R.L 13.01.16 Le jour ou le fc metz a basculé
Publié : 13 janv. 2016, 07:26
Football: le jour où le FC Metz a basculé…
Le FC Metz n’a pas seulement renoué avec la victoire, ce lundi face à Sochaux (1-0), il a surtout officialisé sa métamorphose en équipe de Ligue 2. D’une mi-temps à l’autre, l’esprit est revenu.
En observant le tour d’honneur des Messins et leur communion avec le public ce lundi, il était permis de penser que ces garçons avaient enfin accompli leur match fondateur. Pas une démonstration de football ou de technique, mais une victoire marquée du sceau du caractère et de la solidarité (1-0). C’est bien simple : le FC Metz a déposé l’acte de naissance d’une équipe de Ligue 2 sur l’autel de Saint-Symphorien. Au soir du baptême de Philippe Hinschberger. La vie est bien faite parfois.
Il aura donc fallu attendre une phase aller entière et la venue de Sochaux (1-0) pour voir ce groupe s’arracher et faire preuve de personnalité. L’effet Hinschberger ? Sans doute, mais les événements ont aussi favorisé ce scénario. Car le nouvel entraîneur a profité de l’exclusion de Palomino avant la pause, pour activer le ressort de « l’injustice » et remonter une équipe « fébrile ». « C’est quelque chose qui peut unir les joueurs , admet-il. Ce sentiment de sévérité est très intéressant pour trouver des valeurs de combativité. »
À Riga le rôle ingrat
Georges Mandjeck résume alors une tendance générale : « Cela fait deux semaines que l’on travaille vraiment bien. Quand le coach est arrivé, il a placé sa confiance en nous et il a su nous remobiliser, moi le premier . Même si je peux faire plus, j’ai retrouvé mon jeu. »
Comme souvent en pareilles circonstances, des éléments autrefois dans l’ombre se sont mis en lumière. Fadil Sido, par exemple. Ce réserviste en puissance a signé une première entrée tonique et une passe décisive ce lundi. « Il a fait ce qu’on attendait de lui, note Philippe Hinschberger. C’est un joueur emmerdant, capable de décrocher, de donner de la vitesse et il a fait un super-truc sur le but. Tant mieux ! »
Entre une première mi-temps de perdition et une seconde maîtrisée à dix contre onze, Saint-Symphorien a donc assisté à la bascule du FC Metz et à l’enterrement du romantisme prôné par l’ancien staff sportif. Dit autrement : il s’est débarrassé de cette idée incongrue du beau football pour revenir aux réalités d’un championnat engagé. Avec un jeu plus direct « pas toujours dans la dentelle » , souriait le technicien, achevant de solder les comptes de la phase aller : « Ce n’est pas pour critiquer ce qui s’est fait avant, mais les faits sont là. L’équipe avait besoin de retrouver les valeurs de base et ce n’est pas : "je me balade, je fais des passes sur tout le terrain et je joue comme Barcelone". Il faut faire des choses plus simples. »
Avec le recul demeure finalement cette impression que José Riga aura occupé un rôle ingrat dans l’histoire du FC Metz. Celui de… la copine de transition, soit une aventure provisoire pour se remettre d’aplomb entre une rupture douloureuse et une future séparation sans émotion. Car un jour se présente une histoire plus conforme aux sensibilités de la maison…
Le président Serin avait déjà esquissé cette thèse en présentant sa dernière conquête : « Philippe a signé chez nous pour 18 mois et plus si affinités… » Bien sûr, il faudra confirmer. Mais l’idylle est bien lancée. Comme un symbole, la nouvelle union a d’ailleurs été consacrée sous les yeux d’Albert Cartier, l’ex en question.
Christian JOUGLEUX.
Le FC Metz n’a pas seulement renoué avec la victoire, ce lundi face à Sochaux (1-0), il a surtout officialisé sa métamorphose en équipe de Ligue 2. D’une mi-temps à l’autre, l’esprit est revenu.
En observant le tour d’honneur des Messins et leur communion avec le public ce lundi, il était permis de penser que ces garçons avaient enfin accompli leur match fondateur. Pas une démonstration de football ou de technique, mais une victoire marquée du sceau du caractère et de la solidarité (1-0). C’est bien simple : le FC Metz a déposé l’acte de naissance d’une équipe de Ligue 2 sur l’autel de Saint-Symphorien. Au soir du baptême de Philippe Hinschberger. La vie est bien faite parfois.
Il aura donc fallu attendre une phase aller entière et la venue de Sochaux (1-0) pour voir ce groupe s’arracher et faire preuve de personnalité. L’effet Hinschberger ? Sans doute, mais les événements ont aussi favorisé ce scénario. Car le nouvel entraîneur a profité de l’exclusion de Palomino avant la pause, pour activer le ressort de « l’injustice » et remonter une équipe « fébrile ». « C’est quelque chose qui peut unir les joueurs , admet-il. Ce sentiment de sévérité est très intéressant pour trouver des valeurs de combativité. »
À Riga le rôle ingrat
Georges Mandjeck résume alors une tendance générale : « Cela fait deux semaines que l’on travaille vraiment bien. Quand le coach est arrivé, il a placé sa confiance en nous et il a su nous remobiliser, moi le premier . Même si je peux faire plus, j’ai retrouvé mon jeu. »
Comme souvent en pareilles circonstances, des éléments autrefois dans l’ombre se sont mis en lumière. Fadil Sido, par exemple. Ce réserviste en puissance a signé une première entrée tonique et une passe décisive ce lundi. « Il a fait ce qu’on attendait de lui, note Philippe Hinschberger. C’est un joueur emmerdant, capable de décrocher, de donner de la vitesse et il a fait un super-truc sur le but. Tant mieux ! »
Entre une première mi-temps de perdition et une seconde maîtrisée à dix contre onze, Saint-Symphorien a donc assisté à la bascule du FC Metz et à l’enterrement du romantisme prôné par l’ancien staff sportif. Dit autrement : il s’est débarrassé de cette idée incongrue du beau football pour revenir aux réalités d’un championnat engagé. Avec un jeu plus direct « pas toujours dans la dentelle » , souriait le technicien, achevant de solder les comptes de la phase aller : « Ce n’est pas pour critiquer ce qui s’est fait avant, mais les faits sont là. L’équipe avait besoin de retrouver les valeurs de base et ce n’est pas : "je me balade, je fais des passes sur tout le terrain et je joue comme Barcelone". Il faut faire des choses plus simples. »
Avec le recul demeure finalement cette impression que José Riga aura occupé un rôle ingrat dans l’histoire du FC Metz. Celui de… la copine de transition, soit une aventure provisoire pour se remettre d’aplomb entre une rupture douloureuse et une future séparation sans émotion. Car un jour se présente une histoire plus conforme aux sensibilités de la maison…
Le président Serin avait déjà esquissé cette thèse en présentant sa dernière conquête : « Philippe a signé chez nous pour 18 mois et plus si affinités… » Bien sûr, il faudra confirmer. Mais l’idylle est bien lancée. Comme un symbole, la nouvelle union a d’ailleurs été consacrée sous les yeux d’Albert Cartier, l’ex en question.
Christian JOUGLEUX.