Olivier Perrin posait mardi soir avec l’ancien Messin Sadio Mané, aujourd’hui à Souhampton, et son directeur technique Abdoulaye Sarr. Photo DR
Génération Foot vient de monter en L1 sénégalaise. Son directeur, Olivier Perrin, savoure la réussite du centre de formation africain du FC Metz et évoque l’arrivée prochaine de l’attaquant Ismaïla Sarr.
Olivier Perrin, Génération Foot vient de valider sa troisième montée successive et va donc découvrir la Ligue 1 sénégalaise. Quel est votre regard sur la saison écoulée ? « Au départ, je ne savais pas trop où on allait, parce qu’on avait beaucoup de jeunes. Mais étant donné la saison dernière et le fait qu’on n’ait pas perdu de joueurs, j’avais bon espoir. Il reste deux matches, on va finir deuxième, place qu’on occupe depuis la troisième journée. On n’a perdu que cinq matches et c’était souvent suite à des rencontres de Coupe où nous sommes allés jusqu’en prolongations. »
• Ce n’était pourtant pas chose aisée… « C’est vraiment une belle saison malgré l’absence de cadres. On a souvent eu des blessés ou des départs d’internationaux maliens, gambiens et sénégalais. De plus, contrairement à la saison dernière, où l’on était la surprise, là, on était attendu partout et nos adversaires jouaient pour ne pas perdre. C’était difficile mais je suis satisfait de monter malgré tout. »
• Dans quelle mesure, selon vous, le FC Metz va-t-il en tirer les bénéfices ? « Ce qui est assez intéressant, c’est qu’on a joué avec des jeunes nés en 1998 ou 1999. Pour eux, affronter des équipes plus vieilles où il faut montrer de l’intelligence et de la maturité leur permettra d’être aguerris plus rapidement au haut niveau. Psychologiquement, c’est plus difficile, mais ils ont plus de chances d’être prêts. Un joueur comme Ismaïla Sarr, par exemple, a joué la CAN U23 et la Coupe d’Afrique. Son intégration sera peut-être plus rapide. »
« Ismaïla Sarr vaut largement Diafra Sakho »
• Justement, pouvez-vous nous dire un mot sur ce joueur qui va rejoindre le groupe professionnel du FC Metz à la reprise ? « Ses points forts, ce sont sa puissance, sa vitesse, son accélération. Là-dessus, il vaut largement Diafra Sakho et je pense même qu’il est plus technique que lui au même âge (18 ans, ndlr). Il doit encore maîtriser sa puissance mais il peut être buteur même si c’est un joueur excentré. Il obtient aussi des coups de pied arrêtés. C’était le meilleur joueur sénégalais lors de la Coupe d’Afrique des nations U23. Lui était titulaire quand Habib Diallo était sur le banc… Malheureusement, il a été blessé à l’épaule et s’est fait opérer récemment mais ça n’aurait pas de conséquence à la reprise. »
• Que doit-il améliorer ? « Il est jeune et doit apprendre la patience dans le jeu, il n’a pas la maturité d’un joueur de 30 ans. Après, ce sont toujours les points forts qui font la différence. »
• Carlos Freitas devait travailler en collaboration avec Génération Foot. Il s’est finalement engagé avec la Fiorentina en tant que directeur sportif. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ? « Vous me l’apprenez. Je suis un peu loin du foot européen. Bernard Serin m’avait juste dit qu’il devait travailler avec nous. Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus. Ce sera une belle expérience pour lui, je lui souhaite bonne chance. »
Angelo SALEMI.
Le centre de formation du FC Metz à l’heure indienne
Denis Schaeffer. Photo Anthony PICORÉ
Le FC Metz et la Fédération indienne ont annoncé samedi avoir entamé une collaboration visant à développer le football en Inde.
Le centre de formation du FC Metz et la Fédération indienne de football (AIFF) ont annoncé, samedi, avoir entamé le mois dernier une collaboration qui s’est traduite par l’arrivée de cinq joueurs dans les équipes de jeunes du club grenat. Ces éléments de la sélection nationale U18 indienne doivent rester encore trois semaines en Lorraine avant de regagner leur pays d’origine.
Le but de ce rapprochement ? « Permettre à ces joueurs prometteurs de continuer à se développer et envisager, dans le futur, de rejoindre les meilleurs championnats européens », explique Denis Schaeffer, directeur du centre de formation messin.
« Entre de bonnes mains »
L’Inde a lancé en 2013 sa Super League nationale, avec l’arrivée de stars européennes telles que l’ancien grenat Robert Pires. « Cela a permis de créer des spectateurs, mais ce que nous voulons maintenant, c’est créer des joueurs », dit Eric Benny, directeur de la société éponyme, qui a servi d’intermédiaire entre l’AIFF et le FC Metz. « Les premiers contacts remontent au 5 juin 2012, se souvient-il précisément. Qui font les joueurs ? Ce sont les clubs formateurs. Nous n’avions pas besoin du PSG ou de Manchester mais d’un vrai partenaire. »
« Quand j’ai mis les pieds dans les locaux du FC Metz, j’ai eu une sorte d’instinct. J’ai pris ma décision immédiatement. Les autres clubs n’ont pas la même réflexion », poursuit Kushal Das, secrétaire générale de la Fédération indienne.
« On dit du football qu’il est un sport planétaire mais c’est faux car la Chine et l’Inde, qui représentent 50 % de la population mondiale, sont oubliées, estime le président Bernard Serin. Le FC Metz est un club très ouvert sur le monde, comme le prouve son centre de formation au Sénégal. »
Ces jeunes joueurs ont profité de l’expérience pour découvrir des entraînements d’un autre niveau et disputer douze matches non officiels avec leur club provisoire. « Je suis très heureux de vivre ça », lance l’un d’entre eux. Co-propriétaire du Chennaiyin FC, tenant du titre de l’Indian Super League, Vita Dani conclut : « Je sais que le FC Metz a lancé la carrière de nombreux grands joueurs. Nos jeunes sont entre de bonnes mains. »
Angelo SALEMI.
) en Inde, pourquoi pas. Puis par la suite, on pourrait en tirer un profit sportif
