RL du 10.08 :Thomas Didillon:" Je sais garder mes distances"
Publié : 10 août 2015, 07:41
Thomas Didillon : « Je sais garder mes distances »
Auteur d’une prestation impressionnante à Sochaux (0-1), Thomas Didillon savoure la victoire messine et évoque la qualité de la formation dispensée en Moselle. En veillant à ne jamais se mettre en avant.
Peu sollicité face à Lens, Thomas Didillon a dû s’employer autrement à Sochaux pour préserver le succès messin. Photo Pascal BROCARD
Quel regard posez-vous sur votre match à Sochaux ? « Question piège. On commence par une autre ? »
• En êtes-vous satisfait ? « Oui, parce qu’on a gagné. C’était important de lancer la saison, d’autant que Sochaux a montré un beau potentiel offensif. C’est une bonne performance. On a eu l’efficacité d’entrée en plus. »
• Un arrêt a-t-il lancé votre match ? « En général, c’est le premier ballon touché au pied ou la première parole au défenseur qui me lancent. J’ai plutôt besoin de ça. Quand tu es gardien, de toute façon, tu peux n’avoir rien à faire pendant 80 minutes et te prendre une pêche derrière… »
• Vos arrêts ont écœuré Karl Toko Ekambi. Vous en a-t-il parlé ? « On a échangé aucune amabilité. A la base, de toute façon, j’étais là pour lui faire passer une mauvaise soirée. »
« 80 % des espoirs finissent en DH »
• Cette prestation peut, en tout cas, valider le choix de vous nommer n°1. « Déjà, ça me donne une référence et cela valide surtout mon travail de préparation. Ensuite, je suis le premier ravi du choix du club et je vais essayer de montrer que c’était le bon. »
• Christophe Marichez, l’entraîneur des gardiens, semblait inquiet d’un emballement médiatique à votre sujet… « Je sais garder mes distances avec ça. Ce sujet est toujours délicat de toute façon. Quand on vous colle une étiquette d’espoir, c’est à double tranchant. Si vous percez, les gens disent qu’ils l’ont toujours su. Sauf que, dans 80 % des cas, les espoirs censés se retrouver sur le toit du monde, finissent en DH ! Alors je me méfie. »
• Quels sont les bénéfices de votre prêt à Seraing ? « Le gros point de progression, c’est l’approche des matches. Tous les week-ends, il fallait se préparer à une pression certaine, une répétition des efforts. Techniquement, j’ai réglé quelques détails aussi. C’était une belle étape pour moi, que je ne regrette pas. Maintenant, c’est un autre niveau ici. »
• Avez-vous douté d’obtenir un jour votre chance à Metz ? « Bien sûr. Un prêt, c’est toujours dangereux. Pendant un an, on te met ailleurs et tu te demandes si ton statut va changer, quelle image tu vas renvoyer… Mais il y a eu un super suivi, régulier, complet. Même si cela ne m’a donné aucun point d’avance. »
• Quatre gardiens passés par Metz (Delle, Butelle, Agassa et lui) sont aujourd’hui en L1 et L2. Une explication ? « Metz a toujours formé de bons gardiens grâce à une prise en charge spécifique, adaptée et progressive. Il faut aussi savoir qu’on ne peut pas juste former un gardien, il faut aussi former un homme. Il se passe tellement de choses dans la tête… Si vous saviez combien on réfléchit sur le terrain. Un joueur n’a pas le temps, il doit faire sa passe, frapper… Un gardien est tout le temps dans l’analyse et cet équilibre, entre le sport et les études, que revendique le centre de formation de Metz, est vachement intéressant pour ça. »
• Deux gardiens sont à l’écart à Metz. Craignez-vous une situation compliquée s’ils ne trouvent pas un club ? « Non. Comme David (Oberhauser), j’ai déjà bossé avec Anthony (Mfa) et Johann (Carrasso), et je n’ai aucun problème avec eux. Le micmac est contractuel. Nous sommes tous des garçons intelligents et on sait que ni l’un ni l’autre n’est responsable de la situation. Après, ce n’est pas facile de répondre. Je ne sais pas comment cela va se finir, d’autant que le marché des gardiens est compliqué, mais ce n’est pas évident pour eux. »
• Y aura-t-il une rotation des gardiens en coupe demain ? « On ne sait pas et je ne le vivrai pas mal. C’est bien de concerner tout le monde. On tire le groupe vers le haut. »
Christian JOUGLEUX.
