
Bouna Sarr est resté sur la lancée de son match face à Toulouse. Il a été étincelant. Photo Maury GOLINI
Grâce à un deuxième succès consécutif dans son stade, le FC Metz a retrouvé des couleurs. Il part toujours de loin pour espérer le maintien mais, au moins, il joue le jeu.
Des kops qui se renvoient du « FC Metz » en écho, une équipe qui se dépouille, un succès grenat au bout du dernier coup de sifflet et un public reconnaissant, car ravi du spectacle : Saint-Symphorien a renoué avec la douce fièvre d’un samedi soir de victoire. Lens a pris une danse (3-1) et les joueurs d’Albert Cartier ont paradé. Bien sûr, le stade était loin d’afficher complet, 17 000 âmes à tout casser, mais cela peut se comprendre aussi. Les supporters artésiens étaient interdits de séjour en bord de Moselle et les gens ne se sont pas bousculés, non plus, pour observer ce tout petit sommet. Car, derrière le lustre poussiéreux d’une affiche d’antan, un Metz-Lens n’est rien d’autre, aujourd’hui, qu’un petit sommet des plus mal classés. Au parfum prémonitoire de Ligue 2.
Un calendrier monstrueux
Il fut pourtant agréable d’apprécier l’effort, le temps d’un soir. Samedi, les Grenats ont été beaux et bons à la fois. Beaux par leur implication, leur entrée mordante et leur refus de céder à la résignation. Bons dans cette recherche d’un jeu construit, cet allant offensif consacré par trois buts et ce rythme qui a étourdi des Lensois trop tendres. « C’est dans la continuité de ce qu’on a montré contre Toulouse » (3-2), relevait Albert Cartier, savourant, pêle-mêle, « l’animation », « les enchaînements » de ses protégés. Comme il a pu apprécier le comportement « de joueurs déterminants à leurs postes ». Les buteurs, Malouda, Sarr et Maïga, sont directement visés. Palomino, pour sa solide prestation défensive, peut également se sentir concerné.
L’honnêteté intellectuelle commande évidemment de rappeler que les deux seuls succès messins en 2015 ont été enregistrés contre des adversaires en grande difficulté mais, dans un passé récent, ces mêmes garçons s’étaient montrés incapables de battre Evian (1-2). La suite du calendrier, de toute façon, se chargera d’étalonner leurs nouvelles dispositions face à un tout autre type d’opposition. À cet égard, les matches à venir auront valeur de puissants révélateurs : Bordeaux, samedi, à Chaban-Delmas, puis Paris, le mardi 28 avril, au Parc des Princes, avant la réception de Marseille. Un menu gourmand et croquant. Si Metz poursuit son festin, il pourra s’autoriser un nouvel appétit dans cette fin de saison. Sinon, l’inéluctable descente deviendra malheureusement le scénario de la raison.
Les joueurs mosellans, d’ailleurs, ne s’emballaient pas outre mesure, samedi soir. « On va préparer les matches comme si on avait encore quelque chose à jouer et chercher à gagner tout simplement », convenait Bouna Sarr, tout en mesure. « (Le maintien) tient du miracle mais en jouant comme ça, on a plus de chance de faire une série », prolongeait Florent Malouda, avec autant de précautions. Selon le commandement suprême du football, les Grenats vont donc « prendre les matches les uns après les autres ». Et aviser en fonction des résultats, les leurs d’abord et ceux de la concurrence ensuite. Avec un tel calendrier, ils pourraient être rapidement fixés sur leur avenir. Pour l’heure, la lutte continue. Tant mieux.
Christian JOUGLEUX.
Metz/Algrange a pris son temps
Le FC Metz/Algrange affrontera Nancy en demi-finale de la Coupe de Lorraine féminine. Les filles à la Croix de Lorraine se sont qualifiées en quart à Plantières (DH), hier, en prenant leur temps.
A la pause, elles ne menaient que d’un but, marqué par Schneider contre son camp (4e ).
La fatigue de leurs hôtes aidant, un débordement de Megan Lindsay (50e ), un cafouillage engendrant un second csc (Pons, 58e ), une frappe enroulée d’Elodie Martins (62e ) et le pied droit d’Adeline Janela (75e ) ont donné plus de consistance au résultat (0-5).
Il y aura forcément un club de DH en finale, puisque l’autre demie opposera Saint-Max, qui a sorti Amnéville aux penaltys (5-3, 1-1 après 90 minutes), à l’Esap Metz.
L’Esap est sorti vainqueur de son match face à dix (puis neuf) Spinaliennes grâce à Mélissa Samri et un doublé de Nora Lemoussi en première période (3-0).
Les jeunes du FC Metz en finale
La finale nationale de la Danone Nations Cup opposera les 10-12 ans du FC Metz à ceux de l’AS St -Etienne.
Depuis seize ans, des joueurs du monde entier âgés de 10 à 12 ans (catégorie U12) ont l’occasion de se rencontrer à l’occasion de la Danone Nations Cup.
Samedi dernier, au centre d’entraînement d’Evian Thonon Gaillard, c’est l’équipe du FC Metz qui s’est démarquée des quarante-trois autres participantes, devant plus de 2 000 spectacteurs.
Les Messins ont ainsi décroché leur place en finale nationale. Elle se déroulera à l’Allianz Riviera de Nice le 7 juin et sera qualificative pour la finale mondiale de la Danone Nations Cup 2015.
Le FC Metz partage désormais ce rêve avec le club de l’AS St -Etienne, également sélectionné pour la finale nationale.
La dernière étape, la finale mondiale, est prévue au Maroc en octobre prochain.
Les Messins destabilisent Epinal (U13)
Huit ans après, la section U13 du FC Metz a renoué avec le succès au challenge Laurent-Sap. Un bien que les Spinaliens ont bien failli lui ravir mais qu’ils ont dû délaisser une fois encore, après l’avoir abandonné à Nancy l’an passé. Un brin supérieurs techniquement, les Messins ont tout fait pour destabiliser leurs hôtes durant les deux périodes de dix minutes disputées sur une moitié de terrain. En vain. Les Spinaliens ont même eu les occasions de forcer le verrou adverse, mais le 0-0 a tenu. Direction les tirs au but, loterie de laquelle les joueurs de la Cité des Images étaient sortis indemnes en demi-finales, face à Jarville. Mais pas cette fois-ci (4 tab pour Metz à 3 pour Epinal).