R.L. 28/11 : Le FC Metz remet le couvert
Publié : 28 nov. 2015, 07:55
Le FC Metz remet le couvert

Les Messins ont le sourire : José Luis Palomino vient d’inscrire le cinquième but de la soirée. Photo Pascal BROCARD
Les Messins ont retrouvé la lumière, hier, en étrillant Bourg-en-Bresse (5-0) sur leur pelouse de Saint-Symphorien. Le tout grâce à une prestation globalement maîtrisée de bout en bout. Une (belle) nouveauté.
Après leur malheureuse sortie de route face à Auxerre, les Messins n’avaient d’autre choix que d’emprunter le chemin de la victoire, hier, à l’occasion de la réception de Bourg-en-Bresse. Afin de retrouver ce soupçon de confiance qui risquait de s’étioler inévitablement mais surtout pour renflouer leur capital points. Mission accomplie. Le tout en soignant leur différence de but…
Avant la rencontre, José Riga avait réclamé « autre chose dans l’attitude et le contenu ». Un mode d’emploi que ses joueurs se sont borné à appliquer. Dès l’entame du match, Kévin Lejeune et ses partenaires n’ont eu de cesse de chercher la percussion et d’exercer un pressing très haut. Et cela a payé. Le tout sur la durée, ce qui était rarement, voire jamais arrivé cette saison.
Metz a donc lâché la bride malgré un premier avertissement signé Sané qui, seul face à Didillon, ne réglait pas la mire (17e ). Ce que parvenait à faire, par contre, Mayuka, servi par Candeias. Mais la reprise de l’attaquant messin était repoussée sur sa ligne par un défenseur burgien (19e ). Persévérant, le Zambien provoquait quelques instants plus tard un penalty – généreux – que Kévin Lejeune transformait sans trembler (1-0, 21e ). Un but synonyme de délivrance mais qui ne désinhibait pas totalement les Lorrains puisque dans la foulée, Traoré manquait de peu l’égalisation en catapultant sa reprise au-dessus des buts de Didillon (23e ), qui intervenait ensuite sur une tentative signée Berthomier (26e ) avant de gagner son duel face Sané (42e ).
Entre-temps, Kévin Lejeune avait lâché une superbe frappe détournée par Fabri (38e ), mais c’était finalement à Emmanuel Mayuka que revenait le dernier mot. Avec cette panoplie de renard des surfaces qui lui va si bien, le Zambien profitait d’une confusion dans la défense de Bourg-en-Bresse pour inscrire le deuxième but de la soirée (2-0, 44e ).
Une efficacité retrouvée
De quoi aborder la seconde période avec entrain à l’image de ce centre de Candeias catapulté dans les filets avec détermination par Yeni Ngbakoto (3-0, 49e ). Souvent montré du doigt – à juste titre – le manque d’efficacité devant le but n’était donc pas d’actualité ce vendredi. Pour preuve, si les tentatives d’André Santos (51e ) et Juan Kaprof (55e ) ne payaient pas, Jonathan Rivierez, lui, ne se privait pas pour corser l’addition (4-0, 72e ).
Le FC Metz avait ainsi retrouvé cette envie, cette persévérance et cette cohérence qui lui ont parfois fait défaut et qui avaient totalement disparu face à Auxerre. Du coup, malgré une réaction burgienne signée Boussaha, qui trouvait le poteau de Didillon (74e ), les Lorrains déroulaient un jeu bien plus conforme à leur supposé standing et digne de leurs ambitions. D’autant que pour finir la soirée en apothéose, Yeni Ngbakoto offrait, sur coup franc, le cinquième but à José Luis Palomino, monté aux avant-postes (5-0, 82e ). Preuve que la gourmandise n’est vraiment pas un vilain défaut !
Le FC Metz renoue donc avec le succès. De quoi être rassuré sur sa capacité à rebondir. Dans le jeu et la manière, il lui faut maintenant s’inspirer de cette prestation qui a démontré que ce petit grain de folie lui va si bien. Reste maintenant à le cultiver à nouveau. Dans la durée.
