Daniel Candeias et Ferjani Sassi ont une revanche à prendre sur Nîmes. Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz part en mission à Nîmes aujourd’hui pour conclure la 27e journée de Ligue 2 et tenter de récupérer sa place sur le podium. Il faudra se méfier d’un adversaire en forme qui lutte pour son maintien.
Lorsqu’il fera ses adieux à l’arène, cette nuit, le FC Metz serait inspiré de quitter Nîmes avec trois points supplémentaires. Car il n’a pas réussi à le faire lors de ses deux dernières sorties d’abord (Nancy, Le Havre) et que la concurrence (Red Star, Le Havre encore) se presse au portillon de la Ligue 1. Et parce que les Grenats ont accessoirement une petite revanche à prendre sur ces Gardois qui étaient venus cueillir leur première victoire de la saison à Saint-Symphorien. Après deux mois d’invincibilité en championnat, les coéquipiers de Yéni Ngbakoto étaient en effet tombés de haut, ce 25 septembre (1-2)...
Cette revanche n’est pas vraiment celle de Philippe Hinschberger. L’entraîneur ne fréquentait pas encore le banc messin à l’époque du camouflet. Lui, pourtant, songe à d’autres rattrapages : « On a laissé tomber notre place sur le podium la semaine dernière contre Le Havre (0-1) et je ne vais pas pleurer sur les résultats des autres , explique-t-il. Il faut récupérer cette place. De toute façon, les gens ne vont pas nous regarder et attendre que Metz s’installe sur le podium. »
« On va se faire bousculer »
Problème : avec ces Crocos, l’affaire ne sera pas si facilement dans le sac. Nîmes adore les candidats à la montée. Jusqu’ici, aucun cador de Ligue 2 n’a réussi à s’en défaire. Le Red Star, Le Havre, Dijon et Nancy ont partagé les points avec cet adversaire qui a donc également battu Metz ainsi que l’ASNL au retour (3-4). Bref, les Crocos savent gêner les gros et boulotter du Lorrain. « On va se faire bousculer, imagine encore Hinschberger. S’ils nous battent, ils auront un gros bol d’air. »
« Nîmes est une bonne équipe , appuie Daniel Candeias à son tour. Elle a peut-être commencé sa saison avec huit points en moins (hérités de l’affaire des matches arrangés) , mais elle s’est bien reprise et elle n’est plus relégable. J’ai d’ailleurs regardé leur victoire contre Clermont (6-2) , il y a vraiment de la qualité. Mais, nous aussi, on a les arguments pour s’imposer là-bas et il faut gagner. Aujourd’hui, on sait tous l’importance de ce match. »
Au-delà d’une mission comptable, c’est bel et bien un défi de caractère qui sera proposé aux Grenats tout à l’heure, mais pas seulement. Le test sera aussi technique pour des garçons qui ont bafoué leurs gammes en attaque sur leur dernière sortie. « On se demande encore comment on a fait pour perdre contre Le Havre, déplore l’entraîneur messin. On avait réussi à se mettre en situation, c’était intéressant, mais le plus dur, c’est la dernière passe . Sur dix centres, sept ne franchissaient pas le premier rideau… »
À Nîmes, il s’agira de conclure. Ou… de trembler. Car la situation n’est pas alarmante, mais elle pourrait devenir rapidement critique si Metz prolonge sa mauvaise série.
Christian JOUGLEUX.
Du changement dans l’air au FC Metz ?
Habib Diallo (à gauche) pourrait être titulaire. Photo Anthony PICORÉ Habib Diallo (à gauche) pourrait être titulaire. Photo Anthony PICORÉ
Le FC Metz devrait présenter des visages familiers, ce soir à Nîmes, mais c’est le système qui pourrait changer. Un bon vieux 4-4-2 se dessine.
