R.L. 09/04 : Metz s’est effondré
Publié : 09 avr. 2016, 07:50
Metz s’est effondré

Yeni Ngbakoto et les Messins avaient réalisé une entame cohérente, ce vendredi à Auxerre. Avant de s’écrouler violemment. Photo MAXPPP
Après une introduction séduisante, le FC Metz a sombré dans les grandes largeurs à Auxerre (4-0). La montée reste envisageable mais la claque est violente.
La rechute est spectaculaire et la statistique reste puissamment d’actualité. Le FC Metz, après 33 journées de Ligue 2, n’a toujours pas réussi à s’imposer contre un pensionnaire du top 10. C’est une véritable anomalie dans ce championnat et ce n’est pas la seule : les Grenats sont toujours dans la course pour la montée en Ligue 1. Mais ils ont caviardé une occasion en or de retrouver ce si cher podium. Car les résultats de la concurrence avaient ouvert la porte à ce retour en majesté… Encore fallait-il se hisser à la hauteur du challenge.
De notre envoyé spécial à Auxerre
Metz a donc sombré à l’endroit même où il avait scellé sa montée deux ans plus tôt. Il faut dire aussi qu’Auxerre a joué à plein son rôle de trouble-fête cette saison. Non contents d’avoir braqué Saint-Symphorien à l’aller (0-1), les Bourguignons ont remis le couvert à l’Abbé-Deschamps, sous l’œil vitreux de Guy Roux, qui aurait pu prévenir les hommes de Philippe Hinschberger : faut pas gâcher !
Metz se mordra en effet les doigts d’avoir torpillé une entame séduisante. Boucher avait rapidement repoussé une première tentative de Ngbakoto (6e ), avant de voir un raté de Diallo sur un centre de Balliu (10e ). Ngbakoto a également manqué une frappe en pivot (22e ), avant que le gardien n’intervienne à nouveau sur un tir en cloche de Reis (35e ). Metz déroulait alors une partition patiente et intelligente, mais voyait Auxerre s’enhardir peu à peu. Les premières alertes sont d’ailleurs tombées avec une opportunité de Vincent (17e ), une frappe enroulée de Sylla (29e ) et cet arrêt de Didillon sur un bon travail de Courtet (44e ).
Un penalty raté
La bascule s’est finalement opérée avant la mi-temps. Doukouré a déséquilibré Vincent dans la surface et offert l’ouverture du score au même Courtet, sur penalty (45e +1). La suite fut terrible. Auxerre a quitté son vestiaire avec l’euphorie d’une équipe décomplexée et Metz a subi ses foudres dans une deuxième mi-temps à sens unique. Prompts à jaillir dès la récupération du ballon, les Bourguignons ont étourdi les Grenats à coups de relances rapides. Et l’édifice mosellan a rapidement cédé. Sur un lancement en profondeur, Lefèvre a effacé une défense entière et donné à Sefil le deuxième but (2-0, 53e ). Quant au troisième, il a consacré une action d’école : corner de Courtet et tête de Puygrenier (3-0, 77e ). Un grand classique ici.
Pour ajouter au calvaire, Diallo (81e ) et Bekamenga (87e ) ont gâché deux occasions en or plein axe et Ngbakoto a trouvé Boucher sur la trajectoire d’un penalty tardif (90e ). Arrivé comme un furieux face à des cages vides, Krivets a dévissé dans la foulée et c’est Auxerre qui a conservé le dernier mot, avec un nouveau penalty de Courtet qui entérinait la fessée (4-0, 90e +3). Metz n’a pas été le seul à déguster hier, son goal-average aussi…
Et maintenant ? Il faudra d’abord se relever après une telle déroute et remettre de l’ordre dans les idées messines avant un déplacement à Bourg qui ne sera pas nécessairement plus simple. Quoique. Le prochain adversaire n’est que onzième. La seule partie du classement fréquentable pour des soirées messines heureuses… Plus haut, c’est trop haut pour ces Grenats.
Christian JOUGLEUX.
Un naufrage collectif

Matthieu Udol et les Messins étaient solides en première période, mais ils ont déjoué lors de la seconde. Photo MAXPPP
Les intentions du début de partie n’ont pas trouvé de prolongement après le repos. Aucun Messin pour relever l’autre !
La compo. Les intentions de Philippe Hinschberger n’ont pas évolué durant la nuit. L’entraîneur messin est resté fidèle à l’idée d’aligner un 4-3-3, avec un trident d’impact dans l’entrejeu (Reis, Mandjeck, Doukouré). Seule absence notable mais programmée : Kévin Lejeune (entorse à la cheville), qui est venu en spectateur familier de l’Abbé-Deschamps.