Jean-Sébastien GALLOIS.
La défense était aussi d’attaque

Emmanuel Mayuka est impliqué sur les deux premiers buts du FC Metz. Photo Pascal BROCARD
Il serait difficile d’extraire un Messin de cette soirée car les Grenats ont tous participé à la fête hier. Même les défenseurs y sont allés de leur contribution offensive…
DIDILLON. De retour aux affaires après une triple fracture à un doigt et un intérim convaincant de David Oberhauser, le gardien a rendu une copie sérieuse pour un travail toutefois limité. Avec un arrêt facile devant Berthomier (26e ), une bonne sortie sur un coup franc bressan (36e ) et une intervention nécessaire face à Sané notamment (42e ). Une reprise pépère.
RIVIEREZ. Comme Reis, il a essuyé un vilain courant d’air en laissant Sané s’infiltrer dans la surface (42e ), mais Rivierez a offert une prestation défensive plus sereine que face à Auxerre. Plus rare chez lui : il s’est montré en attaque pour adresser un centre nickel à Santos (52e ) et a surtout signé le 4-0 en renard des surfaces (72e ).
REIS. L’attaque de Bourg-en-Bresse a peu existé et lui aussi y a contribué, en contrôlant globalement Boujedra et ses copains.
PALOMINO. Toujours habile pour compenser les flottements de ses coéquipiers, l’Argentin s’est comporté comme à l’accoutumée : en patron de la défense. Et il a également participé à la fête en inscrivant son but (82e ).
GOMES. Lui aussi a rectifié le tir après une prestation terne face à Auxerre. Rien de transcendant mais du sérieux et un danger relatif et contrôlé de son côté.
SANTOS. Face à un adversaire qui ouvre le jeu, il a profité des espaces pour distribuer les ballons et s’est même signalé offensivement. Avec une frappe plein axe à côté (13e ) et une seconde bien captée par le gardien (52e ).
LEJEUNE. Positionné dans un rôle de récupérateur, avec Santos, le capitaine s’est mis en évidence de tous les côtés du terrain. Premier buteur sur penalty, avec un contre-pied d’école, il a aussi expédié une frappe lourde déviée par Fabri (38e ) et signé un bon retour défensif dans les pieds de Boussaha (34e ). Bref, omniprésent et précieux. Remplacé par Mandjeck (88e ).
KAPROF. Ce garçon est rafraîchissant. Créatif, généreux et spontané, il joue collectif, participe à l’effort défensif et crée des décalages prompts à décontenancer une défense. Mieux : il a su se canaliser pour sortir un match sans carton. L’Argentin mérite d’être revu. Remplacé par Gbaklé (73e ), après une tête sur la barre (72e ).
NGBAKOTO. Buteur à la réception d’un centre de Candeias (50e ) et passeur décisif pour Palomino (82e ), il a trouvé la récompense d’une implication de tous les instants.
CANDEIAS. Il n’était pas décisif jusqu’ici. Le constat est obsolète. Son premier centre vers Mayuka méritait un but (19e ), qui est finalement venu sur une autre offrande convertie par Ngbakoto (50e ).
MAYUKA. Un attaquant messin à l’origine de deux buts, ça se souligne. C’est lui qui provoque un penalty généreux en jouant bien le coup sur un duel avec Perradin (20e ) et c’est encore lui qui récupère un ballon dans la surface, en profitant d’un flottement général, pour fusiller Fabri (44e ). Avec rondade et salto arrière pour fêter l’événement. Du reste, il n’a pas eu beaucoup d’autres occasions de se montrer. Remplacé par Falcon (78e ).
Christian JOUGLEUX.
