Le FC Metz, ou le flou artistique permanent
Publié : 09 janv. 2016, 18:23
Depuis que nous avons touché le fond du football professionnel en 2012 en étant relégué en National, la politique sportive du club pose question. Si dans un premier temps le retour d'Albert Cartier a permis d'insuffler une nouvelle dynamique et le retour aux "valeurs ancestrales" du FC Metz. S'en suivent 2 saisons pleines qui aboutissent au retour tant attendu en L1. Cette remontée suscite énormément d'espoir car le groupe est jeune et de qualité, et l'harmonie est revenue entre les joueurs, le staff et le public. Nous somme donc sur une dynamique super positive qui va d'ailleurs faire de nous la surprise du début de saison. Mais très vite tout s'arrête, les joueurs ne semblent plus se trouver sur le terrain, aucun onze type ne se dégage, les erreurs individuelles plombent le collectif, les défaites s'enchaînent, la confiance fout le camp et la dynamique s'inverse. Nous revoilà de retour en L2 avec un goût amer en bouche.
En effet, le mercato semble avoir été mené en dépit du bon sens. Les 2 montées successives se sont faites par un jeu direct et un pressing intense. Dans ce système Diafra Sakho est indispensable et il brille à la pointe de l'attaque. Pourtant il est transféré dans les derniers jours du mercato alors qu'il est prêt à rester. Pire, il n'est pas remplacé qualitativement (ni Falcon ni Maïga ne sont adaptés au système, le dernier arrivant même hors de forme). D'autres arrivées témoignent d'un manque de vision sportive définie au sein du club. Entre le jeu prôné par Cartier, les ventes et recrues de D'Onofrio qui ne correspondent pas à ce style de jeu, et les "faits du prince" Krivets et Malouda, le flou artistique est criant.
La saison de L1 se termine donc en fiasco et les masques tombent. L'artisan principal du renouveau (AC) est licencié, le directeur sportif (DDO) qui a eu sa peau est éloigné à Seraing, et l’adjoint (JJ) avec lequel AC a des relations froides (voire glacées) est confirmé.
Le FC Metz semble divisé en clans. D’un côté le "canal historique" (représenté par Cartier -puis aujourd'hui Hinschberger- Gaillot et Molinari), et de l’autre la connexion belgo-lusitanienne (DDO puis Freitas, Jeunechamps, Riga,...). Le président naviguant à vue entre ces deux influences, même si l’apport belgo-lusitanien est de son fait. C'est lui qui a amené DDO dans le giron du club et a nommé Freitas pour reprendre la direction sportive. Mais ce lobby prenant beaucoup (trop ?) de place, on peut penser que -aidé en cela par une fin d'année 2015 catastrophique en terme de points- le Président ait décidé de reprendre la main en virant Riga et Jeunechamps, et en recadrant Freitas.
Aujourd'hui, l'arrivée d'Hinschberger confirme que le FC Metz-canal historique a repris le dessus. On se souvient notamment de la déclaration de Molinari aux journalistes avant la présentation officielle de PH ("On respire de nouveau !"), puis le retour de Gaillot au premier plan aux dépens de Freitas.
Ce "games of thrones" version grenat impacte négativement le futur du club. En début de saison, le Président avait décidé que notre retour parmi l'élite passerait par le jeu et l'ouverture au marché ibérique (joueurs plus techniques et moins onéreux). En virant le coach qui s'était inscrit dans ce projet au bout d'une demi-saison, et à seulement 1 point du podium, quel est le message envoyé ? Renie-t-on l'ambition de l'accession par le jeu ?
Malgré le discours et son passé d'ancien joueur technique, PH n'est pas connue pour avoir particulièrement bien fait jouer ses équipes. De plus, une grande partie de l'effectif étant désormais hispanophone, Riga avait l'avantage de pouvoir communiquer directement avec chaque joueur. Pas sûr que PH parle espagnol, ce qui va compliquer davantage sa tâche avec un effectif qu’il n’a pas choisi.
