R.L. 15/12 : Lejeune : « le dialogue collectif est indispensable »
Publié : 16 déc. 2015, 07:29
Lejeune : « le dialogue collectif est indispensable »

« Le déplacement à Tours ? Un match qui vaut trois points. Mais que nous voulons absolument remporter », assure Kévin Lejeune. Photo Anthony PICORÉ
Alors que le FC Metz traverse une zone de turbulence, Kévin Lejeune ne veut pas céder au fatalisme. Mais le capitaine analyse, en toute lucidité, les manques actuels de son équipe.
Le FC Metz traverse une mauvaise passe. Est-ce que cela affecte l’ambiance au sein du vestiaire ? « Elle n’est évidemment pas formidable, surtout après une défaite et la sensation qu’on aurait dû faire mieux au cours de ce match face à Dijon. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on s’est tapé dessus. Bien au contraire. Tout le monde est déçu et chacun d’entre nous a la volonté de sortir au plus vite de cette situation. »
• Quel est le sentiment qui domine ? « Plusieurs. De la frustration, de la déception et aussi de la colère. C’est un tout. Dans l’ensemble, on réalise plutôt un bon match, mais les erreurs que nous commettons sont indignes d’un prétendant à la montée. Je ne tire sur personne ! J’englobe toute l’équipe, moi y compris. Ces fautes nous ne les faisions pas en début de saison, c’était même l’une de nos forces. Cela veut dire qu’on est capable de les gommer, on sait le faire. Je me refuse donc d’être fataliste : on sait que l’équipe possède les armes pour faire mieux qu’actuellement. »
• Récemment, José Riga, votre entraîneur, expliquait que cette réaction devait venir, aussi, de l’intérieur du groupe. Qu’en pense le capitaine Lejeune ? « Le coach a raison. Toutes les solutions ne doivent pas forcément venir du staff qui nous donne suffisamment d’outils au quotidien. Personnellement, bien que capitaine, je ne suis pas un aboyeur. Ce n’est pas dans ma nature. Par contre, je suis persuadé que le dialogue collectif est indispensable. Les joueurs qui ont des choses à dire doivent s’exprimer. »
• Ce n’est pas assez le cas selon vous ? « Au niveau de la communication, sur certaines actions, on doit être meilleur. L’ambiance et l’entente au sein du groupe sont bonnes. Mais j’ai effectivement le sentiment que certains ne s’expriment pas comme ils le devraient sur le terrain. Je parle de choses simples comme "reviens", "à ta droite", bref des indications qui nous permettraient sans aucun doute d’être plus efficaces. »
« Manque de maturité »
• Après la défaite face à Dijon, vous avez également évoqué le manque de maturité de votre équipe. Qu’entendez-vous par là ? « Malgré les très nombreux changements, nous avons réalisé une bonne entame de saison. Tout a tout de suite fonctionné en termes de résultats. Peut-être que ceux qui découvraient la Ligue 2 se sont inconsciemment dit que finalement ce championnat n’était pas si compliqué… Penser de cette manière, c’est sans doute un manque de maturité. Tout comme nos problèmes de communication déjà évoqués. Prendre un but quelques secondes après en avoir marqué, il n’y a rien de pire… »
• Au regard de votre parcours actuel, la pression autour du déplacement à Tours, ce samedi, est forcément plus forte… « Elle l’était déjà avant le match contre Dijon. Je pense que l’importance de ce match est surtout d’ordre psychologique : on doit gagner pour finir la phase aller sur le podium et afin de redémarrer plus sereinement après la trêve. Mais quoi qu’il arrive, le championnat ne s’arrêtera pas samedi à 16 h. Mais pour les têtes, gagner serait la meilleure des choses. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 13h (à huis clos). Samedi : Tours - Metz à 14h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Dijon (18e journée de Ligue 2), samedi 12 décembre : 1-2. Prochain match : Tours - Metz (19e journée de Ligue 2), samedi 19 décembre à 14 h. À suivre : Metz - Sochaux (20e journée de Ligue 2), vendredi 8 janvier (à confirmer).
À l’infirmerie. Victime d’une entorse à une cheville face à Dijon, Romain Métanire est à l’arrêt. De leur côté, Célestin Djim (quadriceps), Oumar Gonzalez (contracture) et Juan Falcon (ischio-jambiers) suivent un programme de reprise adapté en plus de soins. Enfin, Cheick Doukouré (genou) poursuit sa rééducation.
Suspendus. José Luis Palomino et Georges Mandjeck sont suspendus pour le déplacement à Tours, ce samedi.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 7 buts ) ; Lejeune ( 5 ) ; Mayuka, Palomino ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Métanire, Rivierez, Santos ( 1 ).