« C’est ça une équipe de foot »
Hervé Della Maggiore, entraîneur de Bourg-en-Bresse : « J’ai un sentiment de honte par rapport à ce qu’on a montré. On avait à cœur de faire une bonne prestation face à un cador du championnat. On réussit une première mi-temps correcte, malgré deux buts de retard. En deuxième, c’était nul. Il n’y avait rien. […] Si on n’arrive pas à enchaîner deux matches de suite, il ne faut pas les jouer. Cela veut dire qu’on n’a pas le niveau. Là, j’ai fait trois changements mais il y a beaucoup plus de joueurs qui méritaient de sortir. J’aurais bien changé la totalité de l’équipe. »
José Riga, entraîneur du FC Metz : « Je voulais cette victoire, les joueurs aussi. La semaine dernière, ils avaient donné moins que le minimum et ils avaient été sanctionnés. Aujourd’hui (hier) , l’intention était présente. On a pu avoir un match facile parce qu’on l’a voulu et on a été efficace. Ce n’est qu’une partie du chemin, mais je suis aussi content pour les supporters et d’avoir fait ça à domicile. On recherche ça depuis un moment et c’est bien de crédibiliser ce qu’on fait et qui n’est pas forcément visible. […] S’appuyer sur un collectif avec la même envie, c’est ça pour moi une équipe de foot. »
José Luis Palomino, défenseur du FC Metz : « On a été agressif et concentré tout au long de la rencontre. Cette victoire, on la devait à notre public après la défaite face à Auxerre. C’est une belle revanche. »
Kévin Lejeune, capitaine du FC Metz : « C’est une très belle réaction, notamment au niveau de l’envie et de l’état d’esprit. On a fait preuve de sérieux après le non-match face à Auxerre. On marque cinq buts et, il faut le souligner, on n’en encaisse pas. Maintenant, même s’il faut savourer ce succès, il ne faut pas croire non plus que c’est une fin en soi. Il faut confirmer mardi face au Red Star. »
Yeni Ngbakoto, milieu offensif du FC Metz : « Nous avons réalisé une belle performance collective. Cette semaine, nous avons beaucoup parlé entre nous et avec le staff. Le contenu de ces discussions reste évidemment dans l’intimité du vestiaire mais cette mise à plat à payer. Il s’agit peut-être d’un match référence. En tout cas, c’est un match et une performance sur laquelle on doit s’appuyer car l’état d’esprit était le bon. On a fait les efforts les uns pour les autres. C’est bien. »
Le naufrage de Bourg
Il est difficile de souligner les bonnes phases d’une équipe qui a totalement perdu pied et qui s’est vue sanctionner en conséquence. Julien Fabri, le gardien bressan, a bien sorti quelques parades, mais le score parle contre lui. À l’image d’une défense à la rue, Florent Perradin a connu une partie tout aussi délicate et concédé un penalty qui a lancé la dynamique messine. Sinon ? Quelques rares éclairs dans la nuit messine. Une échappée de Sané pour une frappe dans le petit filet (17e ). Un raté de Traoré pour l’égalisation (23e ). Et ce tir sur le poteau de Boussaha qui aurait pu sauver l’honneur (75e ). Le promu a certes la deuxième meilleure attaque de Ligue 2 (26 réalisations) mais il traîne aussi comme un boulet son bilan défensif. Avec 29 buts encaissés, il est désormais, et de loin, la pire référence du championnat en la matière. Saint-Symphorien a pu comprendre pourquoi hier.
FC Metz: Kaboré frappe déjà

Moustapha Kaboré a un an pour s’imposer à Metz. Photo Anthony PICORÉ
La réserve du FC Metz reçoit ses voisins de Pagny-sur-Moselle ce dimanche. Dernière recrue du FC Metz, le Burkinabé Moustapha Kaboré pourrait jouer son premier match à domicile. Après un doublé à Biesheim…
En foulant la pelouse du Haut de Blémont, ce dimanche, les joueurs de Pagny-sur-Moselle pourraient voir apparaître une tête inconnue dans les rangs de leur adversaire. Moustapha Abdoul Kaboré, c’est son petit nom. Ce natif du Burkina Faso est la dernière recrue du FC Metz. Il est un transfuge de l’académie Génération Foot à Dakar et découvre, depuis la mi-novembre, la région et ses charmes. En l’occurrence, c’est une petite souffrance pour un garçon qui a laissé derrière lui des températures proches de 40°…
Il est une habitude, en revanche, que cet attaquant de 21 ans n’a pas abandonnée : marquer. Pour sa première apparition avec la réserve messine, il avait ouvert son compteur en amical contre le Luxembourg. Pour son premier match officiel en CFA 2, il s’est fendu d’un doublé à Biesheim (3-3). « J’ai récupéré un ballon que le gardien avait repoussé sur coup de pied arrêté pour le premier but et j’ai marqué de la tête, sur corner, pour le deuxième », détaille l’intéressé.
