RL 9/5 : Ben Youssef : «J’espérais tellement pouvoir aider»
Publié : 09 mai 2015, 05:39
Ben Youssef : « J’espérais tellement pouvoir aider »

Blessé avant même son arrivée à Metz, le jeune international tunisien Fakhreddine Ben Youssef ( ici au duel avec le Marseillais Imbula) n’a pas pu démontrer ses qualités d’attaquant. Photo Anthony PICORÉ
Si Sassi s’est rapidement fait une place au sein du collectif messin, son compatriote tunisien a longtemps patienté à l’infirmerie. Aujourd’hui apte au service, Fakhreddine Ben Youssef ne pense plus qu’à une seule chose : jouer.
Le jour J est arrivé et j’ai atteint l’objectif dont j’ai toujours rêvé. » Dimanche 4 janvier 2015, Fakhreddine Ben Youssef, via les réseaux sociaux, affiche son enthousiasme à l’idée de défendre les couleurs du FC Metz. La première expérience européenne pour l’attaquant tunisien de vingt-trois ans qui débarque sur les bords de la Moselle en même temps que son compatriote et coéquipier du CS Sfaxien, Ferjani Sassi.
Mais si ce dernier s’envole quelques jours plus tard pour la Guinée Équatoriale afin d’y disputer la CAN, Ben Youssef, lui, doit y renoncer, trahi par une cuisse qui va l’écarter des terrains près de trois mois. Du coup Albert Cartier perd une option offensive pendant que le joueur ronge son frein à l’écart du groupe. « C’est la première grosse blessure de ma carrière , explique l’intéressé. Un moment très difficile à vivre. J’ai raté la CAN et beaucoup de matches avec le FC Metz. J’espérais tellement pouvoir aider le club à assurer son maintien… »
Aujourd’hui, le numéro dix-sept messin surfe sur une vague indécise, partagé entre la joie d’avoir (enfin) retrouvé la compétition et la douleur de voir son club couler doucement mais sûrement vers la Ligue 2. Entré en jeu face à Lens, à Bordeaux, à Paris et contre Marseille (soit 73 minutes de temps de jeu), Fakhreddine Ben Youssef assure se « sentir bien physiquement » et prêt à « débuter une rencontre si le coach fait appel » à lui.
Reste que ces quatre apparitions n’ont, pour l’heure, pas permis à celui qui est présenté dans son pays comme l’un des grands espoirs du football tunisien de confirmer sa flatteuse réputation. « Après la période délicate que je viens de traverser je n’ai qu’un seul objectif : jouer. » Et trouver le chemin des filets car, dit-il, « un attaquant vit pour le but. Cette sensation me manque, évidemment. Mais on peut également être décisif sur une passe ».
En pointe ou sur le côté gauche ? Deux positions qu’il a occupées ces dernières semaines sous le maillot grenat. « Je préfère évoluer dans le couloir » , tranche l’intéressé. « Mais , ajoute-t-il immédiatement, à ce niveau, il est indispensable d’être polyvalent à tous les postes de l’attaque. »
« Pas le moment d’en parler »
L’adaptation à son nouveau club et à sa nouvelle région n’a, en tout cas, « posé aucun problème ». « La présence de Ferjani (Sassi) avec qui j’ai joué trois saisons en Tunisie a forcément facilité les choses. Mais j’ai surtout été très bien accueilli par le groupe et le staff technique m’a bien aidé. »
Sous contrat avec le FC Metz jusqu’en juin 2018 l’international tunisien (20 sélections) sera-t-il pour autant encore messin la saison prochaine, alors même que le président Serin avait justifié sa venue (en plus de celles de Sassi et Ikaunieks) comme « une façon d’anticiper le mercato » de cet été ? « Je ne pense pas à ça, ce n’est pas le moment d’en parler , répond calmement Fakhreddine Ben Youssef, dont le transfert vers la Lorraine est estimé à 1,3 million d’euro et qui ne dispose d’aucune clause de départ en cas de rélégation (tout comme Sassi). Je viens à peine d’intégrer le groupe et, même si les trois prochains matches ne sont sans doute pas décisifs pour le maintien, il nous faut terminer sur une bonne note. Et, pour moi, il est très important que je puisse affiner mes repères et prendre encore un peu plus le rythme de la compétition. Je suis professionnel et si on fait appel à moi, je disputerai les trois derniers matches à fond. » A lui de jouer…
