Le FC Metz entend poursuivre sa moisson de points à Créteil, ce soir, dans un petit sommet qui oppose deux équipes sur le podium. La première place est en jeu, en attendant Nancy.

Gaëtan Bussmann et le FC Metz ont encore faim. Leur appétit de points sera-t-il comblé ce soir ? Photo Pascal BROCARD
C’est un choc au sommet qui rappelle un autre temps, l’époque du National et sa bonne vieille bagarre sportive entre Metz et Créteil. Trois ans plus tard, les deux clubs remettent le couvert à l’étage supérieur, avec l’idée de prendre les commandes de la Ligue 2, sous l’œil du leader nancéien qui jouera demain. Sa place est donc à prendre, au moins provisoirement, avec toute la symbolique que ce fauteuil suppose. Car un symbole dit déjà quelque chose. Dans ce cas de figure, il s’agira de dépêcher un message vers la concurrence, de conforter un projet de jeu, d’établir éventuellement une première distance sur les suiveurs et, bien sûr, d’emmagasiner encore et encore cette confiance qui demeure le meilleur carburant.
Il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin car tout roule pour les Messins. Après le coup de frein à domicile, face à Lens (0-0), les Grenats ont enclenché la vitesse supérieure. Sochaux ? Tombé à Bonal, sur un but rapide (0-1). Le Paris FC ? Mâté sur son terrain lui aussi et écarté de la Coupe de la Ligue sur une prolongation maîtrisée (1-2). Valenciennes enfin. Une heure de résistance puis emporté comme les autres à l’arrivée (2-0).
Leader d’un jour ?
Jusqu’ici, le parcours mosellan est donc quasiment parfait. Sa constante la plus intéressante se niche au passage dans ce bilan des buts encaissés en championnat. Aucun. Ou la preuve que ce FC Metz se défend bien. Il faudra s’employer pour désarçonner l’axe Palomino-Reis et tromper un Didillon autoritaire. Il aurait d’ailleurs été intéressant de voir Faneva Andriatsima face à cet attelage tout à l’heure, mais le meilleur buteur cristolien (3 réalisations), blessé, est forfait, comme Dias, suspension oblige.
Cette fois, une opposition plus familière à ce championnat rugueux attend les Messins. Créteil a en effet recruté des profils plus joueurs à l’intersaison, mais garde cette capacité d’impact, défendue par des gabarits rompus à l’art du combat (Diedhiou, Illunga, Konongo). Il appartiendra à Metz de franchir cet écueil-là et de lutter, en parallèle, contre ses propres inconstances. Car Kévin Lejeune et ses partenaires ont souvent présenté deux visages dans leurs sorties : celui d’un groupe dominateur, sûr de sa maîtrise, et celui d’un ensemble plus exposé, vulnérable jusqu’au dernier coup de sifflet. Le premier aspect a toujours fini par l’emporter, mais les Grenats entendent aussi travailler à l’effacement du second visage. C’est la piste à creuser : sécuriser ses avantages.
Une victoire et Metz sera donc leader unique, pour un soir voire au-delà, si Nancy s’embourbe chez les Crocos nîmois. Créteil caresse les mêmes projets ce matin mais il a pu remarquer que son invité du jour voyageait bien. José Riga et ses hommes veilleront donc à maintenir leurs lignes de conduite et de résultats. Pour l’heure, ils ont rempli tous les tests d’un calendrier compliqué.
Christian JOUGLEUX.
Kaprof passe encore son tour
L’Argentin, en reprise, n’est pas dans le groupe pour Créteil.

Et si Falcon débutait ce soir en pointe ? Photo Pascal BROCARD
L’échographie de sa cuisse s’est révélée rassurante, hier, mais Juan Kaprof ne pourra célébrer un retour aux affaires ce soir, faute d’entraînement collectif. Le milieu offensif, qui souffrait d’une élongation, ne retrouvera ses partenaires que demain et ne figure pas dans le groupe de dix-sept éléments retenu par l’entraîneur José Riga.
Qui pour le remplacer ? Une fois encore, Samy Kehli ne figure pas parmi les heureux élus du convoi messin et cette absence devrait donc permettre à Dieudonné Gbaklé de connaître sa deuxième titularisation consécutive dans le couloir droit. La première avait tourné court : le jeune milieu offensif avait été remplacé dès la mi-temps, lundi soir, face à Valenciennes.
De toute façon, les interrogations se faisaient plutôt rares, hier, autour de la composition de départ des Grenats au stade Duvauchelle. Car l’entraîneur belge devrait logiquement renouveler sa confiance à un ensemble qui ne perd pas. Qui gagne la plupart du temps…
Finalement, se pose seulement la question de l’avant-centre et elle doit être un petit dilemme pour José Riga. L’animateur habituel en pointe, Amido Baldé, n’est pas dans la confiance de sa vie. S’il demeure titulaire, il pourrait tenter de renvoyer l’ascenseur. S’il débute sur le banc, il pourrait douter davantage… Il appartiendra à l’entraîneur de trancher ce délicat dossier. Dans le cas de figure d’un changement, Juan Falcon se pose en candidat naturel.
Andriatsima forfait
Du côté de Créteil, Thierry Froger doit composer avec l’absence de son meilleur buteur, Faneva Andriatsima (trois réalisations) et du milieu offensif Rafael Dias. Ce dernier est suspendu, au même titre que le défenseur Marvin Esor.
Gassama et Montaroup, enfin, ne figurent pas dans le groupe retenu par le technicien cristolien. Choix d’entraîneur.
Ch. J.
Hamza Sakhi nouveau Grenat !
LIGUE 2 . Le FC Metz a officialisé, hier, le transfert, pour quatre ans, du jeune Hamza Sakhi. Ce milieu franco-marocain a été formé par la Berrichonne de Châteauroux. Ce milieu racé, technique et polyvalent, a disputé 24 matches de Ligue 2 la saison passée (18 titularisations), ce qui en dit long sur la confiance accordée par Pascal Gastien à ce garçon aujourd’hui de 19 ans. Il est un n°10, capable aussi d’évoluer sur une aile, voire dans
une position de relayeur. Selon France Football , son club aurait refusé une offre d‘un million d’euros cet été pour Sakhi. Elle venait de l’Olympique
de Marseille…