Strasbourg le voulait
Moustapha Kaboré s’était déjà mis en évidence à Dakar, inscrivant huit buts en dix matches pour sa seule année au Sénégal. Le RC Strasbourg l’avait d’ailleurs convoqué en stage, espérant l’attirer dans ses filets. « Mais Olivier Perrin, le manager général de Génération Foot, m’a fait venir dans son bureau quand je suis rentré , se souvient le joueur. Il m’a dit : J’ai deux nouvelles à t’annoncer. Une bonne et une mauvaise. La mauvaise, c’est qu’on annule Strasbourg. La bonne, c’est que tu vas signer un contrat pro avec le FC Metz. »
Réaction ? « J’étais ému , poursuit Kaboré. À tel point que je n’en ai pas parlé tout de suite à ma famille. Depuis, elle m’a félicité et m’a dit que le plus dur commençait là pour moi. Je le sais. Je vais me battre pour satisfaire les dirigeants et signer un nouveau contrat dans un an. »
José Jeunechamps entrevoit déjà des promesses chez cet attaquant de 21 ans. « C’est un garçon assez complet, pas spécialement rapide mais il a une taille intéressante, une bonne relation avec le ballon et déjà une certaine efficacité » , détaille l’entraîneur-adjoint de l’équipe première. Suffisant pour prétendre aider l’effectif professionnel ? « Il faut voir comment il va s’adapter et comment il passe l’hiver, prolonge le Belge. Mais connaissant nos problèmes en attaque… » Ce buteur peut dépanner. Pour l’heure, il fait ses gammes en réserve. Et se débat contre les températures.
Christian JOUGLEUX.

Les Messins ont le sourire : José Luis Palomino vient d’inscrire le cinquième but de la soirée. Photo Pascal BROCARD
Les Messins ont retrouvé la lumière, hier, en étrillant Bourg-en-Bresse (5-0) sur leur pelouse de Saint-Symphorien. Le tout grâce à une prestation globalement maîtrisée de bout en bout. Une (belle) nouveauté.
Après leur malheureuse sortie de route face à Auxerre, les Messins n’avaient d’autre choix que d’emprunter le chemin de la victoire, hier, à l’occasion de la réception de Bourg-en-Bresse. Afin de retrouver ce soupçon de confiance qui risquait de s’étioler inévitablement mais surtout pour renflouer leur capital points. Mission accomplie. Le tout en soignant leur différence de but…
Avant la rencontre, José Riga avait réclamé « autre chose dans l’attitude et le contenu ». Un mode d’emploi que ses joueurs se sont borné à appliquer. Dès l’entame du match, Kévin Lejeune et ses partenaires n’ont eu de cesse de chercher la percussion et d’exercer un pressing très haut. Et cela a payé. Le tout sur la durée, ce qui était rarement, voire jamais arrivé cette saison.
Metz a donc lâché la bride malgré un premier avertissement signé Sané qui, seul face à Didillon, ne réglait pas la mire (17e ). Ce que parvenait à faire, par contre, Mayuka, servi par Candeias. Mais la reprise de l’attaquant messin était repoussée sur sa ligne par un défenseur burgien (19e ). Persévérant, le Zambien provoquait quelques instants plus tard un penalty – généreux – que Kévin Lejeune transformait sans trembler (1-0, 21e ). Un but synonyme de délivrance mais qui ne désinhibait pas totalement les Lorrains puisque dans la foulée, Traoré manquait de peu l’égalisation en catapultant sa reprise au-dessus des buts de Didillon (23e ), qui intervenait ensuite sur une tentative signée Berthomier (26e ) avant de gagner son duel face Sané (42e ).
