RL du 12/6 : Le Standard de Metz
Publié : 12 juin 2015, 08:21
Le Standard de Metz
L’arrivée prochaine de José Riga, ex-entraîneur du Standard de Liège, confirme l’orientation belge du FC Metz, où le réseau D’Onofrio gagne en influence. Quitte à mettre en péril son identité ? Analyse.

Les routes de Dominique D’Onofrio et d’Albert Cartier vont se séparer cet été. Photo Anthony PICORÉ
A force, l’attachement du président Serin pour le Standard de Liège et la famille D’Onofrio va finir par se savoir… Saison après saison, le FC Metz se pare d’une touche de Rouche supplémentaire. Le club a d’ailleurs franchi un nouveau pas belge avec la décision de confier son équipe première à José Riga, pour le prochain exercice en Ligue 2. Riga, l’ex-entraîneur du Standard, donc. Soit une nouvelle pièce au puzzle.
Récapitulatif des épisodes précédents. En 2011, Dominique D’Onofrio, aujourd’hui conseiller de Bernard Serin, intégrait Metz dans un rôle de directeur sportif. Il venait tout droit du Standard, club dont son frère, Luciano, était alors le vice-président. L’adjoint d’Albert Cartier, José Jeunechamps, a lui aussi officié du côté du Sclessin, au même titre que Geoffrey Valenne, préparateur physique éphémère à Metz, débauché, à l’époque, du Standard. Sans oublier les bureaux du président et ce club satellite de Seraing, implantés dans la province de Liège…
Gardiens de la mémoire
On continue ? Aujourd’hui, Metz ne peut officialiser la désignation de José Riga tant qu’Albert Cartier est en vacances à l’étranger, mais ce changement consacre le triomphe du courant D’Onofrio. Le conseiller du président ne figurait pas, doux euphémisme, parmi les grands soutiens du coach en place, au contraire d’un Philippe Gaillot par exemple. De même, Sergio Conceicao (Braga) avait été un temps pressenti pour le poste. Encore un ami de la maison D’Onofrio qui dispose de jolis réseaux au Portugal, comme en témoignent le passage éclair à Metz du jeune Teixeira et le retour au bercail de Vion (Porto). Et qui arrive, cet été, dans le rôle du directeur sportif ? Carlos Freitas, ancien employé du Sporting Lisbonne et de Braga. Avec Bernard Serin, ils avaient « des connaissances communes ».
Cette politique a ses atouts. Pour un club économe et confronté à un marché intérieur aussi difficile qu’onéreux, ce réseau parallèle ouvre d’autres perspectives. Avec de belles surprises (Milan, Palomino), des flops (Cherro) et des curiosités (Teixeira, Angani). Aucune cellule de recrutement, de toute façon, ne peut revendiquer 100 % de réussite. Celle-ci, au moins, a le charme de l’inconnu et de l’exotisme. Et Serin ne cache rien de son credo : « Il faut acheter peu cher et vendre plus cher ensuite. » Le Standard était doué en la matière.
Metz devra toutefois veiller à préserver son identité. Car, avec le départ de Cartier, le club perd un ambassadeur passionné qui a toujours mis le blason grenat en avant dans sa communication. Ensuite, la fin de contrat d’un Rocchi et les transferts prévisibles des derniers vainqueurs en Gambardella (Métanire, Bussmann, Sarr et Ngbakoto) ne plaident pas davantage dans le sens d’une identification au club. Et la relève, chez les jeunes (Udol, Deher, Vion…), doit encore s’affirmer.
Pour l’heure, il reste quelques âmes susceptibles de se poser en gardiens du temple, d’entretenir la mémoire. Un Philippe Gaillot dans les bureaux par exemple. Un Christophe Marichez pour entraîner les gardiens aussi. Peut-être un Sylvain Marchal, s’il poursuit l’aventure en L2 ou mène sa reconversion dans le club. Mais le FC Metz, au risque d’insister, semble de plus en plus enclin à devenir une annexe du Standard de Liège. Faut-il s’en émouvoir ? Si quelqu’un croise Carlo Molinari à Saint-Symphorien avec un maillot des Rouches sur le dos, on pourra effectivement commencer à s’inquiéter.
Christian JOUGLEUX.