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC Metz : soigner la sortie
Après s’être privés de dessert durant dix-huit sorties entre novembre 2014 et mars 2015 – un jeûne qui va leur coûter le maintien –, les Messins ont au moins eu le mérite de ne pas sortir de table le ventre complètement vide. Pas d’histoire sans faim… Les succès face à Toulouse (3-2) et Lens (3-1) ont même entretenu un soupçon d’espoir. Mais, malgré des prestations honorables, la réalité et les limites de ce FC Metz version 2014-2015 n’ont pas permis aux hommes d’Albert Cartier de faire tomber les grosses écuries que sont Bordeaux (1-1), Paris (3-1) et Marseille (0-2).
Pas d’exploits donc. Juste la désagréable sensation d’être passé à côté d’un objectif qui semblait pourtant dans les cordes de ce groupe… Dans moins d’un mois, il sera temps de faire le bilan de ce retour manqué au sein de l’élite. En attendant, les Messins ont encore trois rencontres à disputer. À commencer par la réception de Lorient, ce soir, à Saint-Symphorien. Des Bretons, quinzièmes, qui passeront par la Lorraine avec la victoire comme seule ambition. Car contrairement à Kévin Lejeune et ses partenaires, les Merlus ont toujours leur destin en mains. « Il n’est plus question de perdre du temps et de l’énergie dans des spéculations comptables , tranche d’ailleurs leur entraîneur, Sylvain Ripoll. La seule chose qui m’intéresse, c’est de gagner. »
« Complètement concerné »
Côté mosellan, Albert Cartier explique que « les calculs, on les fera avant et après le match. Pendant, on devra être concentré sur notre prestation. » Car il s’agit désormais de boucler l’exercice avec un maximum d’amour-propre mais aussi de respect pour le public de Saint-Symphorien. « On aborde ce match avec motivation et envie , assure encore l’entraîneur lorrain. Mais également avec humilité car nous avions souffert à l’aller (défaite 3-1). »
« On ne sait jamais ce qu’il peut arriver , prévient, de son côté, Jérémy Choplin dans un dernier élan chimérique. Mais quoi qu’il arrive, on se doit de bien terminer la saison. » Sylvain Ripoll devine d’ailleurs que le FC Metz « reste complètement concerné. On le voit dans ses récentes prestations. On s’attend donc à un match compliqué, d’autant que cette équipe est sans doute plus libérée que nous. Il suffit de regarder ses dernières rencontres : à Bordeaux, les Messins méritent de gagner et Marseille a eu du mal à les faire plier. ».
Choplin confirme : « Actuellement, on semble plus relâché , explique le défenseur messin, de retour aux affaires depuis le déplacement au Parc des Princes. J’ai le sentiment qu’on a moins la peur au ventre. »
D’aucuns s’accorderont à regretter que cette libération n’ait pas été d’actualité (bien) plus tôt dans la saison… Mais il est malheureusement trop tard pour se retourner vers le passé. Car, mine de rien, le FC Metz (qui pourrait être officiellement relégué ce soir) doit d’ores et déjà penser à la suite. Et conclure cette symphonie inachevée sur des notes un brin plus positives. Notamment à domicile, ce soir face à Lorient puis contre Lille le 23 mai.
J.-S. G.
Qui à gauche ?

Kévin Lejeune. Photo Pascal BROCARD
Lejeune ou Ngbakoto sur l’aile gauche ? C’est l’une des rares interrogations autour du onze titulaire de Metz, ce soir, face à Lorient.
