Lors du match aller, à Saint-Symphorien, Messins et Clermontois s’étaient séparés sur un nul (2-2). Famara Diedhiou avait ouvert le score… Photo Pascal BROCARD
Le FC Metz se rend, ce lundi, au stade Gabriel-Montpied de Clermont, le jardin du meilleur buteur de Ligue 2, Famara Diedhiou. L’attaquant sénégalais a déjà frappé à vingt reprises. Les Messins savent à quoi s’en tenir…
Son forfait ? Semer la terreur dans les défenses de Ligue 2. Son arme de prédilection ? Son pied droit (15 buts). Mais pas seulement. Son arsenal comprend également la tête (3) et le pied gauche (2). Sa cible, par contre, est toujours la même : les filets adverses. Que Famara Diedhiou a déjà fait trembler vingt fois (dont 8 penaltys) depuis l’ouverture du championnat. Ce qui fait du jeune attaquant sénégalais (23 ans) la meilleure gâchette de l’anticha mbre de l’élite. Loin devant son dauphin nancéien Junior Dalé (12 buts) et de Yeni Ngbakoto, le plus prolifique buteur du FC Metz avec huit réalisations.
À quelques heures de se rendre dans l’antre du serial buteur clermontois, les Messins sont prévenus. D’autant que le joueur prêté par le FC Sochaux a déjà fait mouche à treize reprises sur la pelouse du stade Gabriel-Montpied (soit 50 % de ses buts). Du haut de ses vingt-sept titularisations (il n’a manqué que la 1re journée), le natif de Saint-Louis n’est donc pas étranger à l’excellent parcours des hommes de Corinne Diacre qui avaient débuté la saison avec le maintien en ligne de mire avant de pouvoir légitimement cibler le podium – sur lequel ils sont déjà montés quatre fois – et donc une historique montée en Ligue 1.
Son buteur providentiel n’a, lui non plus, jamais connu l’élite. Pas encore… Formé au Dakar Sporting Club, le jeune Famara Diedhiou a rejoint Sochaux en 2011, où des problèmes administratifs l’avaient contraint de faire ses armes sur le sol français, sous la forme de prêts, du côté de Belfort (CFA, 2011-2012), d’Épinal (National, 2012-2013) et du Gazélec Ajaccio (National, 2013-2014). Dans les Vosges, l’attaquant sénégalais a d’ailleurs laissé un excellent souvenir. « Il était très travailleur, très humble , se souvient le milieu spinalien, Romain Chouleur. Dans une équipe du bas de tableau de National comme la nôtre, Famara était quand même parvenu à planter douze buts. Il nous avait aussi aidés à vivre une belle épopée en Coupe de France. »
Attention au réveil du buteur en sommeil !
Son retour à Sochaux en 2014, avec un premier contrat pro d’une durée de trois ans en poche, sera un brin plus confus… « J’ai vécu six mois compliqués sans réussir à gagner la confiance du coach (Olivier Echouafni, depuis remplacé par Albert Cartier). Et un joueur qui reste sur le banc, ça ne sert à rien. » Clermont entre alors en scène et obtient, en février 2015, le prêt de cet inconnu en Ligue 2. Le Sénégalais dispute quatorze matches, inscrit deux buts et offre trois passes décisives. Le bail est reconduit en juin dernier avec, cette fois, une option d’achat (estimée entre 350 et 450 000 euros, selon le quotidien La Montagne ).
Depuis, Famara Diedhiou affole les compteurs (il a inscrit 47 % des buts clermontois à lui seul) malgré deux coups de mou. Un premier d’un mois entre la 14e et la 18e journée. Le second, l’ennemi public n° 1 du championnat le vit actuellement puisqu’il n’a plus marqué depuis le 25 janvier et un penalty face au Havre (victoire 2-1). Soit une disette qui dure depuis six journées… Une bonne nouvelle pour les Messins ? Pas vraiment. Début décembre, le réveil du nouveau Lion de la Téranga (il vient d’être appelé en sélection par Aliou Cissé) fut terrible avec, à la clé, un triplé réalisé contre Laval (4-1)...
Jean-Sébastien GALLOIS.
Forbach rejoint sur la fin (CFA 2)
Gauthier Hein et les Messins ont arraché le nul. Photo archives A. PICORÉ
Au terme d’un très beau derby, le FC Metz a réussi à remonter un retard de deux buts pour arracher le match nul à Forbach (3-3).
