
Remis de sa blessure à une cheville, Daniel Candeias est de retour. Sa mission ? Apporter de la vitesse au jeu messin. Photo Anthony PICORÉ
S’il continue à se tirer des balles dans le pied, le FC Metz aura bien du mal à se rendre au bout du chemin censé le mener vers la Ligue 1. À Valenciennes (2-1), lundi, les Messins ont ainsi gâché une nouvelle munition. « On a ce match en main et même si on ne s’est pas procuré de nombreuses occasions, l’ouverture du score récompense une assez bonne première mi-temps , détaille Philippe Hinschberger. Après, on n’a évidemment pas le droit de se faire punir de cette manière. On doit se remettre dans le match tout de suite. »
Du coup, pour panser cette (nouvelle) plaie, Yeni Ngbakoto et ses partenaires n’ont d’autre choix que de s’imposer face à Créteil, ce vendredi soir, sur leur pelouse de Saint-Symphorien. Plus qu’un simple bandage, il s’agit d’une opération vitale pour la suite de la saison. « Si on veut monter, on doit faire le plein à domicile », tranche l’entraîneur lorrain.
« Je veux voir plus de centres »
Autrement dit, aucune anesthésie n’est autorisée. Le patient messin est invité à serrer les dents, à faire preuve de courage, d’audace et de solidarité. « Le potentiel est là , soutient Philippe Hinschberger. Mais j’attends plus de tranchant, de liant et de jeu combiné. Je veux voir des mecs qui jouent ensemble. »
Autre instrument nécessaire au traitement de choc demandé, l’efficacité offensive. Un mal dont souffre le FC Metz depuis de (très) longs mois malgré la productivité du capitaine Ngbakoto (8 buts) qui, rappelons-le, n’est pas un attaquant de métier. Du coup, la première titularisation de Christian Bekamenga sera évidemment observée de très près. Plus qu’un implant, l’ex-Lensois doit redonner du cœur à l’attaque grenat. Signe du destin, le dernier venu de la maison grenat a inscrit son dernier but en Ligue 2, le 14 août dernier, face à… Créteil !
« Je le répète, à Valenciennes, nous n’avons pas eu assez d’occasions , regrette le technicien lorrain. Je n’ai pas vu le gardien toucher des ballons car nous n’étions pas présents dans la surface. Je veux également voir plus de centres. Mais, surtout, ne pas produire un jeu trop prévisible. Lundi, nous avons balancé des obus depuis nos lignes arrières. Ce qui n’était pas prévu. On peut faire passer des ballons dans le dos de la défense, d’autant que j’imagine que Créteil va être très replié. Mais alterner le jeu est une nécessité. Chercher des solutions sur les côtés également. »
Les remèdes sont donc connus. Il faut désormais suivre scrupuleusement les prescriptions. Et tout faire pour éviter, cette fois, de jouer les bons samaritains en relançant, après Valenciennes, une équipe cristolienne elle aussi mal en point (17e à 2 points de la zone de relégation) et qui n’a plus gagné le moindre match depuis le 23 octobre 2015 (7 défaites, 2 nuls)… Une nouvelle balle dans le pied ferait très mal.
Jean-Sébastien GALLOIS.