Albert Cartier n’a manifestement pas l’intention de bousculer les habitudes de cette fin de saison à Metz. L’entraîneur a reconduit un groupe sans surprise, hier, pour la réception de Lorient. Dans le même ordre d’idées, sa composition de départ, ce soir, devrait être la copie des précédentes. À quelques détails près.
La principale interrogation visera le couloir gauche de l’attaque messine. Yeni Ngbakoto et Kévin Lejeune sont en balance, mais aucun favori ne se dégageait hier, pour accompagner Malouda et Sarr, derrière la pointe unique incarnée par Maïga.
Lorient : retours de Gassama et Jouffre
Sur les autres postes, le doute est moins palpable. Metz, de toute façon, a très peu de marge en défense. La doublure de Métanire (Rivierez) est blessée à droite et Bussmann n’en a pas vraiment à gauche. Quant à la charnière centrale, elle sera animée par les derniers spécialistes valides (Choplin, Palomino). Car la saison de Milan est terminée et celle de Marchal en prend aussi le chemin. Le défenseur souffre d’une fissure du ménisque et doit consulter un chirurgien la semaine prochaine. Il est plus qu’improbable de le voir revenir aux affaires sur les deux derniers matches.
Les joueurs mis à disposition de la réserve obéissent à cette même force de l’habitude. Carrasso, Krivets, Sido, Vion et Falcon joueront le maintien en CFA à Sarre-Union aujourd’hui. Pas Federico Andrada. Metz ne peut aligner en réserve que trois professionnels ayant disputé plus de dix matches en L1 cette saison et l’Argentin sera donc laissé au repos en raison de ce point de règlement.
Côté lorientais, Sylvain Ripoll pourra compter sur les retours de Lamine Gassama (cheville) et Yann Jouffre (cuisse), qui étaient absents face à Bordeaux (0-0), samedi dernier. Néanmoins, seul le premier devrait être titularisé, au sein d’un onze où Raphaël Guerreiro retrouve sa place au poste de milieu gauche.
Metz-Algrange : la tête haute

Marie Papaix, la Toulousaine, veut prendre sa revanche sur ses copines albigeoises. Photo Pierre HECKLER
Les Messines reçoivent Albi, cet après-midi, au Batzenthal. Un match pour l’honneur contre un adversaire qui s’était imposé 2-0 à l’aller.
A Issy, la quatrième. Dimanche dernier, à Issy-les-Moulineaux, chez l’avant-dernier et entre les tours, sur un terrain étriqué, les Grenats ont mis un point d’honneur à s’imposer. Ce fut long. Et même très long à se dessiner. Mais dans les arrêts de jeu (90e +2), Marie-Charlotte Léger a, une nouvelle fois, trouvé l’ouverture. Pour apporter la quatrième victoire de la saison à ses couleurs (0-1). « C’était un match compliqué. Elles voulaient le gagner, nous aussi. C’est passé de justesse », dit Marie Papaix.
Promu à l’abri. Albi était le deuxième promu de la saison. Les Albigeoises de David Welfringer n’ont jamais été en danger. Elles ont engrangé sept victoires, trois de plus que Metz, mais ont dû se contenter d’un seul match nul (trois de moins que les Grenats). Contrairement aux Algrangeoises, qui ont pris des points à des gros, Montpellier et Guingamp, les Tarnaises ont fait le plein contre Issy (11e ), Arras (12e ), gagné l’aller face à Saint-Etienne (7e ), le retour face à Rodez (9e ). Faut-il rappeler qu’elles avaient, le 30 août, dominé Metz au stade Maurice-Rigaud (2-0) ? Albi a fait ce que l’on attendait d’un promu. Rien de plus, traversant même, au début de l’année, une longue période de doute avec cinq défaites enchaînées.
