Forum du FC Metz

Pas de cadeau pour José Riga ! Bernard Serin a tranché dans le vif pour relancer une équipe messine en perte de vitesse. Philippe Hinschberger, homme du sérail, doit lui donner un nouveau souffle pour atteindre la Ligue 1.
Pourquoi Serin lâche-t-il Riga ?

Il aura fallu six mois au président messin pour se rendre compte de son erreur de casting et la réparer pendant qu’il est encore temps. Chantre du beau jeu, José Riga, douze clubs en quinze ans de carrière d’entraîneur, n’a jamais enchanté Saint-Symphorien. L’intermittence du spectacle alliée à une trop faible efficacité a eu raison du technicien belge, qui aura duré sur le banc lorrain à peine quelques semaines de plus que son compatriote Henri Depireux en 1989. La descente du podium de la Ligue 2 au terme d’un mois de décembre noir (quatre défaites) aura été la goutte de trop. Sans évoquer l’adhésion plus que timide en interne, comme auprès des supporters, au personnage, dont le nom a été mêlé à une affaire de corruption en Belgique en septembre. Bernard Serin a, néanmoins, laissé entendre que José Riga pourrait trouver une porte de sortie au sein du groupe FC Metz dans une mission restant à définir.

Pourquoi fait-il appel à Hinschberger ?

Bernard Serin s’en remet à une « connaissance de trente ans » pour reconduire le FC Metz en Ligue 1 : Philippe Hinschberger, engagé pour dix-huit mois. Figure emblématique du club à la croix de Lorraine avec qui il a remporté deux Coupes de France (1984 et 1988) et qui a été l’un des acteurs de l’exploit à Barcelone en 1984, le natif d’Algrange, 56 ans, connaît parfaitement la maison grenat. Son parcours depuis son départ de la direction du centre de formation mosellan en 1997, de Louhans-Cuiseaux à Créteil, en passant par Niort, Le Havre et Laval, en fait un expert de la Ligue 2 et de ses exigences. Le président messin mise ainsi sur une intégration rapide pour briser la spirale négative et relancer Kévin Lejeune et ses coéquipiers vers les sommets. « Je suis ravi de faire ce cadeau à nos supporters », a lancé Bernard Serin, jeudi en fin de matinée, lors de la présentation à la presse du nouveau technicien messin.

Avec quel effectif ?

C’est le chanter prioritaire du mois à venir. Les dirigeants messins entendent profiter du mercato hivernal (du 2 janvier au 1er février) pour se délester de sept membres de leur effectif pléthorique (trente-trois joueurs sous contrat). « Ce sera la tâche de Carlos Freitas (le directeur sportif) en priorité. Il n’a que celle-là d’ailleurs », a confié Bernard Serin. Voilà le Portugais sous pression ! Charge à lui d’user de son réseau pour exaucer le vœu formulé communément par son président et le nouvel entraîneur des Grenats. Johann Carrasso, Fadil Sido, Sergei Krivets, Amido Baldé, entre autres, devraient être invités à trouver ailleurs le temps de jeu qu’ils n’ont plus à Saint-Symphorien. Dans le sens des arrivées, le FC Metz est à l’affût d’un attaquant.

Avec quel staff technique ?

José Riga n’est pas la seule victime du remue-ménage de Noël. Ses adjoints, José Jeunechamps et Bernard Smeets, sont aussi priés de laisser leurs places. Tous deux vont terminer la saison à Seraing, en deuxième division belge, au sein du club satellite du FC Metz. Du staff précédent, seul Christophe Marichez, l’entraîneur des gardiens, conserve son poste aux côtés de Philippe Hinschberger, qui est en train de constituer sa nouvelle garde rapprochée. Un adjoint et un préparateur physique sont attendus dans les prochaines heures à Saint-Symphorien.

Maxime RODHAIN.