FC Metz-Algrange : Léa Khelifi, la révélation de la saison

Léa Khelifi, n°10 et grand espoir du FCMA. Photo Armand FLOHR
L’équipe première du FC Metz-Algrange, qui évolue en Division 2 féminine, dispose aujourd’hui d’un centre de formation, à l’initiative d’Angelique Roujas. Chez les U19, Léa Khelifi, 16 ans, séduit. Grande, puissante, technique, dotée d’une belle vision du jeu et d’une frappe de mule, la gauchère, appelée chez les A, est la révélation de la saison.
On la croyait en couveuse, protégée encore par son âge et son inexpérience.
Et puis, David Fanzel a décidé de la lancer en D2 avec l’équipe première FC Metz-Algrange face à Bischheim, le dimanche 22 novembre. Et Léa Khelifi a saisi sa chance. A 16 ans. La valeur n’attend pas le nombre des années.
Grande, puissante, technique, dotée d’une belle vision du jeu et d’une frappe de mule, la gauchère a séduit. Ce jour-là, elle a ouvert le score, offert quelques passes décisives et marqué à trois reprises (13-0) face, il est vrai, à un adversaire des plus faibles.
Depuis, l’élève du pôle de Strasbourg a confirmé le talent qu’on lui prête. « Elle ne va plus quitter le groupe », avait dit Fanzel à l’issue de la rencontre. On l’a revue au Val d’Orge pour une victoire : 1-4 et un but, le quatrième. On attend la suite avec impatience. Car Léa est un vrai n°10 d’attaque, une fille qui a de la justesse, joue en percussion et frappe vite et fort.
Ex-n°10 elle-même, Céline Leuck, qui a évolué en Allemagne et à Algrange, avant d’avoir sous sa coupe Léa, confirme : « Elle a des qualités techniques au-dessus de la moyenne. Tout pour réussir donc. Elle a joliment débuté. On peut dire que c’est l’espoir du club mais attention, tout va très vite dans les deux sens. Celles qui réussissent sont celles qui ne se relâchent pas et continuent de travailler d’arrache-pied ».
Forcément, la demoiselle est perfectible. A 16 ans, comment peut-il en être autrement ? Sans doute, Léa Khelifi a-t-elle des progrès à faire en vivacité et tactiquement dans le replacement et le jeu défensif. Mais ça va venir.
Il reste que de toutes les jeunes filles utilisées par le coach en cette première moitié de saison, c’est Léa qui aura fait la plus forte impression, avec la défenseure Mathilde Dijon, rentrant dans l’équipe sans être intimidée, comme si elle y avait toujours été.

« Le déplacement à Tours ? Un match qui vaut trois points. Mais que nous voulons absolument remporter », assure Kévin Lejeune. Photo Anthony PICORÉ
Alors que le FC Metz traverse une zone de turbulence, Kévin Lejeune ne veut pas céder au fatalisme. Mais le capitaine analyse, en toute lucidité, les manques actuels de son équipe.
Le FC Metz traverse une mauvaise passe. Est-ce que cela affecte l’ambiance au sein du vestiaire ? « Elle n’est évidemment pas formidable, surtout après une défaite et la sensation qu’on aurait dû faire mieux au cours de ce match face à Dijon. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on s’est tapé dessus. Bien au contraire. Tout le monde est déçu et chacun d’entre nous a la volonté de sortir au plus vite de cette situation. »
• Quel est le sentiment qui domine ? « Plusieurs. De la frustration, de la déception et aussi de la colère. C’est un tout. Dans l’ensemble, on réalise plutôt un bon match, mais les erreurs que nous commettons sont indignes d’un prétendant à la montée. Je ne tire sur personne ! J’englobe toute l’équipe, moi y compris. Ces fautes nous ne les faisions pas en début de saison, c’était même l’une de nos forces. Cela veut dire qu’on est capable de les gommer, on sait le faire. Je me refuse donc d’être fataliste : on sait que l’équipe possède les armes pour faire mieux qu’actuellement. »
• Récemment, José Riga, votre entraîneur, expliquait que cette réaction devait venir, aussi, de l’intérieur du groupe. Qu’en pense le capitaine Lejeune ? « Le coach a raison. Toutes les solutions ne doivent pas forcément venir du staff qui nous donne suffisamment d’outils au quotidien. Personnellement, bien que capitaine, je ne suis pas un aboyeur. Ce n’est pas dans ma nature. Par contre, je suis persuadé que le dialogue collectif est indispensable. Les joueurs qui ont des choses à dire doivent s’exprimer. »
• Ce n’est pas assez le cas selon vous ? « Au niveau de la communication, sur certaines actions, on doit être meilleur. L’ambiance et l’entente au sein du groupe sont bonnes. Mais j’ai effectivement le sentiment que certains ne s’expriment pas comme ils le devraient sur le terrain. Je parle de choses simples comme "reviens", "à ta droite", bref des indications qui nous permettraient sans aucun doute d’être plus efficaces. »