Papaix en terrain connu. Marie Papaix, la stoppeuse du FCMA, avait été sollicitée à l’intersaison 2014 par Albi. La Toulousaine au bel accent chantant avait finalement choisi le projet messin. Le regrette-t-elle ? « Pas le moins du monde , répond-elle. Il nous a manqué l’expérience de la D1. A Toulouse, j’ai joué dans l’élite avec la moitié des Albigeoises. Forcément, j’aimerais gagner le match retour et leur montrer que nous n’étions vraiment pas loin. Je veux terminer la saison sur une bonne note. L’année prochaine, je serai toujours sous le maillot grenat. Je suis admissible au CAPES d’EPS. J’espère valider l’examen à l’oral. Je ne serai mutée que plus tard. »
Avec les internationales ? Héloïse Mansuy, la latérale, Juliane Gathrat, la milieu, et Marie-Charlotte Léger, l’attaquante, ont passé la semaine avec l’équipe de France des U19. Gérôme Henrionnet attendait leur retour pour donner la composition de sa formation. Tout l’effectif est, par ailleurs, sur le pont pour soigner la sortie. A l’exception de Rigoberte M’Bah, la défenseure, qui n’a pas repris la course.
L’équipe : Getter Laar, Héloïse Mansuy, Adeline Janela, Marie Papaix, Simone Jatoba (cap.), Laurence Lhuillier, Justine Oswald, Juliane Gathrat, Elodie Martins, Megan Lindsay. M-C. Léger. Remplaçantes : Cindy Malet, Daniela Gurz, Julie Wojdyla, Lindsay Elston. Entraîneur : Gérôme Henrionnet.
A 15 h au stade du Batzenthal
A. Z.
La chasse aux points est ouverte (CFA)

Krivets retrouvera-t-il des sensations à Sarre-Union? Photo Maury GOLINI
Toujours relégable, la réserve du FC Metz se rend à Sarre-Union pour lancer son redressement.
C’est un court déplacement qui peut accoucher de grands effets au classement. La Lorraine part à l’assaut de l’Alsace, pour maintenir ce voisinage dans ce même championnat, la saison prochaine. Sarre Union, septième avec 65 points, a déjà des garanties sur son avenir en CFA. Metz, en revanche, n’est sûr de rien aujourd’hui depuis sa quatorzième position (54 points). Et il reste trois journées, aux hommes de José Pinot, pour sauver leur peau.
A l’aller, ces deux formations s’étaient quittées sur un petit match nul (1-1) et, surtout, sur une foule de regrets. Les visiteurs auraient pu braquer les Hauts de Blémont sur un tir de Konki renvoyé par le poteau (87e ) et les jeunes Grenats avaient regagné leur vestiaire en pleurant toutes les occasions manquées dans cette partie…
C’est un problème généralisé et récurrent avec le FC Metz cette saison. Les victoires sont rares. Leur entraîneur en est d’ailleurs bien conscient à l’heure d’aborder ce qu’il appelle, à juste titre, « le sprint final ». « Il va falloir tenter des choses, prendre des risques dans la zone de vérité parce que les points valent plus cher maintenant », affirmé José Pinot.
Les pros en renfort
Une fois de plus, le groupe messin sera renforcé par la présence du plusieurs éléments professionnels. Johann Carrasso gardera les buts messins et il appartiendra à des garçons comme Krivets, Falcon et Vion de forcer la décision à Sarre-Union. Au passage, cet adversaire ne doit pas être pris à la légère puisqu’il reste un probant succès à l’extérieur, sur le terrain de Troyes (1-3). Quand Metz partageait encore une fois les points à Fleury-Mérogis (1-1)...
Pour des questions réglementaires, l’Argentin Federico Andrada ne peut, en revanche, prêter main forte aux Mosellans.
Le groupe messin : Carrasso, Junker – Donval, Toussaint, Udol, Meddour – Bur, Nouvier, Krivets, Sido – Pierrot, Diallo, Teixeira, Vion, Falcon.