Football : « Trop de matches où l’équipe n’a pas existé » pour Bernard Serin
A viez-vous fixé un ultimatum à José Riga ? « Non, je n’ai pas fixé d’ultimatum. Chaque match en est un, à chaque match on doit prendre trois points. Forcément, les choses se sont accumulées. La glissade a démarré en septembre. J’ai constaté qu’elle s’accentuait, pas seulement dans les résultats. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui lâchait entre le groupe et le staff. Est-ce que le discours portait ou ne portait plus ? Les performances sur les derniers matches n’étaient pas toutes mauvaises, parce que le match contre Dijon était encourageant malgré la défaite, mais il y a eu trop de matches dans lesquels l’équipe n’a pas existé comme la deuxième mi-temps au Red Star ou le match à Tours, qui était un non-match, y compris quand on était à onze contre onze. »

• Quand avez-vous pris la décision de démettre José Riga de ses fonctions ? « A l’issue de ce match contre Tours, alors que ce n’était pas quelque chose que j’avais décidé avant, j’ai décidé d’agir vite en me disant qu’on est obligé, aujourd’hui de faire un parcours, durant les matches retour, meilleur que lors des matches aller. On a pris trente points, normalement, il faudra encore en prendre trente-quatre alors qu’on a dix matches à l’extérieur. C’est donc un challenge important dans lequel le moindre retard à l’allumage risque d’être préjudiciable. Il ne s’agissait donc pas d’attendre un mois de plus. »

• Pour le remplacer, vous ave porté votre choix sur Philippe Hinschberger. Pour quelles raisons ? « Un changement d’entraîneur, c’est toujours également un risque. Mais je pense avoir minimisé les risques en choisissant Philippe Hinschberger qui connaît bien le club, ses valeurs. Il a toujours eu un intérêt pour le club, a toujours suivi ses performances. Il nous a vus jouer à la télé. Il a aussi beaucoup de connaissances à l’intérieur du club, ce qui lui permet de connaître toutes nos problématiques. Avec Philippe, je pense qu’on gagne beaucoup de temps. On a la chance, ou la malchance puisqu’on est éliminé en Coupe de France, d’avoir deux semaines de préparation. C’est presque une préparation d’avant-saison. C’est aussi un facteur qui permettra peut-être de minimiser les risques. »

Christian JOUGLEUX.

Le nouvel entraîneur messin a un peu plus de deux semaines devant lui pour préparer la réception du Sochaux d’Albert Cartier. Et entamer la course à la remontée en L1.
E n tant qu’entraîneur, vous avez principalement exercé, en Ligue 2. Pour la première fois de votre carrière, vous vous retrouvez à la tête d’une équipe candidate à l’accession en Ligue 1. Cela change-t-il quelque chose pour vous ? « Oui et non. Parfois des clubs pensent avoir un effectif taillé pour la montée, mais ce n’est pas vrai. C’était le cas quand j’étais au Havre il y a dix ans, je n’avais pas l’effectif pour monter. On m’avait fait venir pour monter, mais ce n’était pas possible. Aujourd’hui, dans l’effectif du FC Metz, il y a des joueurs de talent. A un moment donné, vous montez avec du courage et de l’abnégation, mais vous montez aussi avec un petit peu de talent. Si vous n’avez pas un bon gardien, si vous n’avez pas un gars devant qui vous plante quelques buts, c’est toujours compliqué. Donc, pour moi, cela ne change rien du tout, je vais mettre tout ce que je sais faire et ce que j’ai toujours fait dans les clubs où je suis passé, avec toutes mes valeurs et tout mon courage pour atteindre l’objectif. Après, quand vous avez de meilleurs joueurs, logiquement, les matches basculent du bon côté. »

• Retrouver le FC Metz, qui plus est en course pour la montée en Ligue 1, est-ce le challenge idéal pour vous ? « C’est follement excitant, intéressant. Pour moi, c’est surtout une première d’arriver en cours de saison. Je sais que j’ai très, très peu de temps et qu’il va falloir parer au plus pressé. On n’a pas six semaines de préparation avant notre premier match et que si on fait un nul, on gagnera le suivant. Aujourd’hui, il y a une urgence : on a deux semaines pour analyser l’effectif, trouver les associations, les joueurs qui sont capables de jouer ensemble, de trouver un vrai style de jeu ou quelque chose qui va faire que, à un moment donné, on est capable d’assurer une série. Aujourd’hui, si vous voulez monter, il va bien falloir gagner deux, trois matches d’affilée. N’importe quand, mais pas trop tard. Et puis, surtout le gros travail : nettoyer un peu les têtes. Parce que, quand on arrive à la trêve sur une série comme celle-là (quatre défaites d’affilée) , vous êtes touchés mentalement. »

« Monter en Ligue 1 avec mon club »