« Manque de maturité »
• Après la défaite face à Dijon, vous avez également évoqué le manque de maturité de votre équipe. Qu’entendez-vous par là ? « Malgré les très nombreux changements, nous avons réalisé une bonne entame de saison. Tout a tout de suite fonctionné en termes de résultats. Peut-être que ceux qui découvraient la Ligue 2 se sont inconsciemment dit que finalement ce championnat n’était pas si compliqué… Penser de cette manière, c’est sans doute un manque de maturité. Tout comme nos problèmes de communication déjà évoqués. Prendre un but quelques secondes après en avoir marqué, il n’y a rien de pire… »
• Au regard de votre parcours actuel, la pression autour du déplacement à Tours, ce samedi, est forcément plus forte… « Elle l’était déjà avant le match contre Dijon. Je pense que l’importance de ce match est surtout d’ordre psychologique : on doit gagner pour finir la phase aller sur le podium et afin de redémarrer plus sereinement après la trêve. Mais quoi qu’il arrive, le championnat ne s’arrêtera pas samedi à 16 h. Mais pour les têtes, gagner serait la meilleure des choses. »
Jean-Sébastien GALLOIS.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement l’après-midi. Aujourd’hui : une séance à 10h30. Demain : une séance à 10h30. Vendredi : une séance à 13h (à huis clos). Samedi : Tours - Metz à 14h. Dimanche : repos.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Dijon (18e journée de Ligue 2), samedi 12 décembre : 1-2. Prochain match : Tours - Metz (19e journée de Ligue 2), samedi 19 décembre à 14 h. À suivre : Metz - Sochaux (20e journée de Ligue 2), vendredi 8 janvier (à confirmer).
À l’infirmerie. Victime d’une entorse à une cheville face à Dijon, Romain Métanire est à l’arrêt. De leur côté, Célestin Djim (quadriceps), Oumar Gonzalez (contracture) et Juan Falcon (ischio-jambiers) suivent un programme de reprise adapté en plus de soins. Enfin, Cheick Doukouré (genou) poursuit sa rééducation.
Suspendus. José Luis Palomino et Georges Mandjeck sont suspendus pour le déplacement à Tours, ce samedi.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 7 buts ) ; Lejeune ( 5 ) ; Mayuka, Palomino ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Métanire, Rivierez, Santos ( 1 ).
FC Metz-Algrange : Léa Khelifi, la révélation de la saison

Léa Khelifi, n°10 et grand espoir du FCMA. Photo Armand FLOHR
L’équipe première du FC Metz-Algrange, qui évolue en Division 2 féminine, dispose aujourd’hui d’un centre de formation, à l’initiative d’Angelique Roujas. Chez les U19, Léa Khelifi, 16 ans, séduit. Grande, puissante, technique, dotée d’une belle vision du jeu et d’une frappe de mule, la gauchère, appelée chez les A, est la révélation de la saison.
On la croyait en couveuse, protégée encore par son âge et son inexpérience.
Et puis, David Fanzel a décidé de la lancer en D2 avec l’équipe première FC Metz-Algrange face à Bischheim, le dimanche 22 novembre. Et Léa Khelifi a saisi sa chance. A 16 ans. La valeur n’attend pas le nombre des années.
Grande, puissante, technique, dotée d’une belle vision du jeu et d’une frappe de mule, la gauchère a séduit. Ce jour-là, elle a ouvert le score, offert quelques passes décisives et marqué à trois reprises (13-0) face, il est vrai, à un adversaire des plus faibles.
Depuis, l’élève du pôle de Strasbourg a confirmé le talent qu’on lui prête. « Elle ne va plus quitter le groupe », avait dit Fanzel à l’issue de la rencontre. On l’a revue au Val d’Orge pour une victoire : 1-4 et un but, le quatrième. On attend la suite avec impatience. Car Léa est un vrai n°10 d’attaque, une fille qui a de la justesse, joue en percussion et frappe vite et fort.
Ex-n°10 elle-même, Céline Leuck, qui a évolué en Allemagne et à Algrange, avant d’avoir sous sa coupe Léa, confirme : « Elle a des qualités techniques au-dessus de la moyenne. Tout pour réussir donc. Elle a joliment débuté. On peut dire que c’est l’espoir du club mais attention, tout va très vite dans les deux sens. Celles qui réussissent sont celles qui ne se relâchent pas et continuent de travailler d’arrache-pied ».
Forcément, la demoiselle est perfectible. A 16 ans, comment peut-il en être autrement ? Sans doute, Léa Khelifi a-t-elle des progrès à faire en vivacité et tactiquement dans le replacement et le jeu défensif. Mais ça va venir.
Il reste que de toutes les jeunes filles utilisées par le coach en cette première moitié de saison, c’est Léa qui aura fait la plus forte impression, avec la défenseure Mathilde Dijon, rentrant dans l’équipe sans être intimidée, comme si elle y avait toujours été.