Sarre Union - FC Metz (18h)

Blessé avant même son arrivée à Metz, le jeune international tunisien Fakhreddine Ben Youssef ( ici au duel avec le Marseillais Imbula) n’a pas pu démontrer ses qualités d’attaquant. Photo Anthony PICORÉ
Si Sassi s’est rapidement fait une place au sein du collectif messin, son compatriote tunisien a longtemps patienté à l’infirmerie. Aujourd’hui apte au service, Fakhreddine Ben Youssef ne pense plus qu’à une seule chose : jouer.
Le jour J est arrivé et j’ai atteint l’objectif dont j’ai toujours rêvé. » Dimanche 4 janvier 2015, Fakhreddine Ben Youssef, via les réseaux sociaux, affiche son enthousiasme à l’idée de défendre les couleurs du FC Metz. La première expérience européenne pour l’attaquant tunisien de vingt-trois ans qui débarque sur les bords de la Moselle en même temps que son compatriote et coéquipier du CS Sfaxien, Ferjani Sassi.
Mais si ce dernier s’envole quelques jours plus tard pour la Guinée Équatoriale afin d’y disputer la CAN, Ben Youssef, lui, doit y renoncer, trahi par une cuisse qui va l’écarter des terrains près de trois mois. Du coup Albert Cartier perd une option offensive pendant que le joueur ronge son frein à l’écart du groupe. « C’est la première grosse blessure de ma carrière , explique l’intéressé. Un moment très difficile à vivre. J’ai raté la CAN et beaucoup de matches avec le FC Metz. J’espérais tellement pouvoir aider le club à assurer son maintien… »
Aujourd’hui, le numéro dix-sept messin surfe sur une vague indécise, partagé entre la joie d’avoir (enfin) retrouvé la compétition et la douleur de voir son club couler doucement mais sûrement vers la Ligue 2. Entré en jeu face à Lens, à Bordeaux, à Paris et contre Marseille (soit 73 minutes de temps de jeu), Fakhreddine Ben Youssef assure se « sentir bien physiquement » et prêt à « débuter une rencontre si le coach fait appel » à lui.
Reste que ces quatre apparitions n’ont, pour l’heure, pas permis à celui qui est présenté dans son pays comme l’un des grands espoirs du football tunisien de confirmer sa flatteuse réputation. « Après la période délicate que je viens de traverser je n’ai qu’un seul objectif : jouer. » Et trouver le chemin des filets car, dit-il, « un attaquant vit pour le but. Cette sensation me manque, évidemment. Mais on peut également être décisif sur une passe ».
En pointe ou sur le côté gauche ? Deux positions qu’il a occupées ces dernières semaines sous le maillot grenat. « Je préfère évoluer dans le couloir » , tranche l’intéressé. « Mais , ajoute-t-il immédiatement, à ce niveau, il est indispensable d’être polyvalent à tous les postes de l’attaque. »
« Pas le moment d’en parler »
L’adaptation à son nouveau club et à sa nouvelle région n’a, en tout cas, « posé aucun problème ». « La présence de Ferjani (Sassi) avec qui j’ai joué trois saisons en Tunisie a forcément facilité les choses. Mais j’ai surtout été très bien accueilli par le groupe et le staff technique m’a bien aidé. »
Sous contrat avec le FC Metz jusqu’en juin 2018 l’international tunisien (20 sélections) sera-t-il pour autant encore messin la saison prochaine, alors même que le président Serin avait justifié sa venue (en plus de celles de Sassi et Ikaunieks) comme « une façon d’anticiper le mercato » de cet été ? « Je ne pense pas à ça, ce n’est pas le moment d’en parler , répond calmement Fakhreddine Ben Youssef, dont le transfert vers la Lorraine est estimé à 1,3 million d’euro et qui ne dispose d’aucune clause de départ en cas de rélégation (tout comme Sassi). Je viens à peine d’intégrer le groupe et, même si les trois prochains matches ne sont sans doute pas décisifs pour le maintien, il nous faut terminer sur une bonne note. Et, pour moi, il est très important que je puisse affiner mes repères et prendre encore un peu plus le rythme de la compétition. Je suis professionnel et si on fait appel à moi, je disputerai les trois derniers matches à fond. » A lui de jouer…
Jean-Sébastien GALLOIS.
