R.L. 21/05 : Kemen attend son heure
Publié : 21 mai 2015, 08:29
Kemen attend son heure

Olivier Kemen, capitaine de l’équipe de France U19 et grand espoir des Magpies de Newcastle. Photo MaxPPP
Le dernier match de Newcastle, dimanche, sera peut-être le baptême en Premier League d’Olivier Kemen, un jeune international français formé à Metz qui a filé à l’anglaise voici deux ans. Découverte.
Newcastle joue son maintien dimanche, face à West Ham, et il n’est pas exclu de voir deux produits de la formation messine se croiser sur la pelouse de St James’ Park. Diafra Sakho côté Hammers et Olivier Kemen pour les Magpies. Ce serait un petit événement pour le second. Il n’a pas encore joué en Premier League, mais il est sur le banc des pros « depuis deux-trois mois » et il attend son heure. Il n’est pas le seul. Sur les réseaux sociaux, les fans pressent aujourd’hui l’entraîneur John Carver d’injecter du sang frais dans une équipe en difficulté. Et le nom du jeune milieu figure en bonne position dans leur liste de souhaits.
Le capitaine de l’équipe de France U19 a débarqué depuis deux ans en Angleterre. Son statut d’international et ses prestations ont séduit des grands noms du football et Olivier Kemen a finalement accepté la proposition de Newcastle. « Le projet me plaisait , dit-il. J’ai vu aussi qu’il y avait beaucoup de joueurs français et je me suis dit que ce serait plus facile de m’adapter ».
« Imprégné du club »
Kemen a paraphé un contrat de six ans, en juillet 2013. A l’époque, l’affaire avait ému le FC Metz qui voyait encore s’envoler une pépite qu’il avait formée. A l’origine, pourtant, le natif de Douala (Cameroun) avait failli rater ce train avant de monter dans l’Eurostar. « Olivier était arrivé chez nous à 13 ans, avec deux autres Parisiens , se souvient Bertrand Antoine, le responsable de la préformation. Au début, c’était difficile. Ils ne s’inscrivaient pas dans notre double projet sportif et scolaire et on avait décidé de ne pas les garder. J’ai donc emmené Olivier à la gare pour qu’il fasse des essais ailleurs, comme au Havre. Mais il est revenu pour finir la saison avec nous. »
L’éducateur avait alors retrouvé un garçon « transformé » : « Il a peut-être compris que le cadre était propice à Metz et qu’il fallait bien faire les choses. Du coup, il s’est vraiment imprégné du club et, à la fin, il connaissait tout le monde, des plus petits aux plus grands. »
Kemen peut confirmer. Il ne renie rien de cet attachement aujourd’hui. « Metz m’a tout apporté , admet-il. Ce n’est pas seulement mon club formateur, c’est aussi l’endroit qui m’a fait grandir en tant qu’homme. Je suis fan du PSG depuis tout petit, parce que j’ai grandi en région parisienne, mais Metz est devenu mon club de cœur. »
En Moselle, on continue justement à suivre d’un œil attentif et attendri les performances de ce milieu récupérateur. « Il a un profil de joueur moderne, avec une grosse force athlétique et cette capacité à se projeter vers l’avant voire à finir ses actions , poursuit Bertrand Antoine. En plus, il est déterminé. Il a toujours su où il allait. »
C’est l’autre atout de ce gamin de 18 ans. Il promène une assurance monstre. « Quand je suis arrivé à 16 ans à Newcastle, j e n’ai jamais eu peur et jamais douté , conclut Kemen. J’étais confiant. Je savais ce que j’avais à faire. Après tout, ce n’est que du football. Je me suis dit qu’il fallait travailler, comme je l’ai fait à Metz, c’est tout. »
Christian JOUGLEUX.
« C’est Papiss Cissé qui m’a accueilli »
Olivier Kemen évoque ses premiers pas en Angleterre et ses ambitions à l’Euro U19, avec les petits Bleus.