Le gardien. Thomas Didillon est parti du bon côté mais il était trop court pour écarter le penalty de Courtet (45e +1). Auparavant, il était bien sorti devant Ba (20e ), avait capté une frappe enroulée de Sylla (29e ) et annihilé une belle occasion du même Courtet (44e ). Hélas, il touche aussi le ballon de Sefil, sans succès, sur le deuxième but bourguignon (53e ) et verra deux autres réalisations bourguignonnes ternir une prestation loin d’être indigne.
La défense. Le jour et la nuit d’une mi-temps à l’autre. Dans la première, Udol était à son aise, Rivierez a fait autorité et Balliu s’éclatait en soutien offensif tant il était débarrassé de toute corvée défensive. Dans la seconde, tout le monde a regardé Sefil s’infiltrer pour le deuxième but (53e ) et Puygrenier s’élever pour le troisième (77e ). Avec quatre buts encaissés, c’est de toute façon la faillite d’une équipe au complet.
Le milieu. Souvent libre de ses mouvements, Reis s’est avéré très à l’aise dans son rôle de piston et a pu orienter le jeu à sa guise en première mi-temps. Mandjeck et Doukouré ont connu des rendements plus alternatifs et ils ont surtout offert un penalty chacun à Auxerre dans le temps additionnel des deux périodes, que Courtet s’est empressé de convertir (45e +1, 90e +3). Sans surprise, le milieu des Grenats a fini par disparaître sous le jeu en contres des Bourguignons.
L’attaque. Un festival de ratés. Les plus spectaculaires ? Diallo qui tergiverse à bout portant (81e ), la talonnade de Bekamenga repoussée par la défense avant un tir au-dessus (87e ) et surtout cette incroyable séquence entre le penalty de Ngbakoto repoussé par Boucher et le tir en tribune de Krivets qui était venu à sa suite (90e ). Qu’il semblait loin, alors, ce début de partie maîtrisé par les Messins…
L’info. Initialement programmée par le staff messin cette semaine, la séance de décrassage, prévue ce samedi matin, a finalement été annulée.
La programmation. Metz - Red Star est une affiche de poids dans la course à la montée mais elle n’a pas retenu les faveurs des télévisions. Cette rencontre est maintenue le vendredi 22 avril à 20 h et sera « seulement » le match directeur du traditionnel multiplex de Ligue 2 sur BeIn Sport.
Ch. J.

Yeni Ngbakoto et les Messins avaient réalisé une entame cohérente, ce vendredi à Auxerre. Avant de s’écrouler violemment. Photo MAXPPP
Après une introduction séduisante, le FC Metz a sombré dans les grandes largeurs à Auxerre (4-0). La montée reste envisageable mais la claque est violente.
La rechute est spectaculaire et la statistique reste puissamment d’actualité. Le FC Metz, après 33 journées de Ligue 2, n’a toujours pas réussi à s’imposer contre un pensionnaire du top 10. C’est une véritable anomalie dans ce championnat et ce n’est pas la seule : les Grenats sont toujours dans la course pour la montée en Ligue 1. Mais ils ont caviardé une occasion en or de retrouver ce si cher podium. Car les résultats de la concurrence avaient ouvert la porte à ce retour en majesté… Encore fallait-il se hisser à la hauteur du challenge.
De notre envoyé spécial à Auxerre
Metz a donc sombré à l’endroit même où il avait scellé sa montée deux ans plus tôt. Il faut dire aussi qu’Auxerre a joué à plein son rôle de trouble-fête cette saison. Non contents d’avoir braqué Saint-Symphorien à l’aller (0-1), les Bourguignons ont remis le couvert à l’Abbé-Deschamps, sous l’œil vitreux de Guy Roux, qui aurait pu prévenir les hommes de Philippe Hinschberger : faut pas gâcher !
Metz se mordra en effet les doigts d’avoir torpillé une entame séduisante. Boucher avait rapidement repoussé une première tentative de Ngbakoto (6e ), avant de voir un raté de Diallo sur un centre de Balliu (10e ). Ngbakoto a également manqué une frappe en pivot (22e ), avant que le gardien n’intervienne à nouveau sur un tir en cloche de Reis (35e ). Metz déroulait alors une partition patiente et intelligente, mais voyait Auxerre s’enhardir peu à peu. Les premières alertes sont d’ailleurs tombées avec une opportunité de Vincent (17e ), une frappe enroulée de Sylla (29e ) et cet arrêt de Didillon sur un bon travail de Courtet (44e ).
