Saint-Symphorien ne sait plus à quel saint se vouer
Publié : 07 juin 2016, 10:10
RL : Saint-Symphorien ne sait plus à quel saint se vouer
Mis au vote jeudi au conseil départemental, le projet de plan de financement de la tribune sud de Saint-Symphorien fait l’objet d’âpres négociations. Dont certaines confinent au marchandage de tapis.

La capacité d'accueil de la tribune Sud de Saint-Symphorien, vétuste et inadaptée, devrait augmenter de 5 000 places.
On pensait l’affaire bien ficelée. Il n’en est rien. La cession du stade Saint-Symphorien entre Metz et le conseil départemental de Moselle pour l’euro symbolique n’est toujours pas signée. « Tout peut encore capoter », a rappelé hier Patrick Weiten, en marge de l’ouverture de la réunion trimestrielle du conseil départemental de Moselle. « Nous n’achèterons cet équipement que si nous parvenons à boucler le plan de financement de la nouvelle tribune sud. Pour l’heure, la responsabilité du stade revient à la Ville. C’est son équipement. Nous n’assumerons pas la charge à sa place », prévient l’élu qui rêve d’un grand stade départemental multifonctionnel.
Vétuste et inadaptée, cette tribune doit être entièrement revue et corrigée pour porter la capacité du stade à 30 000 places, ce qu’exige la norme UEFA. « C’est vital pour l’avenir du FC Metz », rappelle le premier des Mosellans. Sauf que cela coûte cher, très cher. Et les financeurs ne se bousculent pas au portillon. L’addition est de 33 M€ HT (39,6 M€ TTC). Jeudi, la collectivité mettra au vote son projet de financement. Ce qui ne préjuge en rien de sa faisabilité. Le plan mise sur les 15 M€ du Pacte Lorraine, financés à parité entre l’Etat et la Région. « J’ai l’engagement écrit de Philippe Richert », précise Patrick Weiten. La Ville de Metz s’engage sur 5 M€. Le Département compte aussi sur 3 M€ de fonds européens. Les forts en maths remarqueront qu’il en manque encore 10. Le Département imagine alors un drôle de système. Il consiste à contracter un emprunt que le club rembourserait sous forme de bail sur 20 ans. Ce qui ferait du FC Metz le grand vainqueur de ce tour de table. Et du Département, un financeur à minima, ce qui interpelle. « On assumera la propriété du stade, la maîtrise d’ouvrage des travaux et le portage de la trésorerie », se défend Patrick Weiten.
Donnant-donnant
Le centriste n’a toujours pas digéré le ratage de l’Euro 2016. Alors qu’un dossier de rénovation avait été monté pour accueillir la compétition, avec 10 M€ de l’Etat à la clé, Dominique Gros avait fait machine arrière, privilégiant le Mettis. Cela vaut aujourd’hui aux Mosellans de regarder à partir de vendredi la compétition à la télé. Et aux supporters du FC Metz d’attendre toujours un stade digne de ce nom. Trois ans plus tard, la Ville dit ne plus être en mesure d’assumer ce coûteux équipement qui rassemble des spectateurs venant d’horizons bien plus lointains que le périmètre communal. « Avec un budget de 156 M€, on ne peut pas porter ce stade seul », explique Sébastien Koenig, adjoint au maire et chef du groupe d’opposition de gauche au conseil départemental. Dominique Gros rappellera jeudi l’accord oral, façon marchand de tapis, conclu en décembre avec Patrick Weiten : "Je mets 5 M€ dans ta tribune, tu en mets autant dans mon Agora". La première pierre de ce centre socioculturel messin sera posée le 8 juillet à La Patrotte. Le Département ne renie pas l’engagement. Mais veut au préalable boucler son tour de table pour le stade. A défaut, Metz propose que le Département injecte les 5 M€ directement dans la tribune. Si aucune de ses deux propositions n’est retenue, elle remettra en cause sa participation. Entre les deux collectivités, tout est toujours une affaire de donnant-donnant.
