RL du 14/2 : le FC Metz rate la marche
Publié : 14 févr. 2016, 08:56
Le FC Metz rate la marche
La séduisante entrée en matière des Grenats, ce samedi face au Havre, est restée sans suite. Pire, ce FC Metz au double visage a trébuché pour la première fois à domicile (0-1), sous l’ère Hinschberger.

Christian Bekamenga et Metz n’ont pas été suffisamment inspirés en attaque pour dompter Le Havre. Photo Pascal BROCARD
Deux vagues ont submergé Saint-Symphorien, ce samedi après-midi. La première empreinte d’une profonde tristesse après l’annonce de la disparition de Dominique D’Onofrio (lire par ailleurs). La seconde marquée par une profonde frustration. Le FC Metz, séduisant par moments, a, en effet, laissé passer une belle occasion de prendre ses distances avec la concurrence.
Après quarante-cinq premières minutes globalement maîtrisées, rien ne laissait présager un tel scénario. Sauf, peut-être, ce manque d’efficacité devant le but havrais. Ou plus exactement dans la dernière passe. Les Messins, consistants, parvenaient à trouver les décalages sans pour autant inquiéter véritablement le gardien du HAC. Farnolle devait néanmoins s’employer sur une superbe reprise signée Ngbakoto (10e ) avant d’accompagner du regard la frappe non cadrée d’Ikaunieks (26e ) et le coup de tête de Palomino (40e ).
À défaut de parvenir à créer le danger dans la surface havraise – exception faite de cette tête de Bekamenga dégagée par Chebake sur sa ligne (26e ) –, les Lorrains tentaient leur chance de loin, à l’image de Candeias (10e , 29e ). En vain… Rageant au regard de la prestation d’ensemble et du peu d’espace de liberté laissé au Havre où le seul Gimbert était parvenu, sans grande conviction, à s’approcher du but d’Oberhauser (17e ).
« On a un peu dormi »
Mais, fidèles à leurs (mauvaises) habitudes, les Grenats allaient vite démontrer leur manque de maîtrise dans l’art du copier-coller. Pourtant, Philippe Hinschberger avait insisté sur cette importance d’être constant. Las, après la pause, ses joueurs se montraient beaucoup plus désordonnés, moins patients, plus brouillons. « C’était à peu près n’importe quoi », résumait, après-coup, l’entraîneur messin. Un air de déjà-vu… « On a un peu dormi pendant un quart d’heure à la reprise et notre adversaire en a profité », pestait, de son côté, Nuno Reis.
Le réveil s’avérait particulièrement douloureux. Bonnet, face à une défense mosellane nonchalante, plaçait une frappe anodine qui terminait au pied du poteau gauche d’Oberhauser (0-1, 57e ). Le gardien messin allait devoir s’employer à nouveau face au milieu de terrain havrais (73e ) puis devant Gimbert (80e ), preuve d’une main-mise lorraine en chute libre. Groggys, Yeni Ngbakoto et ses partenaires tentaient de remettre de l’ordre dans la maison, mais le chantier restait à l’arrêt malgré un dernier coup de boule signé Diallo qui heurtait la barre de Farnolle.
« Les joueurs ont essayé de bien faire, ils ont mis de la bonne volonté mais cela a été insuffisant », concluait Philippe Hinschberger, dont l’équipe a quitté sa pelouse de Saint-Symphorien sur un échec. Le premier à domicile depuis le début de cette année civile.
S’ils conservent néanmoins leur troisième place sur le podium, la position des Grenats reste fragile, précaire et chancelante. À l’image de leur match... Oui, vraiment, ce samedi après-midi fut celui des regrets, de la frustration et d’une profonde tristesse.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Une attaque sans inspiration
Le FC Metz a livré une première mi-temps très consistante et une seconde parfaitement inoffensive. Faute d’occasions réelles et de justesse dans les passes, l’attaque a toussé hier.