Bouna Sarr dans le collimateur
Les vacances à Marbella de Bouna Sarr ont dû être régulièrement troublées par les sonneries de son téléphone car il est au centre d’une double actualité : celle des transferts et celle de Guinée-Équatoriale. Le jeune meneur du FC Metz avait en effet été convoqué par le nouveau sélectionneur, Luis Fernandez, pour jouer un match contre le Swaziland, dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la CAN 2017, mais il n’est pas venu et devra s’en expliquer. Il encourt une suspension dans une sélection qu’il n’a pas encore fréquentée.
D’autre part, Sarr représente aussi une valeur marchande pour Metz et son envie de rester en Ligue 1 devrait être comblée cet été. Car Nantes s’intéresse à lui, un autre club français suit le dossier et Lorient devrait entrer dans la danse à son tour, expliquait France Football hier. Cette dernière destination correspondrait au profil joueur et technique du milieu offensif mais il faut avoir envie d’évoluer sur un terrain synthétique. Et les Merlus devront proposer une offre satisfaisante. Selon le site Transfermarkt , sa valeur serait estimée à 1,32 millions d’euros. Metz fera-t-il monter les enchères ?
Bordeaux aime Lejeune
Bordeaux serait intéressé par Kévin Lejeune. Son profil et sa prestation contre les Girondins auraient séduit. L’hypothèse d’une prolongation de contrat à Metz, soulevée par un joueur lié jusqu’en 2016, ne serait pas privilégiée par le club mosellan.
Bussmann après Morel ?
L’après-Bédimo, à Lyon, sera assuré par Jérémy Morel (OM), mais l’OL cherche une doublure qui pourrait être Gaëtan Bussmann. Or, le grand rival, Saint-Etienne, travaille avec l’agent du Messin. Et il faudra remplacer Franck Tabanou (Swansea)...
Bruits de couloir
Les autres bruits évoquent des intérêts de Nantes et Reims pour Yeni Ngbakoto. Yohann Carrasso plairait, quant à lui, à Bastia. Sachant que le gardien a croisé l’entraîneur corse actuel, Ghislain Printant, au centre de formation de Montpellier...
Ch. J.
L’arrivée prochaine de José Riga, ex-entraîneur du Standard de Liège, confirme l’orientation belge du FC Metz, où le réseau D’Onofrio gagne en influence. Quitte à mettre en péril son identité ? Analyse.

Les routes de Dominique D’Onofrio et d’Albert Cartier vont se séparer cet été. Photo Anthony PICORÉ
A force, l’attachement du président Serin pour le Standard de Liège et la famille D’Onofrio va finir par se savoir… Saison après saison, le FC Metz se pare d’une touche de Rouche supplémentaire. Le club a d’ailleurs franchi un nouveau pas belge avec la décision de confier son équipe première à José Riga, pour le prochain exercice en Ligue 2. Riga, l’ex-entraîneur du Standard, donc. Soit une nouvelle pièce au puzzle.
Récapitulatif des épisodes précédents. En 2011, Dominique D’Onofrio, aujourd’hui conseiller de Bernard Serin, intégrait Metz dans un rôle de directeur sportif. Il venait tout droit du Standard, club dont son frère, Luciano, était alors le vice-président. L’adjoint d’Albert Cartier, José Jeunechamps, a lui aussi officié du côté du Sclessin, au même titre que Geoffrey Valenne, préparateur physique éphémère à Metz, débauché, à l’époque, du Standard. Sans oublier les bureaux du président et ce club satellite de Seraing, implantés dans la province de Liège…
Gardiens de la mémoire
On continue ? Aujourd’hui, Metz ne peut officialiser la désignation de José Riga tant qu’Albert Cartier est en vacances à l’étranger, mais ce changement consacre le triomphe du courant D’Onofrio. Le conseiller du président ne figurait pas, doux euphémisme, parmi les grands soutiens du coach en place, au contraire d’un Philippe Gaillot par exemple. De même, Sergio Conceicao (Braga) avait été un temps pressenti pour le poste. Encore un ami de la maison D’Onofrio qui dispose de jolis réseaux au Portugal, comme en témoignent le passage éclair à Metz du jeune Teixeira et le retour au bercail de Vion (Porto). Et qui arrive, cet été, dans le rôle du directeur sportif ? Carlos Freitas, ancien employé du Sporting Lisbonne et de Braga. Avec Bernard Serin, ils avaient « des connaissances communes ».
