
Buteur au Havre, Romain Métanire l’a promis : « On va récupérer notre place de leader face à Nîmes. » Photo Pascal BROCARD
Après deux résultats nuls face à Nancy et au Havre, les Messins n’ont qu’une idée en tête à l’heure d’accueillir la lanterne rouge nîmoise, ce soir à Saint-Symphorien : renouer avec la victoire. En y ajoutant, si possible, la manière.
Alors qu’ils s’étaient évertués, sans briller, à cultiver l’art de l’essentiel depuis quelques semaines, les Messins ont retrouvé, mardi au Havre (1-1), un certain goût pour cette fameuse maîtrise dont ils veulent faire leur fond de commerce depuis l’arrivée de l’attelage Freitas-Riga.
Pour autant, malgré une prestation assez pertinente dans l’ensemble, Kévin Lejeune et ses partenaires ont laissé filer deux nouveaux points après ceux abandonnés sur leur pelouse face au voisin nancéien (0-0). Deux nuls d’affilée qui font le bonheur de Dijon, nouveau leader intraitable depuis la quatrième journée avec une série de cinq victoires d’affilée.
Ce soir, les Lorrains ont l’occasion de repasser devant leur bourreau de la Coupe de la Ligue (défaite 2-0 le 28 août dernier). Au moins provisoirement, les Bourguignons ne jouant que demain face à Laval. Mais au-delà du seul classement, le FC Metz, toujours invaincu en championnat, doit renouer avec la victoire afin de respecter les temps de passage… Et, pourquoi pas, par la même occasion, soigner son image, un brin écornée lors du derby et, surtout, lors de son séjour à Laval (malgré un heureux succès, 1-0).
De ce point de vue, les esthètes se réjouiront sans doute des signaux positifs envoyés depuis la Haute-Normandie. Les Lorrains, avec une équipe à nouveau remaniée, ont affiché une certaine maîtrise et fait preuve de plus de fluidité dans leurs mouvements. Rien d’absolument parfait encore. Mais de quoi y voir plus clair, en tout cas, à propos de la fameuse philosophie de jeu érigée en étendard depuis juin dernier.
Autrement dit, il serait de bon ton, à l’entrée de l’automne, qu’un vent nouveau souffle sur Saint-Symphorien. Afin de balayer les doutes quant aux capacités de cette équipe à faire plaisir à son public tout en engrangeant les résultats. « Gagner à Saint-Symphorien, devant nos supporters est une obligation , tranche José Riga. On se doit de renouer avec le succès pour eux afin d’entretenir et d’encourager encore un peu plus l’engouement que doit susciter le FC Metz. »
Si l’entraîneur messin devine évidemment que son adversaire du jour, malgré son statut de dernier de la classe, ne passera pas par la Lorraine en victime expiatoire, autre chose qu’une victoire face aux Nîmois, tout à l’heure, ferait tâche dans le ciel grenat.
Maoulida ne reverra pas Saint-Symphorien
Des Nîmois toujours à la recherche de leur première victoire cette saison (4 nuls, 4 défaites) et en proie à un nouvel imbroglio entre le président Christian Perdrier et son joueur Toifilou Maoulida. L’ancien Messin (2003-2004) a, en effet, décidé « de prendre un peu de recul » et ne figure donc pas dans le groupe appelé à se présenter sur la pelouse de Saint-Symphorien ce soir.
En cause, un tacle présidentiel après le nul concédé, mardi, face au Paris FC, que Maoulida, qui a raté un penalty dans le temps additionnel, n’a guère goûté. Des propos que l’attaquant nîmois a relayés via sa page Facebook : « Qu’est ce qu’il fait encore là sur le terrain Toifilou Maoulida, il n’a pas à être sur le terrain". Réponse du coach : "Je prends mes responsabilités sur mes choix, vous n’avez rien à me dire concernant le sportif. »
Pas de quoi aborder sereinement ce choc des extrêmes.
Mais ça, évidemment, ce n’est pas le problème de Messins dont le seul souci consiste à (enfin) sortir le grand jeu…
Jean-Sébastien GALLOIS.
José Riga : « Livrer un match plein »

José Riga (à gauche) et son adjoint José Jeunechamps espèrent que leur équipe va « bonifier le point pris au Havre » ce soir à Saint-Symphorien, face aux Nîmois. Photo Anthony PICORÉ
Frustré par le résultat (1-1) mais rassuré par la partition jouée par son équipe mardi au Havre, l’entraîneur messin attend une confirmation dès ce soir face à Nîmes.