Nuno Reis a toujours mené la vie dure à Duhamel et les siens. Sans en être récompensé à l’arrivée. Photo Pascal BROCARD
OBERHAUSER. Il est entré laborieusement dans son match, s’est fendu de relances douteuses pour commencer et il s’est laissé surprendre par la frappe de Bonnet (57e ), encaissant, dixit son entraîneur, « un but de m**** ». Ce même Bonnet ne l’a pas trompé deux fois sur un tir du même acabit (74e ) et le gardien aura aussi le mérite d’empêcher le break, d’une main ferme, devant Gimbert (81e ).
MÉTANIRE. L’essuie-glace officiel du FC Metz a encore multiplié les courses dans son couloir et montré une disponibilité admirable des deux côtés du terrain. Sans efficacité, malgré ce caviar pour la tête de Diallo (84e ).
REIS. Une première mi-temps de très haut niveau pour le Portugais, présent sur tous les ballons et prompt à désamorcer plus d’une situation chaude. C’est bien malgré lui d’ailleurs qu’il dévie un ballon de la tête vers Bonnet dans un duel, en seconde période (57e ). À l’image de son équipe, il ne méritait pas de perdre ce match.
PALOMINO. Difficile, décidément, de trouver un défenseur à accabler dans une partie que Metz aura globalement maîtrisée. L’Argentin n’a pas dépareillé dans cet ensemble et il a fait le métier, mais il ne saura s’en satisfaire puisque son équipe a encaissé un but…
GOMES. Une partition solide en défense, une présence régulière en attaque et une vraie entente avec Candeias.
MANDJECK. Un patron dans l’entrejeu. Toujours un pied bien placé, la petite passe utile et surtout cette autorité bienvenue dans les duels. Ce Mandjeck-là sera indispensable à l’avenir.
SASSI. Si Metz a longtemps dévoré le milieu havrais hier, il en est aussi responsable. Combatif comme jamais, le Tunisien ne s’est jamais économisé dans l’effort défensif. A toutefois baissé en régime à l’heure de jeu. Son entraîneur l’a vu et a envoyé Santos au charbon (74e ).
IKAUNIEKS. Ailier droit au coup d’envoi, le Letton a souvent dézoné, témoigné de vraies inspirations par séquences, sur jeu court, et placé une frappe en pivot au-dessus (20e ). Mais il n’est pas décisif à l’arrivée. Remplacé par Krivets (62e ).
NGBAKOTO. Le meilleur buteur messin est apparu en demi-teinte hier. Il a tenté de percuter, de provoquer mais il s’est aussi compliqué l’existence et fut rarement en position d’inquiéter Farnolle. Ses deux tentatives les plus nettes (10e , 23e ) n’ont d’ailleurs rien donné.
CANDEIAS. Une déviation de la tête a mis Ngbakoto dans le sens du but (10e ), sa frappe a trouvé Farnolle (29e ) et il a énormément centré sans succès. Relayé par Diallo (69e ), qui a placé une tête sur la barre (84e ).
BEKAMENGA. L’état de grâce de « Bekamengoal » est terminé. Pour la première fois depuis son arrivée à Metz, il n’a pas forcé la décision. Son travail de déviation et dos au but a pu peser mais l’attaquant a surtout livré un match au service des autres, à défaut d’être fourni convenablement en bons ballons. De quelques miettes (21e , 26e ), il n’a donc jamais fait son pain, sans parler de cette frappe d’asthmatique et surtout du gauche qui a fait pschitt (11e ).
Ch. J.
On ne présentait plus Dominique D’Onofrio
Le FC Metz, les Rouches du Standard de Liège et le monde du football ont rendu hommage à Dominique D’Onofrio, personnage hors-norme.

D’Onofrio : un pied à Metz, un cœur chez les Rouches. Photo MAXPPP
Un maillot grenat, floqué de son seul prénom, trônait tristement, ce samedi, sur un siège de la corbeille officielle à Saint-Symphorien. Touchante attention d’un club qui souhaitait marquer à sa manière l’arrêt public de « Dominique ». La disparition d’un homme de l’ombre, parti sous le soleil d’Argentine. Là-bas, son cœur a trouvé des raisons de lâcher au détour d’une mission de repérage. C’est jeune, 62 ans, pour un dernier voyage.
