Précieux face à Évian TG vendredi dernier, Thomas Didillon sera l’un des hommes clés de ce nouveau rendez-vous à Saint-Symphorien. Photo Pascal BROCARD
Après leurs succès face à Créteil (2-1) et Évian TG (0-1), les Messins vont tenter la passe de trois, ce soir à Saint-Symphorien, face à Laval. Ce qui ne leur est plus arrivé depuis août dernier.
Après avoir posé de nouveaux pigments sur la fresque d’Annecy face à Évian TG (0-1), le FC Metz s’attaque, ce mardi soir, au deuxième tableau d’un triptyque qui le mènera sur la toile synthétique de Marcel-Picot vendredi. Sur sa palette, une très vive teinte tango. Celle du Stade Lavallois, l’ancienne maison – il y a passé sept ans – de l’entraîneur messin.
« C’est forcément spécial , reconnaît Philippe Hinschberger. Je vais croiser des personnes que j’ai côtoyées au quotidien de longues années. » Un avantage ? « Peut-être , sourit-il. E n tout cas, je connais mieux le Laval de Denis Zanko (l’actuel entraîneur) que Denis Zanko le FC Metz de Philippe Hinschberger. De toute façon, le plus important c’est de nous occuper de nous-mêmes. »
Des retrouvailles également pour Christian Bekamenga, ex-Lavallois (2013-janvier 2015) et aujourd’hui buteur providentiel des Grenats. Une couleur qui, depuis le début de l’année 2016, a retro uvé un semblant d’éclat. D’où la néce ssité d’entretenir ce vernis. « L’objectif est clair : remporter une troisième victoire d’affilée », tranche le technicien lorrain. Histoire de toucher les dividendes du succès acquis en Haute-Savoie, vendredi. Histoire de rester dans la course au podium. Histoire d’aborder sereinement le cours déplacement chez les voisins nancéiens. Histoire, aussi, de répondre aux attentes de Saint-Symphorien.
« Face à Évian, j’ai trouvé que nous étions plus disciplinés, j’ai constaté moins d’anomalies , relate Philippe Hinschberger. Maintenant, la configuration est différente : on joue à domicile, notamment dans le pressing. Mais je le répète, on est en progrès. Dans nos têtes et dans l’animation. Moi aussi, j’ai envie de très bien jouer avec le FC Metz. À condition de faire les choses dans l’ordre. »
Prime à la constance
À commencer par des automatismes qui se mettent doucement, mais sûrement, en place. « Mon objectif, dès mon arrivée, était de dégager une ossature. On a la chance de gagner des matches depuis que je suis là, ça aide. Cela fait aussi quatre matches que les garçons jouent ensemble et nous réalisons pas mal d’enchaînement offensif à vide à l’entraînement. » Autrement dit, la prime à la constance semble une option payante.
Thomas Didillon et ses partenaires avancent donc vers ce 24e rendez-vous de la saison en championnat (le 13e à domicile) avec de belles nuances couleur mental haut. Le défenseur lavallois Malik Couturier le sait : « Metz, c’est un gros morceau, une belle équipe avec comme objectif la montée en Ligue 1 cette saison. Elle reste sur une bonne spirale à domicile, donc ça va être un match difficile mais nous allons essayer de ramener quelque chose de là-bas. Il faut rattraper les points perdus face à Niort (0-0) . »
Pour Metz, le challenge est tout autre : gagner trois nouvelles unités pour continuer à penser à l’élite. Un coup de pinceau supplémentaire avant de se pencher sur le chevalet nancéien…
Jean-Sébastien GALLOIS.
Georges Mandjeck (FC Metz) incertain
Homme en forme côté messin, Georges Mandjeck est incertain… Photo Anthony PICORÉ
Philippe Hinschberger a convoqué un groupe de dix-sept joueurs pour la venue du Stade Lavallois. En effet, un léger doute entoure la participation de Mandjeck, malade et dispensé d’entraînement ce lundi.
Ça ne devrait pas bouger beaucoup. » L’aveu est signé Philippe Hinschberger. De fait, l’entraîneur messin a retenu le même groupe que celui qui avait pris la direction d’Annecy vendredi dernier. À la seule exception de Janis Ikaunieks, qui refait son apparition parmi les dix-sept appelés. Dix-sept car Georges Mandjeck, absent de l’entraînement hier, est légèrement souffrant.