Cette politique a ses atouts. Pour un club économe et confronté à un marché intérieur aussi difficile qu’onéreux, ce réseau parallèle ouvre d’autres perspectives. Avec de belles surprises (Milan, Palomino), des flops (Cherro) et des curiosités (Teixeira, Angani). Aucune cellule de recrutement, de toute façon, ne peut revendiquer 100 % de réussite. Celle-ci, au moins, a le charme de l’inconnu et de l’exotisme. Et Serin ne cache rien de son credo : « Il faut acheter peu cher et vendre plus cher ensuite. » Le Standard était doué en la matière.
Metz devra toutefois veiller à préserver son identité. Car, avec le départ de Cartier, le club perd un ambassadeur passionné qui a toujours mis le blason grenat en avant dans sa communication. Ensuite, la fin de contrat d’un Rocchi et les transferts prévisibles des derniers vainqueurs en Gambardella (Métanire, Bussmann, Sarr et Ngbakoto) ne plaident pas davantage dans le sens d’une identification au club. Et la relève, chez les jeunes (Udol, Deher, Vion…), doit encore s’affirmer.
Pour l’heure, il reste quelques âmes susceptibles de se poser en gardiens du temple, d’entretenir la mémoire. Un Philippe Gaillot dans les bureaux par exemple. Un Christophe Marichez pour entraîner les gardiens aussi. Peut-être un Sylvain Marchal, s’il poursuit l’aventure en L2 ou mène sa reconversion dans le club. Mais le FC Metz, au risque d’insister, semble de plus en plus enclin à devenir une annexe du Standard de Liège. Faut-il s’en émouvoir ? Si quelqu’un croise Carlo Molinari à Saint-Symphorien avec un maillot des Rouches sur le dos, on pourra effectivement commencer à s’inquiéter.
Christian JOUGLEUX.
Bouna Sarr dans le collimateur
Les vacances à Marbella de Bouna Sarr ont dû être régulièrement troublées par les sonneries de son téléphone car il est au centre d’une double actualité : celle des transferts et celle de Guinée-Équatoriale. Le jeune meneur du FC Metz avait en effet été convoqué par le nouveau sélectionneur, Luis Fernandez, pour jouer un match contre le Swaziland, dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la CAN 2017, mais il n’est pas venu et devra s’en expliquer. Il encourt une suspension dans une sélection qu’il n’a pas encore fréquentée.
D’autre part, Sarr représente aussi une valeur marchande pour Metz et son envie de rester en Ligue 1 devrait être comblée cet été. Car Nantes s’intéresse à lui, un autre club français suit le dossier et Lorient devrait entrer dans la danse à son tour, expliquait France Football hier. Cette dernière destination correspondrait au profil joueur et technique du milieu offensif mais il faut avoir envie d’évoluer sur un terrain synthétique. Et les Merlus devront proposer une offre satisfaisante. Selon le site Transfermarkt , sa valeur serait estimée à 1,32 millions d’euros. Metz fera-t-il monter les enchères ?
Bordeaux aime Lejeune
Bordeaux serait intéressé par Kévin Lejeune. Son profil et sa prestation contre les Girondins auraient séduit. L’hypothèse d’une prolongation de contrat à Metz, soulevée par un joueur lié jusqu’en 2016, ne serait pas privilégiée par le club mosellan.
Bussmann après Morel ?
L’après-Bédimo, à Lyon, sera assuré par Jérémy Morel (OM), mais l’OL cherche une doublure qui pourrait être Gaëtan Bussmann. Or, le grand rival, Saint-Etienne, travaille avec l’agent du Messin. Et il faudra remplacer Franck Tabanou (Swansea)...
Bruits de couloir
Les autres bruits évoquent des intérêts de Nantes et Reims pour Yeni Ngbakoto. Yohann Carrasso plairait, quant à lui, à Bastia. Sachant que le gardien a croisé l’entraîneur corse actuel, Ghislain Printant, au centre de formation de Montpellier...
Ch. J.