Une minute d’applaudissements plus loin, l’hommage s’était voulu conforme à la mémoire d’un personnage au rire sonore et au verbe fort. Puis Bernard Serin, au milieu des joueurs, a levé ses index vers le ciel pour le copain « DD ». Le FC Metz avait, hier, un président « dévasté ». Comme tout homme coupé brutalement d’un ami. Dominique D’Onofrio était son conseiller parmi les plus influents mais pas seulement. Il était aussi le complice rigolard, le dénicheur de bonnes affaires et une pierre incontournable du redressement messin, quand le club était tombé en National.
Le Standard le pleure
D’Onofrio adorait la tournure, on la reprendra donc pour lui : « C’est un garçon que l’on ne présentait plus » dans le monde du football. Pour comprendre son réseau, il suffit de considérer les hommages que le milieu lui a réservés. Éliaquim Mangala était « choqué et triste » à Manchester City. Le Marseillais Michy Batshuayi a salué son « premier coach pro, le premier à avoir cru en (lui) ». Et le sélectionneur belge Marc Wilmots d’exhumer une « joie de vivre et un sourire communicatifs ».
Fieffé jouisseur, en effet, le père D’Onofrio. Habile manœuvrier également. Fin connaisseur du ballon surtout. Il en avait fait le tour en Belgique en insaisissable touche-à-tout : adjoint, entraîneur, directeur sportif, consultant… Accent belge et sang latin, le natif de Castelforte n’entrait dans aucun standard sinon celui de Liège, sa maison. Les démêlés judiciaires du frère, Lucien, et cette motte de terre jetée au visage de « DD », pour un titre échappé de peu en 1983, demeuraient deux blessures dans une vie passionnément « Rouches ». « L’esprit Standard restera à jamais lié au nom de Dominique D’Onofrio », a fait savoir le club.
Le personnage était marquant assurément. Intriguant par ses petites affaires et attachant par sa camaraderie immédiate. Une anecdote dit parfaitement le style de cet immense épicurien. Par un soir de novembre 2013, à Dakar, il avait réquisitionné un bus et son volant pour embarquer des journalistes et partenaires du FC Metz en soirée. Et il conduisait heureux dans la nuit sénégalaise, en chantant Stromae. « Formidable »…
Christian JOUGLEUX.
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La séduisante entrée en matière des Grenats, ce samedi face au Havre, est restée sans suite. Pire, ce FC Metz au double visage a trébuché pour la première fois à domicile (0-1), sous l’ère Hinschberger.

Christian Bekamenga et Metz n’ont pas été suffisamment inspirés en attaque pour dompter Le Havre. Photo Pascal BROCARD
Deux vagues ont submergé Saint-Symphorien, ce samedi après-midi. La première empreinte d’une profonde tristesse après l’annonce de la disparition de Dominique D’Onofrio (lire par ailleurs). La seconde marquée par une profonde frustration. Le FC Metz, séduisant par moments, a, en effet, laissé passer une belle occasion de prendre ses distances avec la concurrence.
Après quarante-cinq premières minutes globalement maîtrisées, rien ne laissait présager un tel scénario. Sauf, peut-être, ce manque d’efficacité devant le but havrais. Ou plus exactement dans la dernière passe. Les Messins, consistants, parvenaient à trouver les décalages sans pour autant inquiéter véritablement le gardien du HAC. Farnolle devait néanmoins s’employer sur une superbe reprise signée Ngbakoto (10e ) avant d’accompagner du regard la frappe non cadrée d’Ikaunieks (26e ) et le coup de tête de Palomino (40e ).
À défaut de parvenir à créer le danger dans la surface havraise – exception faite de cette tête de Bekamenga dégagée par Chebake sur sa ligne (26e ) –, les Lorrains tentaient leur chance de loin, à l’image de Candeias (10e , 29e ). En vain… Rageant au regard de la prestation d’ensemble et du peu d’espace de liberté laissé au Havre où le seul Gimbert était parvenu, sans grande conviction, à s’approcher du but d’Oberhauser (17e ).