• Si cela se passe bien, il y a aussi, pour l’entraîneur que vous êtes, l’opportunité de découvrir la Ligue 1… « Aujourd’hui, pour aller en Ligue 1 pour un garçon comme moi, c’est pratiquement impossible. Parce que la Ligue 1 a aussi, un peu comme chaque division, un cercle un peu fermé d’entraîneurs. Donc, après, vous pouvez soit remplacer quelqu’un en cours d’année, soit être adjoint, ou venir du centre de formation comme cela se fait aujourd’hui ; il y a beaucoup de promotions internes dans les clubs de Ligue 1 : Toulouse, Reims, etc. Ou, plus simple, vous montez avec votre club. C’est mon objectif. Est-ce que je l’atteindrai ? Je n’en sais rien. Est-ce que je vais tout mettre en place pour l’atteindre ? Ça, c’est clair ! »

• Comme un clin d’œil, Albert Cartier, l’un de vos prédécesseurs et surtout un ancien coéquipier, sera sur le banc de Sochaux, le 11 janvier, pour vos débuts en championnat… « Avec Albert, on est proches, potes, amis. Donc ce sera forcément un moment de convivialité au coup d’envoi, on va se claquer une bonne bise. Après, on ne va plus se calculer pendant quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze minutes. Ensuite, après le match, on ira boire une bonne bière ensemble. »

M. R.

En rupture de banc depuis son limogeage de Créteil à l’automne 2014, Philippe Hinschberger sera à pied d’œuvre à Metz dès lundi, date à laquelle la reprise de l’entraînement a été fixée. Kévin Lejeune et ses coéquipiers prendront alors connaissance avec le successeur de José Riga. Pour la première fois de sa carrière, le nouveau technicien des Grenats est appelé à prendre en mains une équipe en cours de saison. « Avec l’élimination précoce en Coupe de France, on aura un peu de temps pour travailler », observe Philippe Hinschberger, dont la première échéance en championnat sera la réception de Sochaux, le 11 janvier, au stade Saint-Symphorien. Les conditions climatiques étant exceptionnellement clémentes actuellement sur la région, les Messins ne devraient pas quitter leurs installations pour préparer la deuxième partie de la saison.

M. R.

Sur le coup, le discours de Serin me plaît bien et n'en déplaise à certains, on ne peut pas dire que l'équipe progresse parce qu’elle a réussi un match (qu'elle a d'ailleurs perdu) sur les 6 derniers et encore je suis gentil !

Ostro a écrit : ...

Merci

aliosha a écrit :Sur le coup, le discours de Serin me plaît bien et n'en déplaise à certains, on ne peut pas dire que l'équipe progresse parce qu’elle a réussi un match (qu'elle a d'ailleurs perdu) sur les 6 derniers et encore je suis gentil !

Vrai, par contre la vente de bussman pourle remplacer par une bille, le tas de recrues mal senti, inutile et pas au niveau style reis, santos, balde, dijm, candeias, balliu......... Là c est silence radio! pourtant c est la cause de nos deboires.

Johann Carrasso, Fadil Sido, Sergei Krivets, Amido Baldé, entre autres, devraient être invités à trouver ailleurs le temps de jeu qu’ils n’ont plus à Saint-Symphorien.

ça ne serait pas la bonne et dernière occasion de sauver ce qui est encore sauvable chez eux?

henrik larsson a écrit :

aliosha a écrit :Sur le coup, le discours de Serin me plaît bien et n'en déplaise à certains, on ne peut pas dire que l'équipe progresse parce qu’elle a réussi un match (qu'elle a d'ailleurs perdu) sur les 6 derniers et encore je suis gentil !

Vrai, par contre la vente de bussman pourle remplacer par une bille, le tas de recrues mal senti, inutile et pas au niveau style reis, santos, balde, dijm, candeias, balliu......... Là c est silence radio! pourtant c est la cause de nos deboires.

Chaque chose en son temps....
Par contre Bussman tout comme Metanire souhaitaient quitter le navire en fin de saison dernière

Quand j'y pense encore : comment avec autant d'ambition de remonter en L1 la cellule de recrutement a pu prendre et surtout ensuite notre cogi-traineur le faire jouer une bonne partie du début de saison alors que tout le monde voyait que c'était tout sauf un footballeur depuis le 1er match, je parle bien sûr de notre cher Amido Baldé !

Il y a comme un sacré paradoxe là, non ?