En cas de forfait du milieu de terrain camerounais, André Santos devrait le remplacer à la récupération aux côtés de Ferjani Sassi, remis de sa blessure à une cheville contractée face à Évian TG. Pour le reste, le staff messin devrait reconduire le même onze de départ qu’en Haute-Savoie, même si Philippe Hinschberger reconnaît que la présence de Sergeï Krivets dès le coup d’envoi demande « réflexion ». Explications : « Sur les quatre matches qu’il a disputés, le meilleur a été celui où il est entré en cours de jeu , constate le technicien lorrain. Bon, s’il marque sur l’une des deux occasions qu’il a face à Évian, le discours aujourd’hui est différent… Mais j’attends de Sergeï qu’il soit meilleur dans les duels, qu’il soit plus dur. Qu’il ait envie de gagner les ballons. Après, il est évident qu’il nous apporte sa qualité technique. Est-ce un bon calcul de le laisser sur le banc ? »
Sans doute pas. Du coup, le Biélorusse devrait honorer sa sixième titularisation de la saison au cœur du jeu messin, juste devant Christian Bekamenga qui voudra, lui, confirmer sa renaissance sous le maillot grenat (3 buts en 3 matches).
Côté lavallois, Denis Zanko – qui assure qu’affronter le « FC Metz est un beau match à disputer pour ses joueurs dans un stade à configuration Ligue 1 » – sera privé des services de son défenseur Adrien Monfray, suspendu, mais également de Chafik Nazon, Etinof, Launay et Lesec, blessés. Même s’il s’agit désormais d’un lointain souvenir, l’entraîneur de Laval, a rappelé, hier, que le match aller (victoire miraculeuse, 1-0, des Messins) avait été « proche de ce que tu peux faire de mieux en qualité de jeu ». « Ce serait bien qu’ils ne fassent pas la même chose cette fois », conclut Philippe Hinschberger dans un large sourire…
J.-S. G.
Johann Carrasso rejoint le Stade de Reims
Johann Carrasso. Photo Pascal BROCARD Johann Carrasso. Photo Pascal BROCARD
Relégué au rang de n°3 dans la hiérarchie des gardiens du FC Metz, l’Avignonnais quitte les bords de la Moselle et rejoint la Ligue 1.
Après avoir disputé 87 matches sous les couleurs du FC Metz, Johann Carrasso s’en va. Le gardien de 27 ans s’est engagé, hier, dans les dernières heures du mercato d’hiver, avec le Stade de Reims (18e de Ligue 1). C’est donc la fin d’une aventure qui avait débuté en 2012 sur la route du National avec deux épisodes très heureux : une montée en Ligue 2 suivie d’une nouvelle ascension parmi l’élite. Des faits auxquels Johann Carrasso, dont le contrat avec le FC Metz s’achevait en juin prochain, a largement contribué.
Pour autant, à l’aube de la saison 2015-2016, ses dirigeants lui avaient signifié qu’ils ne comptaient plus sur lui. Depuis, le joueur passé par Montpellier, Rennes et Monaco n’est plus apparu dans le groupe pro messin. Consciencieux et professionnel jusqu’au bout, il a continué à s’entraîner le plus sérieusement du monde et fait le job lorsqu’il a été appelé à évoluer avec l’équipe réserve (CFA 2).
Il rejoint donc aujourd’hui le Stade de Reims où il s’est engagé pour dix-huit mois.
J.-S. G.
« Le FC Metz, fierté d’un territoire »
Jean-Paul Omeyer, un Alsacien aux commandes d’une Lorraine n°1 des trois régions dans 90 % du domaine sportif – « On m’a sollicité, il n’y a pas eu énormément de débats… » – admire la politique sportive du 57. Complicité politique ? « Non, en matière d’emploi et de formation, la Moselle Sport Académie est assez extraordinaire. Comme le travail de Philippe Gonigam (ancien champion de France du 400 m haies, Saint-Avold). D’ailleurs, il y a un lien avec l’Université de Strasbourg (par le diplôme pour les sportifs de haut niveau). »
Le nouvel homme fort du sport acalien de se rappeler l’importance et l’utilité du « FC Metz, devenu la fierté d’un territoire en pleine crise de la sidérurgie. Et comment méconnaître le volley à Terville-Florange ou le foot à Sarre-Union ? » Lapsus sympathique et compréhensible. Ce club alsacien est si mosellan, à moins que Jean-Paul Omeyer ne voulait parler de Sarreguemines, récent héros de la Coupe de France ? « Il est évident que la Lorraine occupe une place importante. Le championnat du monde de handball aura lieu à Metz, pas en Alsace. Mais il faut faire attention aux retombées. L’argent des collectivités ne doit pas servir à remplir les poches de partenaires privés. Patrick Weiten (président du département 57) est dans la même démarche. »
Jean-Paul Omeyer, s’il est ferme sur les prix, admet volontiers que sa Grande région manque totalement de structures (salles et stades) de haut niveau : « C’est le moins que l’on puisse dire. Il nous faut des équipements évolutifs qui puissent accueillir de l’événementiel et profiter à tous chaque jour. On encouragera une collectivité qui soutient un projet de cette nature et qui pourrait bénéficier du foncier. » Le stade Saint-Symphorien et le conseil départemental de la Moselle pourraient donc bénéficier de la précieuse aide des voisins.
A. T.
