’ascenseur.
Les différences
Metz, aujourd’hui, compte un point de plus que Sochaux à l’époque, mais les Franc-Comtois accusaient beaucoup moins de retard sur le premier non-relégable (3 contre 7 aux Lorrains) et avaient connu l’expérience de la Ligue Europa cette saison-là. Le club doubiste avait également procédé à un changement d’entraîneur, en mars 2012. Mecha Bazdarevic avait alors passé la main à Eric Hély.
Maïga déjà
Modibo Maïga avait participé à cet incroyable redressement sochalien. L’attaquant malien joue à Metz aujourd’hui. Il connaît donc la recette pour accomplir le miracle du maintien.
Le coup d’Evian
Coïncidence : Sochaux avait renoué avec la victoire lors de la 27e journée de L1, contre Evian TG (2-3). Metz, justement, doit rencontrer cet adversaire au même moment. Si certains souhaitent y voir un signe…
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance à 10h30. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Samedi : une séance à 15 h à huis clos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz-Guingamp (25e journée de Ligue 1), dimanche 15 février : 0-2. Prochain match : Reims-Metz (26e journée de Ligue 1), dimanche 22 février à 17 h. A suivre : Metz-Evian TG (27ee journée de Ligue 1), samedi 28 février.
A l’infirmerie : Kévin Lejeune a travaillé en marge du groupe messin hier car il a reçu un coup dans le dos face à Guingamp, mais il doit reprendre normalement aujourd’hui. Florent Malouda (cuisse) a, pour sa part, retrouvé les terrains hier. Federico Andrada (cheville) et Thibaut Vion (cheville) devraient l’imiter la semaine prochaine, tandis que Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) fait l’objet d’un suivi au jour le jour. Enfin, la date du retour de Romain Rocchi (genou) n’est toujours pas connue.
L’info : La programmation TV de la 29e journée de Ligue 1 a été officialisée, hier. A cette occasion, le FC Metz accueillera Saint-Etienne le samedi 14 mars, à l’horaire inhabituel de 17 h.