Bref, le flou artistique est total, et le moment crucial. Le projet global et la vision à long terme ont laissé place à la dictature de l'instant et à l'urgence. La deuxième partie de saison va voir notre club remonter en L1 ou devenir pour un long moment un club de L2. En effet, une seconde saison d'affilé à ce niveau nous contraindrais à réduire substantiellement notre budget, rendant ainsi l'accession encore plus compliquée alors même que dès la saison prochaine il n'y aura plus que 2 promus et que les droits TV de la L1 vont exploser. Si nous devions échouer dans l'opération remontée immédiate, nous louperions alors le bon (dernier ?) wagon.
En effet, le mercato semble avoir été mené en dépit du bon sens. Les 2 montées successives se sont faites par un jeu direct et un pressing intense. Dans ce système Diafra Sakho est indispensable et il brille à la pointe de l'attaque. Pourtant il est transféré dans les derniers jours du mercato alors qu'il est prêt à rester. Pire, il n'est pas remplacé qualitativement (ni Falcon ni Maïga ne sont adaptés au système, le dernier arrivant même hors de forme). D'autres arrivées témoignent d'un manque de vision sportive définie au sein du club. Entre le jeu prôné par Cartier, les ventes et recrues de D'Onofrio qui ne correspondent pas à ce style de jeu, et les "faits du prince" Krivets et Malouda, le flou artistique est criant.
La saison de L1 se termine donc en fiasco et les masques tombent. L'artisan principal du renouveau (AC) est licencié, le directeur sportif (DDO) qui a eu sa peau est éloigné à Seraing, et l’adjoint (JJ) avec lequel AC a des relations froides (voire glacées) est confirmé.
Le FC Metz semble divisé en clans. D’un côté le "canal historique" (représenté par Cartier -puis aujourd'hui Hinschberger- Gaillot et Molinari), et de l’autre la connexion belgo-lusitanienne (DDO puis Freitas, Jeunechamps, Riga,...). Le président naviguant à vue entre ces deux influences, même si l’apport belgo-lusitanien est de son fait. C'est lui qui a amené DDO dans le giron du club et a nommé Freitas pour reprendre la direction sportive. Mais ce lobby prenant beaucoup (trop ?) de place, on peut penser que -aidé en cela par une fin d'année 2015 catastrophique en terme de points- le Président ait décidé de reprendre la main en virant Riga et Jeunechamps, et en recadrant Freitas.
Aujourd'hui, l'arrivée d'Hinschberger confirme que le FC Metz-canal historique a repris le dessus. On se souvient notamment de la déclaration de Molinari aux journalistes avant la présentation officielle de PH ("On respire de nouveau !"), puis le retour de Gaillot au premier plan aux dépens de Freitas.
Ce "games of thrones" version grenat impacte négativement le futur du club. En début de saison, le Président avait décidé que notre retour parmi l'élite passerait par le jeu et l'ouverture au marché ibérique (joueurs plus techniques et moins onéreux). En virant le coach qui s'était inscrit dans ce projet au bout d'une demi-saison, et à seulement 1 point du podium, quel est le message envoyé ? Renie-t-on l'ambition de l'accession par le jeu ?
Malgré le discours et son passé d'ancien joueur technique, PH n'est pas connue pour avoir particulièrement bien fait jouer ses équipes. De plus, une grande partie de l'effectif étant désormais hispanophone, Riga avait l'avantage de pouvoir communiquer directement avec chaque joueur. Pas sûr que PH parle espagnol, ce qui va compliquer davantage sa tâche avec un effectif qu’il n’a pas choisi.
Bref, le flou artistique est total, et le moment crucial. Le projet global et la vision à long terme ont laissé place à la dictature de l'instant et à l'urgence. La deuxième partie de saison va voir notre club remonter en L1 ou devenir pour un long moment un club de L2. En effet, une seconde saison d'affilé à ce niveau nous contraindrais à réduire substantiellement notre budget, rendant ainsi l'accession encore plus compliquée alors même que dès la saison prochaine il n'y aura plus que 2 promus et que les droits TV de la L1 vont exploser. Si nous devions échouer dans l'opération remontée immédiate, nous louperions alors le bon (dernier ?) wagon.