RL 20/5 : Doukouré : « Je ne pense pas que je méritais ça »
Publié : 20 mai 2015, 07:08
Doukouré : « Je ne pense pas que je méritais ça »

Cheick Doukouré, ici à la lutte avec le Monégasque Jérémy Toulalan, n’a pas digéré sa mise à l’écart du groupe professionnel. Photo AFP
De retour au jeu samedi à Monaco, Cheick Doukouré s’exprime, avec une franchise bienvenue et une amertume contenue, sur sa première saison au FC Metz. Légitimement, il s’interroge sur la suite.
Cheick Doukouré, quelle sera la ligne de conduite pour ce dernier match face à Lille ? « L’idée sera la même qu’à Monaco. Finir avec dignité, avoir un bon comportement et respecter le public qui nous a toujours soutenus, malgré les résultats. On a envie de lui faire plaisir et de gagner ce match. »
• Redoutez-vous, justement, l’accueil du public ? « On ne fait pas ce calcul. Le public a déjà exprimé son mécontentement sur plusieurs matches. Là, c’est le dernier et on veut lâcher les chevaux pour les supporters. Jouer pour eux, c’est la seule motivation possible quand tu sais que tu vas finir avant-dernier. »
• L’ambiance dans le vestiaire ? « Elle n’est pas au beau fixe, forcément… Mais on n’a jamais perdu l’envie de travailler. »
• C’est d’ailleurs ce qui a tenu le vestiaire, non ? « Oui. On a toujours essayé de se réfugier dans le travail. C’est la seule chose qui nous a permis de garder le cap, qui a maintenu du liant entre nous. »
« On a fait preuve de naïveté »
• Qu’a-t-il manqué au FC Metz pour se maintenir ? « On a fait preuve de naïveté à ce niveau. Je pense qu’on aurait pu faire mieux dans la tenue du ballon, techniquement, collectivement… Avec plus de maîtrise sur certains matches, de meilleures intentions offensivement aussi. En fait, on n’avait pas vraiment trouvé notre philosophie de jeu. En début de saison, on avait peut-être une idée qui n’allait pas forcément avec les joueurs de l’équipe et on s’est peut-être rendu compte tardivement de ces qualités-là. Du coup, on a mis du temps à trouver le bon équilibre. C’est dommage parce qu’on avait les moyens de se sauver, avec un groupe très à l’écoute, qui avait envie d’aller de l’avant et de travailler. »
• Vous étiez titulaire à Monaco après avoir disparu des radars. Surpris ? « Je ne m’y attendais pas. On ne faisait presque plus appel à moi ces derniers temps. »
• Comment l’expliquez-vous ? « Le coach devait avoir ses raisons. J’avais enchaîné pas mal de rencontres avant la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). À mon retour, je fais un bon match contre Reims et puis je suis mauvais contre Evian-Thonon. Et le coach m’a sorti, à juste titre. Mais j’ai été presque banni de l’équipe et envoyé en CFA. Je ne pense pas que je méritais ça. »
« J’aimerais savoir où je mets les pieds »
• On vous sent amer… « Il y a des choses qu’il faut savoir accepter… Encore une fois, je me suis réfugié dans le travail parce que je n’avais pas grand-chose d’autre à faire. J’aurais simplement aimé que cela se passe autrement. »
• Votre titularisation à Monaco dit-elle que le club compte sur vous la saison prochaine ? « Je l’interprète comme ça aussi. »
• La Ligue 2 ne devait pourtant pas faire partie de vos plans de carrière… « C’est clair. En venant ici, alors que j’étais titulaire à Lorient, je voulais poursuivre ma progression. J’ai connu des débuts difficiles, pour des questions d’adaptation, de nouveau système de jeu aussi. J’ai eu ma chance, mais les résultats ne suivaient pas. Dans ces moments-là, personne ne peut être indiscutable, tout le monde est un peu menacé. Moi, je regrette surtout cette fin de saison parce que les choses ne se sont pas bien passées. »
• Vous sentez-vous capable de porter cette équipe dans un projet de remontée ? « Franchement, je ne peux pas répondre à cette question. Beaucoup de choses ne se sont pas bien passées et j’ai besoin d’avoir des discussions. Clairement, je ne peux pas dire aujourd’hui que j’ai l’impression d’être un taulier de cette équipe. On ne m’a pas forcément fait confiance cette saison et je ne sais pas si cela peut se répéter. J’aimerais garder mon nouveau statut d’international (ivoirien) et j’aimerais savoir où je mets les pieds. Aujourd’hui, je ne peux pas le dire. »
Christian JOUGLEUX.