A près une prestation timorée face à l’ASNL, votre équipe a montré un visage plus séduisant au Havre. Une explication ? « C’est vrai que contre Nancy, on a semblé un peu paralysé. Sans doute en raison de l’enjeu du derby. Peut-être qu’inconsciemment, nous avons eu tendance à entreprendre un peu moins pour ne pas prendre de risques. Mais si nous ne sommes pas parvenus à nous libérer, l’envie, elle, était là. La même qui anime le groupe à chacune de ses sorties. Je peux le certifier. Au Havre, la fraîcheur et la qualité de certains ont permis plus de fluidité dans le jeu. Par exemple, sans incriminer Ivan ( Balliu ), bien au contraire, l’apport de Tiago ( Gomes ) sur le côté gauche de la défense a été bénéfique dans la construction. Georges Mandjeck a également été intéressant au milieu. J’ai vu des choses probantes. »
• Par contre, votre équipe manque toujours d’efficacité devant le but adverse… « C’est cet ingrédient qui nous manque effectivement pour faire la différence. Oui, nous sommes en panne d’efficacité. Cela dit, avec seulement neuf buts inscrits, nous sommes la sixième attaque de Ligue 2… C’est un peu le reflet de ce championnat serré et au sein duquel j’ai le sentiment que tout le monde peut battre tout le monde. Pour autant, comme je l’ai déjà dit, j’attends évidemment mieux dans le domaine offensif. »
« Reprendre notre marche en avant »
• Mardi, le FC Metz a perdu son statut de leader au profit de Dijon. Anecdotique ? « Ce qui m’importe avant tout, c’est que nous retrouvions le goût de la victoire. On doit reprendre notre marche en avant et cela ne se fera qu’en se concentrant uniquement sur nous-mêmes. Après une petite période de doute, une victoire arrachée au forceps à Laval ( 0-1 ) sans avoir existé et un derby durant lequel nous sommes restés dans les starting-blocks, le déplacement au Havre nous a redonné quelques éléments positifs pour repartir du bon pied. Face à Nîmes, j’espère donc voir mon équipe livrer un match plein. »
• Sur le papier, la réception de Nîmes, lanterne rouge, semble une occasion idéale. Faut-il craindre le match piège ? « Chaque match présente sa part de danger. Penser que nous allons avoir un match facile, que nous allons pouvoir dérouler simplement en nous fiant au classement de notre adversaire, serait la pire des approches. Bien qu’ayant débuté le championnat avec un handicap (impliqués dans l’affaire des matches présumés truqués en Ligue 2, les Nîmois ont écopé d’un retrait de huit points ), cette équipe vit, elle existe. Nancy a souffert chez elle ( 2-2 ) et mardi, elle obtient le nul ( 1-1 ) face au Paris FC en ratant un penalty en fin de match. Nîmes ne viendra pas à Saint-Symphorien en victime consentante. Il s’agit bien d’un nouvel obstacle à franchir. Mais on se doit de l’emporter parce qu’il faut bonifier le point pris au Havre. »
J.-S. G.
On reprend les mêmes…

Quatrième titularisation pour Sezer Özmen, ce soir. Photo Pascal BROCARD
José Riga a reconduit le groupe de dix-sept joueurs ayant fait escale au Havre mardi. En quête de stabilité, le staff messin ne devrait pas non plus bouleverser son onze de départ pour la réception de Nîmes.
Depuis l’ouverture de la saison, José Riga a régulièrement été contraint de jongler avec les événements pour désigner un groupe. À la veille de la réception de la lanterne rouge nîmoise, le staff messin a (enfin) pu jouer la carte de la stabilité puisque les dix-sept joueurs convoqués sont les mêmes que ceux qui avaient pris la direction du Havre mardi.
Reste désormais à savoir si le technicien belge alignera la même équipe au coup d’envoi. Sans dévoiler ses plans, José Riga a expliqué, hier, que son équipe avait trouvé, sur la pelouse du stade Océane, « une certaine fluidité et un équilibre » qu’il ne devrait donc pas remettre en cause. Tout en ajoutant qu’il était nécessaire, aussi, de « prendre en compte le degré de récupération de ceux n’ayant pas joué depuis un certain temps ». Dans son viseur, Gomes ou Mandjeck. Deux éléments qui ont grandement contribué, mardi, à stabiliser un ensemble parfois brinquebalant ces dernières semaines.
Sassi fait également partie des nouveautés aperçues au Havre. Pour autant, le Tunisien repartira-t-il avec la panoplie de titulaire ? Si son bagage technique est indéniable, son influence sur le jeu n’est pas encore flagrante. En cause, « des approximations dans le dernier geste alors qu’il parvient régulièrement à faire la différence ». Dixit son entraîneur.
« De plus en plus compliqué »
Du coup, il n’est pas impossible de voir Santos débuter la partie à la récupération aux côtés de Mandjeck. Derrière, rien ne devrait changer. Oberhauser – auteur « d’une bonne prestation » au Havre, selon José Riga – gardera les buts messins en l’absence de Didillon (blessé) devant un quatuor composé de Métanire, Özmen, Palomino et Gomes (sauf si le staff l’estime un peu juste pour enchaîner deux matches en moins d’une semaine ; Balliu retrouverait alors le couloir gauche). Au milieu, le très remuant Kaprof sera associé à Lejeune dans l’axe et Ngbakoto à gauche. Devant, Mayuka a la faveur des pronostics.
De leur côté, les Nîmois, qui ont débarqué en Lorraine hier en fin d’après-midi, seront privés de l’ancien Messin Touafilou Maoulida ( lire par ailleurs ) alors que Fabre, absent mardi lors de la réception du Paris FC (1-1), revient dans le groupe de José Pasqualetti. Un entraîneur qui se refuse d’abdiquer : « Ça devient de plus en plus compliqué, on ne peut pas nier les faits et les chiffres, mais est-ce pour autant qu’on doit baisser les bras et renoncer ? La réponse, bien évidemment, est non. »
J.-S. G.
Lejeune et Métanire suspendus
FC METZ. Ayant reçu trois avertissements dans une période incluant dix rencontres de compétition officielle, Kévin Lejeune et Romain Métanire ont écopé, hier, après la réunion de la Commission de discipline de la LFP, d’un match ferme de suspension. Le capitaine et le latéral droit du FC Metz manqueront donc à l’appel lors du déplacement des Messins à Brest, le samedi 3 octobre (10e journée de L2).