Philippe MARQUE.
Mis au vote jeudi au conseil départemental, le projet de plan de financement de la tribune sud de Saint-Symphorien fait l’objet d’âpres négociations. Dont certaines confinent au marchandage de tapis.

La capacité d'accueil de la tribune Sud de Saint-Symphorien, vétuste et inadaptée, devrait augmenter de 5 000 places.
On pensait l’affaire bien ficelée. Il n’en est rien. La cession du stade Saint-Symphorien entre Metz et le conseil départemental de Moselle pour l’euro symbolique n’est toujours pas signée. « Tout peut encore capoter », a rappelé hier Patrick Weiten, en marge de l’ouverture de la réunion trimestrielle du conseil départemental de Moselle. « Nous n’achèterons cet équipement que si nous parvenons à boucler le plan de financement de la nouvelle tribune sud. Pour l’heure, la responsabilité du stade revient à la Ville. C’est son équipement. Nous n’assumerons pas la charge à sa place », prévient l’élu qui rêve d’un grand stade départemental multifonctionnel.
Vétuste et inadaptée, cette tribune doit être entièrement revue et corrigée pour porter la capacité du stade à 30 000 places, ce qu’exige la norme UEFA. « C’est vital pour l’avenir du FC Metz », rappelle le premier des Mosellans. Sauf que cela coûte cher, très cher. Et les financeurs ne se bousculent pas au portillon. L’addition est de 33 M€ HT (39,6 M€ TTC). Jeudi, la collectivité mettra au vote son projet de financement. Ce qui ne préjuge en rien de sa faisabilité. Le plan mise sur les 15 M€ du Pacte Lorraine, financés à parité entre l’Etat et la Région. « J’ai l’engagement écrit de Philippe Richert », précise Patrick Weiten. La Ville de Metz s’engage sur 5 M€. Le Département compte aussi sur 3 M€ de fonds européens. Les forts en maths remarqueront qu’il en manque encore 10. Le Département imagine alors un drôle de système. Il consiste à contracter un emprunt que le club rembourserait sous forme de bail sur 20 ans. Ce qui ferait du FC Metz le grand vainqueur de ce tour de table. Et du Département, un financeur à minima, ce qui interpelle. « On assumera la propriété du stade, la maîtrise d’ouvrage des travaux et le portage de la trésorerie », se défend Patrick Weiten.
Donnant-donnant
Le centriste n’a toujours pas digéré le ratage de l’Euro 2016. Alors qu’un dossier de rénovation avait été monté pour accueillir la compétition, avec 10 M€ de l’Etat à la clé, Dominique Gros avait fait machine arrière, privilégiant le Mettis. Cela vaut aujourd’hui aux Mosellans de regarder à partir de vendredi la compétition à la télé. Et aux supporters du FC Metz d’attendre toujours un stade digne de ce nom. Trois ans plus tard, la Ville dit ne plus être en mesure d’assumer ce coûteux équipement qui rassemble des spectateurs venant d’horizons bien plus lointains que le périmètre communal. « Avec un budget de 156 M€, on ne peut pas porter ce stade seul », explique Sébastien Koenig, adjoint au maire et chef du groupe d’opposition de gauche au conseil départemental. Dominique Gros rappellera jeudi l’accord oral, façon marchand de tapis, conclu en décembre avec Patrick Weiten : "Je mets 5 M€ dans ta tribune, tu en mets autant dans mon Agora". La première pierre de ce centre socioculturel messin sera posée le 8 juillet à La Patrotte. Le Département ne renie pas l’engagement. Mais veut au préalable boucler son tour de table pour le stade. A défaut, Metz propose que le Département injecte les 5 M€ directement dans la tribune. Si aucune de ses deux propositions n’est retenue, elle remettra en cause sa participation. Entre les deux collectivités, tout est toujours une affaire de donnant-donnant.
Philippe MARQUE.