Garanties pour Philipps ?
Deux jours après la défaite à Monaco (2-0), où il avait disputé un match entier, Chris Philipps s’est entretenu avec Bernard Serin, le président du FC Metz. Les deux hommes ont essentiellement conversé sur la saison en cours. Ensuite, ce même lundi, l’international luxembourgeois a brièvement parlé avec Philippe Gaillot, directeur général-adjoint du club grenat.
L’intention des dirigeants est claire : ils veulent faire de ce jeune joueur de 21 ans « un élément important la saison prochaine », a expliqué Philippe Gaillot au n°26 messin. Soit un pilier de l’opération remontée.
Dans le cas de figure d’un maintien sur le banc d’Albert Cartier, Chris Philipps verrait son vœu « de faire une saison pleine » exaucé . Car si l’entraîneur l’a sorti de son équipe pendant deux mois, entre mars et mai, il a toutefois respecté un plan convenu avec le joueur formé au club. Début septembre, le technicien confiait que l’idée était de titulariser le Luxembourgeois « entre six et dix fois ». À une journée du terme de la Ligue 1, Chris Philipps pointe à neuf apparitions dans le onze de départ.
Que se passerait-il, en revanche, dans l’hypothèse d’un départ, cet été, d’Albert Cartier ? Avec le discours tenu par Bernard Serin et Philippe Gaillot, Chris Philipps n’aurait, a priori, pas plus de souci à se faire que cela.
M. P. (Le Quotidien)
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 16h30 (huis clos). D’un match à l’autre. Dernier match : Monaco - Metz (37e journée de Ligue 1), samedi 16 mai : 2-0. Prochain match : Metz - Lille (38e et dernière journée de Ligue 1), samedi 23 mai à 21 h.
À l’infirmerie. Récemment opérés d’un genou, Jonathan Rivierez et Guido Milan poursuivent leur rééducation, tout comme Romain Rocchi (genou). Sylvain Marchal (ménisque), de son côté, n’avait pas repris l’entraînement hier. Sa saison est terminée.

Cheick Doukouré, ici à la lutte avec le Monégasque Jérémy Toulalan, n’a pas digéré sa mise à l’écart du groupe professionnel. Photo AFP
De retour au jeu samedi à Monaco, Cheick Doukouré s’exprime, avec une franchise bienvenue et une amertume contenue, sur sa première saison au FC Metz. Légitimement, il s’interroge sur la suite.
Cheick Doukouré, quelle sera la ligne de conduite pour ce dernier match face à Lille ? « L’idée sera la même qu’à Monaco. Finir avec dignité, avoir un bon comportement et respecter le public qui nous a toujours soutenus, malgré les résultats. On a envie de lui faire plaisir et de gagner ce match. »
• Redoutez-vous, justement, l’accueil du public ? « On ne fait pas ce calcul. Le public a déjà exprimé son mécontentement sur plusieurs matches. Là, c’est le dernier et on veut lâcher les chevaux pour les supporters. Jouer pour eux, c’est la seule motivation possible quand tu sais que tu vas finir avant-dernier. »
• L’ambiance dans le vestiaire ? « Elle n’est pas au beau fixe, forcément… Mais on n’a jamais perdu l’envie de travailler. »
• C’est d’ailleurs ce qui a tenu le vestiaire, non ? « Oui. On a toujours essayé de se réfugier dans le travail. C’est la seule chose qui nous a permis de garder le cap, qui a maintenu du liant entre nous. »
« On a fait preuve de naïveté »
• Qu’a-t-il manqué au FC Metz pour se maintenir ? « On a fait preuve de naïveté à ce niveau. Je pense qu’on aurait pu faire mieux dans la tenue du ballon, techniquement, collectivement… Avec plus de maîtrise sur certains matches, de meilleures intentions offensivement aussi. En fait, on n’avait pas vraiment trouvé notre philosophie de jeu. En début de saison, on avait peut-être une idée qui n’allait pas forcément avec les joueurs de l’équipe et on s’est peut-être rendu compte tardivement de ces qualités-là. Du coup, on a mis du temps à trouver le bon équilibre. C’est dommage parce qu’on avait les moyens de se sauver, avec un groupe très à l’écoute, qui avait envie d’aller de l’avant et de travailler. »
