Yeni Ngbakoto, 23 ans, n’est plus apparu en Ligue 1 depuis le déplacement des Messins à Bastia (2-0), le 7 février. Photo Pascal BROCARD
De retour à la compétition hier en CFA, Yeni Ngbakoto revient sur ces deux dernières semaines vécues en marge du groupe. « J’ai un fort caractère et le coach le sait très bien », confie le milieu offensif messin.
Quel sentiment éprouvez-vous après ce succès contre Troyes (3-0) avec l’équipe réserve en CFA ? « Ça fait extrêmement plaisir, surtout qu’on a fini sur une victoire. Il était important de relancer une dynamique, on avait enchaîné beaucoup de défaites avec l’équipe réserve, pour ne parler que d’elle. C’est bien pour la confiance, même si on avait beaucoup de pros dans l’effectif. On a tous montré qu’on avait envie de jouer, tout simplement, de prouver qu’on avait aussi notre place avec l’équipe première. C’est de bon augure pour la suite. Si nous sommes tous concernés et concentrés à 100 %, on peut maintenir les deux équipes. »
• Comment avez-vous vécu les deux dernières semaines ? Ont-elles été difficiles ? « Forcément, ç’a été compliqué. Mais dans une carrière de footballeur, il faut en passer par là. C’est bien pour forger le caractère. J’en ai profité aussi pour me poser les bonnes questions pour bien repartir de l’avant. Et ça s’est super bien passé aujourd’hui (hier) , l’équipe a gagné. J’espère qu’on va enchaîner, et samedi et dimanche. C’est une semaine importante pour le club. On peut se relancer, reprendre confiance et avancer. »
• Savez-vous déjà où vous serez ce week-end ? « Non. On est tous bien. Ceux qui ont moins de temps de jeu en ont profité pour en avoir aujourd’hui. Maintenant, c’est au coach de former son groupe de dix-huit. On est trente joueurs, c’est beaucoup. Il va en sélectionner dix-huit, seulement onze joueront et trois entreront en jeu. Ce n’est pas facile pour lui. A nous, justement, de lui faire mal à la tête, entre guillemets, et on verra. Que ce soit avec les pros ou la réserve, peu importe, il faut donner le maximum. »
• Avez-vous eu une explication à votre mise à l’écart, comme Jérémy Choplin, Ahmed Kashi, Anthony Mfa ? « Oui, on échange beaucoup avec le coach. Il a fait un choix. Ce n’est pas une mise à l’écart, mais il a voulu essayer un groupe de vingt joueurs. Malheureusement, cela n’a pas marché et, maintenant, il est reparti sur de nouvelles bases. On n’était pas mis à l’écart, mais nous nous devions également de rester concentrés, concernés et forts mentalement pour qu’on puisse réintégrer le groupe. Qui sait ? Si ça se trouve, c’est peut-être l’un d’entre nous qui maintiendra les deux équipes, en CFA ou en Ligue 1. »
• Avez-vous l’impression d’avoir commis des erreurs ? « Oui, forcément. Je sais que j’ai commis beaucoup d’erreurs. J’ai un fort caractère et le coach le sait très bien. Il fallait aussi un peu me calmer. Je ne suis pas fautif à 100 %, mais j’ai ma part de responsabilités et il faut savoir reconnaître ses erreurs. Mais, aujourd’hui, je suis content de retrouver cette joie et ce plaisir de jouer sur un terrain de foot. »
« Je n’ai pas encore pensé à partir »
• Les chances de maintien en Ligue 1 sont infimes : y croyez-vous encore ? « Oui, tout le monde y croit. Il reste encore beaucoup de matches, on peut le faire, on a l’équipe pour. Il faut avoir le même état d’esprit qu’on a montré aujourd’hui avec l’équipe première et ramener notre enthousiasme et notre générosité au reste du groupe. Si on est convaincu de nos qualités, on peut y arriver. J’espère qu’on va se maintenir. »
• Vous êtes sous contrat avec le FC Metz jusqu’en 2017. Vous êtes-vous posé des questions sur votre avenir ces dernières semaines ? « Non. Franchement, pas du tout. J’ai un objectif en vue, c’est le maintien en Ligue 1. On a passé deux grosses saisons et on en vit une plus délicate, mais je n’ai pas encore pensé à partir. Et partir dans ces conditions, sur une descente, ce n’est vraiment pas mon souhait. Mon objectif à court terme est le maintien en Ligue 1, essayer de faire le maximum pour ce club, un grand club, qui mérite de rester dans l’élite. »
Maxime RODHAIN.
La victoire et l’esprit (CFA)
Pas mal secoué, Serguei Krivets y est allé de son petit but pour aider la réserve messine. Photo Karim SIARI
Avec une équipe composée de dix pros affichant un excellent état d’esprit, la réserve messine a renoué avec la victoire en battant nettement celle de Troyes.
Une équipe volontaire, des spectateurs venus en nombre, des responsables du club montrant leur implication, une domination territoriale en première période, trois buts en deuxième : tout aurait pu être parfait pour la première victoire de l’année 2015 de la réserve messine. Mais il y a l’état du terrain.
Un champs de patates, même pas labouré mais duquel on vient juste de sortir les tubercules. C’est dire. Et c’est ce que retenait en premier Claude Robin, l’entraîneur aubois. « J’ai vu qu’il était difficile de jouer au football , regrettait-il. On savait que la première équipe qui marquerait allait gagner. Sur de tels terrains, c’est toujours le cas. Les spectateurs n’ont pas franchement dû se régaler car on n’a rien vu de football. Après, si le but, c’est de jouer des matches entre réserve pros dans de telles conditions... ».