Entre-temps, Kévin Lejeune avait lâché une superbe frappe détournée par Fabri (38e ), mais c’était finalement à Emmanuel Mayuka que revenait le dernier mot. Avec cette panoplie de renard des surfaces qui lui va si bien, le Zambien profitait d’une confusion dans la défense de Bourg-en-Bresse pour inscrire le deuxième but de la soirée (2-0, 44e ).
Une efficacité retrouvée
De quoi aborder la seconde période avec entrain à l’image de ce centre de Candeias catapulté dans les filets avec détermination par Yeni Ngbakoto (3-0, 49e ). Souvent montré du doigt – à juste titre – le manque d’efficacité devant le but n’était donc pas d’actualité ce vendredi. Pour preuve, si les tentatives d’André Santos (51e ) et Juan Kaprof (55e ) ne payaient pas, Jonathan Rivierez, lui, ne se privait pas pour corser l’addition (4-0, 72e ).
Le FC Metz avait ainsi retrouvé cette envie, cette persévérance et cette cohérence qui lui ont parfois fait défaut et qui avaient totalement disparu face à Auxerre. Du coup, malgré une réaction burgienne signée Boussaha, qui trouvait le poteau de Didillon (74e ), les Lorrains déroulaient un jeu bien plus conforme à leur supposé standing et digne de leurs ambitions. D’autant que pour finir la soirée en apothéose, Yeni Ngbakoto offrait, sur coup franc, le cinquième but à José Luis Palomino, monté aux avant-postes (5-0, 82e ). Preuve que la gourmandise n’est vraiment pas un vilain défaut !
Le FC Metz renoue donc avec le succès. De quoi être rassuré sur sa capacité à rebondir. Dans le jeu et la manière, il lui faut maintenant s’inspirer de cette prestation qui a démontré que ce petit grain de folie lui va si bien. Reste maintenant à le cultiver à nouveau. Dans la durée.
Jean-Sébastien GALLOIS.
La défense était aussi d’attaque

Emmanuel Mayuka est impliqué sur les deux premiers buts du FC Metz. Photo Pascal BROCARD
Il serait difficile d’extraire un Messin de cette soirée car les Grenats ont tous participé à la fête hier. Même les défenseurs y sont allés de leur contribution offensive…
DIDILLON. De retour aux affaires après une triple fracture à un doigt et un intérim convaincant de David Oberhauser, le gardien a rendu une copie sérieuse pour un travail toutefois limité. Avec un arrêt facile devant Berthomier (26e ), une bonne sortie sur un coup franc bressan (36e ) et une intervention nécessaire face à Sané notamment (42e ). Une reprise pépère.
RIVIEREZ. Comme Reis, il a essuyé un vilain courant d’air en laissant Sané s’infiltrer dans la surface (42e ), mais Rivierez a offert une prestation défensive plus sereine que face à Auxerre. Plus rare chez lui : il s’est montré en attaque pour adresser un centre nickel à Santos (52e ) et a surtout signé le 4-0 en renard des surfaces (72e ).
REIS. L’attaque de Bourg-en-Bresse a peu existé et lui aussi y a contribué, en contrôlant globalement Boujedra et ses copains.
PALOMINO. Toujours habile pour compenser les flottements de ses coéquipiers, l’Argentin s’est comporté comme à l’accoutumée : en patron de la défense. Et il a également participé à la fête en inscrivant son but (82e ).
GOMES. Lui aussi a rectifié le tir après une prestation terne face à Auxerre. Rien de transcendant mais du sérieux et un danger relatif et contrôlé de son côté.
SANTOS. Face à un adversaire qui ouvre le jeu, il a profité des espaces pour distribuer les ballons et s’est même signalé offensivement. Avec une frappe plein axe à côté (13e ) et une seconde bien captée par le gardien (52e ).