• Vous étiez titulaire à Monaco après avoir disparu des radars. Surpris ? « Je ne m’y attendais pas. On ne faisait presque plus appel à moi ces derniers temps. »
• Comment l’expliquez-vous ? « Le coach devait avoir ses raisons. J’avais enchaîné pas mal de rencontres avant la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). À mon retour, je fais un bon match contre Reims et puis je suis mauvais contre Evian-Thonon. Et le coach m’a sorti, à juste titre. Mais j’ai été presque banni de l’équipe et envoyé en CFA. Je ne pense pas que je méritais ça. »
« J’aimerais savoir où je mets les pieds »
• On vous sent amer… « Il y a des choses qu’il faut savoir accepter… Encore une fois, je me suis réfugié dans le travail parce que je n’avais pas grand-chose d’autre à faire. J’aurais simplement aimé que cela se passe autrement. »
• Votre titularisation à Monaco dit-elle que le club compte sur vous la saison prochaine ? « Je l’interprète comme ça aussi. »
• La Ligue 2 ne devait pourtant pas faire partie de vos plans de carrière… « C’est clair. En venant ici, alors que j’étais titulaire à Lorient, je voulais poursuivre ma progression. J’ai connu des débuts difficiles, pour des questions d’adaptation, de nouveau système de jeu aussi. J’ai eu ma chance, mais les résultats ne suivaient pas. Dans ces moments-là, personne ne peut être indiscutable, tout le monde est un peu menacé. Moi, je regrette surtout cette fin de saison parce que les choses ne se sont pas bien passées. »
• Vous sentez-vous capable de porter cette équipe dans un projet de remontée ? « Franchement, je ne peux pas répondre à cette question. Beaucoup de choses ne se sont pas bien passées et j’ai besoin d’avoir des discussions. Clairement, je ne peux pas dire aujourd’hui que j’ai l’impression d’être un taulier de cette équipe. On ne m’a pas forcément fait confiance cette saison et je ne sais pas si cela peut se répéter. J’aimerais garder mon nouveau statut d’international (ivoirien) et j’aimerais savoir où je mets les pieds. Aujourd’hui, je ne peux pas le dire. »
Christian JOUGLEUX.
Garanties pour Philipps ?
Deux jours après la défaite à Monaco (2-0), où il avait disputé un match entier, Chris Philipps s’est entretenu avec Bernard Serin, le président du FC Metz. Les deux hommes ont essentiellement conversé sur la saison en cours. Ensuite, ce même lundi, l’international luxembourgeois a brièvement parlé avec Philippe Gaillot, directeur général-adjoint du club grenat.
L’intention des dirigeants est claire : ils veulent faire de ce jeune joueur de 21 ans « un élément important la saison prochaine », a expliqué Philippe Gaillot au n°26 messin. Soit un pilier de l’opération remontée.
Dans le cas de figure d’un maintien sur le banc d’Albert Cartier, Chris Philipps verrait son vœu « de faire une saison pleine » exaucé . Car si l’entraîneur l’a sorti de son équipe pendant deux mois, entre mars et mai, il a toutefois respecté un plan convenu avec le joueur formé au club. Début septembre, le technicien confiait que l’idée était de titulariser le Luxembourgeois « entre six et dix fois ». À une journée du terme de la Ligue 1, Chris Philipps pointe à neuf apparitions dans le onze de départ.
Que se passerait-il, en revanche, dans l’hypothèse d’un départ, cet été, d’Albert Cartier ? Avec le discours tenu par Bernard Serin et Philippe Gaillot, Chris Philipps n’aurait, a priori, pas plus de souci à se faire que cela.
M. P. (Le Quotidien)
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 16h30 (huis clos). D’un match à l’autre. Dernier match : Monaco - Metz (37e journée de Ligue 1), samedi 16 mai : 2-0. Prochain match : Metz - Lille (38e et dernière journée de Ligue 1), samedi 23 mai à 21 h.
À l’infirmerie. Récemment opérés d’un genou, Jonathan Rivierez et Guido Milan poursuivent leur rééducation, tout comme Romain Rocchi (genou). Sylvain Marchal (ménisque), de son côté, n’avait pas repris l’entraînement hier. Sa saison est terminée.