« J’ai apprécié le comportement »
On ne peut être plus clair. Il serait quand même temps que les responsables fassent quelque chose. Non seulement il n’y a aucun plaisir à suivre une rencontre sur une surface aussi indigne mais, surtout, cela peut s’avérer très dangereux pour les acteurs. Un accident finira bien par arriver et, là, il sera trop tard.
Quant au match, le succès mosellan n’est pas volé. Les Lorrains ont dominé territorialement la première période. Sans vraiment inquiéter Dreyer, si ce n’est Ngbakoto et Falcon dans la même minute (25e ). En fin de mi-temps, les Troyens s’enhardissaient un peu.
Mais Oberhauser n’avait rien à faire. Ses partenaires lui facilitaient encore le travail après la pause. Ils se montraient d’abord très maladroits (Nsor entre autres) avant de finir par trouver l’ouverture. Décalé par Ikaunieks, auteur d’un match prometteur, Falcon centrait, Krivets laissait passer et Nsor poussait le ballon au fond (65e ). Dix minutes plus tard, Ngbakoto était séché dans la surface et Krivets transformait le penalty (75e ). Sur un corner parfait de Ngbakoto, enfin, Choplin s’élevait pour mettre la tête et clore la marque (79e ).
« On est toujours content quand cela se termine bien , appréciait José Pinot. Surtout dans ces conditions difficiles. Et on a un match important dimanche sur ce terrain. Je vous laisse imaginer la suite. Mais il fallait démarrer la semaine dans les meilleures conditions. J’ai apprécié le comportement des uns et des autres. C’était difficile face à cette équipe, on était gêné par la vitesse dans le jeu mais on a toujours insisté en deuxième période, on est resté cohérent. On a eu les occasions et la réussite nécessaire. »
METZ (2) - TROYES (2) : 3-0 (0-0)
Stade des Hauts de Blémont. Terrain lamentable. Arbitre : M. Abdelhaoui. Près de 200 spectateurs environ. Buts : Nsor (65e ), Krivets (75e s.p.), Choplin (79e ). Avertissements à Metz : Bussmann (36e ), Krivets (66e ) ; à Troyes : Harvey (37e ), Goussard (75e ).
METZ (2) : Oberhauser – Udol, Milan, Choplin, Bussmann (Toussaint, 81e ) – Kashi – Ikaunieks, Krivets (Pierrot, 80e ), Nsor, Ngbakoto – Falcon (Diallo, 77e ).
TROYES (2) : Dreyer –Harvey, Goussard, Dasquet, Sylla – Thiago, Confais – Aublin, Koriche (Goteni, 66e ), Grandsir (Naïm, 73e ) – Hummet.
M. T.
Un comportement professionnel
La réserve messine a dominé Troyes (3-0) en match retard du championnat de CFA, hier, sur la pelouse catastrophique du complexe Sportif du Haut de Blémont (lire ci-dessous). A cette occasion, José Pinot a vu son équipe entièrement remaniée pour donner du temps de jeu à une dizaine de professionnels : seul Matthieu Udol, le latéral droit, n’a pas évolué en Ligue 1 cette saison. Oberhauser avait pris place dans le but, Bussmann, Milan et Choplin en défense, Kashi, Ikaunieks, Krivets et Ngbakoto au milieu, et Nsor et Falcon en attaque.
« J’ai apprécié le comportement des uns et des autres , assure l’entraîneur lorrain, mais je n’ai jamais eu à en douter. » Sous les yeux du staff technique de l’équipe professionnelle, Albert Cartier en tête, ils ont en effet mis du cœur à l’ouvrage pour apporter quatre points précieux à une formation également en course pour le maintien. « Ils étaient là pour travailler, mais c’est important de prendre de bonnes habitudes et de gagner, même en CFA. »
M. R.
Metz relégué à 9 points
C’est, indirectement, une bien mauvaise opération pour le FC Metz. En battant, hier soir, Lorient dans le match en retard de la vingt-sixième journée de championnat, Évian TG n’a pas fait que donner un prolongement à sa victoire acquise en terres messines, le week-end dernier.
Les coéquipiers de Nsikulu, homme providentiel de la soirée et buteur un peu avant la demi-heure de jeu face aux Merlus, se donnent de l’air au classement et sortent enfin de la zone de relégation. Une zone rouge dans laquelle les Toulousains basculent et où les Messins, toujours derniers avec vingt-deux points, voient les premiers non-relégables, désormais Lorientais, s’éloigner avec neuf points de plus qu’eux.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement à 10h30. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 15h30 (à huis clos). Samedi : Rennes - Metz à 20 h.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Evian TG (27e journée de Ligue 1), samedi 28 février : 1-2. Prochain match : Rennes - Metz (28e journée de L1), samedi 7 mars à 20 h. À suivre : Metz - Saint-Étienne (29e journée de L1), samedi 14 mars à 17 h.
À l’infirmerie. Florent Malouda (genou), Anthony Mfa (pouce) et Sylvain Marchal (gastro-entérite) ont participé normalement à l’entraînement collectif hier. Thibaut Vion (cheville) et Fakhreddine Ben Youssef (cuisse) poursuivent leur phase de reprise alors que Romain Rocchi (genou) demeure à l’arrêt pour une durée indéterminée.
Suspendu. Aucun pour le déplacement à Rennes, samedi.
,enfin bref Yeni ne culpabilise pas si on en est là c'est pas de ta faute et t'as entendu samedi, le public a scandé ton prénom.Tu vois on ne t'en veut pas ,on te soutient même !
