Lionel Cappone, le gardien Lavallois, sort de son but pour empêcher Yeni Ngbakoto, Amido Baldé et André Santos de marquer. Il sera bien moins inspiré sur le but d’Emmanuel Mayuka... Photo MAXPPP
Malmené tout au long de la rencontre par de fringants lavallois, le leader messin s’est pourtant imposé (0-1) grâce à un but de Mayuka. Une victoire heureuse. Mais une victoire quand même.
Metz martyrisé, mais Metz libéré. Grâce au premier but sous les couleurs messines d’Emmanuel Mayuka, les Lorrains se sont imposés, hier, à Laval. Dans la douleur. Mais Kévin Lejeune et ses partenaires gardent les commandes de la Ligue 2 à l’issue de cette sixième journée. Un statut que Nancy leur avait chipé l’espace… d’une petite minute après l’ouverture du score à Marcel-Picot de Youssef Hadji. Mais le nouvel attaquant zambien du FC Metz a frappé, puis Niort a égalisé…
De notre envoyé spécial à Laval
C’est donc bel et bien avec la panoplie de leader que les hommes de José Riga accueilleront les Nancéiens, vendredi prochain. Mais il leur faudra montrer un tout autre visage pour que ce derby ne vire pas au cauchemar. Car les Lorrains ont frôlé le scénario catastrophe, hier, en Mayenne. Dominé par des Lavallois séduisants, entreprenants et accrocheurs, Metz a reçu une véritable leçon dans le jeu. Cette fameuse philosophie chère au staff messin, ce sont bien les troupes de Denis Zanko qui l’ont trimballée sur leur pelouse. Mais l’efficacité n’était pas au rendez-vous.
Tout le contraire de leur adversaire, qui ne s’est procuré que trois petites occasions… sur trois coups de pied arrêtés. La première par Gbaklé, qui voyait sa frappe contrée à la suite d’un corner de Lejeune (4e ), puis sur un coup de tête signé Palomino après un coup franc mal repoussé de ce même Lejeune (45e +1). La troisième tentative était finalement la bonne : le coup franc puissant à la trajectoire fuyante de Ngbakoto perturbait Cappone, qui ne contrôlait pas le ballon. Une aubaine pour Mayuka, entré en jeu quatre minutes plus tôt. Le Zambien faisait parler sa puissance pour inscrire le seul but de la rencontre (0-1, 45e +1).
Alla touche la barre
Le banc messin pouvait laisser éclater sa joie après avoir serré les dents et tendu le dos tout au long de la rencontre. Mais Gonçalvès et les siens n’ont eu de cesse de tirer à blanc. Pourtant, dans le contenu, dans la maîtrise et l’agressivité, ces derniers ont largement dominé les débats. Dès les premières minutes, Didillon devait s’employer sur une frappe de Zéoula (5e ), alors que Palomino, sur sa ligne, contrariait les plans l’ex-Nancéien Malonga après une mésentente entre Balliu et son gardien (7e ). Les vagues mayennaises se succédaient : après un raté de Palomino, Alla plaçait sa tête (20e ), puis Alioui enroulait magistralement son coup franc (28e ). Dans les deux cas, Didillon se révélait décisif.
Face à ces déferlantes, la défense messine était à deux doigts de se noyer, à l’image de cette intervention très limite dans la surface de Palomino sur Malonga (31e ). Le très remuant Alioui ne parvenait toujours pas à régler la mire (45e, 51e ), pas plus qu’Alla dont la lourde frappe passait au-dessus du but de Didillon (61e ).
Au milieu de ce marasme, Ngbakoto tentait de sortir la tête de l’eau. Mais le contre prolongé par les deux entrants, Krivets et Candeias, ne faisait pas de vagues dans la défense lavalloise (70e ). Pourtant, dans la foulée, Mayuka s’offrait donc un beau cadeau de baptême (73e ).
La fin de match était tendue avec des Tangos touchés physiquement et psychologiquement et des Grenats un brin plus fringants et contraints de remercier le ciel lorsque le coup franc d’Alla venait se fracasser sur la barre de Didillon (87e ). Une victoire heureuse donc. Le président Bernard Serin en convenait à l’issue de la rencontre : « On a été chanceux. Mais attention, il faudra d’autres ingrédients pour le derby. » Le message est passé.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Didillon, ange-gardien
Thomas Didillon a encore été très précieux hier soir. Photo MAXPPP Thomas Didillon a encore été très précieux hier soir. Photo MAXPPP
Si le FC Metz n’a pas encaissé de but, hier, il le doit en grande partie à son gardien. Encore une fois décisif.
LA COMPO. Finalement, José Riga avait choisi l’option de la stabilité, hier en Mayenne. En effet, l’entraîneur messin a reconduit le même onze que celui aligné face à Evian TG (2-1), le 29 août dernier, après la sortie de Nuno Reis sur blessure. Par ailleurs, c’est le jeune défenseur Oumar Gonzalez qui est sorti du groupe des dix-sept.
LE GARDIEN. Encore incertain jeudi, Thomas Didillon a finalement gardé les buts messins. Avec efficacité à l’image de cette magnifique détente sur le coup franc enroulé d’Alioui (28e ). Concentré, inspiré, le gardien des Espoirs français fut le maillon fort de son équipe, hier. Encore précieux.
LA DÉFENSE. Elle n’a pas pris de but. Mais que ce fut pénible… Elle peut remercier son gardien et la maladresse des attaquants lavallois. La charnière Özmen-Palomino est apparue fébrile, pas toujours dans le bon tempo et peu inspirée dans ses relances. À droite, Métanire a souffert face à la vivacité de Zéoula, notamment. Balliu s’en est un peu mieux tiré sur "son" côté. Mais dans ce contexte, aucun des deux n’est parvenu à se montrer offensivement.
LE MILIEU. Pris à la gorge d’entrée de jeu, les Messins n’ont guère eu l’occasion (les capacités) à s’imposer dans ce secteur de jeu. Les jeunes Sakhi et Gbaklé ont manqué de justesse et d’impact, tout comme Santos, volontaire mais souvent brouillon. De son côté, Ngbakoto a travaillé défensivement mais n’a quasiment pas existé offensivement. Difficile dans ce contexte. Quant au capitaine Lejeune, il a énormément travaillé, beaucoup couru mais, lui, aussi, a semblé impuissant face aux vagues lavalloises.
L’ATTAQUE. Il est déjà délicat de s’affirmer lorsque son équipe est tant dominée. Mais les rares ballons qu’Amido Baldé a eus à se mettre sous les dents, il les a souvent mal exploités. Remplacé par Mayuka (68e ) qui a jailli de sa boîte pour libérer son équipe et montré, par ailleurs, son dynamisme.
LA DÉCLA. José Riga (entraîneur de Metz) : « C’est une victoire très heureuse. Nous sommes tombés sur des Lavallois très agressifs et nous, nous avons été, par moments, paralysés. Fort heureusement, on a su faire preuve de réalisme dans les deux surfaces. »
J.-S. G.
Présentation officielle
FC METZ. Les abonnés ont rendez-vous, ce matin au stade Saint-Symphorien, avec l’ensemble du groupe professionnel du FC Metz. Au programme, la présentation des joueurs et des membres du staff sur la pelouse à 10h, suivie d’une séance de décrassage sur la pelouse d’honneur puis d’une séance de dédicaces en tribune Ouest jusqu’à 13h. Rendez-vous à partir de 9h30.