« On a un peu dormi »
Mais, fidèles à leurs (mauvaises) habitudes, les Grenats allaient vite démontrer leur manque de maîtrise dans l’art du copier-coller. Pourtant, Philippe Hinschberger avait insisté sur cette importance d’être constant. Las, après la pause, ses joueurs se montraient beaucoup plus désordonnés, moins patients, plus brouillons. « C’était à peu près n’importe quoi », résumait, après-coup, l’entraîneur messin. Un air de déjà-vu… « On a un peu dormi pendant un quart d’heure à la reprise et notre adversaire en a profité », pestait, de son côté, Nuno Reis.
Le réveil s’avérait particulièrement douloureux. Bonnet, face à une défense mosellane nonchalante, plaçait une frappe anodine qui terminait au pied du poteau gauche d’Oberhauser (0-1, 57e ). Le gardien messin allait devoir s’employer à nouveau face au milieu de terrain havrais (73e ) puis devant Gimbert (80e ), preuve d’une main-mise lorraine en chute libre. Groggys, Yeni Ngbakoto et ses partenaires tentaient de remettre de l’ordre dans la maison, mais le chantier restait à l’arrêt malgré un dernier coup de boule signé Diallo qui heurtait la barre de Farnolle.
« Les joueurs ont essayé de bien faire, ils ont mis de la bonne volonté mais cela a été insuffisant », concluait Philippe Hinschberger, dont l’équipe a quitté sa pelouse de Saint-Symphorien sur un échec. Le premier à domicile depuis le début de cette année civile.
S’ils conservent néanmoins leur troisième place sur le podium, la position des Grenats reste fragile, précaire et chancelante. À l’image de leur match... Oui, vraiment, ce samedi après-midi fut celui des regrets, de la frustration et d’une profonde tristesse.
Jean-Sébastien GALLOIS.
Une attaque sans inspiration
Le FC Metz a livré une première mi-temps très consistante et une seconde parfaitement inoffensive. Faute d’occasions réelles et de justesse dans les passes, l’attaque a toussé hier.

Nuno Reis a toujours mené la vie dure à Duhamel et les siens. Sans en être récompensé à l’arrivée. Photo Pascal BROCARD
OBERHAUSER. Il est entré laborieusement dans son match, s’est fendu de relances douteuses pour commencer et il s’est laissé surprendre par la frappe de Bonnet (57e ), encaissant, dixit son entraîneur, « un but de m**** ». Ce même Bonnet ne l’a pas trompé deux fois sur un tir du même acabit (74e ) et le gardien aura aussi le mérite d’empêcher le break, d’une main ferme, devant Gimbert (81e ).
MÉTANIRE. L’essuie-glace officiel du FC Metz a encore multiplié les courses dans son couloir et montré une disponibilité admirable des deux côtés du terrain. Sans efficacité, malgré ce caviar pour la tête de Diallo (84e ).
REIS. Une première mi-temps de très haut niveau pour le Portugais, présent sur tous les ballons et prompt à désamorcer plus d’une situation chaude. C’est bien malgré lui d’ailleurs qu’il dévie un ballon de la tête vers Bonnet dans un duel, en seconde période (57e ). À l’image de son équipe, il ne méritait pas de perdre ce match.
PALOMINO. Difficile, décidément, de trouver un défenseur à accabler dans une partie que Metz aura globalement maîtrisée. L’Argentin n’a pas dépareillé dans cet ensemble et il a fait le métier, mais il ne saura s’en satisfaire puisque son équipe a encaissé un but…
GOMES. Une partition solide en défense, une présence régulière en attaque et une vraie entente avec Candeias.
MANDJECK. Un patron dans l’entrejeu. Toujours un pied bien placé, la petite passe utile et surtout cette autorité bienvenue dans les duels. Ce Mandjeck-là sera indispensable à l’avenir.
SASSI. Si Metz a longtemps dévoré le milieu havrais hier, il en est aussi responsable. Combatif comme jamais, le Tunisien ne s’est jamais économisé dans l’effort défensif. A toutefois baissé en régime à l’heure de jeu. Son entraîneur l’a vu et a envoyé Santos au charbon (74e ).
IKAUNIEKS. Ailier droit au coup d’envoi, le Letton a souvent dézoné, témoigné de vraies inspirations par séquences, sur jeu court, et placé une frappe en pivot au-dessus (20e ). Mais il n’est pas décisif à l’arrivée. Remplacé par Krivets (62e ).