LEJEUNE. Positionné dans un rôle de récupérateur, avec Santos, le capitaine s’est mis en évidence de tous les côtés du terrain. Premier buteur sur penalty, avec un contre-pied d’école, il a aussi expédié une frappe lourde déviée par Fabri (38e ) et signé un bon retour défensif dans les pieds de Boussaha (34e ). Bref, omniprésent et précieux. Remplacé par Mandjeck (88e ).
KAPROF. Ce garçon est rafraîchissant. Créatif, généreux et spontané, il joue collectif, participe à l’effort défensif et crée des décalages prompts à décontenancer une défense. Mieux : il a su se canaliser pour sortir un match sans carton. L’Argentin mérite d’être revu. Remplacé par Gbaklé (73e ), après une tête sur la barre (72e ).
NGBAKOTO. Buteur à la réception d’un centre de Candeias (50e ) et passeur décisif pour Palomino (82e ), il a trouvé la récompense d’une implication de tous les instants.
CANDEIAS. Il n’était pas décisif jusqu’ici. Le constat est obsolète. Son premier centre vers Mayuka méritait un but (19e ), qui est finalement venu sur une autre offrande convertie par Ngbakoto (50e ).
MAYUKA. Un attaquant messin à l’origine de deux buts, ça se souligne. C’est lui qui provoque un penalty généreux en jouant bien le coup sur un duel avec Perradin (20e ) et c’est encore lui qui récupère un ballon dans la surface, en profitant d’un flottement général, pour fusiller Fabri (44e ). Avec rondade et salto arrière pour fêter l’événement. Du reste, il n’a pas eu beaucoup d’autres occasions de se montrer. Remplacé par Falcon (78e ).
Christian JOUGLEUX.
« C’est ça une équipe de foot »
Hervé Della Maggiore, entraîneur de Bourg-en-Bresse : « J’ai un sentiment de honte par rapport à ce qu’on a montré. On avait à cœur de faire une bonne prestation face à un cador du championnat. On réussit une première mi-temps correcte, malgré deux buts de retard. En deuxième, c’était nul. Il n’y avait rien. […] Si on n’arrive pas à enchaîner deux matches de suite, il ne faut pas les jouer. Cela veut dire qu’on n’a pas le niveau. Là, j’ai fait trois changements mais il y a beaucoup plus de joueurs qui méritaient de sortir. J’aurais bien changé la totalité de l’équipe. »
José Riga, entraîneur du FC Metz : « Je voulais cette victoire, les joueurs aussi. La semaine dernière, ils avaient donné moins que le minimum et ils avaient été sanctionnés. Aujourd’hui (hier) , l’intention était présente. On a pu avoir un match facile parce qu’on l’a voulu et on a été efficace. Ce n’est qu’une partie du chemin, mais je suis aussi content pour les supporters et d’avoir fait ça à domicile. On recherche ça depuis un moment et c’est bien de crédibiliser ce qu’on fait et qui n’est pas forcément visible. […] S’appuyer sur un collectif avec la même envie, c’est ça pour moi une équipe de foot. »
José Luis Palomino, défenseur du FC Metz : « On a été agressif et concentré tout au long de la rencontre. Cette victoire, on la devait à notre public après la défaite face à Auxerre. C’est une belle revanche. »
Kévin Lejeune, capitaine du FC Metz : « C’est une très belle réaction, notamment au niveau de l’envie et de l’état d’esprit. On a fait preuve de sérieux après le non-match face à Auxerre. On marque cinq buts et, il faut le souligner, on n’en encaisse pas. Maintenant, même s’il faut savourer ce succès, il ne faut pas croire non plus que c’est une fin en soi. Il faut confirmer mardi face au Red Star. »
Yeni Ngbakoto, milieu offensif du FC Metz : « Nous avons réalisé une belle performance collective. Cette semaine, nous avons beaucoup parlé entre nous et avec le staff. Le contenu de ces discussions reste évidemment dans l’intimité du vestiaire mais cette mise à plat à payer. Il s’agit peut-être d’un match référence. En tout cas, c’est un match et une performance sur laquelle on doit s’appuyer car l’état d’esprit était le bon. On a fait les efforts les uns pour les autres. C’est bien. »
Le naufrage de Bourg
Il est difficile de souligner les bonnes phases d’une équipe qui a totalement perdu pied et qui s’est vue sanctionner en conséquence. Julien Fabri, le gardien bressan, a bien sorti quelques parades, mais le score parle contre lui. À l’image d’une défense à la rue, Florent Perradin a connu une partie tout aussi délicate et concédé un penalty qui a lancé la dynamique messine. Sinon ? Quelques rares éclairs dans la nuit messine. Une échappée de Sané pour une frappe dans le petit filet (17e ). Un raté de Traoré pour l’égalisation (23e ). Et ce tir sur le poteau de Boussaha qui aurait pu sauver l’honneur (75e ). Le promu a certes la deuxième meilleure attaque de Ligue 2 (26 réalisations) mais il traîne aussi comme un boulet son bilan défensif. Avec 29 buts encaissés, il est désormais, et de loin, la pire référence du championnat en la matière. Saint-Symphorien a pu comprendre pourquoi hier.