FC Metz : soigner la sortie
Après s’être privés de dessert durant dix-huit sorties entre novembre 2014 et mars 2015 – un jeûne qui va leur coûter le maintien –, les Messins ont au moins eu le mérite de ne pas sortir de table le ventre complètement vide. Pas d’histoire sans faim… Les succès face à Toulouse (3-2) et Lens (3-1) ont même entretenu un soupçon d’espoir. Mais, malgré des prestations honorables, la réalité et les limites de ce FC Metz version 2014-2015 n’ont pas permis aux hommes d’Albert Cartier de faire tomber les grosses écuries que sont Bordeaux (1-1), Paris (3-1) et Marseille (0-2).
Pas d’exploits donc. Juste la désagréable sensation d’être passé à côté d’un objectif qui semblait pourtant dans les cordes de ce groupe… Dans moins d’un mois, il sera temps de faire le bilan de ce retour manqué au sein de l’élite. En attendant, les Messins ont encore trois rencontres à disputer. À commencer par la réception de Lorient, ce soir, à Saint-Symphorien. Des Bretons, quinzièmes, qui passeront par la Lorraine avec la victoire comme seule ambition. Car contrairement à Kévin Lejeune et ses partenaires, les Merlus ont toujours leur destin en mains. « Il n’est plus question de perdre du temps et de l’énergie dans des spéculations comptables , tranche d’ailleurs leur entraîneur, Sylvain Ripoll. La seule chose qui m’intéresse, c’est de gagner. »
« Complètement concerné »
Côté mosellan, Albert Cartier explique que « les calculs, on les fera avant et après le match. Pendant, on devra être concentré sur notre prestation. » Car il s’agit désormais de boucler l’exercice avec un maximum d’amour-propre mais aussi de respect pour le public de Saint-Symphorien. « On aborde ce match avec motivation et envie , assure encore l’entraîneur lorrain. Mais également avec humilité car nous avions souffert à l’aller (défaite 3-1). »
« On ne sait jamais ce qu’il peut arriver , prévient, de son côté, Jérémy Choplin dans un dernier élan chimérique. Mais quoi qu’il arrive, on se doit de bien terminer la saison. » Sylvain Ripoll devine d’ailleurs que le FC Metz « reste complètement concerné. On le voit dans ses récentes prestations. On s’attend donc à un match compliqué, d’autant que cette équipe est sans doute plus libérée que nous. Il suffit de regarder ses dernières rencontres : à Bordeaux, les Messins méritent de gagner et Marseille a eu du mal à les faire plier. ».
Choplin confirme : « Actuellement, on semble plus relâché , explique le défenseur messin, de retour aux affaires depuis le déplacement au Parc des Princes. J’ai le sentiment qu’on a moins la peur au ventre. »
D’aucuns s’accorderont à regretter que cette libération n’ait pas été d’actualité (bien) plus tôt dans la saison… Mais il est malheureusement trop tard pour se retourner vers le passé. Car, mine de rien, le FC Metz (qui pourrait être officiellement relégué ce soir) doit d’ores et déjà penser à la suite. Et conclure cette symphonie inachevée sur des notes un brin plus positives. Notamment à domicile, ce soir face à Lorient puis contre Lille le 23 mai.
J.-S. G.
Qui à gauche ?

Kévin Lejeune. Photo Pascal BROCARD
Lejeune ou Ngbakoto sur l’aile gauche ? C’est l’une des rares interrogations autour du onze titulaire de Metz, ce soir, face à Lorient.
