Metz/Algrange facile, trop facile
Après avoir plié le match d’entrée, les Grenats de Fanzel ont joué sur un but face à un adversaire réduit à dix, mais ont, souvent, manqué de réalisme.

L e match. Le premier quart d’heure n’était pas terminé qu’on avait compris. Sur une pelouse à l’herbe un peu trop drue et dense, les Messines avaient fêté leurs retrouvailles avec Algrange de deux jolis buts. Héloïse Mansuy, l’internationale U19, avait coupé au premier poteau d’un coup de tête décroisée un corner bien distillé par Meryll Wenger (9e ) et un peu plus tard, une action pleine de détermination d’Adeline Janela avait été conclue comme à la parade par Julie Wojdyla qui rodait par là (14e ).
Ce n’était que mérité pour une équipe qui était rentrée dans la partie pied au plancher et qui déroulait sur le côté droit. Car, d’entrée, Wojdyla avait failli signer de la tête l’ouverture du score (2e ), le ballon étant dégagé sur la ligne par un défenseur nordiste. Rouvroy était sous pression et se défendait comme il pouvait.
Le fait du match. Et puis, sur une nouvelle déferlante, Wojdyla, en renarde des surfaces, était à la conclusion, mais Mélanie Pottier sortait le ballon de son but du bras. Rouvroy n’échappait pas à la double sanction : exclusion et penalty (20e ). Mais Elodie Martins manquait l’envoi. Les Nordistes allaient devoir jouer à dix pendant 70 minutes. Jennifer Brocheray n’en demandait pas plus et enfonçait le clou d’un jolie frappe : 3-0 (21e ). On se disait alors que l’addition serait salée à l’arrivée. On se trompait.
Manque de réalisme. En effet, la malchance collait d’abord aux basques de Meryll Wenger qu’on trouvait partout mais qui croisait trop un premier tir au pied du poteau de Marion Mancion (23e ) avant de toucher le montant de la cage visiteuse au terme d’une action d’envergure qu’elle avait initiée (35e ). On a restait là à la pause.
Et l’attaque-défense reprenait de plus belle. Mais cette fois, Michel Catalano avait revu sa copie et les Nordistes avec deux lignes de quatre pour une seule attaquante ne bougeaient plus de leur camp. Du coup, Metz-Algrange éprouvait des difficultés à remettre du rythme dans la partie. Et si les occasions bien ébauchées se multipliaient, l’efficacité faisait gravement défaut. Il allait falloir attendre l’heure de jeu dépassée et une action concertée entre Morel, Wenger et De Brito pour voir cette dernière ajouter un quatrième but. Et on allait s’arrêter là puisque la recrue de Vendenheim s’embrouillait au moment de conclure un but tout fait procuré encore une fois par Wenger, très en jambes. Du coup, Metz qui aurait pu facilement doubler la mise, devait se contenter d’une victoire facile mais a minima.
La joueuse du match. L’ex-Montpelliéraine Meryll Wenger aura été, hier, de tous les coups. Il n’aura manqué qu’un but à la remplaçante de 21 ans de M-C. Léger.
A. Z.
u19
Metz, c’est efficace
Stade Dejerine. 150 spectateurs environ. Arbitre : M. Pion. Buts pour le Paris FC : Keita (50e s.p.) ; pour Metz : Larrière (18e , 30e , 67e ), Diakhaté (53e ).
Metz avait la possibilité de lancer sa saison hier à Paris. Opposés à une équipe parisienne dans le doute, les Grenats n’ont pas fait dans le détail (4-1). Si l’entraîneur lorrain voulait mettre en avant le succès collectif de son groupe, impossible d’ignorer les deux principaux artisans du succès mosellan. A commencer par l’intenable Alexis Larrière, triple buteur. A la 18e minute, il trouvait l’ouverture sur un service parfait de Mathis (1-0) et se montrait tout aussi efficace sur des passes de Maziz (2-0, 30e ) et Arslan (4-1, 67e ). Entre-temps, Diakhaté (3-1, 53e ) avait répondu à un penalty logique de Keita (2-1, 50e ). « Aujourd’hui (hier), nous avons été réalistes et récompensés d’un match plein. Je suis satisfait », confiait Sébastien Muet à la fin de la rencontre.
J. L.