FC Metz: Kaboré frappe déjà

Moustapha Kaboré a un an pour s’imposer à Metz. Photo Anthony PICORÉ
La réserve du FC Metz reçoit ses voisins de Pagny-sur-Moselle ce dimanche. Dernière recrue du FC Metz, le Burkinabé Moustapha Kaboré pourrait jouer son premier match à domicile. Après un doublé à Biesheim…
En foulant la pelouse du Haut de Blémont, ce dimanche, les joueurs de Pagny-sur-Moselle pourraient voir apparaître une tête inconnue dans les rangs de leur adversaire. Moustapha Abdoul Kaboré, c’est son petit nom. Ce natif du Burkina Faso est la dernière recrue du FC Metz. Il est un transfuge de l’académie Génération Foot à Dakar et découvre, depuis la mi-novembre, la région et ses charmes. En l’occurrence, c’est une petite souffrance pour un garçon qui a laissé derrière lui des températures proches de 40°…
Il est une habitude, en revanche, que cet attaquant de 21 ans n’a pas abandonnée : marquer. Pour sa première apparition avec la réserve messine, il avait ouvert son compteur en amical contre le Luxembourg. Pour son premier match officiel en CFA 2, il s’est fendu d’un doublé à Biesheim (3-3). « J’ai récupéré un ballon que le gardien avait repoussé sur coup de pied arrêté pour le premier but et j’ai marqué de la tête, sur corner, pour le deuxième », détaille l’intéressé.
Strasbourg le voulait
Moustapha Kaboré s’était déjà mis en évidence à Dakar, inscrivant huit buts en dix matches pour sa seule année au Sénégal. Le RC Strasbourg l’avait d’ailleurs convoqué en stage, espérant l’attirer dans ses filets. « Mais Olivier Perrin, le manager général de Génération Foot, m’a fait venir dans son bureau quand je suis rentré , se souvient le joueur. Il m’a dit : J’ai deux nouvelles à t’annoncer. Une bonne et une mauvaise. La mauvaise, c’est qu’on annule Strasbourg. La bonne, c’est que tu vas signer un contrat pro avec le FC Metz. »
Réaction ? « J’étais ému , poursuit Kaboré. À tel point que je n’en ai pas parlé tout de suite à ma famille. Depuis, elle m’a félicité et m’a dit que le plus dur commençait là pour moi. Je le sais. Je vais me battre pour satisfaire les dirigeants et signer un nouveau contrat dans un an. »
José Jeunechamps entrevoit déjà des promesses chez cet attaquant de 21 ans. « C’est un garçon assez complet, pas spécialement rapide mais il a une taille intéressante, une bonne relation avec le ballon et déjà une certaine efficacité » , détaille l’entraîneur-adjoint de l’équipe première. Suffisant pour prétendre aider l’effectif professionnel ? « Il faut voir comment il va s’adapter et comment il passe l’hiver, prolonge le Belge. Mais connaissant nos problèmes en attaque… » Ce buteur peut dépanner. Pour l’heure, il fait ses gammes en réserve. Et se débat contre les températures.
Christian JOUGLEUX.