R.L. 02/12 Le FC Metz ne méritait rien face au Red Star
Publié : 02 déc. 2015, 08:53
Méconnaissable et auteur d’une deuxième période catastrophique, le FC Metz a concédé sa première défaite à l’extérieur cette saison, ce mardi soir contre le Red Star (3-1).

Rien ne ressemble moins à un match de foot… qu’un autre match de foot. Quatre jours après son festival offensif face à de tendres poulets bressans (5-0), le FC Metz n’a pu prolonger le plaisir à Beauvais, sur le terrain délocalisé du Red Star (3-1).
Dans l’Oise, les Grenats ont essuyé leur premier revers de la saison à l’extérieur et aucun d’entre eux ne pourra crier à l’injustice ce matin. Car les hommes de José Riga n’ont jamais su trouver la clef d’une défense organisée et encore moins circonscrire les incendies allumés par les flèches audoniennes dans les couloirs. Dit autrement : ils méritent ce qui vient de leur arriver.
De notre envoyé spécial à Beauvais
Le FC Metz aura surtout payé au prix fort une reprise calamiteuse. En un quart d’heure, après la pause, le Red Star avait obligé son hôte à courber l’échine, sinon à abdiquer totalement. Un homme en portera plus particulièrement la responsabilité : Anatole Ngamukol. L’enfant du club a inscrit un doublé en deux minutes et estoqué les Grenats sur deux contres d’école. Sur le premier, il profitait d’un service au second poteau de Bouazza, qui venait d’échapper à un tacle de Palomino avant de filer sur le côté droit (1-0, 53e ).
Sur le deuxième, l’attaquant a signé un petit bijou de lob, dans une position complètement excentrée, mystifiant un Thomas Didillon qui a vu mourir le ballon dans le petit filet (2-0, 54e ). Sans une détente du gardien devant Bouazza (59e ), Metz encaissait d’ailleurs un troisième pion dans la foulée. Partie remise simplement : le même homme profitera plus tard d’une sortie du Messin pour marquer dans un but vide (3-0, 74e )…
Malgré les alertes
Si cette deuxième mi-temps restera désagréablement dans les mémoires, la première n’avait rien livré d’inoubliable. Elle fut plutôt l’occasion d’entonner cette bonne vieille routine du manque d’efficacité. Très tôt, Mayuka avait obligé Balijon à intervenir (7e ), avant de récidiver avec une frappe dans les nuages (18e ). Candeias, à son tour, dévissait un tir (30e ), imité par Kaprof qui envoyait lui aussi un ballon sur le parking (45e +1).
À cet instant précis, le FC Metz contrôlait encore un peu son affaire, malgré un impact douteux dans les duels et les premiers avertissements du Red Star sur les côtés. Sliti et Bouazza avaient déjà joué aux lanceurs d’alerte en déstabilisant une défense aux abois, mais le signal, manifestement, n’avait pas fait le tour du vestiaire à la pause.
Pour l’anecdote, Metz a tout de même réduit la marque par Ngbakoto (3-1, 79e ), qui a transformé lui-même le penalty qu’il avait gagné en poussant Cros à la faute dans la surface et dans une position de dernier défenseur. Un embryon de rébellion sans grande conséquence, d’autant que Ngamukol n’était pas loin du triplé (83e ), alors que les Grenats jouaient leur dernière carte en supériorité numérique. Oui, le marasme était bel et bien consommé.
Cette défaite achève finalement de consacrer l’inconstance messine cette saison et relance son monde dans la course au podium. Ce même Red Star et Le Havre pointent désormais à trois longueurs des Grenats, qui auront perdu beaucoup hier. L’occasion d’initier une vraie dynamique par exemple. Et la possibilité de calmer une concurrence qu’ils ne survolent pas.
Christian JOUGLEUX.
un FC Metz sans impact ni efficacité
LA COMPO. José Riga a reconduit les titulaires de Bourg-en-Bresse, à l’exception de Lejeune, suspendu et remplacé à la récupération par Mandjeck. Le 17e homme, laissé en tribune, était cette fois Ferjani Sassi.
LE GARDIEN. Vigilant en première période, Thomas Didillon a été livré à lui-même en seconde. Impuissant sur le premier but de Ngamukol (53e ), il avait pourtant bien fermé l’angle sur le lob du deuxième (54e ), avant d’être effacé par Bouazza pour la consécration du calvaire (74e ).
LA DÉFENSE. À la rue. Le score le dit. Metz aura surtout souffert sur les côtés, où la vitesse de Sliti et autres Bouazza a mis l’équipe à l’agonie. Palomino a bien tenté d’écoper, mais les couloirs ont trop pris l’eau. En particulier celui de Tiago Gomes.
LE MILIEU. Il aura manqué trop d’impact dans les duels et de sérénité générale pour que le milieu messin puisse s’exprimer correctement. Il a d’ailleurs été parfaitement dévoré après la mi-temps. Kaprof a été freiné par un avertissement rapide (19e ) et Candeias n’a pas pesé.
L’ATTAQUE. En sourdine, évidemment. Mayuka a manqué d’adresse et Ngbakoto est longtemps resté transparent, malgré une réduction du score (penalty) qui lui appartient de A à Z. Entrés en cours de jeu, Gbaklé et Falcon n’ont guère eu plus d’incidence sur les débats.

