D’ici quelques mois, Jose Palomino sera libre de choisir une nouvelle destination. Le FC Metz a tout intérêt à prolonger ce défenseur devenu incontournable sur le terrain et très populaire en tribunes.

Le Nancéien Youssouf Hadji et d’autres attaquants de Ligue 2 ont pu vérifier le volume de jeu de Jose Palomino. Photo Pascal BROCARD
La genèse de ce couple fut lente et progressive depuis juillet 2014, avec un temps de découverte et un apprivoisement réciproque. Entre Metz et Jose Palomino, c’est une affaire qui roule aujourd’hui. Car l’Argentin a conquis les cœurs à Saint-Symphorien, en procédant pas à pas. Sans forcer sa nature. Cette flamme est née d’un feu sans artifices.
Non, ce garçon ne triche pas et Metz adore ce qu’il donne à voir. Une envie monstre, un investissement irréprochable, un goût pour l’impact et même trois buts sous pavillon grenat. Le dernier en date à Brest, samedi. Sans lui, Metz serait resté en rade (1-1). Ce n’est pas nouveau : depuis le début de saison, Palomino diffuse un sentiment de sécurité en défense. En patron.
En périphérie, le charme agit aussi. Palomino promène le même sourire en ville et dans le vestiaire. Il tente de s’exprimer en français dès que l’occasion le permet. Sans oublier cette vidéo sur le site officiel du club, qui achevait de consacrer cette image d’homme simple et sympa : on l’y voyait gratter guitare et jouer la sérénade du footballeur exilé. Écrite par ses soins, s’il vous plaît.
« Je me sens très bien ici »
Et si l’idylle prenait fin l’été prochain ? Son contrat s’achève en juin 2016 et Palomino sera libre de choisir une nouvelle destination dès janvier. Pour filer gratuitement. Metz a tout à perdre : un joueur qui fait autorité et la monnaie d’un transfert. « On verra bien s’il y a des propositions , évacue l’intéressé, mais je ne pense qu’à jouer et aller au bout de mon contrat. Je sais que mon agent et le club ont commencé à discuter. » Dit autrement : il n’exclut pas de prolonger.
Metz a plusieurs atouts dans sa manche. A commencer par la gratitude de son défenseur : « Je sais que ce club m’a donné l’opportunité de jouer en Europe », répète-t-il. L’Argentin est également attaché à la ville et la possibilité de retrouver la Ligue 1 s’inscrit dans sa ligne de progression. « Si on monte, je veux rester », appuie-t-il. Le cas échéant ? « Ce n’est pas un problème non plus. Je me sens très bien ici ». Cette sortie soulagera plus d’un supporter…
L’effet José Riga pourrait aussi peser dans sa réflexion. « Je suis très heureux d’avoir un coach comme lui , confie Jose Palomino. Il a changé notre manière de jouer et j’apprends la patience avec lui. Par exemple, il me dit d’être plus tranquille, parce que je suis trop nerveux parfois… »
Enfin, ce garçon qui rêve de « sélection argentine » cultive aussi l’humilité, préférant parler « progrès » que de s’attarder sur sa popularité : « Tant mieux si les gens m’apprécient, j’essaie de faire du mieux possible, mais on a encore plein de choses à améliorer. On ne marque pas assez malgré nos occasions, il faut travailler la dernière passe et aussi faire plus attention car nos deux derniers buts encaissés sont venus de fautes de concentration. » Non, vraiment, il faut garder Palomino.
Christian JOUGLEUX.