Albert Cartier n’a manifestement pas l’intention de bousculer les habitudes de cette fin de saison à Metz. L’entraîneur a reconduit un groupe sans surprise, hier, pour la réception de Lorient. Dans le même ordre d’idées, sa composition de départ, ce soir, devrait être la copie des précédentes. À quelques détails près.
La principale interrogation visera le couloir gauche de l’attaque messine. Yeni Ngbakoto et Kévin Lejeune sont en balance, mais aucun favori ne se dégageait hier, pour accompagner Malouda et Sarr, derrière la pointe unique incarnée par Maïga.
Lorient : retours de Gassama et Jouffre
Sur les autres postes, le doute est moins palpable. Metz, de toute façon, a très peu de marge en défense. La doublure de Métanire (Rivierez) est blessée à droite et Bussmann n’en a pas vraiment à gauche. Quant à la charnière centrale, elle sera animée par les derniers spécialistes valides (Choplin, Palomino). Car la saison de Milan est terminée et celle de Marchal en prend aussi le chemin. Le défenseur souffre d’une fissure du ménisque et doit consulter un chirurgien la semaine prochaine. Il est plus qu’improbable de le voir revenir aux affaires sur les deux derniers matches.
Les joueurs mis à disposition de la réserve obéissent à cette même force de l’habitude. Carrasso, Krivets, Sido, Vion et Falcon joueront le maintien en CFA à Sarre-Union aujourd’hui. Pas Federico Andrada. Metz ne peut aligner en réserve que trois professionnels ayant disputé plus de dix matches en L1 cette saison et l’Argentin sera donc laissé au repos en raison de ce point de règlement.
Côté lorientais, Sylvain Ripoll pourra compter sur les retours de Lamine Gassama (cheville) et Yann Jouffre (cuisse), qui étaient absents face à Bordeaux (0-0), samedi dernier. Néanmoins, seul le premier devrait être titularisé, au sein d’un onze où Raphaël Guerreiro retrouve sa place au poste de milieu gauche.
Metz-Algrange : la tête haute

Marie Papaix, la Toulousaine, veut prendre sa revanche sur ses copines albigeoises. Photo Pierre HECKLER
Les Messines reçoivent Albi, cet après-midi, au Batzenthal. Un match pour l’honneur contre un adversaire qui s’était imposé 2-0 à l’aller.
A Issy, la quatrième. Dimanche dernier, à Issy-les-Moulineaux, chez l’avant-dernier et entre les tours, sur un terrain étriqué, les Grenats ont mis un point d’honneur à s’imposer. Ce fut long. Et même très long à se dessiner. Mais dans les arrêts de jeu (90e +2), Marie-Charlotte Léger a, une nouvelle fois, trouvé l’ouverture. Pour apporter la quatrième victoire de la saison à ses couleurs (0-1). « C’était un match compliqué. Elles voulaient le gagner, nous aussi. C’est passé de justesse », dit Marie Papaix.
Promu à l’abri. Albi était le deuxième promu de la saison. Les Albigeoises de David Welfringer n’ont jamais été en danger. Elles ont engrangé sept victoires, trois de plus que Metz, mais ont dû se contenter d’un seul match nul (trois de moins que les Grenats). Contrairement aux Algrangeoises, qui ont pris des points à des gros, Montpellier et Guingamp, les Tarnaises ont fait le plein contre Issy (11e ), Arras (12e ), gagné l’aller face à Saint-Etienne (7e ), le retour face à Rodez (9e ). Faut-il rappeler qu’elles avaient, le 30 août, dominé Metz au stade Maurice-Rigaud (2-0) ? Albi a fait ce que l’on attendait d’un promu. Rien de plus, traversant même, au début de l’année, une longue période de doute avec cinq défaites enchaînées.
