
Franck Signorino veut se « maintenir avec Reims ». Photo AFP
Franck Signorino et Reims attendent le FC Metz, demain, pour discuter maintien. « Il ne faut pas croire que ce match est moins important pour nous », dit l’ancien Grenat.
Franck Signorino, quelle lecture faut-il avoir du récent nul de Reims au Vélodrome (2-2) ? Est-ce enfin l’embellie ? « Par rapport à notre déroute contre Lorient (1-3), la semaine précédente, oui. C’est un résultat mérité aussi, parce qu’on a eu les occasions, mais cela ne suffit pas au niveau comptable. On pourra seulement parler d’embellie si l’on confirme chez nous, face à Metz. »
• Voyez-vous des points communs avec Metz ? « Ce n’est pas comparable. Nous n’avons pas encore gagné en 2015, mais la spirale est encore plus négative pour Metz. On avait d’ailleurs commencé notre redressement après notre venue à Saint-Symphorien (3-0), avec sept matches sans défaite. »
« Un gruppetto »
• A Reims aussi, la question de l’entraîneur a été posée et évacuée. Croyez-vous à la thèse du choc psychologique ? « Je n’ai connu que ça dans ma carrière… Déjà, c’est Gilbert Gress qui m’a lancé. Il était arrivé en cours de saison et on était descendu à la dernière journée, en 2002. Le changement avait quand même suscité de l’espoir mais sur le long terme, il n’avait pas eu l’effet escompté. A Nantes, c’était pareil. On a traîné tout le long de la saison notre mauvais départ. En revanche, cela avait marché à Getafe. Le nouveau coach avait réussi à nous sauver. En fait, il n’y a pas de vérité. Pour un président, cela permet de changer quelque chose, de bousculer les habitudes, d’engendrer une émulation, d’autant qu’on ne peut pas changer une équipe complète. Quoique… »
• Un exemple ? « Oui, à Charleroi. A l’intersaison, onze joueurs étaient partis et douze étaient arrivés quand j’y jouais (2010/2011). Ça n’avait pas marché non plus. On partait de trop loin. »
• Metz mise beaucoup sur ce match à Reims. « On sait qu’ils ont travaillé avec un groupe restreint, qu’ils veulent venir avec l’esprit commando pour réenclencher une dynamique. Ce sera un duel où chacun va jouer sa peau. Il ne faut pas croire que ce match est moins important pour nous. Même si je suis Messin de cœur et que j’ai beaucoup d’amour pour ce club, je veux me maintenir avec Reims. On est dans un gruppetto assez large en ce moment. Si on gagne, on se rapproche du haut du classement. Si on perd, il faudra lutter jusqu’au bout. »
« Casser la spirale »
• Vous aviez été privé d’un match à Saint-Symphorien à l’aller. Pourquoi ? « Ça m’avait fait de la peine de ne pas refouler cette pelouse en L1. Le coach a ses convictions. A l’époque, il m’avait dit que Chris Mavinga était le n°1 et que ce que je montrais était insuffisant. J’avais disparu des radars, mais c’était aussi le dernier des quatre matches que je n’avais pas joués. »
• Que vous inspire Metz ? « L’euphorie de la montée, l’envie de Ligue 1 qui transpiraient dans sa façon de jouer se sont un peu estompées. Metz me fait penser à Reims dans sa première année en L1. On était resté sur quinze matches sans victoire, on avait quasiment autant de points à la trêve et on avait réussi à se sauver. »
• Quels ressorts aviez-vous activés ? « Il y avait eu deux, trois changements de joueurs, une efficacité retrouvée et un match avait été le déclic. On perdait 1-0 à Nancy, on s’est dit des choses à la mi-temps, certains ont pris leurs responsabilités et on était revenu sur le terrain avec l’envie de jouer le tout pour le tout. Ensuite, on a obtenu un nul contre Saint-Etienne, on a battu Paris… On était reboosté. On avait réussi à casser la spirale. »
Christian JOUGLEUX.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 15 h à huis clos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz-Guingamp (25e journée de Ligue 1), dimanche 15 février : 0-2. Prochain match : Reims-Metz (26e journée de L1), dimanche 22 février à 17 h. A suivre : Metz-Evian TG (27e journée de L1), samedi 28 février à 20h, puis Rennes-Metz (28e journée de L1), samedi 7 mars à 20h.
A l’infirmerie. Les retours à l’entraînement de Federico Andrada (cheville) et Thibaut Vion (cheville) sont espérés la semaine prochaine. Fakhreddine Ben Youssef (cuisse), qui fait l’objet d’un suivi au jour le jour, devra encore patienter. Enfin, la date de reprise de Romain Rocchi (genou) est toujours indéterminée.
Suspension. Pour avoir reçu trois avertissements dans une période incluant dix matches officiels, Guirane N’Daw est suspendu pour le déplacement à Reims, demain.
Programmation. L’horaire et le jour du match Caen-Metz, comptant pour la 30e journée de L1, ne seront fixés que le vendredi 27 février, « après le 16e de finale retour en Europa League de Guingamp », indiquait la Ligue de football professionnel hier. Cette rencontre doit avoir lieu le week-end du 21 et du 22 mars.
L’info : Evian TG devra se passer de son meilleur élément pour le déplacement à Metz, samedi prochain. Exclu contre Lens, l’international danois Daniel Wass a été suspendu deux matches par la commission de discipline de la LFP.