Un penalty raté
La bascule s’est finalement opérée avant la mi-temps. Doukouré a déséquilibré Vincent dans la surface et offert l’ouverture du score au même Courtet, sur penalty (45e +1). La suite fut terrible. Auxerre a quitté son vestiaire avec l’euphorie d’une équipe décomplexée et Metz a subi ses foudres dans une deuxième mi-temps à sens unique. Prompts à jaillir dès la récupération du ballon, les Bourguignons ont étourdi les Grenats à coups de relances rapides. Et l’édifice mosellan a rapidement cédé. Sur un lancement en profondeur, Lefèvre a effacé une défense entière et donné à Sefil le deuxième but (2-0, 53e ). Quant au troisième, il a consacré une action d’école : corner de Courtet et tête de Puygrenier (3-0, 77e ). Un grand classique ici.
Pour ajouter au calvaire, Diallo (81e ) et Bekamenga (87e ) ont gâché deux occasions en or plein axe et Ngbakoto a trouvé Boucher sur la trajectoire d’un penalty tardif (90e ). Arrivé comme un furieux face à des cages vides, Krivets a dévissé dans la foulée et c’est Auxerre qui a conservé le dernier mot, avec un nouveau penalty de Courtet qui entérinait la fessée (4-0, 90e +3). Metz n’a pas été le seul à déguster hier, son goal-average aussi…
Et maintenant ? Il faudra d’abord se relever après une telle déroute et remettre de l’ordre dans les idées messines avant un déplacement à Bourg qui ne sera pas nécessairement plus simple. Quoique. Le prochain adversaire n’est que onzième. La seule partie du classement fréquentable pour des soirées messines heureuses… Plus haut, c’est trop haut pour ces Grenats.
Christian JOUGLEUX.
Un naufrage collectif

Matthieu Udol et les Messins étaient solides en première période, mais ils ont déjoué lors de la seconde. Photo MAXPPP
Les intentions du début de partie n’ont pas trouvé de prolongement après le repos. Aucun Messin pour relever l’autre !
La compo. Les intentions de Philippe Hinschberger n’ont pas évolué durant la nuit. L’entraîneur messin est resté fidèle à l’idée d’aligner un 4-3-3, avec un trident d’impact dans l’entrejeu (Reis, Mandjeck, Doukouré). Seule absence notable mais programmée : Kévin Lejeune (entorse à la cheville), qui est venu en spectateur familier de l’Abbé-Deschamps.
Le gardien. Thomas Didillon est parti du bon côté mais il était trop court pour écarter le penalty de Courtet (45e +1). Auparavant, il était bien sorti devant Ba (20e ), avait capté une frappe enroulée de Sylla (29e ) et annihilé une belle occasion du même Courtet (44e ). Hélas, il touche aussi le ballon de Sefil, sans succès, sur le deuxième but bourguignon (53e ) et verra deux autres réalisations bourguignonnes ternir une prestation loin d’être indigne.
La défense. Le jour et la nuit d’une mi-temps à l’autre. Dans la première, Udol était à son aise, Rivierez a fait autorité et Balliu s’éclatait en soutien offensif tant il était débarrassé de toute corvée défensive. Dans la seconde, tout le monde a regardé Sefil s’infiltrer pour le deuxième but (53e ) et Puygrenier s’élever pour le troisième (77e ). Avec quatre buts encaissés, c’est de toute façon la faillite d’une équipe au complet.
Le milieu. Souvent libre de ses mouvements, Reis s’est avéré très à l’aise dans son rôle de piston et a pu orienter le jeu à sa guise en première mi-temps. Mandjeck et Doukouré ont connu des rendements plus alternatifs et ils ont surtout offert un penalty chacun à Auxerre dans le temps additionnel des deux périodes, que Courtet s’est empressé de convertir (45e +1, 90e +3). Sans surprise, le milieu des Grenats a fini par disparaître sous le jeu en contres des Bourguignons.
L’attaque. Un festival de ratés. Les plus spectaculaires ? Diallo qui tergiverse à bout portant (81e ), la talonnade de Bekamenga repoussée par la défense avant un tir au-dessus (87e ) et surtout cette incroyable séquence entre le penalty de Ngbakoto repoussé par Boucher et le tir en tribune de Krivets qui était venu à sa suite (90e ). Qu’il semblait loin, alors, ce début de partie maîtrisé par les Messins…
L’info. Initialement programmée par le staff messin cette semaine, la séance de décrassage, prévue ce samedi matin, a finalement été annulée.
La programmation. Metz - Red Star est une affiche de poids dans la course à la montée mais elle n’a pas retenu les faveurs des télévisions. Cette rencontre est maintenue le vendredi 22 avril à 20 h et sera « seulement » le match directeur du traditionnel multiplex de Ligue 2 sur BeIn Sport.
Ch. J.