Les réservistes messins, forts de leurs quatre joueurs professionnels alignés d’entrée, et sous les yeux de Philippe Hinschberger et de son staff, n’ont certainement pas reconnu leur équipe au cours des quarante-cinq premières minutes. Il faut dire qu’ils ont eu affaire à une fringante formation. La suite les a rassurés…
Certes, Kehli ne trouvait que le petit filet (3e ) en cette entame. La réponse venait rapidement de Strehl (5e ) et le coup franc de Mohammed ne trouvait pas preneur (11e ). Malgré un sauvetage de Bouscchad (15e ) et une opportunité de Kaboré (17e ), Forbach ne se laissait pas impressionner après l’occasion d’Assou. Simpara allait réceptionner une passe en retrait de l’excellent Strehl pour méduser Dufresse (1-0, 32e ).
Cet avantage allait être conservé après la balle vendangée par Osmani (37e ) puisque le tir de Kaboré trouvait la barre transversale puis Monthe sur sa route (41e ). Deux minutes plus tard, Osmani se rachetait sur une frappe croisée pour donner à son équipe un avantage plus net au repos (2-0, 43e ).
Janis Ikaunieks relance Metz
Dès la reprise, Zachary Hadji profitait de la passivité adverse pour réduire prestement la marque (2-1, 49e ). Ce n’était plus la même rencontre. La résistance des locaux s’estompait quelque peu. Mais après une faute de Sacras sur Ba, le puissant coup franc de Mohammed redonnait de l’air aux Forbachois (3-1, 63e ). Forbach entrevoyait l’exploit. Malheureusement, Ba ne trouvait que la base du montant sur sa tentative (80e ).
Deux changements coup sur coup effectués par José Pinot allaient payer face à des Forbachois peinant en fin de partie et relâchant aussi leur marquage. Ainsi, Ikaunieks, d’une tête précise sous la barre (3-2, 81e ), et Kaboré dans la foulée refroidissaient l’assistance (3-3, 85e ). Mais que dire de Simpara, seul face au gardien messin, qui aurait fort bien pu mettre tout le monde d’accord lors du temps additionnel (90e +3) ? En tout cas, ce derby n’aura pas manqué de rebondissements.
FORBACH - METZ (2) : 3-3 (2-0)
Stade du Schlossberg. 500 spectateurs. Arbitre : M. Pacheco. Buts pour Forbach : Simpara (32e ), Osmani (43e ), Mohammed (63e ) ; pour Metz : Hadji (49e ), Ikaunieks (81e ), Kabore (85e ). Avertissements à Forbach : Diallo (81e ), Christmann (89e ) ; à Metz : Gonzales (46e ), Hadji (49e ), Ikaunieks (62e ), Seydi (90e +3).
FORBACH. Monthe, Abdelli (Christmann, 30e ), Ait-Meziani, Bouscchad, Diallo, Babaya, Assou, Mohammed, Osmani (Fernandez, 88e ), Strehl (A. Ba, 60e ), Simpara.
METZ. Dufresse, Etouba, Fieck, Gonzales, Sacras, Teixeira (Kremer, 79e), Hadji (Bozok, 71e ), Ikaunieks, Kaboré, Hein (Seydi, 79e ), Kehli.
G. W.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance à 10 h. Aujourd’hui : une séance à 15 h. Demain : Clermont - Metz à 20h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Brest (28e journée de Ligue 2), vendredi 26 février : 2-2. Prochain match : Clermont - Metz (29e journée de Ligue 2), lundi 7 mars à 20h30. À suivre : Metz - AC Ajaccio (30e journée de Ligue 2), vendredi 11 mars à 20 h ; Paris FC - Metz (31e journée de Ligue 2), vendredi 18 mars à 20 h.
À l’infirmerie. Tiago Gomes (genou) est forfait pour le déplacement à Clermont ce lundi. Cheick Doukouré (genou) et Kévin Lejeune (genou) poursuivent leur programme de reprise.
Suspendu. Le milieu défensif Georges Mandjeck est suspendu pour le déplacement à Clermont, ce lundi.
Buteurs. En Ligue 2 : Ngbakoto ( 8 buts) ; Lejeune ( 5 ) ; Bekamenga ( 5 dont 1 avec Lens) ; Diallo ( 3 ) ; Mayuka, Métanire, Palomino ( 2 ) ; Balliu, Bussmann, Doukouré, Falcon, Kaboré, Rivierez, Santos ( 1 ).