Papaix en terrain connu. Marie Papaix, la stoppeuse du FCMA, avait été sollicitée à l’intersaison 2014 par Albi. La Toulousaine au bel accent chantant avait finalement choisi le projet messin. Le regrette-t-elle ? « Pas le moins du monde , répond-elle. Il nous a manqué l’expérience de la D1. A Toulouse, j’ai joué dans l’élite avec la moitié des Albigeoises. Forcément, j’aimerais gagner le match retour et leur montrer que nous n’étions vraiment pas loin. Je veux terminer la saison sur une bonne note. L’année prochaine, je serai toujours sous le maillot grenat. Je suis admissible au CAPES d’EPS. J’espère valider l’examen à l’oral. Je ne serai mutée que plus tard. »
Avec les internationales ? Héloïse Mansuy, la latérale, Juliane Gathrat, la milieu, et Marie-Charlotte Léger, l’attaquante, ont passé la semaine avec l’équipe de France des U19. Gérôme Henrionnet attendait leur retour pour donner la composition de sa formation. Tout l’effectif est, par ailleurs, sur le pont pour soigner la sortie. A l’exception de Rigoberte M’Bah, la défenseure, qui n’a pas repris la course.
L’équipe : Getter Laar, Héloïse Mansuy, Adeline Janela, Marie Papaix, Simone Jatoba (cap.), Laurence Lhuillier, Justine Oswald, Juliane Gathrat, Elodie Martins, Megan Lindsay. M-C. Léger. Remplaçantes : Cindy Malet, Daniela Gurz, Julie Wojdyla, Lindsay Elston. Entraîneur : Gérôme Henrionnet.
A 15 h au stade du Batzenthal
A. Z.
La chasse aux points est ouverte (CFA)

Krivets retrouvera-t-il des sensations à Sarre-Union? Photo Maury GOLINI
Toujours relégable, la réserve du FC Metz se rend à Sarre-Union pour lancer son redressement.
C’est un court déplacement qui peut accoucher de grands effets au classement. La Lorraine part à l’assaut de l’Alsace, pour maintenir ce voisinage dans ce même championnat, la saison prochaine. Sarre Union, septième avec 65 points, a déjà des garanties sur son avenir en CFA. Metz, en revanche, n’est sûr de rien aujourd’hui depuis sa quatorzième position (54 points). Et il reste trois journées, aux hommes de José Pinot, pour sauver leur peau.
A l’aller, ces deux formations s’étaient quittées sur un petit match nul (1-1) et, surtout, sur une foule de regrets. Les visiteurs auraient pu braquer les Hauts de Blémont sur un tir de Konki renvoyé par le poteau (87e ) et les jeunes Grenats avaient regagné leur vestiaire en pleurant toutes les occasions manquées dans cette partie…
C’est un problème généralisé et récurrent avec le FC Metz cette saison. Les victoires sont rares. Leur entraîneur en est d’ailleurs bien conscient à l’heure d’aborder ce qu’il appelle, à juste titre, « le sprint final ». « Il va falloir tenter des choses, prendre des risques dans la zone de vérité parce que les points valent plus cher maintenant », affirmé José Pinot.
Les pros en renfort
Une fois de plus, le groupe messin sera renforcé par la présence du plusieurs éléments professionnels. Johann Carrasso gardera les buts messins et il appartiendra à des garçons comme Krivets, Falcon et Vion de forcer la décision à Sarre-Union. Au passage, cet adversaire ne doit pas être pris à la légère puisqu’il reste un probant succès à l’extérieur, sur le terrain de Troyes (1-3). Quand Metz partageait encore une fois les points à Fleury-Mérogis (1-1)...
Pour des questions réglementaires, l’Argentin Federico Andrada ne peut, en revanche, prêter main forte aux Mosellans.
Le groupe messin : Carrasso, Junker – Donval, Toussaint, Udol, Meddour – Bur, Nouvier, Krivets, Sido – Pierrot, Diallo, Teixeira, Vion, Falcon.
Sarre Union - FC Metz (18h)