Olivier Kemen, parlez-nous de vos premiers mois à Newcastle. « C’est Papiss Cissé, l’ancien joueur de Metz, qui m’a accueilli. Il m’a pris sous son aile comme un grand frère. Il m’a montré où faire des courses, comment me nourrir… Ensuite, je me suis rapproché de Mapou Yanga-Mbiwa, qui est mon meilleur ami aujourd’hui. »
• Pas trop de difficultés avec la langue ? « J’ai pris des cours pendant un mois et puis j’ai arrêté. A force d’entendre la langue, c’est venu naturellement maintenant. »
• Qu’est-ce qui change dans le football anglais ? « L’intensité, le rythme. Ici, si tu fais une erreur en match, tu n’as pas le temps de revenir pour te rattraper. C’est du box-to-box , tout le temps. Il y a plus de monde aussi dans un club, avec beaucoup de personnel spécifique, des masseurs, des physio. Et des installations au top. »
« Quand tu vas à l’Euro… »
• Comment avez-vous réussi à vous hisser dans le groupe professionnel ? « J’ai bossé ! J’ai beaucoup marqué en réserve et j’ai réussi de bonnes performances en sélection puisqu’on s’est qualifié pour le championnat d’Europe. Il fallait être patient aussi. Depuis deux, trois mois, je suis avec le groupe professionnel et j’espère jouer enfin un match en Premier League, peut-être le dernier, ce week-end. On joue contre West Ham et Diaf ( Sakho ). »
• Confiant pour le maintien ? « On a notre avenir entre nos mains. On travaille dur. Tout est réuni pour gagner. »
• Auriez-vous eu votre chance plus tôt dans une saison moins compliquée ? « Impossible à dire. On ne peut pas changer le passé de tout façon. »
• Quid de l’Euro U19 cet été ? « J’attends ça avec impatience, mais sans pression. Cette équipe est une belle bande de potes, avec une grosse solidarité. On veut montrer qu’on a grandi. »
• Vous jouerez donc le titre ? « Quand tu vas à l’Euro, c’est pour aller au bout. »
• Vous êtes né à Douala. La sélection camerounaise risque aussi de vous faire de l’œil si vous continuez sur cette lancée… « Je suis en équipe de France depuis les U16. La question ne se pose pas pour moi. »
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 16h30 (huis clos).
D’un match à l’autre. Dernier match : Monaco - Metz (37e journée de Ligue 1), samedi 16 mai : 2-0. Prochain match : Metz - Lille (38e et dernière journée de Ligue 1), samedi 23 mai à 21 h.
À l’infirmerie. Récemment opérés d’un genou, Jonathan Rivierez et Guido Milan poursuivent leur rééducation, tout comme Romain Rocchi (genou). La saison de Sylvain Marchal (fissure du ménisque) est, elle aussi, terminée.
En sélection : Prêté par le FC Metz au club belge de Seraing United, Thomas Didillon a été retenu par Francis Smerecki, le sélectionneur de l’équipe de France U20, pour participer au 43e Festival International Espoirs de Toulon qui aura lieu du lundi 25 mai au dimanche 7 juin.
L’info : Selon le site Africa Top Sports, le FC Metz suivrait l’international gabonais Samson Mbingui (dix sélections). Milieu offensif polyvalent, ce joueur de 23 ans, sous contrat jusqu’en juin 2017, évolue en D1 algérienne, avec le club d’El Eulma.

Olivier Kemen, capitaine de l’équipe de France U19 et grand espoir des Magpies de Newcastle. Photo MaxPPP
Le dernier match de Newcastle, dimanche, sera peut-être le baptême en Premier League d’Olivier Kemen, un jeune international français formé à Metz qui a filé à l’anglaise voici deux ans. Découverte.
Newcastle joue son maintien dimanche, face à West Ham, et il n’est pas exclu de voir deux produits de la formation messine se croiser sur la pelouse de St James’ Park. Diafra Sakho côté Hammers et Olivier Kemen pour les Magpies. Ce serait un petit événement pour le second. Il n’a pas encore joué en Premier League, mais il est sur le banc des pros « depuis deux-trois mois » et il attend son heure. Il n’est pas le seul. Sur les réseaux sociaux, les fans pressent aujourd’hui l’entraîneur John Carver d’injecter du sang frais dans une équipe en difficulté. Et le nom du jeune milieu figure en bonne position dans leur liste de souhaits.
Le capitaine de l’équipe de France U19 a débarqué depuis deux ans en Angleterre. Son statut d’international et ses prestations ont séduit des grands noms du football et Olivier Kemen a finalement accepté la proposition de Newcastle. « Le projet me plaisait , dit-il. J’ai vu aussi qu’il y avait beaucoup de joueurs français et je me suis dit que ce serait plus facile de m’adapter ».