Rien ne ressemble moins à un match de foot… qu’un autre match de foot. Quatre jours après son festival offensif face à de tendres poulets bressans (5-0), le FC Metz n’a pu prolonger le plaisir à Beauvais, sur le terrain délocalisé du Red Star (3-1).
Dans l’Oise, les Grenats ont essuyé leur premier revers de la saison à l’extérieur et aucun d’entre eux ne pourra crier à l’injustice ce matin. Car les hommes de José Riga n’ont jamais su trouver la clef d’une défense organisée et encore moins circonscrire les incendies allumés par les flèches audoniennes dans les couloirs. Dit autrement : ils méritent ce qui vient de leur arriver.
De notre envoyé spécial à Beauvais
Le FC Metz aura surtout payé au prix fort une reprise calamiteuse. En un quart d’heure, après la pause, le Red Star avait obligé son hôte à courber l’échine, sinon à abdiquer totalement. Un homme en portera plus particulièrement la responsabilité : Anatole Ngamukol. L’enfant du club a inscrit un doublé en deux minutes et estoqué les Grenats sur deux contres d’école. Sur le premier, il profitait d’un service au second poteau de Bouazza, qui venait d’échapper à un tacle de Palomino avant de filer sur le côté droit (1-0, 53e ).
Sur le deuxième, l’attaquant a signé un petit bijou de lob, dans une position complètement excentrée, mystifiant un Thomas Didillon qui a vu mourir le ballon dans le petit filet (2-0, 54e ). Sans une détente du gardien devant Bouazza (59e ), Metz encaissait d’ailleurs un troisième pion dans la foulée. Partie remise simplement : le même homme profitera plus tard d’une sortie du Messin pour marquer dans un but vide (3-0, 74e )…
Malgré les alertes
Si cette deuxième mi-temps restera désagréablement dans les mémoires, la première n’avait rien livré d’inoubliable. Elle fut plutôt l’occasion d’entonner cette bonne vieille routine du manque d’efficacité. Très tôt, Mayuka avait obligé Balijon à intervenir (7e ), avant de récidiver avec une frappe dans les nuages (18e ). Candeias, à son tour, dévissait un tir (30e ), imité par Kaprof qui envoyait lui aussi un ballon sur le parking (45e +1).
À cet instant précis, le FC Metz contrôlait encore un peu son affaire, malgré un impact douteux dans les duels et les premiers avertissements du Red Star sur les côtés. Sliti et Bouazza avaient déjà joué aux lanceurs d’alerte en déstabilisant une défense aux abois, mais le signal, manifestement, n’avait pas fait le tour du vestiaire à la pause.
Pour l’anecdote, Metz a tout de même réduit la marque par Ngbakoto (3-1, 79e ), qui a transformé lui-même le penalty qu’il avait gagné en poussant Cros à la faute dans la surface et dans une position de dernier défenseur. Un embryon de rébellion sans grande conséquence, d’autant que Ngamukol n’était pas loin du triplé (83e ), alors que les Grenats jouaient leur dernière carte en supériorité numérique. Oui, le marasme était bel et bien consommé.
Cette défaite achève finalement de consacrer l’inconstance messine cette saison et relance son monde dans la course au podium. Ce même Red Star et Le Havre pointent désormais à trois longueurs des Grenats, qui auront perdu beaucoup hier. L’occasion d’initier une vraie dynamique par exemple. Et la possibilité de calmer une concurrence qu’ils ne survolent pas.
Christian JOUGLEUX.
un FC Metz sans impact ni efficacité
LA COMPO. José Riga a reconduit les titulaires de Bourg-en-Bresse, à l’exception de Lejeune, suspendu et remplacé à la récupération par Mandjeck. Le 17e homme, laissé en tribune, était cette fois Ferjani Sassi.
LE GARDIEN. Vigilant en première période, Thomas Didillon a été livré à lui-même en seconde. Impuissant sur le premier but de Ngamukol (53e ), il avait pourtant bien fermé l’angle sur le lob du deuxième (54e ), avant d’être effacé par Bouazza pour la consécration du calvaire (74e ).
LA DÉFENSE. À la rue. Le score le dit. Metz aura surtout souffert sur les côtés, où la vitesse de Sliti et autres Bouazza a mis l’équipe à l’agonie. Palomino a bien tenté d’écoper, mais les couloirs ont trop pris l’eau. En particulier celui de Tiago Gomes.
LE MILIEU. Il aura manqué trop d’impact dans les duels et de sérénité générale pour que le milieu messin puisse s’exprimer correctement. Il a d’ailleurs été parfaitement dévoré après la mi-temps. Kaprof a été freiné par un avertissement rapide (19e ) et Candeias n’a pas pesé.
L’ATTAQUE. En sourdine, évidemment. Mayuka a manqué d’adresse et Ngbakoto est longtemps resté transparent, malgré une réduction du score (penalty) qui lui appartient de A à Z. Entrés en cours de jeu, Gbaklé et Falcon n’ont guère eu plus d’incidence sur les débats.