RL 08/08 Le FC Metz passe en force
Publié : 08 août 2015, 10:09
Plus solide que séduisant, le FC Metz a décroché sa première victoire de la saison, hier à Sochaux (0-1) grâce à un but très précoce et un Didillon flamboyant.
Après 93 minutes stériles face à Lens (0-0), le FC Metz n’a pas laissé grandir son impatience. Il l’a même comblée fissa. Une minute, à peine, lui a suffi pour ouvrir le score à Bonal hier. Kaprof s’est arraché pour sauver un ballon le long de la ligne de touche, avant de servir Baldé pour une remise sur Ngbakoto, qui a astucieusement décalé Lejeune, premier buteur de la saison face à un gardien livré à lui-même (1re ).
La défense de Sochaux, comme figée, interdite, semblait être restée au vestiaire. Un stade entier venait alors d’être cueilli à froid et les Doubiens de se lester d’un handicap précoce qu’ils ne rattraperont jamais…
La première victoire de la saison sera donc survenue dès la deuxième occasion. C’est heureux pour un candidat déclaré à la montée et ce n’est pas le seul bénéfice de cette soirée. Car, après deux sorties, les Grenats n’ont toujours pas encaissé de buts en championnat et cette garantie défensive n’est pas anodine non plus. Elle méritera seulement cette légère nuance aujourd’hui : si l’arbitre avait sifflé penalty pour un ballon touché par l’épaule de Palomino dans la surface (40e ), le bilan serait peut-être différent ce matin… Naturellement, Metz ne s’en plaindra pas.
Cette certitude défensive vaudra aussi pour Thomas Didillon qui a sorti sa panoplie de super-héros en deuxième mi-temps. Dans une seconde période absolument sochalienne, le FCSM a poussé et multiplié les occasions mais le gamin a dégoûté son hôte à lui seul. Toko Ekambi pourra témoigner. Couché (65e ), du talon (75e ) ou d’une main ferme (76e ), le jeune gardien a tout arrêté. Il n’a été dépassé qu’une seule fois et c’est finalement le poteau qui a frustré le meilleur buteur sochalien de la saison passée (79e ). Ces trois points, ce matin, sont aussi marqués du sceau de Thomas Didillon.
Du caractère
Il fallait du caractère, de toute façon, pour s’extraire de Bonal avec une victoire car cette rencontre ne s’est jamais départie d’une épaisse tension. D’entrée, Mignot avait échangé des mots avec Kaprof, une sacrée teigne au demeurant, et toute la partie s’est jouée sur les nerfs. Fautes viriles, coups vicieux, explications de texte, paroles acides : l’éventail entier a défilé dans un stade déjà poisseux et surchauffé. Metz, d’ailleurs, a semblé à l’aise dans ce débat. Le sang latin injecté cet été n’y est certainement pas étranger.
Les Grenats savent donc aussi se bagarrer et ce sera le dernier enseignement de cette soirée. Alors que la communication messine est fondée sur une volonté de jeu et un romantisme d’inspiration espagnole, cette équipe a aussi montré qu’elle était taillée pour jouer des épaules dans un championnat qui fournit son pesant de combat. C’est un trait supplémentaire sur une palette finalement riche. Il faudra simplement se garder à l’avenir de s’exposer autant aux assauts d’un adversaire. Car Didillon ne pourra pas accomplir des miracles tous les jours.
Christian JOUGLEUX.
Après 93 minutes stériles face à Lens (0-0), le FC Metz n’a pas laissé grandir son impatience. Il l’a même comblée fissa. Une minute, à peine, lui a suffi pour ouvrir le score à Bonal hier. Kaprof s’est arraché pour sauver un ballon le long de la ligne de touche, avant de servir Baldé pour une remise sur Ngbakoto, qui a astucieusement décalé Lejeune, premier buteur de la saison face à un gardien livré à lui-même (1re ).
La défense de Sochaux, comme figée, interdite, semblait être restée au vestiaire. Un stade entier venait alors d’être cueilli à froid et les Doubiens de se lester d’un handicap précoce qu’ils ne rattraperont jamais…
La première victoire de la saison sera donc survenue dès la deuxième occasion. C’est heureux pour un candidat déclaré à la montée et ce n’est pas le seul bénéfice de cette soirée. Car, après deux sorties, les Grenats n’ont toujours pas encaissé de buts en championnat et cette garantie défensive n’est pas anodine non plus. Elle méritera seulement cette légère nuance aujourd’hui : si l’arbitre avait sifflé penalty pour un ballon touché par l’épaule de Palomino dans la surface (40e ), le bilan serait peut-être différent ce matin… Naturellement, Metz ne s’en plaindra pas.
Cette certitude défensive vaudra aussi pour Thomas Didillon qui a sorti sa panoplie de super-héros en deuxième mi-temps. Dans une seconde période absolument sochalienne, le FCSM a poussé et multiplié les occasions mais le gamin a dégoûté son hôte à lui seul. Toko Ekambi pourra témoigner. Couché (65e ), du talon (75e ) ou d’une main ferme (76e ), le jeune gardien a tout arrêté. Il n’a été dépassé qu’une seule fois et c’est finalement le poteau qui a frustré le meilleur buteur sochalien de la saison passée (79e ). Ces trois points, ce matin, sont aussi marqués du sceau de Thomas Didillon.
Du caractère
Il fallait du caractère, de toute façon, pour s’extraire de Bonal avec une victoire car cette rencontre ne s’est jamais départie d’une épaisse tension. D’entrée, Mignot avait échangé des mots avec Kaprof, une sacrée teigne au demeurant, et toute la partie s’est jouée sur les nerfs. Fautes viriles, coups vicieux, explications de texte, paroles acides : l’éventail entier a défilé dans un stade déjà poisseux et surchauffé. Metz, d’ailleurs, a semblé à l’aise dans ce débat. Le sang latin injecté cet été n’y est certainement pas étranger.
Les Grenats savent donc aussi se bagarrer et ce sera le dernier enseignement de cette soirée. Alors que la communication messine est fondée sur une volonté de jeu et un romantisme d’inspiration espagnole, cette équipe a aussi montré qu’elle était taillée pour jouer des épaules dans un championnat qui fournit son pesant de combat. C’est un trait supplémentaire sur une palette finalement riche. Il faudra simplement se garder à l’avenir de s’exposer autant aux assauts d’un adversaire. Car Didillon ne pourra pas accomplir des miracles tous les jours.
Christian JOUGLEUX.