Des paroles aux actes… Philippe Hinscherberger réfléchissait à la possibilité de jouer avec deux attaquants. L’entraîneur avait émis cette hypothèse dans la semaine et pourrait finalement s’exécuter à Nîmes. « J’y réfléchis », a-t-il simplement commenté hier.
La dernière séance d’entraînement et la composition d’un groupe à trois attaquants plaident dans le sens d’un 4-4-2. Dans un souci de complémentarité, Christian Bekamenga devrait d’ailleurs se voir adjoindre Habib Diallo comme binôme plutôt que Mustapha Kaboré. Il s’agirait de la seconde titularisation de la saison pour le jeune Sénégalais qui s’était signalé par une tête sur la transversale face au Havre (0-1).
Oberhauser continue
Le pari mérite d’être tenté car les options Krivets, Ikaunieks ou Kehli, derrière un seul attaquant de pointe, n’ont pas convaincu Philippe Hinschberger jusqu’ici. Le coach a également remarqué que le Biélorusse était meilleur quand il entrait en cours de jeu. Les deux autres joueurs, eux, n’ont pas été retenus pour ce déplacement dans le Gard.
L’autre interrogation du moment concernait le poste de gardien et la stabilité prévaudra. David Oberhauser sera titulaire. Le n°1, Thomas Didillon, ressent encore des douleurs à l’orteil au contact du ballon.
S’agissant de Nîmes, Bernard Blaquart récupère Cordoval (cheville) et Fabre, qui était absent depuis deux mois, blessure au genou oblige. L’entraîneur gardois devra, en revanche, se passer des services de Téji Savanier (2 buts, 6 passes), qui est suspendu. Les flingueurs officiels des Crocos seront toutefois là et bien là, dans le traditionnel 4-4-2 nîmois. La menace, pour Metz, porte en effet les noms de Koura et Mounié. Les deux pointes ont inscrit la bagatelle de 16 buts sur 34 cette saison. Le genre de statistiques qui parlent…
Ch. J.
Le chiffre : 5
LIGUE 2. En 2016, le Nîmes Olympique accomplit des prouesses en Ligue 2. L’effectif de Bernard Blaquart recense en effet cinq victoires en sept sorties (avec un nul et une défaite). Sur la phase retour, le club gardois n’a perdu aucun match (quatre sur quatre) dans son stade des Costières. Les Crocos n’ont d’ailleurs concédé qu’une seule défaite à domicile sur l’ensemble de la saison. Voilà, sans doute, ce qui explique l’incroyable redressement d’un club qui comptait huit points de pénalité en début d’exercice et qui est non relégable aujourd’hui.
Coupe Gambardella : le FC Metz était trop fort
Les Messins de Saliou Diakhaté, Oumar Gonzalez et Mehdi Meddour (de gauche à droite) étaient supérieurs à leurs adversaires. Photo Pascal BROCARD
Face à une équipe sedanaise dépassée, le FC Metz a affiché sa supériorité, hier, en l’emportant 4-0. Il composte ainsi son billet pour les huitièmes de finale. Son énorme entame de match y est pour beaucoup
Après avoir sorti Nancy et Vandœuvre, Metz recevait Sedan, ce dimanche, en seizième de finale de la Coupe Gambardella. Face à une équipe qui lui avait posé des problèmes en championnat (deux résultats nuls), le club à la Croix de Lorraine n’a, cette fois, pas fait dans la dentelle, s’imposant 4-0. Il attaquait d’ailleurs cette rencontre pied au plancher. Seulement 45 secondes après le coup d’envoi, le virevoltant Saliou Diakhaté perforait la défense sedanaise et croisait une frappe qui trompait Baptiste Warin (1-0, 1re ).
Le malheureux gardien n’avait même pas eu le loisir de toucher le ballon qu’il encaissait déjà un deuxième but. Sur un centre de Mehdi Meddour, Boris Mathis s’élevait plus haut que tout le monde et confirmait la grosse entame messine (2-0, 5e ). « Elle a été excellente, pleine de réalisme, à l’image de notre préparation, très ambitieuse et généreuse », confirmait Sébastien Muet.