Auteur d’une prestation impressionnante à Sochaux (0-1), Thomas Didillon savoure la victoire messine et évoque la qualité de la formation dispensée en Moselle. En veillant à ne jamais se mettre en avant.
Peu sollicité face à Lens, Thomas Didillon a dû s’employer autrement à Sochaux pour préserver le succès messin. Photo Pascal BROCARD
Quel regard posez-vous sur votre match à Sochaux ? « Question piège. On commence par une autre ? »
• En êtes-vous satisfait ? « Oui, parce qu’on a gagné. C’était important de lancer la saison, d’autant que Sochaux a montré un beau potentiel offensif. C’est une bonne performance. On a eu l’efficacité d’entrée en plus. »
• Un arrêt a-t-il lancé votre match ? « En général, c’est le premier ballon touché au pied ou la première parole au défenseur qui me lancent. J’ai plutôt besoin de ça. Quand tu es gardien, de toute façon, tu peux n’avoir rien à faire pendant 80 minutes et te prendre une pêche derrière… »
• Vos arrêts ont écœuré Karl Toko Ekambi. Vous en a-t-il parlé ? « On a échangé aucune amabilité. A la base, de toute façon, j’étais là pour lui faire passer une mauvaise soirée. »
« 80 % des espoirs finissent en DH »
• Cette prestation peut, en tout cas, valider le choix de vous nommer n°1. « Déjà, ça me donne une référence et cela valide surtout mon travail de préparation. Ensuite, je suis le premier ravi du choix du club et je vais essayer de montrer que c’était le bon. »
• Christophe Marichez, l’entraîneur des gardiens, semblait inquiet d’un emballement médiatique à votre sujet… « Je sais garder mes distances avec ça. Ce sujet est toujours délicat de toute façon. Quand on vous colle une étiquette d’espoir, c’est à double tranchant. Si vous percez, les gens disent qu’ils l’ont toujours su. Sauf que, dans 80 % des cas, les espoirs censés se retrouver sur le toit du monde, finissent en DH ! Alors je me méfie. »
• Quels sont les bénéfices de votre prêt à Seraing ? « Le gros point de progression, c’est l’approche des matches. Tous les week-ends, il fallait se préparer à une pression certaine, une répétition des efforts. Techniquement, j’ai réglé quelques détails aussi. C’était une belle étape pour moi, que je ne regrette pas. Maintenant, c’est un autre niveau ici. »
• Avez-vous douté d’obtenir un jour votre chance à Metz ? « Bien sûr. Un prêt, c’est toujours dangereux. Pendant un an, on te met ailleurs et tu te demandes si ton statut va changer, quelle image tu vas renvoyer… Mais il y a eu un super suivi, régulier, complet. Même si cela ne m’a donné aucun point d’avance. »
• Quatre gardiens passés par Metz (Delle, Butelle, Agassa et lui) sont aujourd’hui en L1 et L2. Une explication ? « Metz a toujours formé de bons gardiens grâce à une prise en charge spécifique, adaptée et progressive. Il faut aussi savoir qu’on ne peut pas juste former un gardien, il faut aussi former un homme. Il se passe tellement de choses dans la tête… Si vous saviez combien on réfléchit sur le terrain. Un joueur n’a pas le temps, il doit faire sa passe, frapper… Un gardien est tout le temps dans l’analyse et cet équilibre, entre le sport et les études, que revendique le centre de formation de Metz, est vachement intéressant pour ça. »
• Deux gardiens sont à l’écart à Metz. Craignez-vous une situation compliquée s’ils ne trouvent pas un club ? « Non. Comme David (Oberhauser), j’ai déjà bossé avec Anthony (Mfa) et Johann (Carrasso), et je n’ai aucun problème avec eux. Le micmac est contractuel. Nous sommes tous des garçons intelligents et on sait que ni l’un ni l’autre n’est responsable de la situation. Après, ce n’est pas facile de répondre. Je ne sais pas comment cela va se finir, d’autant que le marché des gardiens est compliqué, mais ce n’est pas évident pour eux. »
• Y aura-t-il une rotation des gardiens en coupe demain ? « On ne sait pas et je ne le vivrai pas mal. C’est bien de concerner tout le monde. On tire le groupe vers le haut. »
Christian JOUGLEUX.