R.L. 26/01/2010 : Metz scotché sur place
Publié : 26 janv. 2010, 08:35
Metz scotché sur place
Battus par Caen, les Messins n’avancent plus, au point de concéder au leader de Ligue 2 leur premier échec domestique de la saison. L’hiver est rude.
Ce n’est plus un podium qui s’offre à eux, c’est le sol qui se dérobe sous leurs pieds : les footballeurs messins ont subi leur premier échec domestique de la saison, hier soir, à l’occasion de la première partie de la mise à jour de leur calendrier. Au fond, perdre contre Caen, leader à peu près imperturbable de la Ligue 2, se situe dans une sorte de logique, pour une équipe successivement tenue en échec à Istres puis face à Brest.
Metz n’avance plus, même si le visage montré hier dans une configuration revue et corrigée a parfois diffusé l’idée d’un possible sursaut. Au passage, il est intéressant de noter qu’une équipe en proie à des tourments offensifs a surtout encaissé trois buts, chez elle, lors d’un match qui pouvait aussi s’envisager sous l’angle du test, face à un candidat sérieux à la montée.
A force de s’entendre dire qu’ils n’y arriveraient pas en attaque, les Messins avaient sûrement oublié qu’ils ne possédaient pas exactement la défense la plus fulgurante de Ligue 2. Admirable discours, vraiment, que celui consistant à stigmatiser un problème au point d’en occulter un autre ! Les Caennais, eux, disent merci : on dénombrait à peu près autant de spectateurs messins sur le terrain qu’en tribunes, lorsque Nicolas Seube a tranquillement ajusté un centre au point de penalty où Kandia Traore a pris son temps, et son pied gauche, pour tester l’extrême vigilance messine incarnée sur ce coup-là par Stéphane Borbiconi, Mario Mutsch et Christophe Marichez (7 e).
Bessat marque encore
C’est sûr, c’est d’un buteur, un vrai, dont Metz avait alors besoin : pour égaliser, juste pour égaliser. Et ce buteur existe, pour de vrai, même si les statistiques de la première moitié de saison et les commentaires déroutants ayant escorté le départ du meilleur buteur messin de l’histoire de Metz (de l’histoire de Metz en Ligue 2 s’entend) ont pu suggérer qu’il n’était plus là : Vincent Bessat a donc surgi, avec l’instinct et la geste du buteur qui n’a pas besoin de douze occasions pour en concrétiser une. Servi par Victor Mendy, Bessat a exécuté une volée du gauche d’une pureté remarquable qui a laissé Alexis Thébaux sans réaction et remis Metz à flots (34 e). Passe de Mendy, but de Bessat, ou le copier-coller de ce que Metz avait déjà réussi à Istres. Hélas, à Metz, il y a du mou partout dans la corde à nœuds…
Entre-temps, par deux fois, Kandia Traore avait buté sur la défense messine ou sur ses propres tourments, dans la surface. Et c’est Metz, à mi-parcours, qui aurait pu virer en tête, si Thibaut Bourgeois idéalement servi par Pascal Johansen avait réussi à cadrer sa frappe (40 e).
Décousue
Puis, au cours d’une deuxième mi-temps que la pratique de l’euphémisme permettra de qualifier de décousue, où aucun projet de jeu ne semblait devoir émerger d’un côté ou de l’autre, les occasions de provoquer la différence n’ont pas été nombreuses. Youssef El Arabi, premier joker caennais, a laissé passer sa chance, à l’heure de jeu, et Grégory Proment a trouvé Christophe Marichez au bout de sa tentative (75 e). Les Messins aussi, ont perdu une belle occasion de prendre le chemin de ce qui aurait pu constituer leur premier succès en 2010 : alors qu’il venait tout juste de succéder à Thibaut Bourgeois, Diafra Sakho s’est présenté face à Thébaux, grâce à un service en profondeur de Victor Mendy, mais le gardien caennais a gagné le duel (83 e). Dans la foulée, c’est un remplaçant du camp d’en face qui a fait pencher la balance : d’une frappe enroulée, du droit, et sans subir la moindre pression messine, Julien Toudic a signé son entrée. Malgré le concours involontaire de Grégory Leca, tout près de dévier un ballon anodin dans ses propres filets, Metz n’est pas revenu, d’autant que Sakho a manqué d’opportunisme sur sa deuxième occasion, la dernière : en voilà un qui nous rappelle quelqu’un… Pour finir, Youssef El Arabi a ajouté un troisième ballon dans les filets lorrains, rapprochant Caen de la remontée. Metz n’en est pas là, loin s’en faut.

Victor Mendy s’est démené sur le front de l’attaque messine. Une grosse activité malheureusement restée lettre morte... Photo Pascal BROCARD
Sylvain VILLAUME.