Cependant, l’entraîneur lorrain appréciait moins la baisse de régime des siens avant la pause. Si Alexis Larrière (12e ) et Mathis (13e ) avaient eu l’occasion de tripler la mise, les Lorrains étaient aussi inquiétés sur des incursions de Soumah notamment. L’attaquant sedanais ne cadrait pas sa reprise (14e ).
Les Ardennais étaient même tout proches de se relancer sur une mauvaise sortie de Calvin Haidara, mais Anwar Ablagh tergiversait et était repris. Le gardien était en revanche irréprochable sur des frappes de Ben Mensah (29e ) et Neyou Noupa (34e ).
Même s’ils tombaient un peu dans la facilité à ce moment-là, les Grenats continuaient à être dangereux, comme sur cette barre transversale trouvée par Oumar Gonzalez (24e ) ou cette frappe pas assez enroulée par Mathis (45e ).
Chef-d’œuvre de Maziz
Au retour des vestiaires, Metz reprenait sa marche en avant et Sedan ne voyait plus le jour. C’est bien simple, un centre-tir de Lonoucy capté par Haidara (49e ) et une frappe totalement ratée par Ablagh au cœur de la surface (51e ) étaient les seuls frissons qui ont pu parcourir les rangs mosellans en deuxième période.
Alexis Larrière et ses partenaires tentaient de jouer avec le vent, comme sur ce missile du capitaine messin qui passait juste au-dessus (46e ), ou cette frappe tout aussi belle de Diakhaté claquée par Warin (55e ). Le corner direct de Larrière était d’ailleurs tout proche de tromper le gardien, qui repoussait tant bien que mal. Mathis, à l’affût, ne cadrait pas (56e ).
Larrière parvenait enfin à tripler la mise à la suite d’un beau mouvement collectif (3-0, 61e ). Avant que Youssef Maziz, entré à sa place, n’inscrive le chef-d’œuvre du jour. Son énorme frappe, après un relais avec Bijelic, touchait la barre transversale avant de rentrer (4-0, 74e ). « Notre deuxième période est beaucoup plus aboutie. L’aventure continue, c’est tout bénef », souriait Sébastien Muet à l’issue d’un match où son équipe aura affiché sa supériorité.
METZ 4 SEDAN 0
Mi-temps : 2-0. Plaine de Jeux Saint-Symphorien. Arbitre : M. Dell Angela. Buts : Diakhaté (1re ), Mathis (5e ), Larrière (61e ), Maziz (74e ). Avertissements à Metz : Arslan (28e ) ; à Sedan : Soumah (41e ), Kaba (53e ), Bohand (87e ).
METZ. Haidara – Efouba Ayissi, Meddour, Selimovic, Peugnet, Diakhaté (Fournier, 74e ), Gonzalez, Arslan (Thill, 68e ), Larrière (cap) (Maziz, 64e ), Bijelic, Mathis. Entraîneur : Sébastien Muet.
SEDAN. Warin – Harbcohan, Bohand, Kaba, Lonoucy (Lefevre, 68e ), Ben Mensah, Pereira (Ben Letaief, 53e ), Neyou Noupa (cap), Soumah, Ablagh, Rezkou (Arbaoui, 53e ). Entraîneur : Addemour Addani.
Angelo SALEMI.
Les Messines en promenade
Mélanie De Brito. Photo P. HECKLER.
La délocalisation à Moulins n’a pas perturbé le FC Metz/Algrange qui a déroulé contre Lillers et conforté son rang de leader.
C’est sur un terrain inhabituel que les filles de Metz/Algrange ont accueilli Lillers hier. Le terrain synthétique de Moulins-lès-Metz n’a pas gêné les Mosellanes qui ont pu conforter leur place de leader de fort belle manière.