« Imprégné du club »
Kemen a paraphé un contrat de six ans, en juillet 2013. A l’époque, l’affaire avait ému le FC Metz qui voyait encore s’envoler une pépite qu’il avait formée. A l’origine, pourtant, le natif de Douala (Cameroun) avait failli rater ce train avant de monter dans l’Eurostar. « Olivier était arrivé chez nous à 13 ans, avec deux autres Parisiens , se souvient Bertrand Antoine, le responsable de la préformation. Au début, c’était difficile. Ils ne s’inscrivaient pas dans notre double projet sportif et scolaire et on avait décidé de ne pas les garder. J’ai donc emmené Olivier à la gare pour qu’il fasse des essais ailleurs, comme au Havre. Mais il est revenu pour finir la saison avec nous. »
L’éducateur avait alors retrouvé un garçon « transformé » : « Il a peut-être compris que le cadre était propice à Metz et qu’il fallait bien faire les choses. Du coup, il s’est vraiment imprégné du club et, à la fin, il connaissait tout le monde, des plus petits aux plus grands. »
Kemen peut confirmer. Il ne renie rien de cet attachement aujourd’hui. « Metz m’a tout apporté , admet-il. Ce n’est pas seulement mon club formateur, c’est aussi l’endroit qui m’a fait grandir en tant qu’homme. Je suis fan du PSG depuis tout petit, parce que j’ai grandi en région parisienne, mais Metz est devenu mon club de cœur. »
En Moselle, on continue justement à suivre d’un œil attentif et attendri les performances de ce milieu récupérateur. « Il a un profil de joueur moderne, avec une grosse force athlétique et cette capacité à se projeter vers l’avant voire à finir ses actions , poursuit Bertrand Antoine. En plus, il est déterminé. Il a toujours su où il allait. »
C’est l’autre atout de ce gamin de 18 ans. Il promène une assurance monstre. « Quand je suis arrivé à 16 ans à Newcastle, j e n’ai jamais eu peur et jamais douté , conclut Kemen. J’étais confiant. Je savais ce que j’avais à faire. Après tout, ce n’est que du football. Je me suis dit qu’il fallait travailler, comme je l’ai fait à Metz, c’est tout. »
Christian JOUGLEUX.
« C’est Papiss Cissé qui m’a accueilli »
Olivier Kemen évoque ses premiers pas en Angleterre et ses ambitions à l’Euro U19, avec les petits Bleus.
Olivier Kemen, parlez-nous de vos premiers mois à Newcastle. « C’est Papiss Cissé, l’ancien joueur de Metz, qui m’a accueilli. Il m’a pris sous son aile comme un grand frère. Il m’a montré où faire des courses, comment me nourrir… Ensuite, je me suis rapproché de Mapou Yanga-Mbiwa, qui est mon meilleur ami aujourd’hui. »
• Pas trop de difficultés avec la langue ? « J’ai pris des cours pendant un mois et puis j’ai arrêté. A force d’entendre la langue, c’est venu naturellement maintenant. »
• Qu’est-ce qui change dans le football anglais ? « L’intensité, le rythme. Ici, si tu fais une erreur en match, tu n’as pas le temps de revenir pour te rattraper. C’est du box-to-box , tout le temps. Il y a plus de monde aussi dans un club, avec beaucoup de personnel spécifique, des masseurs, des physio. Et des installations au top. »
« Quand tu vas à l’Euro… »
• Comment avez-vous réussi à vous hisser dans le groupe professionnel ? « J’ai bossé ! J’ai beaucoup marqué en réserve et j’ai réussi de bonnes performances en sélection puisqu’on s’est qualifié pour le championnat d’Europe. Il fallait être patient aussi. Depuis deux, trois mois, je suis avec le groupe professionnel et j’espère jouer enfin un match en Premier League, peut-être le dernier, ce week-end. On joue contre West Ham et Diaf ( Sakho ). »
• Confiant pour le maintien ? « On a notre avenir entre nos mains. On travaille dur. Tout est réuni pour gagner. »
• Auriez-vous eu votre chance plus tôt dans une saison moins compliquée ? « Impossible à dire. On ne peut pas changer le passé de tout façon. »
• Quid de l’Euro U19 cet été ? « J’attends ça avec impatience, mais sans pression. Cette équipe est une belle bande de potes, avec une grosse solidarité. On veut montrer qu’on a grandi. »
• Vous jouerez donc le titre ? « Quand tu vas à l’Euro, c’est pour aller au bout. »
• Vous êtes né à Douala. La sélection camerounaise risque aussi de vous faire de l’œil si vous continuez sur cette lancée… « Je suis en équipe de France depuis les U16. La question ne se pose pas pour moi. »
Ch. J.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement le matin. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 16h30 (huis clos).
D’un match à l’autre. Dernier match : Monaco - Metz (37e journée de Ligue 1), samedi 16 mai : 2-0. Prochain match : Metz - Lille (38e et dernière journée de Ligue 1), samedi 23 mai à 21 h.
À l’infirmerie. Récemment opérés d’un genou, Jonathan Rivierez et Guido Milan poursuivent leur rééducation, tout comme Romain Rocchi (genou). La saison de Sylvain Marchal (fissure du ménisque) est, elle aussi, terminée.
En sélection : Prêté par le FC Metz au club belge de Seraing United, Thomas Didillon a été retenu par Francis Smerecki, le sélectionneur de l’équipe de France U20, pour participer au 43e Festival International Espoirs de Toulon qui aura lieu du lundi 25 mai au dimanche 7 juin.
L’info : Selon le site Africa Top Sports, le FC Metz suivrait l’international gabonais Samson Mbingui (dix sélections). Milieu offensif polyvalent, ce joueur de 23 ans, sous contrat jusqu’en juin 2017, évolue en D1 algérienne, avec le club d’El Eulma.