NGBAKOTO. Le meilleur buteur messin est apparu en demi-teinte hier. Il a tenté de percuter, de provoquer mais il s’est aussi compliqué l’existence et fut rarement en position d’inquiéter Farnolle. Ses deux tentatives les plus nettes (10e , 23e ) n’ont d’ailleurs rien donné.
CANDEIAS. Une déviation de la tête a mis Ngbakoto dans le sens du but (10e ), sa frappe a trouvé Farnolle (29e ) et il a énormément centré sans succès. Relayé par Diallo (69e ), qui a placé une tête sur la barre (84e ).
BEKAMENGA. L’état de grâce de « Bekamengoal » est terminé. Pour la première fois depuis son arrivée à Metz, il n’a pas forcé la décision. Son travail de déviation et dos au but a pu peser mais l’attaquant a surtout livré un match au service des autres, à défaut d’être fourni convenablement en bons ballons. De quelques miettes (21e , 26e ), il n’a donc jamais fait son pain, sans parler de cette frappe d’asthmatique et surtout du gauche qui a fait pschitt (11e ).
Ch. J.
On ne présentait plus Dominique D’Onofrio
Le FC Metz, les Rouches du Standard de Liège et le monde du football ont rendu hommage à Dominique D’Onofrio, personnage hors-norme.

D’Onofrio : un pied à Metz, un cœur chez les Rouches. Photo MAXPPP
Un maillot grenat, floqué de son seul prénom, trônait tristement, ce samedi, sur un siège de la corbeille officielle à Saint-Symphorien. Touchante attention d’un club qui souhaitait marquer à sa manière l’arrêt public de « Dominique ». La disparition d’un homme de l’ombre, parti sous le soleil d’Argentine. Là-bas, son cœur a trouvé des raisons de lâcher au détour d’une mission de repérage. C’est jeune, 62 ans, pour un dernier voyage.
Une minute d’applaudissements plus loin, l’hommage s’était voulu conforme à la mémoire d’un personnage au rire sonore et au verbe fort. Puis Bernard Serin, au milieu des joueurs, a levé ses index vers le ciel pour le copain « DD ». Le FC Metz avait, hier, un président « dévasté ». Comme tout homme coupé brutalement d’un ami. Dominique D’Onofrio était son conseiller parmi les plus influents mais pas seulement. Il était aussi le complice rigolard, le dénicheur de bonnes affaires et une pierre incontournable du redressement messin, quand le club était tombé en National.
Le Standard le pleure
D’Onofrio adorait la tournure, on la reprendra donc pour lui : « C’est un garçon que l’on ne présentait plus » dans le monde du football. Pour comprendre son réseau, il suffit de considérer les hommages que le milieu lui a réservés. Éliaquim Mangala était « choqué et triste » à Manchester City. Le Marseillais Michy Batshuayi a salué son « premier coach pro, le premier à avoir cru en (lui) ». Et le sélectionneur belge Marc Wilmots d’exhumer une « joie de vivre et un sourire communicatifs ».
Fieffé jouisseur, en effet, le père D’Onofrio. Habile manœuvrier également. Fin connaisseur du ballon surtout. Il en avait fait le tour en Belgique en insaisissable touche-à-tout : adjoint, entraîneur, directeur sportif, consultant… Accent belge et sang latin, le natif de Castelforte n’entrait dans aucun standard sinon celui de Liège, sa maison. Les démêlés judiciaires du frère, Lucien, et cette motte de terre jetée au visage de « DD », pour un titre échappé de peu en 1983, demeuraient deux blessures dans une vie passionnément « Rouches ». « L’esprit Standard restera à jamais lié au nom de Dominique D’Onofrio », a fait savoir le club.
Le personnage était marquant assurément. Intriguant par ses petites affaires et attachant par sa camaraderie immédiate. Une anecdote dit parfaitement le style de cet immense épicurien. Par un soir de novembre 2013, à Dakar, il avait réquisitionné un bus et son volant pour embarquer des journalistes et partenaires du FC Metz en soirée. Et il conduisait heureux dans la nuit sénégalaise, en chantant Stromae. « Formidable »…
Christian JOUGLEUX.
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