D’entrée de jeu, Metz a pris la rencontre à son compte et maîtrisé son sujet. L’ouverture du score tombait vite. Dès la 8e minute, un cafouillage devant la cage nordiste permettait à Brocheray, du bout du pied, de pousser le ballon au fond des filets (1-0, 8e ).
Les joueuses de David Fanzel maintenaient la pression et doublaient la mise juste avant la demi-heure de jeu, grâce à un poteau rentrant de De Brito (2-0, 29e ). Avant cela, Wojdyla avait tiré au-dessus (13e ), De Brito n’avait pas fait mieux de la tête (15e ) et Morel avait vu son coup franc finir dans les bras de Moitrel (20e ). Peu importe, la troisième réalisation messine survenait avant la pause et était signée Janela (3-0, 37e ).
De Brito blessée
Au retour des vestiaires, la même Janela s’offrait un joli doublé en plaçant la balle au ras du poteau de la malheureuse Moitrel (4-0, 46e ). Cueillies à froid par ce but très rapide, les joueuses de Lillers, qui n’avaient déjà pas montré grand-chose en première période, ne réagissaient pas. Elles obtenaient d’ailleurs leur premier corner à la 59e et celui-ci ne donnait rien.
De son côté, Burtin passait un après-midi tranquille dans sa cage et n’était pas inquiétée par les Nordistes. Son homologue Moitrel, en revanche, n’en finissait pas de subir les assauts mosellans. Et ce qui devait arriver arrivait : sur un corner de Martins, Jatoba faisait preuve d’une superbe détente pour catapulter le ballon dans le but (5-0, 59e ).
Entrée en jeu quelques minutes plus tôt après la blessure de De Brito (74e ), Wenger n’avait pas besoin de temps pour s’acclimater. Elle réussissait à tromper une nouvelle fois Moitrel, malgré ce pied nordiste glissé pour un vain sauvetage (6-0, 76e ).
Lillers prenait l’eau et les Grenats ne désespéraient pas d’alimenter encore ce score fleuve. Wojdyla butait sur la gardienne (78e ), la capitaine Simone Jatoba trouvait la transversale sur un coup franc (81e ) et Wenger voyait Moitrel la contrarier d’une superbe parade. Metz touchait une nouvelle fois du bois (84e ) mais l’ultime estocade était portée par Gathrat qui parachevait le spectacle d’un très beau tir dans les arrêts de jeu (7-0, 93e ).
« Nous avons fait un superbe match avec du sérieux de la 1re à la 90e minute , savourait David Fanzel. Il y a eu des buts, du jeu, des efforts et de l’application, tout ce qu’un entraîneur souhaite de ses joueuses qu’il faut féliciter. C’est une bonne préparation pour le match contre le PSG le week-end prochain. »
En effet, Metz/Algrange peut désormais penser à son quart de finale de Coupe de France. Le travail a été fait. Et bien fait.
METZ/ALGRANGE - LILLERS : 7-0 (3-0)
Stade Louis-Armand (Moulins-lès-Metz). Terrain synthétique. Arbitre : M. Kontzler. Buts : Brocheray (8e ), De Brito (29e ), Janela (37e , 46e ), Jatoba (59e ), Wenger (76e ), Gathrat (93e ). Avertissement à Lillers : Replan (94e ).
FC METZ/ALGRANGE . Burtin – Mansuy, Papaix, Gomes Jatoba (Cap), Brocheray – Lhuillier (Gurz, 74e ), Morel (Gathrat, 70e ) – Martins, Wojdyla, Janela – De Brito (Wenger, 74e ). Entraîneur : David Fanzel.
LILLERS. Moitrel – Toursel, Levasseur, Replan, Acquaert – De Meulaere, Desmaretz, Odekerken, Zakardjian (Sy, 66e ) – Decroix (cap), Rolland (Meunier, 50e ). Entraîneur : David Gabsi.