Publié le 26/01/2010
Battus par Caen, les Messins n’avancent plus, au point de concéder au leader de Ligue 2 leur premier échec domestique de la saison. L’hiver est rude.
Ce n’est plus un podium qui s’offre à eux, c’est le sol qui se dérobe sous leurs pieds : les footballeurs messins ont subi leur premier échec domestique de la saison, hier soir, à l’occasion de la première partie de la mise à jour de leur calendrier. Au fond, perdre contre Caen, leader à peu près imperturbable de la Ligue 2, se situe dans une sorte de logique, pour une équipe successivement tenue en échec à Istres puis face à Brest.
Metz n’avance plus, même si le visage montré hier dans une configuration revue et corrigée a parfois diffusé l’idée d’un possible sursaut. Au passage, il est intéressant de noter qu’une équipe en proie à des tourments offensifs a surtout encaissé trois buts, chez elle, lors d’un match qui pouvait aussi s’envisager sous l’angle du test, face à un candidat sérieux à la montée.
A force de s’entendre dire qu’ils n’y arriveraient pas en attaque, les Messins avaient sûrement oublié qu’ils ne possédaient pas exactement la défense la plus fulgurante de Ligue 2. Admirable discours, vraiment, que celui consistant à stigmatiser un problème au point d’en occulter un autre ! Les Caennais, eux, disent merci : on dénombrait à peu près autant de spectateurs messins sur le terrain qu’en tribunes, lorsque Nicolas Seube a tranquillement ajusté un centre au point de penalty où Kandia Traore a pris son temps, et son pied gauche, pour tester l’extrême vigilance messine incarnée sur ce coup-là par Stéphane Borbiconi, Mario Mutsch et Christophe Marichez (7 e).
Bessat marque encore
C’est sûr, c’est d’un buteur, un vrai, dont Metz avait alors besoin : pour égaliser, juste pour égaliser. Et ce buteur existe, pour de vrai, même si les statistiques de la première moitié de saison et les commentaires déroutants ayant escorté le départ du meilleur buteur messin de l’histoire de Metz (de l’histoire de Metz en Ligue 2 s’entend) ont pu suggérer qu’il n’était plus là : Vincent Bessat a donc surgi, avec l’instinct et la geste du buteur qui n’a pas besoin de douze occasions pour en concrétiser une. Servi par Victor Mendy, Bessat a exécuté une volée du gauche d’une pureté remarquable qui a laissé Alexis Thébaux sans réaction et remis Metz à flots (34 e). Passe de Mendy, but de Bessat, ou le copier-coller de ce que Metz avait déjà réussi à Istres. Hélas, à Metz, il y a du mou partout dans la corde à nœuds…
Entre-temps, par deux fois, Kandia Traore avait buté sur la défense messine ou sur ses propres tourments, dans la surface. Et c’est Metz, à mi-parcours, qui aurait pu virer en tête, si Thibaut Bourgeois idéalement servi par Pascal Johansen avait réussi à cadrer sa frappe (40 e).
Décousue
Puis, au cours d’une deuxième mi-temps que la pratique de l’euphémisme permettra de qualifier de décousue, où aucun projet de jeu ne semblait devoir émerger d’un côté ou de l’autre, les occasions de provoquer la différence n’ont pas été nombreuses. Youssef El Arabi, premier joker caennais, a laissé passer sa chance, à l’heure de jeu, et Grégory Proment a trouvé Christophe Marichez au bout de sa tentative (75 e). Les Messins aussi, ont perdu une belle occasion de prendre le chemin de ce qui aurait pu constituer leur premier succès en 2010 : alors qu’il venait tout juste de succéder à Thibaut Bourgeois, Diafra Sakho s’est présenté face à Thébaux, grâce à un service en profondeur de Victor Mendy, mais le gardien caennais a gagné le duel (83 e). Dans la foulée, c’est un remplaçant du camp d’en face qui a fait pencher la balance : d’une frappe enroulée, du droit, et sans subir la moindre pression messine, Julien Toudic a signé son entrée. Malgré le concours involontaire de Grégory Leca, tout près de dévier un ballon anodin dans ses propres filets, Metz n’est pas revenu, d’autant que Sakho a manqué d’opportunisme sur sa deuxième occasion, la dernière : en voilà un qui nous rappelle quelqu’un… Pour finir, Youssef El Arabi a ajouté un troisième ballon dans les filets lorrains, rapprochant Caen de la remontée. Metz n’en est pas là, loin s’en faut.
Victor Mendy s’est démené sur le front de l’attaque messine. Une grosse activité malheureusement restée lettre morte... Photo Pascal BROCARD
Sylvain VILLAUME.
Publié le 26/01/2010