Vincent Degré passe l’éponge sur sa carrière de footballeur (pages locales)
Vincent Degré a ouvert une station de lavage automobile à la main, à Saint-Avold. L’ancien gardien de but de l’équipe réserve de la Lazio Rome a délaissé le ballon rond pour se consacrer à son entreprise. Photo Thierry SANCHIS
A douze ans, il intégrait le centre de formation du FC Metz, avant de rejoindre plus tard la Lazio Rome. A 27 ans, Vincent Degré délaisse le ballon rond pour monter son entreprise de lavage de voitures à la main, à Saint-Avold.
Jeune, il a tâté de bien des sports, mais c’est dans le football que Vincent Degré a montré des prédispositions. Licencié à l’Etoile naborienne à Saint-Avold, i l est remarqué alors qu’il officie dans les buts. Un pur hasard pour celui qui se voyait attaquant. « Le gardien s’était blessé, je l’ai remplacé au pied levé. On a gagné aux penaltys. L’entraîneur m’a proposé de rester à ce poste. »
De la Lazio Rome…
Un choix judicieux qui le conduira à 12 ans au centre de formation du FC Metz, où il s’épanouit, même si les exigences sont au rendez-vous. « La pression était constante et à tous les niveaux. On devait assurer aussi bien sur le terrain qu’à l’école. En cours la journée, le soir à l’entraînement. Physiquement et mentalement, c’était fatigant », se rappelle-t-il. Entre 2004 et 2008, il est retenu comme gardien de but des sélections jeunes en équipe nationale.
Le bac en poche, le Naborien s’envole pour l’Italie. Approché par la Lazio Rome, Vincent Degré tente l’expérience à l’étranger. « Les Italiens ont une autre façon de travailler. Chacun a sa politique de formation, c’est plus professionnalisé. La proposition était intéressante, j’ai foncé. »
Troisième gardien de l’équipe pro, le Naborien officie surtout avec l’équipe réserve. Mais aspire à davantage. « A un moment, il était question de partir dans un club de série B. Mieux vaut être titulaire en Ligue 2 qu’être en réserve. On bénéficie d’une plus grande visibilité. »
Mais au mercato, le président du club réclame plus d’un million d’euros pour le prêt du gardien de but. « Excessif, c’était uniquement pour me mettre des bâtons dans les roues. Il voulait me garder sans me permettre de jouer. Il favorisait le deuxième gardien parce qu’il voulait le vendre... »
… au Portugal
Primes impayées, salaires non versés, le Naborien va de désillusion en désillusion. « Tout n’était que business et argent. Les joueurs ne sont que du bétail entre les mains des dirigeants. » Las d’attendre sa chance, Vincent Degré casse son contrat. Lors de la trêve hivernale 2010, il regagne Saint-Avold où, pendant six mois, « c’est le mode débrouille. Je m’entraînais avec des clubs du coin afin de garder la forme. C’était aussi l’occasion pour moi de reprendre plaisir à jouer. »
Finalement, approché par un club de deuxième division au Portugal, le jeune homme intègre la Leixoes à Matosinhos. L’aventure ne dure que quelques mois. « Le pays était clairement en crise, les gens ne parlaient que de ça. C’était compliqué . Très vite, les problèmes sont apparus, je n’étais payé qu’un mois sur trois. Ou je ne touchais que la moitié du salaire. »
Puis Saint-Avold
A la fin de la saison, le club lui doit plusieurs milliers d’euros. Puis la Leixoes est déclarée en faillite. Vincent Degré regagne à nouveau son foyer naborien, où son idée d’entreprise de lavage automobile à la main chemine. Alors qu’il signe pour deux ans au Progrès Niederkorn au Luxembourg, il ouvre en parallèle son enseigne à Valmont. « En Italie, il y a des stations de lavage à côté de chaque station essence. Là-bas, les hommes ont deux passions : leur voiture et le foot. »
Depuis l’été dernier, le gardien de but se consacre entièrement à sa boîte, qu’il a déménagée le long de la RN3 à Saint-Avold. Le foot, « c’est par plaisir maintenant. Avec les potes, pour s’amuser. » Pour le voir jouer, il faut assister aux matchs du FC Longeville-lès-Saint-Avold. Le reste du temps, Vincent Degré bichonne les voitures. Avec encore de nombreux projets en tête.
Mélanie COURTE.
(je croyais que c'était un problème de maths, mais c'était un problème de français 
